72 - Agressée
~Ellipse~
(La semaine suivante...)
PDV Irène
Les nouvelles de la semaine dernière m'ont refaite. Je suis super excitée que ce projet soit révélé au grand jour pour que nous puisons attendre et peut-être assister aux coulisses avec Camille et Amandine.
La semaine suivante, nous retournons en cours et au cours de Monsieur Taylor, je suis impatient de savoir ma note.
Alors qu'il fait son cours, il me rend mon article, noté A.
Au début surprise, je lève les yeux vers lui. Le prof me sourit.
- Bravo, Irène, tu as fait des progrès.
- Merci, Monsieur, dis-je, souriante.
- Je t'en prie, Irène.
Et il repart à sa table. Mes amies sont super contentes pour moi. Décidément, j'ai la plus belle des semaines qui commençait.
J'espérais terminer cette semaine en beauté, sauf que j'ai eu tort de me dire que tout allait bien se passer.
~Ellipse~
(Vendredi)
(18h03)
Nous sommes en fin d'après-midi et nous venons de terminer le cours avec Monsieur Taylor. Et après ça, vive le weekend !
Lorsque la cloche sonna dix-huit heures, je m'empresse de faire mon sac j'appelle Tom pour qu'il me ramène à la maison puisqu'aujourd'hui, il a fini sa journée à 12h.
<Appel>
- « Coucou, Tom. »
- « Salut, darling. »
- « Comment tu vas ? »
- « Ça va et toi ? »
- « Ça va. Qu'est-ce qui t'amènes ? »
- « Tu pourrais venir me chercher, s'il te plaît ? »
- « Bien sûr. »
- « Cool ! J'arrive. »
- « Super, je me prépare et je sors. »
- « Ça marche ! » dis-je en fermant mon sac.
Alors que je m'apprête à partir, toujours au téléphone avec Tom, le prof m'appelle.
- Irène, tu peux rester, s'il te plaît ?
Je me retourne, surprise et reste sceptique. Je me souviens l'avertissement de Tom et ne voulais pas rester lui une nouvelle fois seule avec lui.
Mais je décide de jouer sur la carte de la sûreté.
- J'arrive, Monsieur. Bon, Tom. À tout à l'heure.
- À tout à l'heure.
Nous avions déjà préparé ce plan avec Tom. Au cas où je devais rester une nouvelle fois avec lui, que je l'appelle pour que je rentre avec lui et que je laisse le téléphone éteint, mais toujours en appel, pour qu'il puisse écouter notre conversation.
Cela peut paraître étrange, mais je commence à trouver ce prof de plus en plus bizarre et je souhaite être en sécurité avec une personne qui m'écoute parler avec lui.
- Qu'est-ce qu'il y a, Monsieur ?
- Je voudrais te parler de quelque chose.
- Je suis désolée, mais je dois rentrer, j'ai une urgence.
- Ce sera rapide, tu sais.
- Je ne peux vraiment pas. On pourrait peut-être parler de cela lundi, vous en pensez quoi ?
- Je risque d'oublier, Irène.
Mais quel boulet ! J'ai vraiment envie de quitter la salle, là. J'étais déjà près de la porte pour sortir au moment où il abuserait.
- Oui, mais l'urgence est plus importante, vous ne croyez pas ?
- Irène, ne discute pas.
Je sursaute. Mon rythme cardiaque se met à s'accélérer et mon souffle se coupe. Mais à quoi peut-il jouer ? Qu'est-ce qu'il veut me faire ?
- Je vais juste te dire deux, trois mots.
C'est la goutte de trop. Prise d'un élan de panique, je cours vers la porte, mais m'attrape le poignet.
Je me retourne, effrayée.
- Lâchez-moi.
- Tu n'iras nulle part tant que je ne t'en aurais pas donné l'autorisation.
- À quoi vous jouez ?
- Je ne joue pas, je te demande de m'obéir.
Mon cœur bat à mille à l'heure et je sens la crise de panique venir. J'essaie de me détacher de son emprise, mais sa poigne est si forte que je n'arrive pas à me lâcher de lui.
Il prend mes deux poignets et me plaque au mur. Ma peur commence à prendre le dessus sur moi, et je ne veux surtout pas pleurer.
- C'est quoi votre problème ?
- C'est de ta faute, Irène.
- Quoi ?!
- Si tu n'étais pas aussi belle, jamais je n'aurais osé te faire ce que je vais faire.
Mes yeux s'écarquillent lorsqu'il pose ses lèvres contre les miennes. Je ne veux pas croire ce qu'il va se passer.
Non, non... pitié. Pas ça, pas maintenant.
Alors, il va me violer ?! Je ne veux pas y croire. Non, je veux croire que c'est un cauchemar. Je veux croire que je vais me réveiller et continuer ma vie. Pas subir ce qu'il va arriver.
Après ce baiser torride, je le regarde, paniquée, mais énervée, essayant de me séparer de son emprise.
- Lâchez-moi !
- Tu n'iras nulle part, ma belle.
- C'est quoi votre délire ?! Vous en prendre à une élève, vous êtes juste dégueulasse !
- Tu vas m'écouter, maintenant.
- Et si je ne le fais pas ?
- Je vais tout faire pour que tu le fasses.
Énervée, j'essaie de lui donner un coup dans ses boules, mais ses jambes m'empêchent de le faire.
- Tu ne vas rien faire, Irène. Tu vas être une gentille fille et tu vas m'obéir.
- Dans tes rêves, dis-je, haletante.
PDV Tom
C'est ce que je craignais. Irène va se faire violer si je ne me dépêche pas. Depuis 10 minutes, j'étais sorti de chez moi pour aller la chercher.
Mais je ne m'attendais pas à ce que les choses prennent une tournure aussi dangereuse.
J'arrive près de l'université en courant, même si c'est à 15 minutes de la maison. Sur le chemin, j'appelle Naomie.
<Appel>
- « Naomie, j'ai besoin de toi. »
- « Que se passe-t-il, Tom ? »
- « Irène... va se faire violer. »
- « Quoi ?! Mais comment ça ?! »
- « Son prof l'a bloquée dans sa salle de classe et elle ne peut rien faire. »
- « C'est déguelasse ! Tu es en ligne avec elle ? »
- « Oui, c'est pour ça que je n'ai pas raccroché avec elle. »
- « Je vois. J'appelle la police et j'arrive. »
- « OK. »
Je finis l'appel et je pénètre dans l'université, sans me faire remarquer puisque je vois des élèves aller en cours pour les cours du soir.
· Couloir ·
Je commence à chercher dans les salles vides où Irène et son prof pourraient être. Et je n'espère ne pas arriver trop tard avant l'irréparable.
PDV Irène
Je fais tout pour qu'il ne fasse pas ce que je crains. Mais il s'impatiente et va même pour m'empêcher de le frapper aux boules, me faire tomber par terre et il se met à quatre pattes au-dessus de moi.
- Vous êtes au courant de ce qu'il va arriver si on vous voit avec une élève dans cette position ?
- Personne n'est ici, à cette heure.
- Vous le pensez vraiment ?
- Bien sûr. Tous les profs ont fini leurs cours et les cours du soir sont annulés.
- Vous aurez dû regarder la messagerie de la fac, les cours sont repris.
Ses yeux s'écarquillent et je souris.
- Vous êtes fichu, Taylor.
Mais c'est moi qui est choquée lorsqu'il me gifle.
- N'essaie pas de me perturber.
- Si c'était un mensonge, vous aurez lu dans mes yeux que je mentais.
- Tu ne t'en sortiras pas comme ça, parce que personne ne sera là pour te sauver. Et maintenant, tu te tais.
Il m'embrasse à nouveau et je fais tout pour encore retarder ce moment, mais je sens qu'à chaque seconde, l'irréparable va se réaliser.
Au moment où il finit de défaire sa ceinture, une porte s'ouvre brutalement. Mes yeux se sont écarquillés et je me suis retenue de pleurer.
Rien que de voir Tom dans cette situation est la seule chose qui aurait pu me faire pleurer. Il regarde le prof qui était prêt à faire l'acte et voit rouge.
Il s'avance vers lui et le prof remet son pantalon. Je revois les yeux colériques de Tom se poser sur ceux du prof et cette vision m'a ramenée un mauvais souvenir.
Il lui fout un gros coup dans sa gueule, ce qui le fait tomber à terre.
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