26 - Aveux
Je pose ma main sur son front et observe que ce dernier est brûlant.
- « Tu as encore de la fièvre. »
Je me lève et vais remplir une bassine d'eau tiède et récupère une serviette dans l'armoire. Puis, je reviens dans la chambre.
Je mouille la serviette et la pose sur son front pour faire baisser la température de son corps. J'espère pouvoir l'aider ainsi.
Ceci fait, je m'allonge près d'elle et serre sa main contre la mienne, tout en la regardant.
- « Guéris vite. » Je murmure.
Il se fait tard et la faim me tracasse. Néanmoins, à cause de l'état d'Irène, je ne peux manger en ayant conscience de son mal.
Alors, je décide d'attendre. D'attendre qu'elle ouvre les yeux et qu'elle me dise qu'elle aille bien.
~Ellipse~
(La nuit...)
PDV Irène
J'ouvre les yeux et observe que la chambre est plongée dans le noir. Serait-ce encore la nuit ?
J'essaie de tapoter la table de chevet pour trouver mon téléphone, mais ce que je touche n'est pas le bois de la table.
Je sursaute en reconnaissant Tom, endormi et serrant mon autre main. Mon cœur fait un bond et je sens mon visage rougir.
- « Mais il est venu quand dans la chambre ?! » Je pense, embarrassée.
J'essaie de calmer mon cœur, et en même temps, je sens quelque chose de doux, posé sur mon front. Je tapote ce dernier et attrape le tissu.
C'est une serviette imbibée d'eau. Peut-être que Tom me l'a posée dessus pour faire baisser ma fièvre...
Je pose la serviette à côté de moi et me retourne vers Tom. Je souris à la vue de son visage endormi, il est si beau.
Je me rapproche un peu de lui et ferme les yeux à mon tour, serrant gentiment sa main.
PDV Tom
Les oiseaux chantent. J'ouvre les yeux et remarque les premiers rayons de soleil éclairer les rideaux de la chambre.
Je reprends le contrôle de mon corps et observe Irène qui dort encore. Je suis soulagé car je vérifie sa température à nouveau et elle est revenue à normale.
Je pose mon coude sur l'oreiller et mon poing est sur ma joue, en lui souriant.
- « Tu as bien récupéré, bravo. »
Elle dort comme un bébé et je remarque qu'elle serre encore ma main. Je la serre également et l'embrasse délicatement afin de ne pas la réveiller.
Mais je remarque aussi que son cœur bat assez vite. Serait-ce à cause du stress ? Ou à cause de la maladie ?
J'ai remarqué que ces derniers temps, elle a beaucoup parlé de ses études, et l'importance qu'elle y accorde.
- Tu as peur pour tes études, c'est ça ? Je lui demande.
- C'est... ça.
Mes yeux s'écarquillent. Elle vient de parler ? Vraiment ?!
Je serre sa main et lui chuchote à l'oreille :
- Je sais que tu vas y arriver. Tu es bien plus courageuse que tu ne le penses.
J'effleure une mèche de ses cheveux, et la dégage pour observer son visage reposé.
- Dissipe toutes tes pensées, celles qui sont négatives pour toi. Tu es courageuse, Irène et je l'ai moi-même vu. Tu as su tenir tête à ton ancien patron, les partiels qui arriveront ne sont pas un obstacle pour toi. Je le sais, parce que tu aimes vraiment ce que tu fais et que tu souhaites devenir une talentueuse journaliste. Je suis sûr que tu vas y arriver, parce tu as plein de personnes qui ont confiance en toi. J'ai confiance en toi, Irène et sache que peu importe si tu réussis ou non tes partiels, tu auras fait de ton mieux. Tu es parfaite, Irène, et même avec tes imperfections, car c'est ce qui fait de toi une personne unique. Tu seras la journaliste la plus connue de Londres.
Je la regarde à nouveau et des larmes coulent en silence de ses yeux fermés. Elle mord sa lèvre car elle ne veut pas pleurer.
Je vois enfin la pression qu'elle a endurée tout ce temps, ce qui me donne aussi envie de pleurer. Je caresse ses cheveux en essayant de la consoler.
- Shhhh... Tout va bien, ma princesse. Tu n'es plus seule à supporter tout ce poids, tu n'es plus seule.
PDV Irène
J'ai attendu des années pour entendre ces paroles.
Je voulais qu'on me dise de me détendre, que je ne suis pas seule dans ce fardeau de la pression familiale. J'ai toujours souhaité et attendu que mes parents me disent ces paroles.
Même qu'à un moment, j'ai cessé de croire qu'un jour, une personne me dirait cela car les autres avançaient devant et moi, j'avançais avec un amour à sens unique sur mes épaules, de tous les gens que j'aimais mais qui n'éprouvaient pas la même chose en retour.
Les larmes que je sens couler le long de mes joues traduisent le bonheur d'avoir entendu ces mots pour la première fois de ma vie.
La personne que j'ai attendue se trouve devant moi, la personne qui m'a aidée dès le premier regard. Tom.
Je sens sa main se poser sur mes cheveux et les caresser avec délicatesse. J'ai peur de le regarder car je ne sais pas si je peux l'aimer pour tout ce qu'il fait pour moi.
Mais je veux ouvrir les yeux et enfin lui dire ce que je ressens, alors je prends mon courage à deux mains et vais lui dire tout ce que je ressens du profond de mon cœur.
J'étais presque réveillée, lorsque j'ai entendu ses paroles, mais je fais en sorte de me réveiller doucement pour qu'il ne s'aperçoive de rien.
J'ouvre les yeux et observe ses beaux yeux bleus me regarder, au début surpris. Mais il m'esquisse un tendre sourire, et fait mon cœur bondir dans ma poitrine.
Ce regard rempli de tendresse à mon égard, je l'attendais aussi.
Je lui esquisse un doux sourire et ses pupilles deviennent soudainement dilatées, ce qui me surprend.
Il me contemple quelques secondes avant de se rapprocher de moi et de poser ses lèvres sur les miennes.
Mes yeux s'écarquillent. Je ne reviens pas de ce qu'il vient de faire. Il vient de m'embrasser ?! Vraiment ?!
Et moi qui avais peur de me confesser à lui et de me prendre un râteau probable de sa part. Ça, je ne l'ai pas vu venir, a dit une certaine personne.
J'ai attendu assez de temps avant de vouloir me confesser à lui, mais ce baiser a remplacé la pression avec laquelle j'allais me déclarer à Tom.
Je me laisse emporter dans le baiser en fermant les yeux, posant délicatement mes doigts sur sa joue et me rapprochant de lui.
Je ne veux pas lâcher Tom d'une seconde car j'ai toujours souhaité cette proximité. Mon cœur bat si vite, mais cela ne me dérange presque pas, parce que je comprends enfin pourquoi il battait si vite, près de Tom.
C'est parce que j'étais amoureuse de lui. Et moi qui ne voulais pas me l'avouer parce que je ne voulais pas me faire de faux espoirs et d'être blessée à cause de la non-réciprocité de mes sentiments vis-à-vis de Tom.
Je sens le tissu de son vêtement près de moi et une main se poser sur ma joue.
Il met fin au baiser délicatement et nous ouvrons les yeux, nous observant durant quelques secondes sans nous dire un mot.
- Tu as volé mon cœur, petite coquine.
Je lui souris avec tendresse et il me sourit également.
- Ah, vraiment ?
- Oh oui.
Mes yeux brillent et mes joues se chauffent.
- Tu vas finir par me faire pleurer.
- Ne pleure pas alors, Irène.
- Je le tâcherais de ne pas le faire, alors, dis-je en riant.
- Parce que si tu pleures, je pleurerai avec toi.
- Oh, Tom...
Je le regarde une deuxième fois et il pose ses lèvres sur les miennes une seconde fois. Il me porte et me pose sur sa poitrine, passant sa main dans mes cheveux.
Je pose mes mains sur ses joues, comme pour ne pas le perdre.
Sa main posée sur mon dos me serre pour que je ne tombe pas et je trouve ce geste comme très touchant.
Combien de temps il a fallu pour que j'attende qu'on m'aime de cette façon ? Aurais-je encore attendu si Tom ne m'aimait pas en retour, ou aurais-je abandonné de croire à l'amour ?
Ces questionnements se sont envolés par un simple geste, celui de la confession, et d'une preuve d'amour sincère.
Cette matinée où ma fièvre est tombée, est celle qui a écrit le premier chapitre d'une romance. Notre romance.
Tom prit sa journée de boulot pour s'occuper de moi, et je trouve encore que ce moment de maladie est bien tombé pour pouvoir révéler nos sentiments au grand jour.
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