Enveloppée sous ma couette, je suis en plein rêve. Je rêvais d'être déjà journaliste et de pouvoir interviewer les plus grandes célébrités d'Hollywood.

Néanmoins, la réalité ne m'offrait pas cette vision du métier.

Je voulais que ce rêve ne s'arrête jamais, jusqu'à ce que la sonnerie agaçante de mon réveil retentisse deux, trois fois à mes oreilles.

Je tapotais ma table de chevet pour saisir le téléphone et éteindre ce dernier. Je regardais l'heure : il était 6h.

- "Il est trop tôt...", pensais-je.

En soupirant, je décide de me lever et de me préparer pour cette énième journée en alternance. Je suis avec le PDG de Paramount Pictures, le célèbre Brian Robbins pour une alternance d'un an.

Ce n'est pas la personne que j'aurais aimé interviewer ou quoi, même en l'ayant en tant qu'employeur depuis le début du mois de septembre.

Cet homme est juste détestable.
Pour tous vous dire, il a un sale caractère. Il n'a pas une fois cessé de critiquer tout ce que je fais, puisqu'il me prend comme sa chienne.

Je crois qu'il n'a pas compris le principe d'un stage.

Je priais juste pour cette année en alternance avec lui se termine rapidement. Je sais que j'aurais pu changer d'employeur mais c'est assez compliqué comme ça.

Observant la météo de Londres sur mon téléphone, j'observe qu'aujourd'hui sera un jour ensoleillé, ce qui me réjouit à l'idée de mettre une tenue pour finir sur un été qui touche petit à petit à sa fin.

J'opte pour une chemise légère blanche, un pantalon beige et des baskets Nike Air Force 1, mes préférées.

Après un dernier coup de mascara sur mes cils, je prends mon sac et descends de mon appartement, pour prendre le bus en direction du métro, car aujourd'hui, on a rendez-vous avec une personnalité importante de la télévision.

Et comme je ne voulais pas m'attirer les foudres du PDG dès le matin, il fallait que je fasse un effort de ma part pour cette journée.

· Métro ·

(7h50)

Le bus me dépose devant la station de métro et je m'avance vers le PDG et l'équipe. Tout le monde me salue et Brian est toujours aussi froid avec moi.

Mais je ne dis rien et le salue comme à mon habitude.

- Bonjour, Monsieur.
- Encore en retard, toi ?
- Je suis arrivée tôt, vous ne m'avez pas vu arriver ?
- Oui, oui. Arrête de me saouler dès le matin.

Je sentais mon poing se serrer. Il m'énervait dès le matin, lui ! Il n'a pas de cœur ou quoi ?!

- Je vous permettrais d'avoir un peu de respect vis-à-vis de moi, s'il vous plaît, dis-je d'un ton froid.
- Ne commence pas à me provoquer, Baker. Sois reconnaissante que je t'ai acceptée. À moins que tu veuilles que je te vire.
- "Faites donc, alors !", avais-je envie de répliquer.

Je choisis alors de me taire pour ne pas m'attirer davantage de problèmes. On monte dans le train en direction du lieu de rencontre avec la personnalité en question.

En observant ma montre, il est déjà huit heures du matin. Le début de matinée est passé vite en y repensant. Mais pas pendant que Brian me demande une fois de bien me comporter avec lui pour la bonne réputation de la société.

Je soupire lourdement à chacune de ses critiques que je prenais pour des ordres plus qu'autre chose.
Ayant pris un café avant de monter dans le train, je le bois tranquillement.

La caféine était ma seule compagnie pendant que je me coltinais ce PDG désagréable jusqu'à notre destination.

Je sens le regard persistant des gens sur moi. J'ai l'impression d'être l'attention de tous les passagers du train.

Cependant, je n'y fais pas attention parce que la seule personne qui se fait remarquer, c'est Robbins, donc il se fait honte tout seul.

J'entends soudainement des filles parler fort à quelqu'un. Cette voix m'est étrangement familière, je l'avais entendue quelque part...

Je me retourne et mes yeux se sont écarquillés. Je ne voulais pas croire ce que je voyais.

Mon acteur préféré est dans ce train ? Tom... Tom Hiddleston ? Celui qui joue Loki dans Marvel ou Thomas Sharpe dans Crimson Peak ?!

À la vue de cet acteur, mon cœur se mit à marteler dans ma cage thoracique. C'était un rêve ou bel et bien la réalité ?!

J'admire tout de cet acteur que ce soit sur le plan physique que sur sa personnalité. J'aime tellement ses yeux bleus, son sourire, sa gentillesse ou encore... ses mains aux veines saillantes.

Peut-être que j'en fais un peu trop.

Alors je me suis calmée et en voulant détourner le regard, ses yeux se sont posés sur moi. Je n'ai pas caché ma surprise mais je voulais garder ce contact visuel pour une éternité.

Il m'adressa un sourire rassurant pour rompre ce silence gênant entre nos deux regards.

J'ai senti mes joues se chauffer et j'ai senti ma respiration se couper. Il me fait beaucoup d'effet, dis donc.
Je lui rendis le sourire et on détourna nos deux regards.

Au moment de me retourner, il a fallu qu'une turbulence arrive au mauvais moment et j'ai renversé tout le liquide de ma boisson sur la chemise du PDG qui ne manqua pas d'exprimer son mécontentement devant tout le monde.

- Regarde ce que t'as fait, petite conne !

Je ne suis pas restée calme sur ce coup et je me suis énervée.

- Je ne vous permets pas de me parler de la sorte ! finis-je par crier.
- Tu ne me parles pas comme ça !
- Ah bon ? Dois-je continuer à me faire marcher dessus par votre mauvais comportement ?! Mais vous êtes malade !
- Continue à être insolente et c'est ma main qui va partir.

Les regards qui nous observaient en silence se sont révélés plus présents et les gens ont commencé à intervenir.

- Monsieur, vous n'allez pas le droit de la frapper, dit une femme.
- De quoi je me mêle ?!
- Si vous la frappez, j'appelle la police ! Dit une autre.
- Vous allez surtout avoir des problèmes, cria Robbins.
- Ça va faire la une des journaux que vous vous adressez ainsi à une stagiaire, ajoutais-je. Vous êtes fichu, Robbins.

En l'espace d'une seconde, le bruit assourdissant de la claque se fit entendre. J'étais à la fois surprise et tout aussi énervée.

- Je t'avais prévenu.

Les gens étaient révoltés. En ayant pris conscience de ce qu'il venait de m'arriver, je lève les yeux vers lui, un regard noir, prêt à le défoncer.

- Vous ne faites que déteindre votre propre réputation, Monsieur. Vous allez avoir des problèmes avec la justice.

Robbins s'énerva.

- Tu tiens à être virée, toi ! Tu me fais perdre patience !

Il approcha sa main de moi, mais une autre la retient avant même de prendre mon col de chemise. Cette fois, la surprise était plus grande.

Qui était mon sauveur ?

- Ça suffit, maintenant.

J'ai levé les yeux et Tom faisait face à Robbins. J'étais plus surprise par son geste que la violence de Robbins à mon égard.

PDV Tom

J'observais cette stagiaire depuis un bon moment et je me suis retenu de ne pas intervenir. Mais après la claque qu'il lui a infligée, je ne pouvais plus rester calme.

- Hé ! Mais t'es qui pour me dire ce que je dois faire ?!

J'ai violemment lâché son poing en lui jetant un regard noir.

- Quelqu'un qui a plus de raison que vous en tout cas.
- Comment oses-tu me manquer de respect ?! Tu sais qui je suis, hein ?
- Je n'ai pas besoin de savoir à qui je fais face. Que vous soyez haut gradé ou non, vous n'avez pas à faire violence à un être humain.
- Quel irrespectueux !
- Je suis certes un acteur, mais j'ai plus de respect que vous vis-à-vis des autres personnes.
- Je vais poser une plainte au commissariat contre vous pour agression, vous allez voir.
- Vous êtes en tort et vous vous permettez de retourner la situation à votre avantage ? Mon pauvre, vous ne le savez pas encore, mais vous êtes fichu. Tout le monde vous a vu et filmé. Ce sera bien embarrassant lorsque vous allumerez votre télé.
J'ai senti qu'il allait craquer. Le train s'arrêta à la station et il demanda à ses associés de sortir du train avec lui.
- Ce n'est pas fini, vous. Vous allez avoir des ennuis, croyez-moi.
- Dit-il, dis-je en souriant.

Et c'est sur cette dernière parole qu'il marmonnait des choses et que les portes du train s'ouvrirent.