La promesse
Gaster était vraiment odieux. Si tout le monde dans cette maudite maison l'était, lui était le pire de tous ! Il encourageait tout le monde à frapper le petit garçon pour se défouler, se détendre et, surtout, tester sa résistance. Le grand squelette s'étonnant systématiquement et toujours plus de la force, la capacité de régénération, la solidité du bébé qu'il avait jugé non-viable.
Surtout vue le traitement...
En plus des coups, le sens d'Underfell mangeait très peu. Très peu, même trop peu pour survivre en temps normal. Peut-être avait-il l'habitude ? Avec les maigres moyens de sa mère... en tout cas, ce qui était sur, un simple condiment lui suffisait comme repas pour toute la journée et ceux tous les jours de toutes les semaines. Cela dit, le géniteur avait remarqué une préférence pour la moutarde.
Ajouter à cela un travail difficile et long qu'il fallait faire tout les jours en un temps toujours plus court.
Nettoyer avec un torchon imbibé de vinaigre le sol. Le propriétaire de cette saloperie de maison immense sans fin était un grand maniaque. Tout devait constamment briller, pas le moindre petit grain de poussière ne devait subsister dans sa demeure. Le pire, le plus difficile, pour Red était de frotter dans les jointures du carrelage.
Qui pouvait bien être le con qui avait fait un sol « blanc neige pure intense » ? Surement le même qui était le propriétaire de la maison et s'en ventait ! Un beau fils de connard. Mais le petit garçon tenait bon.
Il travaillait bien, très bien même et vite. Tout le monde était agacés par ce sale mioche, tout le monde voulait savoir comment il faisait... mais personne, pas même Gaster ne savait.
Son secret ? Sa technique ?
Très simple.
La magie.
Le jeune enfant avait toujours été très doué pour cela. Un talent, même plus, une vertu qu'il devait à sa mère adorée. Et un secret qui lui permis de tenir, du moins en partit, la promesse faite à celle qui l'avait mit au monde et aimée.
Car oui, le garçon n'avait pas qu'un seul travail, qu'une seule tâche pour laquelle il était exploité. Non, il y en avait une autre, un deuxième emploi bien plus réjouissant pour lui.
Red était « enfant de compagnie », par la, il faut comprendre qu'il se devait de distraire le fils du maître des lieux, rien de plus qu'amuser son petit frère.
Une chance unique de veilleur sur lui, le protéger et l'aider. Surtout l'aider. Au vue des techniques d'éducation de Gaster, Red était le seul moyen pour lui de grandir, d'apprendre pour son frère. L'adulte venait, observait un peu le petit et le critiquait : « Ça lui fait quoi ? Sept mois ? Et il ne sait toujours rien faire... même pas marcher. Pathétique. Et quoi encore ? Lui apprendre ! »
Ainsi le grand frère prit sur lui de lui apprendre la marche. Après tout, et contrairement à ce que pensait Gaster, si, il fallait apprendre à un bébé à marcher. Pour cela, il fouilla dans sa mémoire, de bien meilleure qualité à l'époque que dans le présent. il se souvenait de sa douceur, de sa patience, de son calme. D'elle l'appelant gentiment pour qu'il avance tranquillement, prenant son temps mais en ayant un objectif, avancer. D'abord, il le prit, jouant à le soulever, le faisant rire et même applaudir. Puis le lever moins haut... jusqu'à juste le relever en lui apportant juste un soutiens par ses mains. Le bébé se levait tout seul, fragile sur ses jambes, il ne pouvait tenir tout seul.
Mais il trouvait ça drôle, déjà une bonne, très bonne chose. Ensuite, Red le laissa assit sur le sol et se mit un peu plus loin, bien sur, Papyrus voulue le suivre et se mit à avancer à quatre pattes. Déjà un premier bond en avant ! Ensuite, une fois qu'il avait le coup de main et de pied, l'ainé le prit doucement et, comme un peu plus tôt, il le fit se redresser. Si la première fois c'était pour voir s'il était réceptif et, surtout, déjà assez fort pour essayer, cette fois, c'était bon, c'était pour faire ses premiers pas. Fermement accroché aux mains de son grand frère, Fell avança doucement...
Il fallut bien une semaine pour qu'il apprenne à marcher.
Mais, quand ce fut la visite hebdomadaire, Fell trottait dans sa chambre, profitant de son tout nouveau sens de l'équilibre et de la vitesse qui en découlait.
Mais, encore une fois, les critiques pleuvait :
« C'est tout ? Il parle même pas... à ce demander si c'est mon fils. Moi qui pensait qu'il parlerait au minimum. »
En entendant cela, il n'en revenait pas. Quel monstre... Papyrus était si fier de lui... et il en perdit son sourire en entendant son père parler ainsi de lui. Une fois seul, Sans prit son petit frère dans ses bras lui faisant un gros câlin.
« -L'écoute pas, c'est toi le boss. T'es le meilleur, l'oublie jamais. Il est bête de te dire ça. Il est le plus bête de tous. » en le consolant.
Le bébé sourit à son grand frère, il semblait vraiment aimer les compliments, surtout les premiers de sa vie.
« -Bien, maintenant on va t'apprendre à parler. Ça te dit ? »
Il applaudit, voulant dire oui.
Red prit un livre, comme sa mère avait fait, il allait lui apprendre à parler et à lire en même temps.
Il fallait de la patience, de la douceur et de l'amour...
Si lui avait eut droit à cela, son petit frère aussi en avait le droit. Et, si personne d'adultes et de soit disant plus intelligent et plus responsable que lui n'était prêt à le faire, il le fera. Il veillera sur lui, le protégera et l'aimera...
Il tiendra sa promesse pour sa mère... et son frère.
Mais, plus le temps passait, plus le cadet rattrapait l'ainé... ce dernier, pour continuer d'enseigner dû apprendre deux fois plus vite, travaillant dure le soir et la journée. Ça en valait largement la peine. Même si, avec tout ça, il cumulait la fatigue. Pourtant il ne s'endormait pas, il travaillait avec toujours autant d'ardeur.
C'était à cette époque que commença le retard de sommeil... qu'il essayera désespérément de rattraper plus tard.
Mais toute sa vie s'écroula quand Gaster, pour les cinq ans de Papyrus, décida de l'éduquer lui même. Il y en avait assez qu'il apprenne tout seul ! Oui, il ne se doutait pas un seul instant que c'était Red qui lui avait tout appris... pour lui, ce n'était qu'un idiot. Pas grave, temps qu'il ne pensait pas ça de Pap's...
Mais son caractère détint sur le jeune...
Pourtant il restait gentil avec son grand frère, l'aimait visiblement et sincèrement.
C'était un bon, très bon petit frère, très gentil et protecteur. Il savait, lui, ce qu'il devait à son grand frère et voulait lui rendre la pareil. Peut être que c'est à cette époque qu'est né l'idée qu'il lui était supérieur ? Peu importait... quand le Sans d'Underfell eut douze ans et son frère sept ans, Gaster mourra de cause mystérieuse...
Il était mort...
Papyrus en était vraiment bouleversé... au point de repousser Sans, qui voulue le consoler...
« -Ne m'approche pas sale merde ! Tu te prend pour quoi ? » du haut de ses sept ans et déjà plus grand que son ainé de cinq ans, il le jeta au sol.
C'est ce jour la que la vie du plus vieux changea... son frère, sa raison de vivre, le détestait. Il le détestait vraiment, tout son corps le montrait, son regard, sa voix, ses gestes... tout. Pourquoi ? Il n'y était pour rien la dedans. Il avait toujours soutenue son frère, il avait toujours été gentil, il n'avait pas tuer Gaster qui était la plus grande sécurité pour Papyrus...
Et cette haine... le plus jeune la justifia, plus tard, en disant que Red insultait son père ! Insulter... parce qu'il le réconfortait en lui disant de ne pas l'écouter ? Qu'il était bête de dire des horreurs à son enfant ? Vraiment ? Ça, c'était insulter ?
Des mots d'enfants jeté à un enfant qui le blessa. Les deux restèrent marqué. Red se méfia de son frère à partir de ce moment, continuant d'honorer la promesse faite à sa mère. Fell, lui, était partagé entre cette affection qu'il avait toujours pour son frère et cette haine qu'il avait contre lui, le jugeant responsable pour la mort de leurs père...
Jamais il ne lui pardonnera...
C'est à partir de cet événement que le plus jeune ne savait plus ce que faisait l'ainé pour lui.
Enormément.
Pour que le plus jeune puisse conserver son niveau de vie confortable, le Sans vêtu de rouge mit sa force et, surtout, sa magie au service de la couronne... mais aussi son savoir. A passer des nuits entière à apprendre, doublé de sa connaissance naturelle en magie, il était, quand il aura un peu plus grandit, un scientifique royale.
Mais, pour l'instant, et comme l'avait décidé le couple royale, il sera simple soldat.
Il devra combattre les humains dans ce monde de merde... en continuant de veiller sur son frère qui ne devait pas savoir quel était son métier. Pour lui, il était juste serviteur à la cour, messager au mieux. Rien de plus. Personne n'avait à savoir à part lui et le roi.
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