Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

30 - Sauvetage et promesse (4/4)


Au même instant une cohorte d'individus sortit de la tente de l'état-major. D'instinct, le sang de la lamenoire ne fit qu'un tour dans ses veines quand elle aperçut Varius et Arenius de Castell entourés des derniers membres de la Dague. La haine qu'éprouvait Alessia à leur égard transita au travers de sa propre psyché. Elle se retint de dégainer ses lames jumelles pour les déchiqueter en milliers de morceaux. Parmi eux s'avança en premier le troisième præfector de la Première Cohorte de la Legio II de Korvalys, doté de la même armure que ces deux confrères. D'une stature athlétique et musclée, la trentaine bien tassée, il affichait un faciès séduisant à la mâchoire carrée bien définie, dénuée du moindre poil ou de cicatrice. Doté d'une chevelure châtaine coupée à la Nérevanii et rasé sur les côtés, il darda d'éclairs le cortège de ses prunelles claires.

— C'est donc vous la cause de tout ce raffut, énonça-t-il d'un ton sévère. Voici le moment que vous choisissez pour réapparaître, Præfector Lex.

— Je vois que vous êtes en bien bonne compagnie, Mélias. Cela tombe bien, rétorqua Taren tout aussi sérieux. Il se tourna face à l'assemblée qui avait convergé au cœur du castrum à cause de l'agitation. Légionnaires, de part l'autorité que me confère mon titre, j'ordonne l'arrestation immédiate de Varius et d'Arenius de Castell ainsi que leur garde rapprochée pour haute trahison !

Le visage d'Arenius se pétrifia d'horreur tandis que celui de son paternelle ne fléchit pas un seul instant, comme si aucune surprise n'était capable de le prendre au dépourvu. Tel un seul homme, la dizaine de mercenare dégainèrent de concert leurs lames et formèrent un cercle autour des deux Castellans. L'intégralité des légionnaires présent firent de même. La lamenoire glissa ses mains sur les poignées de ses dæmorias prêt à passer à l'action à tout moment. Taren Lex demeura de marbre, soutint le regard d'acier de Mélias.

— À quoi rime tout ceci, Taren ? s'exclama Aranéis. Tu disparais puis réapparaît soudainement pour accuser un sénateur d'un crime des plus ignobles. Tu vas trop loin, j'exige des explications !

— C'est pourtant très simple, mes frères et sœurs, poursuivit Taren. Alors que nous nous rendions aux pourparlers, le sénateur De Castell et ses mercenare nous sont tombés dessus ! Aidé par la perfidie du magistère Anastérion, ils ont décimés mon escouade. Bien sûr, il était bien trop risqué pour lui de me tuer vu ma position d'officier de la Legio. Varius a donc ordonné à ses hommes de me retenir en otage à la périphérie de Weyhon dans une ferme abandonnée tandis que les survivants de ma garde était fait prisonnier à quelques centaines de mètres d'ici. Ce n'est que grâce à l'intervention d'une âme courageuse que je peux me tenir ici devant vous pour dénoncer les crimes de Varius de Castell ! Nous avions réussi à capturer le chef des Dagues, Godric mais celui-ci a réussi à s'échapper alors que la magistère Anastérion se précipitait sur nous pour nous empêcher de rentrer au prætorium. Envoyez des equites à sa poursuite et ses confessions confirmeront la traîtrise des Castellans !

— Ce sont des accusations bien graves que tu profères, Taren ! Et la seule preuve en ta possession s'est mystérieusement évanoui, fit Aranéis. Sénateur qu'avez-vous à répondre à cela ?

— Il suffit de ces inepties ! coupa Mélias d'une voix impériale. Dès le premier jour, Varius est venu se confier à moi et m'a informé de la situation. Le sénateur De Castell a agi avec clairvoyance en n'empêchant le Præfector Lex de se rendre à ces pourparlers. J'ai préféré attendre la fin du siège afin de ne pas perturber le moral des troupes. Le seul traître ici, c'est vous Taren Lex !

— Ose répéter cela une fois, Mélias et je te coupe la langue ! vociféra Taren en dégainant à son tour son glaive. Quel est la nature de ma traîtrise, j'aimerai le savoir ?

— De la pire qui soit, rétorqua Varius avant faire un pas pour être visible de l'intégralité de l'assemblée. Taren, vous êtes accusé d'avoir conspiré avec les ennemis des Saints-Royaumes pour prendre le pouvoir au sein de la Cohorte. — Il leva les bras aux cieux avant de les baisser et commença à pointer quelque chose — Regardez donc cette femme, il s'agit d'Alessia Cœurfroid qui autrefois fut faîte prisonnière entre nos murs. Et cet homme là est Alexander Vaiyn, un apostat, un inquisiteur renégat qui a trahi l'Imperatora ! Il a négocié l'abandon du siège du fort en l'échange de la mort des Præfectors Tyndrel et Mélias et du Tribun Maris ! Nous n'avions même pas un pied dans les Terres sauvages qu'il conspirait contre vous !

La situation était en train de dégénérer bien plus rapidement que ne l'aurait cru la lamenoire. Sans le témoignage de Godric, Taren allait devoir fait preuve de persuasion pour convaincre la cohorte de la traîtrise de Varius et le Præfector Mélias semblait déjà dévoué corps et âme à celui-ci. Cependant le second, Aranéis semblait plus nuancé. La foule semblait s'accroître et se densifier tandis que les minutes s'écoulaient. Aux côtés d'Alessia, Vaiyn ne fit même pas mine de s'intéresser à la confrontation.

— Ne m'accusez pas de vos propres crimes, Varius ! finit par reprendre Taren après une courte pause. La Legio n'est qu'un misérable tremplin pour votre soif de pouvoir ! Dîtes à tout le monde ce que ces brigands de bas étage ont le malheur de vous voler. Rien ni plus ni moins que la Larme Sanguine, l'un des Saints Joyaux d'Aëlrys que vous désirez garder pour vous seul !

— Tout ceci n'a aucun sens ! surenchérit Mélias. Vous êtes bien devenu fou ma parole ! Légionnaires arrêtez Taren et ses compagnons !

— Je ne me ferais pas marcher dessus aussi facilement que cela, louveteau ! En tant que præfector le mieux décoré et avec le plus d'années de service dans la Première Cohorte, j'invoque l'article 42 du Codex Imperatorii qui en cas de force majeur me permet de prendre la charge de Tribun !

— C'est insensé Taren, répondit Mélias au bord de la crise de nerf. Pour cela vous avez besoin de l'aval de la majorité des officiers supérieurs du prætorium, c'est-à-dire nous trois ! Et je m'oppose à cela !

— Ton avis importe, lèche-botte. Aranéis, depuis combien de décennies me connais-tu ? Crois-tu vraiment que je sois capable d'une telle trahison. Regarde comment ces vautours sont sur la défensive ! Ne laisse pas ce chien de Varius s'emparer de la Legio !

— Tout ceci est fort préoccupant ma foi, éluda le præfector à la tonsure grisâtre d'un ton opiniâtre. Calmez-vous mes frères et sœurs, il est inutile de faire couler le sang ! Les accusations de parts et d'autres sont tout aussi graves. Il est impossible de prendre une telle décision. Nous devrions attendre que cela calme et que tout le monde reprenne son sang froid !

— Non, Aranéis... Pas toi... soupira Taren. Que t'as promis Varius en échange de ta loyauté ? Mes frères et sœurs, regardez le nid de serpent qui s'est infiltré dans nos rangs pour nous montez les uns contre les autres ! Je m'en remets à vous, si je dois purger notre cohorte des traîtres par la force et le sang alors je n'hésiterais pas un seul instant à le faire !

— Non ne fait pas cela, Taren ! Tu vas trop loin ! répondit Aranéis Tyndrel. C'est de la mutinerie !

— Aux armes, légionnaires ! Je veux Taren vivant ! hurla Mélias.

La lamenoire dégaina ses dæmorias et se jeta vers l'avant alors que le chaos s'apprêtait à s'abattre dans tout le prætorium. Elle savait quoi faire. Tandis que les légionnaires avançaient pour encercler Taren et ses fidèles. À ses côtés, le siphonneur comprit lui aussi. Il dégaina son arbalète et mit en joue Arenius de Castell. La lamenoire bondit et lança ses lames jumelles pour cueillir Varius avant que celui-ci ne se réfugie derrière les rangs de ses mercenare. Tout autour d'elle, légionnaires loyalistes et renégats allaient s'entredéchirer.

L'onde de choc fut si puissante qu'elle fit trembler la terre, pulvérisa la roche et souffla l'intégralité des tentes du prætorium. Hommes et femmes titubèrent, coupées dans leur élan avant que le premier sang soit versé. Une nappe de fumée recouvrit le cœur du castrum. La Séraphyne Synead releva son buste et déploya ses longues ailes, à la fois pour chasser le nuage de poussières que pour empêcher l'affrontement d'avoir lieu.

— Depuis quand les enfants de l'Empereur en sont-ils réduits à prendre les armes contre leurs propres frères et sœurs ? énonça-t-elle d'un ton implacable. Je ne peux permettre que cela se produise. Le premier qui oser lever la main à nouveau contre son prochain, recevra son juste châtiment.

La lamenoire rengaina ses dæmorias d'un geste millimétré. Derrière la Séraphyne, Varius et Arenius en avaient profité pour se retrancher derrière leurs sous-fifres. Plus aucun des légionnaires n'osaient esquisser le moindre mouvement.

— Je suis désolé, Séraphyne Synead mais les affaires de la Legio Imperatorii ne vous concerne en rien. Cet homme est un traître, énonça Mélias d'un ton sec.

— D'autres sont morts pour des blasphèmes bien moins grave que celui que vous venez de prononcer, Præfector Quintus Mélias, rétorqua la Séraphyne qui le darda de ses prunelles d'or. La Legio n'a t'elle pas juré d'accomplir la volonté de l'Empereur ? Je suis le réceptacle de la voix du Saint Empereur Nérevan. Le Præfector Taren Lex dit la vérité. Varius de Castell et le magistère Anastérion ont conspiré dans son dos pour se débarrasser de lui. Par ce geste, ils se sont rendus coupable d'haute-trahison.

À la suite de ses derniers mots, une puissante clameur émergea de l'assemblée d'Imperatiis. La plupart d'entre eux rengainèrent leur épée. Ils se mirent à siffler et à huer, s'approchant doucement du cortège des Castellans. Les mercenare renforcèrent leur cercle autour des deux aristocrates, leurs lames hautes prêtes à les défendre. Mélias semblait fulminer de rage mais réussi à se contrôler derrière une expression de profonde d'humiliation.

— Il suffit, je ne laisserais pas les hommes et les femmes de la Première Cohorte se conduire de la sorte tels des animaux ! s'emporta tout à coup Aranéis. Merci pour ces éclaircissements, Dame Séraphyne. Dans ce cas, je n'éprouve aucune objection à la demande du Præfector Lex. J'approuve sa nomination à notre tête. Longue vie au Tribun Lex ! acclama-t-il bientôt suivi par la majeure partie des légionnaires rassemblés dans le prætorium. Quels sont vos ordres, Tribun ?

— Que l'on saisisse messieurs Varius et Arenius de Castell. Par respect pour votre stature, vous ne croupirez pas dans un cachot au contraire de vos hommes. Raccompagnez-les jusqu'à leur tente et qu'il y reste jusqu'à nouvel ordre. Que des gardes soient placés nuit et jour devant ces dernières. Quant aux mercenare, je vous somme de déposer vos armes si vous tenez à la vie.

Aussitôt une vingtaine de légionnaires s'avança pour encercler le groupe de mercenare. Face à eux, Mélias demeura immobile. L'espace d'un instant, il glissa la main jusqu'au manche de son glaive et sembla examiner les forces en présence. Il laissa échapper un grognement et finit par s'écarter. Les mercenare, leurs armes toujours dégainées, attendaient le moindre ordre de la part du sénateur.

— Baissez vos armes, mercenare, déclara Varius. Cela ne sert à rien de faire couler le sang. Nous allons nous plier aux ordres du nouveau Tribun. Mais ceci est loin d'être terminé, Taren Lex, sachez-le.

Les membres de la Dague se dispersèrent pour permettre aux légionnaires d'escorter Varius et Arenius à leur destination. Peu à peu le prætorium commença à se vider. La Séraphyne replia ses ailes et salua le Tribun Lex avant de s'éloigner. Celui-ci s'entretint avec le Præfector Aranéis un court instant avant de revenir à la hauteur d'Alessia et de Vaiyn.

— L'espace d'un instant, j'ai bien cru que notre destin était scellé, ici et lors de notre affrontement avec le magistère, déclara Taren Lex à Alessia avant de se tourner en direction du siphonneur. Je me rappelle de vous maintenant, vous faisiez partis des prisonniers que nous avons capturés dans le Haut-Korvalys, Alexander Vaiyn, c'est bien ça ? Je vous remercie pour votre aide mais j'imagine que vous n'avez pas agi par simple compassion. Que voulez-vous ? Je ne peux évidement pas vous accorder le pardon impérial mais je peux cependant vous laissez partir une fois que tout ceci sera terminé.

— Je n'exige rien de cela, Tribun Lex, répondit Vaiyn. D'après Alessia vous n'êtes intéressé que par la Larme Sanguine. Vous avez cure du sort des Foudres de guerre. Faîtes moi la promesse qu'en échange de celle-ci vous mettrez un terme au siège et quitterez sur le champ les Terres sauvages.

— Vous savez très bien que je ne peux repartir d'ici sans Gerald le Noir, qu'il soit mort ou vif. Quelqu'un doit payer pour les agissements des vôtres.

— Alors qu'il soit ainsi, accorda le siphonneur. Je l'imagine mal se séparer du Joyau de son plein gré. Une vie pour en racheter bien d'autres.

— Entendu, je vous donne ma parole de mettre un terme au conflit une fois la Larme en notre possession. Ces termes te conviennent aussi, Alessia ?

— Je n'ai aucunes objections, Tribun Lex, fit la lamenoire.

— Eh bien, cette journée a été riche en péripéties. Je propose que nous prenions un peu de repos jusqu'à demain. Comment comptez-vous vous emparer de la Larme maintenant que vous êtes en dehors des murs du fort ? J'imagine que vos camarades ne vous ouvriront pas les portes en grand s'ils vous voient déboulés dans l'enceinte en pleine ligne de front.

— Ne vous inquiétez pas, Tribun. J'ai déjà prévu un plan, énonça la lamenoire. Il n'y qu'une chose qui compte plus pour Gerald le Noir que la pierre, son honneur. Et je vais lui donner une bonne raison de mettre sa vie en jeu.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro