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Chapitre 28 - Les blessures

Et le 2e chapitre pour ce soir ! Bonne lecture :)

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— Jan ! cria Hammond. Élisabeth, lâchez-le !

— Élisabeth, dit Ambroise derrière elle. Lâchez-le.

Lizzie fronça les sourcils.

Ambroise.

Ambroise qui avait tant insisté pour qu'elle le tue.

Elle croisa le regard de Jan van Stoker. Et elle se souvint de la lueur qu'elle y avait vue la dernière fois que ses prunelles s'étaient fixées aux siennes. Désormais, il n'y avait plus que de la stupéfaction. Et de la peur.

— Vous êtes... en vie ? chuchota-t-il.

La rage de Lizzie augmenta d'un cran. Elle pressa un peu plus le fil de la lame contre sa gorge, faisant jaillir un mince filet pourpre. Jan poussa un gémissement.

— Certainement pas grâce à vous, siffla-t-elle.

Elle le haïssait.

Elle le haïssait.

Elle le haïssait.

Son regard se posa sur le sang qui coulait sur sa gorge, maculant le col de sa chemise. Il lui suffisait d'un infime mouvement. Et elle aurait sa vengeance. Elle releva son regard vers Jan, vers ses traits pâles, vers ses yeux sombres. Le doute et la terreur y luisaient. Un millimètre. C'était tout ce qu'il lui fallait.

Une poigne puissante se referma sur son avant-bras.

— Il suffit, claqua la voix d'Ambroise.

Lizzie raffermit son emprise sur le couteau. Mais Ambroise écartait déjà sa main, et, dans un mouvement incroyablement douloureux, il tordit son poignet dans son dos. Ses doigts tétanisés lâchèrent l'arme, qui cliqueta au sol. L'emprise d'Ambroise ne se relâcha pas pour autant, et Lizzie haleta, ses yeux écarquillés s'emplissant de larmes.

— Lâchez-moi, supplia-t-elle. Vous me faites mal !

La pression s'accentua — un dernier avertissement qui faillit la faire hurler de douleur.

Puis cessa brutalement.

Lizzie recula en se massant le bras. Grands dieux, il avait failli lui casser le bras.

Il lui avait fait mal. De façon délibérée. Et elle ne comprenait pas pourquoi.

Ses joues la brûlaient, et à travers le sang qui cognait à ses tempes, la colère qui maculait sa vue de tâches sombres, elle vit Hammond se précipiter vers Jan et sa gorge ensanglantée.

Mais Ambroise n'en avait pas fini avec Lizzie, car il l'attrapa par le bras et l'entraîna dans le couloir. Puis dans les escaliers. Elle trébucha à plusieurs reprises, mais il l'étreignait si fort qu'elle n'avait d'autre choix que de le suivre.

Il ne la relâcha que lorsqu'ils furent dans sa chambre.

— À quoi pensais-tu, idiote ?

Lizzie recula, de façon à se positionner au centre de la pièce. Prête à se défendre si besoin.

Mais il ne lui laissa pas le temps de répondre.

— Je suis navré de t'avoir fait mal. Mais agresser Van Stoker comme tu l'as fait était imprudent. Et stupide. Nous aurons besoin de lui.

Lizzie eut un rictus. Elle pouvait se débrouiller sans Jan. Elle s'était débrouillée sans lui.

Mais elle n'eut pas le temps de répliquer. Le regard d'Ambroise s'était fait froid et dur.

— Et tu devais comprendre.

— Comprendre ?

— Je t'ai dit que je t'aiderai à tuer Belvild. Et je le ferai. Mais si je te donne un ordre, Lizzie, j'attends de toi que tu obéisses.

Lizzie sentit son ventre se nouer.

Elle était trop abasourdie pour être en colère.

— Il n'en est pas question, déclara-t-elle. Je décide. Vous l'avez assez fait. Et voyez où cela nous a menés !

— Je le vois très bien. Tu as rempli ta mission. Sans moi, tu serais probablement six pieds sous terre.

— Et vous pensez que cela vous donne le droit de vous comporter comme vous l'avez fait ?

— C'est mon droit. C'est mon rôle.

Lizzie secoua la tête.

— Nous ne sommes plus à Caelian. Je n'accepte plus le moindre ordre de votre part !

Ambroise croisa les bras.

— Reconnais au moins que tu as eu tort de t'en prendre à Van Stoker.

— Oh, je vous en prie ! Vous le vouliez mort ! Vous m'avez pratiquement condamnée à cause de cela. Et maintenant qu'il sert vos intérêts plus qu'il ne les dessert, vous voulez qu'il reste en vie ?

— Il sert tes intérêts, Élisabeth. Je t'ai juré que je t'aiderai, mais c'est cependant toi qui devrais avoir à cœur que Jan van Stoker reste en vie.

— Vous aviez l'intention de tuer Belvild quoi qu'il en soit. Épargnez-moi vos grands discours ! Vous avez peut-être promis de m'aider, mais...

— Et je retirerai cette promesse, rugit-il, si vous continuez à agir de la sorte !

Le vouvoiement claqua entre eux. Sa voix, aussi, puissante comme un coup de tonnerre.

Lizzie faillit reculer. S'excuser. Faillit seulement.

— Ne me parlez pas sur ce ton, répliqua-t-elle. Je ne suis plus une enfant.

— Alors cessez de vous comporter comme tel. Montrez-vous responsable, par tous les dieux !

— Je suis la seule à me montrer responsable !

— Foutaises, vous étiez sur le point de vous laisser mourir lorsque je vous ai retrouvée !

— Nous n'allons pas avoir cette discussion encore une fois. J'ai fait ce que je devais faire.

— Vous deviez respecter les ordres ! Pour votre propre bien ! Je n'ai eu de cesse de vous le répéter depuis des années. Mais vous n'en faites toujours qu'à votre tête, n'est-ce pas ? Vous n'écoutez jamais.

— Ne rejetez pas la faute sur moi. Nous n'en serions pas arrivés là si vous ne m'aviez pas liée à Mercyng !

— Vous n'aviez qu'à refuser, siffla-t-il. Vous avez choisi.

— Oh, c'est cela que vous vous dites pour vous rassurer ? C'est ainsi que vous avez réussi à dormir la nuit, toutes ces années ? Lizzie aurait pu refuser ? Comment aurais-je pu ? Comment aurais-je pu seulement comprendre ce que cela impliquait ? J'étais une enfant !

Il tressaillit.

Une intense satisfaction flamboya tout contre son cœur à la vue de la lueur qui fulgura dans les yeux d'Ambroise. Voilà. Elle l'avait touché. Elle venait de fendiller son masque.

Ce n'était pas assez.

Maintenant, elle voulait le voir imploser.

— Lizzie...

Il y avait trop de colère en elle pour qu'elle n'y cède pas.

Trop de rancœur.

Trop de blessures béantes.

Trop de trop.

Elle laissa sa rage se déverser. Elle laissa s'échapper de ses lèvres ces mots qu'elle avait retenus, retenus trop longtemps.

— Voulez-vous savoir la vérité ? La vérité, Ambroise, est que si vous aviez été vraiment mon mentor, vous n'auriez jamais consenti à me laisser affronter de tels dangers.

Il ferma les yeux. Oh, comme il était facile de ne pas affronter son regard !

— Mais vous vous fichiez bien de moi, cracha-t-elle. De ce que je pouvais ressentir. Tout ce qui vous importait, c'était votre ambition. Cela a toujours été votre ambition !

— Ce n'est pas...

— Vous vouliez devenir quelqu'un, vous vouliez devenir autre chose que le fils d'une putain. Eh bien, félicitations. Vous avez réussi. Mais vous ne valez pas mieux.

Ambroise tituba. Comme si elle l'avait giflé. Darda ses yeux, glacés, brûlants, sur elle.

Et elle crut, un instant, qu'il allait fondre sur elle pour la frapper à son tour. Mais alors qu'elle commençait à reculer, il tourna les talons.

Il franchit la distance qui le séparait de la porte, et s'engouffra dans le couloir. Chacun de ses pas résonnait avec l'éclat d'un coup de tonnerre. Lizzie courut derrière lui. Mais il descendait déjà les degrés en colimaçon. Lizzie dévala les marches à sa suite, le cœur battant à tout rompre, la tête bourdonnante de vertige. Sa main tendue vers lui.

L'attraper. Elle devait l'attraper.

Elle ne le frôla même pas.

L'odeur de la nuit emplissait déjà le vestibule.

— Ambroise ! hurla-t-elle.

Lizzie contemplait la porte béante, et l'obscurité derrière.

Il était parti.

Parti.

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