(Ici un petit traité sur les terres des Saints-Royaumes pour les plus curieux d'entre vous. Sa lecture n'est pas indispensable mais peu apporter quelques infos secondaires. Pour l'instant rien n'est gravé dans le marbre alors ne soyez pas étonné si il y'a quelques petits changements de temps à autre)    

En l'an de grâce 1257 de l'Ere Impériale, moi Eldrich Etoile-du-Soir, Magistère et archiviste de l'Académie Sin'dorei, est chargé par le Conseil d'Aëlrys de rédiger le présent ouvrage pour les générations futures. Ce-dit écrit sera constitué d'un ensemble de chapitres traitant de sujets divers et variés. Il s'intitulera « Mémoires glorieuses d'un Royaume millénaire ».

   Appendice 2.2 : A propos de la Cartographie des Saints-Royaumes.

   Notre monde est vaste, et abrite en son sein de nombreuses ethnies aux us et coutumes variées, des derniers Félidars des contrées arides du sud aux indigènes à la peau doré du Nouveau Monde. Il en va de même pour les reliefs d'Edhin. Cependant pour les moins érudits de nos concitoyens, le Monde Connu, ou devrais-je dire le Monde Civilisé, ne s'étend que sur une infime partie de l'ensemble des terres d'Edhin, celles régit par les Saints-Royaumes, dont il sera question en majeur partie dans cette appendice

   Les contrées Impériales s'étendent des pieds des Monts Hyperboréens au nord jusqu'à la Mer d'Abondance au sud. A l'est, elles sont délimitées par le Grand Océan et les plateaux arides, et à l'ouest par le Grand détroit du Bras d'Améthiel. Elles sont constituées que quatre provinces : Nérèva, Korvalys, Illyr et Arthédas et de deux protectorats vassaux de moindre importance : La Borée et Grandlys.

   Nereva, le Royaume-Aîné :

   Il serait bien impertinent de ma part de ne pas commencer ce traité par la plus importante et la plus rayonnante des provinces des Saints-Royaumes, celle même où l'Empereur Nerevan décida d'établir le siège de son pouvoir, il y a de cela plus d'un millénaire. Nereva est la région la plus cosmopolite des Saints-Royaumes et celle abritant les cités les plus peuplées et les plus influentes : Aesica et Utina au nord, Arrinium au centre et Ludène au sud sur la Bordure Déchirée. A l'est, bâtie sur les contreforts les plus bas des Imaldris, l'ancienne forteresse de Noirépine servait autrefois de frontière avec le Royaume d'Illyr avant qu'il ne rejoigne l'Imperatora. Pour finir, au nord-ouest dans la baie de Nerev, bordée par la Carcasse du Titan, demeure Nereva, capitale des Saints-Royaumes. Cette dernière bien évidemment fera l'objet d'une appendice dédiée.

   La majeur partie de la province est constitué de plaines et de plateaux bas. Seul dénote un massif montagneux en plein centre bordée d'une forêt éparse continentale. Le mont le plus important de la chaîne se nomme le Vésarius.

   D'un point de vue politique, le Royaume Aîné est directement gouverné par le Conseil d'Aëlrys et abrite les institutions les plus importantes des Saints-Royaumes : le Haut-Sénat, le Concile des Penseurs, l'Académie Sin'dorei et L'Ecclesia Imperatii 

   Illyr, terre d'artisans et d'artistes :

   Historiquement Illyr fut le premier des Royaumes Primordiaux à rejoindre les Saints-Royaumes de son plein gré. Les Illyros se considèrent comme citoyen de l'Imperatora, autant que leurs confrères de Nereva. La plupart d'entre eux sont les descendants des premiers colons d'Aesfa qui vinrent s'installer dans la péninsule Rhodienne à la fin du Déclin au premier siècle, fuyant le joug du dernier Roi-Sorcier Inferi qui régnait sur leurs terres natales

   La province est délimitée au nord et à l'ouest par les Imaldris, deuxième massif montagneux le plus important de l'Empire. Au sud elle s'étends jusqu'à la Mer d'Abondance, au niveau de la péninsule. A l'est les plateaux arides et l'Akhélios délimitent la frontière avec Grandlys. La province est plus réputée pour ses productions artisanales qu'agricoles dû aux températures plus élevées et au manque de place. Ainsi de nombreux produits manufacturées sont produits en son sein et sont exportés dans tous les Saints-Royaumes et au delà de l'Abondance.

   Rhoda est la cité la plus importante, bâtie sur la pointe de la péninsule du même nom. Véritable carrefour économique et commercial, elle dessert de nombreux routes maritimes au travers la Mer d'Abondance. En marge de cela, Rhoda est reconnue pour ses festivals et ses artistes en tout genre. En outre les cités d'Héliopolis, de Sinalla à la frontière avec Korvalys, et Akilès au sud sont les plus développées de la province.

   Chaque cité dispose d'un praetor et d'un conseil des corporations chargés des questions administratives et politiques, basé sur le mode de fonctionnement des Cités-Etat d'Aesfa. Le sentiment d'appartenance à une nation est plutôt faible en Illyr, les citoyens s'identifiant plus à leur propre cité qu'à un royaume uni.

   Korvalys, le grenier de l'Imperatora :

   Si Illyr rayonne du fait de ses productions artisanales, c'est bien dans le domaine agricole que règne la province de Korvalys. Bordée au nord par les Monts Hyperboréens et à l'ouest par la Sylve, il s'agit de la région la plus étendue des Saints-Royaumes. Celle-ci est séparée en deux parties distinctes : le Haut-Korvalys et le Bas-Korvalys desquelles descends le grand fleuve Akhélios. Lancâstre est la capitale de la province où la majeur partie des patriciens et des nobles résident. Les cités mineures les plus importantes sont Ahvra au sud, Castelane à la lisière de la Sylve ainsi que Kvatch et Norfort au nord.

   Géographiquement la région est recouverte de grandes plaines fertiles sur lesquelles poussent d'immenses champs de céréales, vignes et plantations diverses et variées. Eloignée des côtes et protégée entre deux massif montagneux, le climat de Korvalys est plutôt tempéré et doux toute le long de l'année.

   Par son histoire, la province est constituée d'une multitudes d'ethnies fières et indépendantes. Malgré les siècles passés depuis la Conquête, la majeur partie des Korvaliens se revendique de l'ancienne monarchie et se considère plus comme un protectorat qu'une province. Cependant les élites ont conscience que faire partie des Saints-Royaumes est dans leur intérêt. Sans la protection de l'Imperatora, Korvalys serait à la merci du premier envahisseur venu, d'un autre côté, les Saints-Royaumes  ne pourraient que difficilement subsister sans les productions agricoles du Korvalys. C'est sur ce point d'entente que l'équilibre des pouvoirs perdurent depuis l'annexion de la région lors du cinquième siècle.

   Comme en Nereva et en Illyr, chaque cité importante du Korvalys est gouverné par un Praetor élu par la noblesse de ladite cité. A l'échelle provinciale, la région est conjointement gouvernée par le Sénat du Korvalys et le Haut-Roi. En effet après la Conquête, le Conseil d'Aëlrys décida de maintenir une lignée royale afin de préserver la stabilité de la région. Depuis plusieurs siècles, ce sont les Astréides, successeurs des De Lys, qui règnent sur les terres du Korvalys.  

   Arthédas, les terres sauvages :

   Arthédas est le derniers des royaumes primordiaux s'être soumis à l'Imperatora, pour les fières patriciens du Sénat, il s'agit d'une région sauvage et incivilisée sans réels intérêts. Ces derniers devraient se rappeler d'où provient le métal rutilant des armures et des glaives de la Légion Nerevanir et l'or des bijoux qui ornent les cous de leur maîtresse. La moitié des ses terres faisant anciennement partie du Royaume Drengir de Borée, Arthédas rejoint les Saints-Royaumes lors de la Guerre de l'Hiver et de la Geste de Kalhain Karadhrin. Ces évènements historiques seront explorés ultérieurement dans une prochaine appendice. Ici il s'agira de retenir qu'Arthédas devint impérial à partir du Traité d'Ashgaroth au huitième siècle.

   De mon propre avis, si l'Arthédas ne brille ni dans le domaine agricole ni dans la science du commerce, elle demeure une région tout aussi primordiale des Saints-Royaumes. Les descendants des Jörunn d'antan sont de grands guerriers, excellant autant dans l'art de la guerre que de la beuverie. Les banquets en Arthédas sont éloignés en tout point des fastes pompeux des réceptions de Nereva, et dans un sens peut être plus naturelles. Les gens y sont simples bien que méfiant vis-à-vis des étrangers, peu sensible à l'attrait du pouvoir et de la corruption. En outre, le credo du panthéon Nordien demeurent solidement ancrés dans leur croyances, au grand dam de l'Ecclésia Imperatii. La plupart d'entre eux ne nourrissent que peu de rancune envers les Saints-Royaumes, le peuple d'Arthédas a souffert par le passé et n'aspire qu'à une paix durable. Cependant attaquez-vous à l'un d'entre eux et vous vous frotterez à un peuple solidaire et courageux, prêt à tout pour garantir la survie des leurs.

   D'un point de vue géographique, la province s'étend depuis les rives de l'Arthédain au sud, à l'est jusqu'à la Sylve, frontière naturelle avec le Haut-Korvalys et au nord jusqu'au lac Kalhain à la lisière de la Borée. Au nord-ouest, le massif montagneux des Dragons ainsi que la forêt de Brocland forment la délimitation avec la République d'Haran. La province est recouverte en majeur partie de forêts boréales aux immenses conifères à épines. Exposé à l'ouest aux vents maritimes provenant du Bras d'Améthiel, les hivers y sont plus rudes que dans les autres provinces impériales. Valhafeim est la capitale provinciale et les cités de Hjellmar, Baraldum et d'Anvaldling dans l'enclave de Gerald sur la côte, sont les plus importantes. La forteresse de Rive-Fort sert de porte d'entrée vers la Borée et les régions hyperboréens d'Estfa. L'intégralité de cette frontière est parcourue par les ruines d'une longue muraille de glace : le Mur d'Isadora.

   Quant à la politique, la province est gouverné par les différents ducs et comtes qui en régissent les différentes cités. Les plus influents d'entre eux forme une assemblée de nobles-électeurs qui élise l'un d'entre eux comme Grand-Duc d'Arthèdas. Il n'y a point de chambre régionale du Sénat en Arthèdas, les Arthédiens austère à toute forme de système politique complexe. Au terme de la Guerre de l'Hiver, nombreux furent les officiers et légionnaires de la Légion à obtenir en guise de récompenses des terres en Arthédas, ce qui contribua à mélanger le peuple de Nereva à celui du Nord. 

   La Borée, le royaume déchu :

   S'il est permis d'établir qu'à un instant t que le Royaume Drengir de Borée fut un jour capable de rivaliser avec les Saints-Royaumes, alors cette époque est révolue depuis maintenant des siècles. la Borée n'est plus que l'ombre du pays qu'il fut jadis, un ensemble de terres froides et infécondes, maudites. Depuis la chute de la Maison Karadhrin et le rattachement de la majeur partie de ses terres à l'Arthédas, la Borée ne s'est jamais relevé de ses cendres et s'enfonce depuis de plus en plus dans la misère et le chaos.

   Après la Guerre de l'Hiver et la chute de la lignée royale au 8ème siècle, les Jörunn survivants sont retournés à leur modes de vie de jadis, se regroupant en clans nomades. Certains d'entre eux, belliqueux et rancuniers, causeront bien des troubles aux Saints-Royaumes, formant alors des hordes drengirs pour pilier les terres de l'Imperatora.

    En l'état la région ne présente que peu d'intérêt, accuse un sévère retard technologique et économique. Les relations entre impériaux et nordiens demeurent tendus depuis des siècles et la rancune tenace, qui atteindra son paroxysme lors de l'incident de Noirpierre, il y a une trentaine d'années. 

   Concernant l'attrait des Saints-Royaumes vis-à-vis de ces terres désolées, il ne s'agit pas d'une preuve de charité ou d'altruisme, loin de là. Derrière les motivations apparentes des fiers patriciens de Nereva se cachent la soif de connaissance des magistères de l'Académie Sin'dorei. Ces derniers rêvent depuis bien des siècles et la Geste de Kalhain Karadhrin d'étudier les ruines d'Ashgaroth qui abritent en leur sein les reliques de la Reine-Sorcière Isadora Karadhrin, dont le Cœur de l'Hiver qui jadis transforma le nord de la région en un désert de glace et manqua de causer la destruction des Saints-Royaumes.

   Grandlys, cité-état florissante du sud : 

   Ainsi nous terminerons ce tour de l'Imperatora par la principauté de Grandlys, cité commerciale importante de la Mer d'Abondance. Pays de taille insignifiante, la Principauté s'étend de la rive sud de l'Akhélios aux Monts Andélytes qui les séparent d'Erigia et ne compte qu'une seule cité majeure éponyme. 

   Défendant fièrement son indépendance depuis sa fondation par la lignée en exil des De Lys, Grandlys décida de rejoindre les Saints-Royaumes sous la menace des pirates de la Baie des Corsaires et d'Erigia à la moitié du dixième siècle. 

   Capitale des négociants et des marchands en tout genre du sud d'Estfa, on dit que Grandlys abrite chaque chose que peut désirer le cœur d'un homme. Pour les plus médisants Grandlys est surtout la cité du vin, des putains et de la débauche. En ce sens bien plus d'un jeune légionnaire s'est perdu dans le quartier des sources lors de son service. Cependant cette allégation, loin d'être fausse, ne rends cependant pas honneur à un Etat qui sut se préserver des conflits secouant la région depuis bien longtemps. Gouverné d'une main de maître par un Stratège élu par le peuple et un conseil constitué des corporations les plus influentes, Grandlys a toujours su agir au mieux de ses intérêts. Elle demeure la tête de pont de l'Imperatora dans les terres barbares du sud de la Mer d'Abondance