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De livres et de réconfort

Artémis se réveilla doucement. Elle mit un petit moment à se souvenir où elle était et ce qu'elle faisait là. Son mal de crâne la ramena à la réalité. Tous les événements de la veille lui revinrent en mémoire d'un seul coup. Le mal de la rupture était toujours là, toujours ancré dans sa poitrine, toujours douloureux. Elle se leva doucement et donna par inadvertance un coup de pied dans la bouteille de whisky qui tomba du balcon et fini en morceaux dans la rue en contrebas.

Elle ramassa la bouteille de champagne qu'elle n'avait pas utilisée. Il devait être environ sept heures, en vue du ciel mais elle n'avait aucun moyen de le confirmer, elle avait oublié sa montre chez elle la veille. Elle avait beaucoup dormi, environ dix heures, ce qui faisait cinq heures de plus que d'habitude. Elle se félicita intérieurement puis ouvrit la fenêtre et pénétra dans l'appartement.

Kévin dormait, vautré sur son canapé écossais, une bouteille à la main. Artémis alla dans la cuisine, se servit un verre de lait et regarda l'heure sur le four. Il était sept heures et quart, ce qui lui laissait le temps de rentrer chez elle, de se doucher et de se changer avant d'aller à son boulot.

Elle prit un gâteau dans le placard, laissa un mot à Kévin sur la table de la cuisine puis quitta le petit appartement. La neige de la veille commençait déjà à fondre, si bien qu'Artémis marchait dans une sorte de boue enneigée. Ce n'était pas très agréable et ses baskets commençaient à prendre l'eau.

Elle marcha pendant une petite dizaine de minutes puis arriva chez elle. Elle gravit les quatre étages à pied, pour sa forme mais aussi et surtout car l'ascenseur était en panne. Elle aida sa voisine à porter la poussette que cette dernière avait achetée et s'engouffra dans son appartement.

Elle déboucha directement sur le salon, qui était peu spacieux. Un canapé bleu assez confortable était appuyé contre le mur du fond, face à une télévision inexistante et une grande étagère était remplie de livres qu'Artémis avait déjà lus. Un meuble noir, qui tranchait avec le mur blanc, contenant son passeport, ses clés, des chargeurs et son appareil photo trônait à côté de la porte d'entrée.

S'il ne contenait pas beaucoup de meubles, le salon d'Artémis était rempli de cadres et de photos accrochées avec de la pâte à fixer. Sa photo préférée était celle où elle, sa petite sœur et sa mère souriaient à s'en décrocher la mâchoire devant un soleil couchant sur la mer. Elles avaient toutes les cheveux en bataille à cause du vent mais elles ne semblaient pas s'en soucier. C'était l'une des plus belles journées de sa vie. Son père avait réussi à capturer le rayon vert, ce qui ajoutait un caractère féérique à l'endroit.

Cependant, il y avait beaucoup de photos de Marc. Elle se jura de les enlever le soir même, posa son manteau et son bonnet, qu'elle venait d'ôter, sur le dossier du canapé et plaça ses chaussures sur le côté droit du meuble noir.

Elle alla dans sa chambre au bout du petit couloir. La chambre avait gardé le papier peint de son prédécesseur, qui était une fillette de trois ans. Artémis était donc fixée à longueur de temps par des éléphants portant des tutus roses. Il y avait dans la pièce un lit une place, une étagère contenant les livres à lire et un petit placard où étaient rangés ses habits. Elle prit des sous-vêtements, un jean gris, des chaussettes 'Vive la Bretagne' fourrées, un col roulé noir et un pull en laine, qui avait bientôt sept ans, dans le placard et alla dans la salle de bain.

Elle posa ses habits sur les toilettes, se déshabilla, rentra dans la douche et alluma l'eau. L'eau était gelée, probablement car les canalisations n'étaient pas habituées à être enneigées. Elle se lava donc en vitesse, oubliant ses cheveux au passage.

Elle s'habilla rapidement, se brossa les dents et envoya un message à Alexianne, sa collègue, pour lui dire qu'elle arrivait.

Elle enfila son manteau et des bottes marron puis referma la porte derrière elle. Elle dévala les escaliers en courant et prit sa voiture au garage. C'était une antiquité que sa mère lui avait donné quand elle avait eu son permis. Elle faisait habituellement le trajet à pied mais elle n'avait pas le temps.

Elle travaillait à la bibliothèque de son petit village, qui était à dix minutes en voiture de chez elle.

Elle arriva deux secondes en retard. Artémis arrivant en retard à son travail, c'était aussi rare que la neige au Sénégal. Elle embrassa Alexianne sur les deux joues, salua Jean et prit les nouveaux arrivés pour aller les ranger. Alexianne s'affairait à côté d'elle, elle remettait les livres par auteur dans les étagères. Artémis aimait bien Alexianne, elle la considérait comme sa meilleure amie - en réalité, c'était sa seule véritable amie.

Elle avait eu le temps de la connaître, étant donné qu'ils étaient quatre employés dans la bibliothèque et qu'il n'y avait pas plus de trois visiteurs par jour.

Elle engagea alors la conversation :

– Alors ma belle, tout roule depuis hier?

– Ça va, dit Alexianne avec un ton qui exprimait le contraire. J'ai juste mal dormi. Je me suis disputée avec Elsa hier soir à cause d'une broutille et Léna fait ses dents donc elle braille toute la nuit. Sinon, tout va bien. Et toi, ma déesse ?

Ce surnom, qu'Artémis détestait auparavant, était devenu une plaisanterie entre elles. Alexianne trouvait que ce surnom lui allait bien, et Artémis aimait que son amie l'appelle comme ça.

– Marc a rompu avec moi.

– Oh ! Je vais aller le voir celui-là, il ne faut pas faire de mal à Artémis quand Alexianne est dans les parages. Le schtroumpf !

"L'insulte" prononcée par Alexianne eu le mérite de faire pouffer Artémis.

– Ça sert à rien, il est parti avec une autre, soupira la rousse. Je lui ai fait confiance et voilà à quoi ça m'a menée.

– Oh... Je vois. Ça te dirait de venir chez moi ce soir pour discuter ? Ça pourrait te faire du bien.

Artémis commençait à se creuser la tête pour trouver une excuse pour éviter d'aller chez son amie quand la porte de la bibliothèque s'ouvrit. Artémis jeta un coup d'œil au comptoir et vit que Jean s'était absenté. Elle prit alors place devant l'unique ordinateur du lieu pour enregistrer les retours de la 'cliente'.

C'était une jeune femme aux cheveux roses de dix-huit ans qui venait tous les mardis matins. Artémis la trouvait plutôt mignonne avec ses lunettes rondes.

La nouvelle venue pris plusieurs pièces de Molière, les fît enregistrer par Artémis puis partit. Elle n'avait rien dit des dix minutes qu'elle avait passées là.

Artémis passa le restant de sa journée à éviter Alexianne. Elle était adorable à vouloir la soutenir, mais parler de ses problèmes à quelqu'un ne la mettait jamais à l'aise. C'était aussi pour ça qu'elle n'avait pas beaucoup d'amis. Dès que ces derniers voulaient l'aider, elle les rejetait.

Tout ça à cause d'une amourette de cinquième. Elle avait avoué à son petit ami de l'époque sa peur pour les crackers au fromage et il l'avait divulguée à tout le collège. Elle n'avait même pas eu le courage de le larguer.

C'était toujours comme ça. Artémis était la larguée et ses petits copains les largueurs. Même en maternelle, elle se faisait larguer. Elle était trop rousse pour certains, trop petite pour d'autres ou même trop intelligente.

Elle avait fini par mettre tous les hommes dans une case, qui expliquait clairement de ne pas s'approcher d'eux. Puis elle avait rencontré Marc. Il avait été le parfait gentilhomme, toujours là pour elle et attentionné. Jusqu'à ce qu'il la trompe.

Une voix interrompit ses pensées:

– Artémis, on ferme.

– Ok, j'arrive.

Elle n'avait pas vu le temps passer. Elle ramassa ses affaires et partit, laissant à Jean le soin de fermer la porte à clé. Elle ne savait pas quoi faire, puis elle se rappela qu'elle devait enlever toutes les photos de Marc de son salon. Elle monta dans sa voiture et conduit jusqu'à chez elle. Elle monta les escaliers et, arrivée en haut, elle s'aperçut que l'ascenseur avait été réparé. Elle poussa un long soupir puis rentra chez elle.

Elle mit une demi-heure à décrocher tous les cadres, l'émotion la rattrapant souvent. Elle entreprit alors d'enlever les photos des cadres, de garder ces derniers, parce que ce n'était tout de même pas donné, et de jeter les photos à la poubelle. Quand elle eut fini son travail, il était plus de vingt heures.

Elle se fit alors une salade de riz avec du maïs, de la tomate, du thon et la mangea accompagnée d'un verre d'eau. Elle s'installa ensuite sur son canapé, qui était légèrement dur sur les bords, avec son nouveau livre, "Elle s'appelait Sarah". La guerre la passionnait et elle adorait tout ce qui était en rapport avec. Le livre était très bien, bien qu'il soit assez glauque. Mais après tout, la guerre était glauque en soi.

Elle s'endormit sur son canapé, son livre sur le ventre. Il ne lui restait plus qu'une page à lire.


(J'espère que vous avez aimez ce deuxième chapitre! Je vous fais des gros bisous et j'espère que vous avez passé une bonne rentrée (ceux qui sont rentrés bien sûr)

-C'était moi )

Chapitre corrigé par askipdicoambulant !

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