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Chapitre 46 - Le prix à payer

Le lendemain matin, Lizzie avait mis de longues minutes à oser se glisser à l'extérieur de sa chambre. Jan l'avait attendue, assis sur le lit. Ils avaient à peine échangé deux mots — des banalités, pendant qu'ils se vêtaient de part et d'autre du paravent.

La gorge de Lizzie était nouée.

Elle songeait aux heures qui venaient de s'écouler. Lorsqu'elle n'avait plus eu assez de larmes pour pleurer, elle s'était étendue sur le dos, et avait écouté la respiration paisible d'Ambroise, un étage plus bas. Endormi.

Elle avait mille fois eu le temps de regretter son acte. Une nuit. Elle n'avait offert à Jan van Stoker qu'une nuit. Et Ambroise ? Il ne manquerait pas de lui faire payer ce qu'elle avait fait. Mais par intermittence, elle revoyait Ambroise, la sérénité de son visage assoupi, et l'idée qu'il put seulement lui faire du mal — comme la veille — lui semblait aussi irréelle qu'un songe. Je vous croyais morte.

Elle avait eu le temps de penser durant la nuit.

À l'aube, alors que Fiona s'activait en cuisine, inconsciente du danger qui pesait sur la maisonnée, Lizzie avait pris sa décision.

Si Ambroise décidait de frapper, elle protégerait Jan van Stoker. Pourtant, il aurait été si tentant de le laisser faire ; mais elle ne pouvait cependant s'y résoudre.

En descendant les escaliers, elle frôla son poignard qui ne la quittait jamais. Cette fois, elle ne l'avait pas attaché à sa cuisse. Cette fois, elle l'avait enfoui dans la poche de son jupon. Non, si Ambroise décidait de frapper, elle n'hésiterait pas.

Jan et elle s'immobilisèrent un instant dans le couloir. Lizzie le regarda un instant, et frôla ses doigts. Elle pencha la tête pour désigner la salle à manger. Ambroise les y attendait déjà. Jan acquiesça, et déglutit.

Elle passa devant Jan lorsqu'ils entrèrent. Par sécurité.

Son mentor se tenait très droit, les mains jointes devant lui. Lorsque Jan et Lizzie apparurent dans l'embrasure, il leur adressa un sourire si convaincant que la jeune femme, si elle le connaissait moins, se serait laissée méprendre. Mais elle ne pouvait manquer la lueur glacée qui couvait dans son regard — une lueur qui lui était destinée.

Elle ne se laisserait pas atteindre.

— Van Stoker. Très chère sœur.

Non, elle ne se laisserait pas atteindre. Elle aussi pouvait jouer un rôle.

Lizzie chassa l'inquiétude qui nouait ses entrailles, et s'avança jusqu'à lui. Elle se revit, tout à coup, dans le réfectoire de la Pension, lorsqu'elle avait tenu tête à Ambroise après la mort du baron de Mésille. Il lui avait fallu du courage, ce jour-là. Si elle l'avait fait une fois, elle pouvait le refaire.

— Mon cher frère.

Dans le silence qui s'installait, elle lui présenta sa main gauche. Les yeux glacés d'Ambroise quittèrent son visage, où ils s'étaient rivés depuis qu'elle était entrée, pour contempler la main qu'elle lui tendait. Son alliance brilla dans les rayons du soleil naissant qui perçaient à travers la vitre.

Les doigts d'Ambroise s'emparèrent des siens en un geste ferme, presque brusque — il serrait bien plus fort que nécessaire. Il les monta à ses lèvres, et Lizzie ne put s'empêcher de frémir en sentant son souffle sur sa peau. À l'instant où il relâcha sa main, elle attaqua :

— J'espère que vous avez bien dormi.

Un rictus passa sur les lèvres d'Ambroise.

— En effet. Mais pas vous, de toute évidence.

Le cœur de Lizzie rata un battement. Voilà qu'il la prenait à son propre jeu. Elle s'écarta, pendant qu'il saluait Jan d'une brève inclinaison de la tête. Elle observait ses mains ; il ne portait aucune arme, mais elle savait qu'il n'en avait guère besoin. Elle veilla à se positionner entre les deux hommes et s'assit. Si Ambroise effectuait le moindre geste, elle serait prête. Elle serait prête. Ou du moins l'espérait-elle.

Ambroise l'examina une seconde, d'un regard indéchiffrable. Lizzie se tenait trop droite — et ses jambes tremblaient sous ses jupons. Une tension insoutenable parcourait tout son corps, et elle prit une ample respiration pour tâcher de se détendre.

— Jan, dit-elle, si vous l'aviez oublié, vous devez vous rendre chez Hammond ce matin. Profitez-en pour lui demander de la krafjane, voulez-vous ?

Jan devait s'éloigner d'elle, et s'éloigner d'Ambroise. Elle était presque certaine que celui-ci connaissait l'adresse de son père. Jan eut un mouvement de surprise, mais il le dissimula bien vite, et rentra dans son jeu.

— Tout à fait, sourit-il. Ne m'attendez pas ce soir. Je ne risque pas de rentrer avant l'aube. Les festivités en l'honneur de Werran durent souvent toute la nuit, et j'ai de nombreuses connaissances à y rencontrer. Vous savez ce que c'est : à Fort-Rijkdom, les négociations ne cessent jamais.

Puis il se tourna vers Ambroise.

— Je crains, monsieur, de ne pas pouvoir goûter le plaisir de votre compagnie aujourd'hui encore.

— Ce n'est que partie remise, répondit Ambroise d'un ton dangereusement aimable.

— Certainement.

Il y eut quelques minutes de silence, avant que Jan ne prenne congé.

Lizzie n'était pas enchantée à l'idée de se retrouver seule avec Ambroise — encore moins après ce qu'elle avait fait. Mais elle n'avait pas le choix. Elle devait le garder à l'œil. Et pendant qu'elle cherchait désespérément un sujet de conversation, Ambroise buvait une tasse de café à petites gorgées.

Elle l'observa à la dérobée. Il ne paraissait pas vraiment en colère, mais elle savait que cela ne voulait rien dire. Lorsqu'il le souhaitait, ses traits pouvaient masquer ses émotions avec l'efficacité d'un masque d'airain. Sa posture était décontractée, aux antipodes de la sienne. Il affichait une telle assurance que Lizzie l'envia.

Ce fut lui qui brisa le silence.

— Je constate que votre impertinence ne s'est pas arrangée en mon absence.

— Je ne suis pas d'humeur pour un de vos sermons.

— Ce que vous avez fait cette nuit...

— Je ne vous laisserai pas tuer Jan, coupa-t-elle.

Il suspendit sa tasse à quelques centimètres de ses lèvres. La reposa. Il y avait une telle maîtrise dans son geste que Lizzie sentit son souffle se suspendre.

— Pourquoi ?

Pas le moindre tremblement dans sa voix. Lizzie déglutit et dit d'un ton faible :

— C'est à moi de le faire.

C'était faux ; elle essayait simplement de gagner du temps. Elle devait éloigner Ambroise de Fort-Rijkdom. Tant qu'il serait là, il n'abandonnerait pas.

— Eh bien, faites-le. Mais dépêchez-vous.

— Ce n'est pas aussi simple.

— Cela devrait l'être. Qui est Hammond ?

— Un ami de Jan. Un médecin.

— Un médecin qui vous fournit en krafjane ?

— Oui. Il... Il sait que j'ai des... crises de douleur.

— Est-ce tout ce qu'il sait ?

— Oui, mentit-elle.

Pour occuper ses mains, elle entreprit de défaire la bourse de krafjane qui ne la quittait plus. La souffrance qui brûlait son dos lui paraissait encore pire depuis l'arrivée d'Ambroise. Peut-être était-ce simplement le fruit de son imagination. Peut-être était-ce un effet de la tension constante qui l'habitait.

Elle versa une dose de krafjane dans son café. La voix d'Ambroise, sombre, aussi tranchante qu'une lame, fendit l'air.

— Vous en prenez beaucoup trop.

Lizzie haussa les épaules. Elle s'en fichait bien, tant que cela apaisait ses douleurs.

Ce n'était pas lui qui vivait depuis des semaines ainsi, avec la fureur de Mercyng qui poignardait son être tout entier.

— Ne vous ai-je donc rien appris ? poursuivit Ambroise. Une quantité trop importante...

— Je sais ce que je fais, rétorqua-t-elle.

— Permettez-moi d'en douter. Vous avez de la visite.

Lizzie cilla.

— Quoi ?

Elle serra les dents. Maintenant qu'elle y prêtait attention, elle percevait la portière d'un fiacre que l'on refermait.

Maintenant qu'elle y prêtait attention.

Un éclat de déception fulgura dans le regard d'Ambroise. Comme s'il avait lu dans ses pensées.

— Je vous en prie, ne me dites pas que vous vous êtes à ce point relâchée en mon absence.

Elle tressaillit.

La porte d'entrée s'ouvrit. Il n'y avait qu'une seule personne pour entrer ainsi.

Des pas remontèrent le couloir.

Et Clervie apparut sur le seuil.

— Lizzie, tu ne devineras jamais ce que... Oh, tu as un visit...

Elle s'était figée, et avait légèrement pâli sous la surprise.

— Ambroise ? souffla-t-elle.

Le sourire d'Ambroise fut si chaleureux qu'une ardente pointe de jalousie enflamma Lizzie.

— Clervie ! Je suis heureux de te voir.

— Je dois dire que je suis surprise de vous voir ici.

— Des affaires m'amènent à Fort-Rijkdom pour quelque temps. Je vais vous laisser discuter.

Ambroise se leva. Son regard pesa un instant sur Lizzie, aussi lourd qu'une chape de plomb. Mais il s'arrêta dans son élan avant d'atteindre le couloir, et se retourna vers Clervie.

— Oh. Toutes mes félicitations.

Clervie lui renvoya un sourire.

Lizzie sentit sa gorge se serrer. Il ne l'avait pas félicitée, elle. Pour tout ce qu'elle avait fait.

Tandis qu'il s'engouffrait dans le corridor, Lizzie serra les poings. Toutes mes félicitations. Elle ne réalisait que maintenant. À quel point elle désirait ces mots qu'il lui déniait. N'avait-elle pas fait son devoir ? N'avait-elle pas réussi ?

Elle se demanda s'il regrettait de ne pas avoir choisi son amie plutôt qu'elle. Mais Clervie, songea-t-elle, ne tuerait jamais Brenn Ryder. Clervie était pure, honnête. Elle n'aurait jamais glissé de poison dans le verre de l'homme qu'elle avait épousé. Lizzie, elle, l'avait fait.

Clervie prit ses mains dans les siennes.

— Comment vas-tu ? chuchota-t-elle. Sait-il ? Pour ta... maladie ?

— Oui. Je l'en ai informé.

Lizzie avait refusé de parler de son mal à madame Constance. Mais Ambroise n'avait pas eu besoin de la moindre explication pour comprendre ce qui la faisait tant souffrir. Elle chassa ces pensées pendant que Clervie, fidèle à son habitude, l'entraînait dans une conversation — plutôt un monologue, en vérité.

Tout en écoutant Clervie, elle suivait le parcours d'Ambroise dans la maison. Il se promenait avec une nonchalance feinte. Elle savait qu'il examinerait tout ce qu'il verrait. Retraçant sa vie de ces derniers mois dans les moindres détails. Tant qu'il ne partait pas sans elle de la maison, Lizzie s'en fichait bien. Mais elle devait admettre qu'un certain malaise l'envahit lorsqu'elle entendit la porte de la chambre s'ouvrir.

Elle s'admonesta mentalement. Elle vivait ici depuis des mois. Elle était mariée à Jan van Stoker. Et elle n'avait aucun compte à rendre à Ambroise.

— Lizzie ?

Elle sursauta. Elle avait oublié, un instant, la présence de Clervie. Elle considéra un instant l'idée de demander à la jeune femme de demeurer là pour la journée. Ambroise ne tenterait jamais rien en sa présence. Mais n'aurait-il pas tôt fait de trouver un prétexte pour s'éclipser et partir sur les traces de Jan ?

— Pardon. Je suis fatiguée, aujourd'hui.

Clervie pinça les lèvres.

— Je comprends. Je vais te... vous laisser, dans ce cas. Vous avez certainement beaucoup de choses à vous dire. Mais avant cela, j'aimerais savoir... Que fait-il ici ? Ambroise.

— Il l'a dit. Des affaires pour le compte de l'Ardrasie.

Clervie plissa les yeux.

— Je ne suis pas idiote, tu sais. Tu vas partir.

— Pardon ?

— Tu vas partir. Avec Ambroise.

Lizzie la dévisagea.

— Je sais que tu n'as jamais aimé Jan. Tu n'es pas comme moi, comme les autres Filles du Roi. Tu n'as jamais eu l'intention de fonder une famille.

Elle ne pouvait pas nier ce qu'elle disait. Elle n'avait aucun intérêt au mariage, et Clervie avait compris cela depuis longtemps, de toute façon.

— Alors, je me doute qu'Ambroise est là pour toi, ajouta Clervie.

— Pour moi ?

— Tu sais bien de quoi je parle.

Elle la regardait droit dans les yeux.

Lizzie sentit son cœur rater un battement.

— Il n'y a pas la moindre... entre Ambroise et moi... Les rumeurs qui ont été répandues à la Pension sont fausses !

— Je sais. C'est moi qui les ai lancées.

Lizzie suffoqua.

— Tu... tu as quoi ?

— Je voulais comprendre ce qu'Ambroise et toi mijotiez. Je me suis dit que si... si les autres se mettaient à murmurer des choses... tu finirais peut-être par dire ce qu'il se passait.

La tête de Lizzie lui tournait.

La sœur d'Ambroise Auguste. L'amante d'Ambroise Auguste. La putain d'Ambroise Auguste.

Elle avait entendu tout ce qui se chuchotait dans les couloirs de la Pension. Elle avait supporté les regards moqueurs, les quolibets humiliants. Des années durant.

— Lizzie, je suis désolée. Sincèrement. Je sais que c'était mal de ma part. J'étais jeune et c'était stupide. Mais tout s'est... amplifié. Je te jure que je n'ai jamais... je n'ai jamais insinué qu'Ambroise et toi... qu'il...

Lizzie aurait voulu se lever et quitter la pièce. Mais elle était sans forces.

Clervie se racla la gorge.

— Mais je ne parle pas de ces rumeurs, Lizzie. Je parle de ce qui les a suscitées.

— Que veux-tu dire ?

— Ton éducation.

Lizzie se figea.

— J'étais là, il y a des années, lorsqu'Ambroise est venu à la Pension pour tester nos dons. J'étais là. Ce jour-là, je devais raccompagner Néra au dortoir. Elle pleurait, t'en souviens-tu ?

Lizzie ne répondit pas. De ce jour-là, elle n'avait conservé que le souvenir de la peur qui mordait son ventre, le souvenir du regard d'Ambroise posé sur elle.

— Madame Constance et Ambroise sont sortis dans le couloir. J'ai laissé Néra partir devant, et je me suis rendue invisible. J'ai tout entendu.

— Je ne comprends pas.

— Certaines d'entre nous se verraient confier une mission, au Pays d'en Haut. C'est ce qu'Ambroise a dit.

Clervie la dévisagea en silence. Lizzie, elle, ne parvenait plus à réfléchir, horrifiée.

Elle songeait à Ambroise, qui devait suivre leur conversation depuis l'étage. Elle entendait ses pas.

Tuerait-il Clervie ? Elle en savait déjà bien trop.

Grands dieux, elle devait la protéger d'Ambroise. À tout prix.

— Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Tu as dû mal entendre.

— Comme je te le disais, Lizzie, je ne suis pas idiote. J'étais là, toutes ces années. Mais je n'ai compris que récemment. Toutes ces fois où tu essayais de cacher la douleur ou les ecchymoses qui recouvraient ton corps. Cette dague que tu accrochais chaque matin et que tu enlevais chaque soir à bord du navire, quand tu croyais que personne ne te prêtait attention. Cette nuit où un homme s'est introduit dans le dortoir, à la Pension. Tout a un sens, désormais.

Le cœur de Lizzie accéléra.

Les mains de Clervie tremblaient. Comme les siennes.

— Ambroise est là pour toi. Quelque chose se prépare, quelque chose qui nécessite sa présence à Fort-Rijkdom. Et la tienne. Quelque chose pour laquelle tu as été formée. Pour laquelle on a essayé de t'arrêter par le passé.

Un silence.

— À moins que ta mission ne soit déjà remplie et qu'il te ramène à la maison.

Lizzie ne trouva pas la force de se lever. Ni de regarder Clervie lorsque celle-ci se mit debout, lorsqu'elle s'arrêta sur le seuil de la pièce, et se tourna vers elle. Elle fixait la table et le bouquet de roses qui s'y trouvait.

— Si tu as bien fait ce que je crois, Lizzie...

Lizzie secoua la tête. Clervie devait se taire. Maintenant. Tout de suite. Avant qu'il n'entende.

— Si tu as tué tous ces gens...

— Clervie, fit-elle d'un ton implorant.

Mais c'était trop tard.

— Je ne sais pas si je pourrai te pardonner. Mais je suppose que tu te fiches bien de ce que je peux penser de toi, n'est-ce pas ?

— Je ne comprends pas un seul mot de ce que tu racontes.

— Oh, tais-toi ! Tu étais ma seule amie.

— Clervie, que...

— Tu étais mon amie. Je le croyais, je le croyais vraiment. Mais tu n'étais qu'une illusion.

Elle s'engouffra dans le couloir.

— Clervie !

La porte d'entrée claqua. Quelques instants plus tard, Lizzie entendit les roues du fiacre sur les pavés.

Son cœur pulsait douloureusement dans sa poitrine.

Toutes ces années, Clervie avait vécu en connaissant une partie de son secret.

Était-ce la dernière fois qu'elles se voyaient ? Était-ce ainsi que tout devait se finir ?

La maison lui parut, tout à coup, bien silencieuse. Mais Ambroise était là ; dans sa propre chambre. Elle percevait sa respiration. Il se tenait près de son coffre. Les yeux de Lizzie s'écarquillèrent. Son coffre. Où étaient rangées ses armes.

Son cœur battait trop fort, trop vite. Clervie avait au moins eu la présence d'esprit de s'échapper. Mais Ambroise la retrouverait. Il la retrouverait et il la tuerait.

Et même si Ambroise laissait Clervie vivre en dépit de ce qu'elle savait, même si Lizzie survivait et que Jan mourrait... Elles ne se reverraient plus. Lizzie quitterait le Pays d'en Haut pour de bon. Vous serez seule, Lizzie. Ne le lui avait-on pas assez répété ? Elle détestait que cela fût sa dernière discussion avec Clervie.

Mais Ambroise ne faisait jamais dans la miséricorde. Elle était bien placée pour le savoir.

Lizzie dut requérir à toute sa volonté pour s'extirper de sa chaise, et monter jusqu'à l'étage. Ses pas butaient de façon inélégante sur les marches, mais elle était trop exténuée, trop sonnée pour marcher en silence comme à son habitude.

Elle attrapa sa dague en traversant le couloir. Le pommeau, glacé sous ses doigts, la rasséréna.

Elle devait empêcher Ambroise d'intervenir.

Elle pouvait l'en empêcher.

Qu'avait-elle à perdre, après tout ?

Elle se figea sur le seuil de la chambre.

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