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4 - Les Lames de Castell (2/3)


Une fois en haut, alors qu'elle franchissait le seuil, elle sentit quelqu'un la rattraper. Quelle sotte fut-elle d'espérer s'éclipser de la sorte ?

— Hé je crois que tu as oublié quelque chose. Tiens, l'interpella Lex en lui lançant un lys d'argent. Toute peine mérite salaire.

Alessia l'attrapa au vol, examina quelques instants l'avers de la pièce, à l'effigie de l'Empereur-Dieu, puis la glissa dans sa bourse.

— Au fait, je ne me suis pas présenté. Je suis Hiéronym Lex, chef de la garde du Domaine d'Arenius de Castell, les Lames de Castell. Ravi de faire ta connaissance, ajouta-t-il tout en s'appuyant sur la porte.

En fin de compte la conversation serait inévitable. Comment devait-elle se conduire ? Pas bien plus âgé qu'elle, Lex semblait bien plus aimable que ses confrères. Mais peut-être n'était-ce qu'une façade pour lui faire baisser sa garde. Valait mieux faire preuve de prudence sans pour autant se laisser intimider.

— Il me semble que tu as gagné plus que deux lys d'argent, non ? Si le solde est bien le même pour chacun d'entre nous.

— Il est vrai mais quand ai-je dit que nous ferions moitié-moitié ? C'était trop facile pour toi, ce pauvre Frolos n'avait aucune chance.

— Ce duel était une sorte de test, je présume ?

Elle avait pris un ton plus sec sans le vouloir mais Lex ne s'en rendit même pas compte. Le capitaine ne cessa de la darder de ces prunelles grises ce qui commençait à la mettre mal à l'aise.

— En effet, c'est la tradition ici, quand on rejoint les Lames de Castell. Puis je voulais vérifier quelque chose par la même occasion. Si ton précédent coup d'éclat n'était pas le fruit fortuit du hasard.

— Tu étais donc bien avec Arenius, hier soir à l'arène

— Oui et c'est même moi qui l'ai convaincu de venir te parler. D'ailleurs prends l'habitude de l'appeler Sire Castellan, il n'aime guère ce genre de familiarité. En tout cas tu t'en es sortie avec brio. Ta célérité et ton agressivité t'ont permis triompher de l'ancien légionnaire. Contre Frolos tu as su faire preuve de patience en restant sur la défensive.

— Tu ne m'apprends rien, rétorqua la jeune femme sur le vif. Tu aurais pu me défier si tu tenais tant à éprouver mes capacités

— Personne n'aurait osé parier sur ma défaite, lâcha-t-il tout sourire. Même si je doute moi-même de l'issue d'un tel combat. J'ai hâte de voir l'étendue de tes capacités quand tu ne te retiens pas.

Alessia lui lança un regard noir

— Si cela avait été le cas, vous seriez morts. L'un comme l'autre. — Elle tourna la tête vers le fond du couloir — Maintenant tu m'excuseras mais j'ai des affaires à déposer.

— Je te déconseille les chambres de cet étage. Le bois des lits a moisi et les matelas sont infestés de puces, ajouta Lex alors qu'elle venait de tourner les talons. Prends celle des combles en montant l'escalier du fond. Daguefilante ne l'occupes plus depuis des lustres.

Alessia se retourna pour le remercier. Il avait déjà disparu. Elle espérait ne pas y être allé trop fort. Son expérience lui avait appris que même la plus innocente des attentions pouvait parfois cacher le plus insidieux des poisons. Il en faudrait plus pour gagner sa confiance.

La jeune femme prit tout de même la peine d'inspecter les chambres par elle-même. Le capitaine des Lames de Castell n'avait pas menti, fenêtres cassées, volets branlants, tapis mités, le tout accompagné de relents de pourriture et d'humidité. Même un mendiant aurait éprouvé du dégout à l'idée d'habiter un tel taudis. Elle pouvait bien ajouter Durnius à sa liste de gens peu fréquentables. Le contremaître avait-il cru qu'elle préférait partager la couche d'un de ses nouveaux camarades plutôt que vivre dans la saleté ? Alessia pesta et décida qu'il était temps de jeter un œil à ces combles.

Elle arriva à hauteur de l'escalier en colimaçon. À chacun de ses pas, elle pouvait entendre le bois se tordre sous son poids. Au moins si elle arrivait en un seul morceau à l'étage, personne ne pourrait venir la surprendre lors de son sommeil. Et elle ne fut guère déçue. Beaucoup d'espace, aucune odeur et parfaitement meublé. Le lit semblait de bonne facture et la literie entretenue fréquemment. Un coffre en bois sombre aux finitions raffinées ainsi qu'une commode et un petit bureau du même acabit. Elle fut surprise à la vue d'un grand miroir sur pieds.

Qui était donc ce fameux Daguefilante ? s'interrogea Alessia, trouvant tout ceci beaucoup trop luxueux pour une simple chambre de garde. Des mois de soldes ne suffiraient pas pour obtenir tout ceci. Et pourquoi aucune des Lames de Castell ne s'était déjà emparé des lieux avant son arrivée ? Craignaient-ils le courroux de l'ancien résident ? Était-ce un mauvais tour de la part de Lex ? Elle fit le tour de la chambre et s'autorisa même à fouiller dans le placard. Rien, ni même sous le lit ou dans les tiroirs de la commode. Dans le coffre elle n'en trouva que la clef, posée à l'intérieur. Rassurée, elle s'autorisa à s'y installer pour de bon.


2


À sa grande surprise le reste de la journée fut bien moins déplaisant quoiqu'un poil ennuyant sur la fin. Une fois ses effets personnels rangés, Alessia était redescendue dans la cour des dortoirs. Au même moment un serviteur venait la chercher pour signer son contrat de mercenarii. Il la mena dans un petit cabinet adjacent au vestibule de la domus principal où elle fit la connaissance de Sérulius, l'intendant en chef du Domaine Castellan. Un homme maigrichon et blafard, à la tonsure grisâtre et aux yeux d'aigle perçants, ceux d'un marchand aguerri. Du genre à savoir combien vous possédiez d'or dans votre bourse avant même que vous le saluiez. Il lui tendit un feuillet épais ainsi qu'une plume.

— Voici votre contrat avec la maisonnée De Castell pour une durée d'un mois. Remplissez vos tâches et vous serez prolongé. Nous n'aimons pas les tire-au-flanc ici.

Alessia parcouru rapidement le contrat, elle n'y décela aucune fantaisie si ce n'est au niveau d'une clause particulière. Si dans le cas où le contrevenant serait coupable du moindre crime envers la maisonnée De Castell sur le domaine, l'établissement de la culpabilité et le jugement du dit contrevenant serait établi et appliqué par le titulaire du contrat, Arenius de Castell. Il valait mieux donc éviter de s'attirer des ennuis sur l'enceinte de la propriété. Le reste ne se releva que trop classique. Elle signa de son nom et rendit le feuillet à l'intendant.

— Votre insigne maintenant, je vous prie.

La jeune femme tendit l'objet en forme de poing qu'elle venait de sortir sa poche, signe de son appartenance à la confrérie des mercenare. À l'aide d'une loupe Sérulius releva son numéro d'identification et le notifia sur son registre. Il l'enferma ensuite dans un petit coffre-fort dans le fond de la pièce. Celui-ci ne lui serait rendu qu'une fois son contrat achevé.

Son entretien avec l'intendant en chef se termina ainsi. On l'a conduit ensuite à l'armurerie où elle fit la connaissance de Rodan, le camarade de Lex au nez biscornu et à la barbe sombre. Le Nordien lui expliqua que ce serait lui qui se chargerait de sa formation lors de ses premiers jours parmi les Lames de Castell, à la place de Lex qui avait été réquisitionné à la dernière minute par Arenius. Et cela commencerait par la récupération de son uniforme. Il s'éclipsa à l'arrière de la pièce et en ressorti quelques minutes chargé d'une caisse massive tandis qu'Alessia patientait près de l'entrée.

— Ça doit être là-dedans — Rodan ouvrit le couvercle et en étala le contenu sur la table — Si ça ne tenait qu'à moi je t'aurais donné l'attirail réglementaire, mais le capitaine a insisté. Puis ce n'est pas comme si ça servait à quelque chose ici.

La jeune femme examina l'équipement et telle ne fut pas sa surprise. Une cuirasse à épaulières légère et facile à porter. Elle était recouverte de plaques d'acier rivetées sur du cuir. Elle s'enfilait sur le côté, la dossière et le plastron reliés par des lanières à boucles. Mais ce n'était pas tout car sa seconde trouvaille fut tout aussi impressionnante. Un haubert aux mailles claires et brillantes, tout aussi solide que légère. En observant de plus près le métal on pouvait apercevoir des stries de couleur or.

— C'est une cotte en astelryte ? Plus d'un officier de la Legio Imperatorii vendrait son âme pour pouvoir se vanter d'en posséder une... Et personne ne s'est emparé d'une telle merveille ?

— Oui. À cause de la taille, vérifie par toi-même.

Alessia ne l'avait pas remarquée du premier coup d'œil mais elle le comprit rapidement en examinant en détail la cuirasse. Un homme aussi fin soit-il, aurait eu du mal à s'y glisser, les mailles particulièrement resserrées au niveau des épaules. De plus, cet alliage rare avait la particularité de se coller à la peau de son propriétaire. Impossible d'enfiler un gambison par-dessous.

— Cet équipement a été conçu sur mesure pour quelqu'un qui avait à peu près mon gabarit et ma taille. Donc une femme

— Oui, tu as de la chance. Le haubert ainsi que la cuirasse appartenaient à Daguefilante. Frolos a bien essayé la cotte.... On a dû s'y mettre à plusieurs pour la retirer. Il a bien failli finir étouffé. Donc il aurait fallu la faire agrandir et de là à trouver un forgeron capable d'une telle chose ici... Ça aurait été faire insulte à ce chef-d'œuvre.

— J'imagine que notre maître n'est pas au courant qu'un tel objet se trouve ici ? Je doute que lui-même puisse se payer un tel luxe. Il l'aurait déjà revendu au marché noir.

— Oui, il aime assister au combat mais se soucie peu de ce genre de détail. Un profane n'y verrait ici qu'une simple cotte de maille bien entretenue. Comme nous étions incapables de la revendre, elle est restée ici. Elle sera tienne tant que tu es parmi nous.

— Je pourrais m'enfuir avec, non ? Elle me rapporterait plus que tout ce que je pourrais gagner à servir ici....

— Tu n'es pas si bête. Tu seras tout aussi incapable que nous d'en tirer un prix décent. Et dans le cas contraire nous serions là pour dévoiler ton petit secret. Bref, il y a aussi une paire de grèves et de brassards. Pour le tabard regarde dans le placard. Je te laisse t'équiper, je t'attends devant.



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