- J'ai soif, lâché-je

- Attends, je vais te chercher un verre. Tu ne dois pas te lever. Attends-moi là, et ne bouge pas.

Yoongi descend dans la cuisine, et je ne me prive pas de descendre discrètement après lui.

Je tombe au bout de la cinquième marche, et je sens mes côtes craquer.

J'essaie de me relever en grimaçant, puis au final, j'éclate de rire.

Je rigole de la vie, des mauvais moments, c'est un rire complètement ironique.

Yoongi m'a parlé, je l'ai même pas écouté.

- Putain ! Tu m'écoutes quand je te parle, au lieu de rire comme un con, en plein milieu de la nuit ?

J'arrête de rire aussitôt.

- Tu t'es fait mal ? demande-t-il.

- Non, ça va.

Yoongi me soulève dans ses bras, et je crie, de surprise :

- Ça va j'te dis ! Lâche-moi !

- Tu as menti, tu assumes.

Je soupire, et il me lance d'assez loin sur mon lit, ce qui me fait rebondir et le fait rire.

Je me cache derrière un oreiller et mets les draps sur moi, pour continuer ma nuit. J'entends ses pas se rapprocher de mon lit, et il se penche, pour embrasser ma nuque, en appuyant ses bras de chaque côté de mon corps, sans pour autant me toucher.

Je sais qu'il va partir, ce que je ne veux pas, je le retiens par le poignet. Il s'arrête, sans se retourner, et baisse la tête. Je vois son sourire malgré tout.

Il se retourne d'un coup et saute sur moi, ce qui me fait hurler de surprise. J'éclate de rire. Il se met à califourchon sur moi, et s'approche de mon visage :

- Je t'aime, me chuchote-t-il.

- Ouvre les yeux, Yoongi ! Personne ne pourra jamais m'aimer réellement !

- Je t'aime, Jimin.

- Comment... comment peux-tu dire ce genre de chose... ? m'exclamé-je.

- Parce que je n'ai pas peur. Et tu ne devrais pas non plus, Jimin. Laisse-toi aller. Juste une fois. Juste ce soir. Soit avec moi, parle moi.

- Tu ne comprends pas ! Je ne peux pas !

- Mais pourquoi ?

- Parce que ça tourbillone dans ma tête. Je ne me supporte plus moi-même. Comment pourrais-tu m'apprécier ? Comment pourrais-je être quelqu'un de bien ? je réponds.