Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 8 : Les Th'ais du désert

Akemi avançait déterminée en direction de la crevasse. Sur la route elle aborda un pèlerin et celui-ci lui confirma avoir vu un groupe de bandit, accompagné d'un vieil homme menotté. Son grand-père, ce devait être lui. Elle regretta ne pas avoir pris plus de potions ou des baies boost-up avec elle, quelque chose qui lui aurait permis de décupler ses forces pour augmenter sa vitesse de course. 

Le soleil tapait fort et sans merci sur la tête de la jeune fille. Elle se trouvait maintenant dans un désert. Sa gourde presque vide avait diminué à une vitesse hallucinant. Il lui fallait désormais mettre un terme à cette course poursuite ou elle risquerait sa vie en essayant de trouver une oasis. Ses traces de pas s'étendaient à perte de vue derrière elle. 

-C'est drôle, on dirait que je viens de nul part pour aller nul part. 

Elle ricana et se remit en route. Le soleil est un adversaire décidément beaucoup plus fort que prévu ! Son armure brûlait et faisait un effet de serre, achevant de ramollir son corps fatigué par le voyage. Ses pieds rechignaient à avancer, un puis l'autre de plus en plus lentement. Le coup final de la chaleur atteint l'ultime réserve de force d'Akemi et celle-ci s'écroula sur le sable, à la merci des vautours.

Quelques heures plus tard ...

Elle ouvrit les yeux. Ce n'est plus le désert qui s'étend devant elle. Son regard se heurte à un plafond. Un plafond dur mais réconfortant, le genre qui nous arrache un soupir à la suite d'une épreuve. Un homme entra dans la pièce et lui donna un peu d'eau en prononçant quelques mots dans une langue ancienne. Il devait s'adresser à sa femme ou sa fille  puisque ce n'est pas la voix d'un homme qui lui répondit. C'était un très bel homme bien que l'on en croisait pas de pareil dans le village d'Akemi. Une longue barbe taillée avec soin, des yeux sombres et un teint bronzé. Le châle qu'il avait mis par dessus sa robe blanche rappelait à Akemi ces hommes dont lui parlait son grand-père dans ses livres, ceux qui habitaient dans des régions très chaudes et parlaient un langage étranger. Ce devait être un d'entre eux. Elle passa un bon bout de temps à le fixer sans parler, puis se rendant compte qu'elle le regardait trop intensément elle baissait la tête en signe de gêne. Elle bu une gorgée à la tasse qu'il lui avait donnée, puis demanda s'il parlais japonais. L'homme répondit :

-Vous venez de loin mademoiselle, il n'est pas courant de voir des voyageurs passer par le désert. Vous allez bien ?

Le ton de l'homme se voulait extrêmement aimable et elle sentait qu'il était un quelqu'un de bon. Elle lui raconta toute son histoire et celui-ci l'invita à manger

-Ce n'est pas comme chez vous mais vous serez bien reçue, nous avons le don de la cuisine chez les Th'ais. 

Autour de la table il discuta avec Akemi, sa femme et son fils la scrutant avec attention 

-Nous savons bien que des voyous font le voyage entre le désert et la forêt, mais nous ne pensions pas qu'ils enlevaient des gens. Vous les avez signalés aux autorités ?

-Oui mais ils ne semblent pas se préoccuper de notre situation. Ils sont débordés selon leurs dires. Comme pour donner de la contenance à leur communiqué ils ont invités les chasseurs de primes à ramener les voyous vivants ou morts contre une rançon de 400 000 yens. 

-400 000 yens ? Combien cela représente-t-il dans votre région ? 

Akemi s'étonna 

-Vous habitez au Japon mais vous n'utilisez pas les Yens comme monnaie d'échange ? 

Saïr qui lui dévoila son nom expliqua que le désert appartenait au Japon mais qu'on y jetait tous les débris de la société. En outre les personnes qu'ont qualifie de sorciers, enfants de démons ou hybrides. Le gouvernement racontait que les gens comme Saïr ne seraient pas des vrais japonais, car issus  de l'union d'un japonais et d'un sang-impur. Saïr serait l'un d'eux.

- Je me souviens de ma mère qui m'a amené ici. Elle a dit que je ne devrais pas sortir du désert et que c'était ma maison. Beaucoup plus tard j'ai appris la vérité et j'ai compris qu'en étant un sang-impur je ne pourrais jamais vivre parmi les autres.

Akemi porta une tasse de thé à ses lèvres et répondit : 

- C'est un lourd exil que subit votre peuple. Mon grand-père m'a fait étudié beaucoup de choses mais je n'ai jamais rien lu sur des peuplades entières interdites de résidence au Japon. 

-Dans toute l'histoire les chefs ont toujours voulu empêcher les révoltes et guerres civiles. J'imagine que ce n'est pas un cas à part. Nous sommes très tristes mais nous ne pouvons malgré tout pas en vouloir à votre peuple de se protéger de ce qu'il ne connait pas.

-Je me sens inutile, je ne peux pas vous aider. Je ne suis qu'une simple femme samourai, ma parole n'a pas plus de valeur que celle d'un autre.

Il se caressa la barbe de ses doigts et lui tira un grand sourire, le plus beau qu'Akemi ait jamais vu, celui de la gratitude.

-C'est par vos actes que vous aidez celui qui a besoin. Eprouver de la compassion pour nous est le plus grand des cadeaux qui puisse être fait. Et la grandeur de votre père se dessine dans vos pas.

Akemi resta à le fixer pendant quelques secondes et demanda :

-Vous connaissiez donc mon père ?

-Un homme bon. Il ne se passe pas un jour sans qu'il manque au peuple Th'ais ... Ce katana blanc que vous possédez était le sien. 

Elle sorti la lame de son fourreau et le tendit à Saïr. Il la regarda attentivement sous toutes ses formes et reprit.

-Il n'y a aucun doute. C'était le sien ! 

Il semblait heureux de revoir le katana comme s'il incarnait le souvenir entier d'un vieil ami. Akemi cru déceler des larmes sur le bord de ses yeux, celle d'un homme lié par un profond sentiment de bienveillance à l'égard d'un souvenir. 

-C'était un cadeau de notre peuple, nous l'avions forgé avec toute notre âme pour qu'il porte chance durant les combats. Et maintenant il est entre vos mains. La mort de votre père ne laissa personne dans l'ignorance. 

La lune pointait le bout de son nez à travers la fenêtre. Saïr et sa femme débarrassèrent laissant Akemi seule avec ses pensées pendant quelques instants. La flamme dansante dans la lampe attendait doucement d'être soufflée par le vent.

-Il est tard, reposez-vous ici et demain vous pourrez reprendre votre voyage, Akemi.

-C'est d'accord, mais je vous rendrai la pareille ! 

Elle prit place dans une jolie chambre. Des motifs étaient dessinés partout et le fils de Saïr qui était assis sur le lit d'Akemi traçait des cercles imaginaires avec ses pieds sur le sol. Elle remarqua la couverture aux couleurs vives et chaleureuses. Une demi-heure plus tard elle laissait son esprit s'évader alors que les lumières de la chaumière s'éteignaient doucement.

-

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro