Je reconnais les trais de ses cheveux en pics, et le contour de son masque.

Je m'approche calmement, repensant aux paroles du maître :

<<Elle pourrait être un démon>>.

Non. C'est clairement une humaine. J'en suis sûr. Quand on a un démon devant nous, odorat puissant ou pas, on le sait.

-Eum... Salut ? Je... Euh, tentais-je maladroitement.

Le visage de la fille se braque dans mon sens d'un seul coup. Je peux alors voir son visage. Le seul mot qui le vient à l'esprit est : ouah.

Elle est... Mignonne... Très.

Il est enfantin, un petit nez, un air rêveur, mais elle à quand même l'air plus âgée que moi.

Et surtout... Ses yeux... Ils sont magnifiques.

D'une couleur turquoise, avec des pupilles rectangulaires blanches, entourés de petits cils qui donnent un côté mignon.

Non, je dois l'admettre, elle est plutôt joli.

-Euh excuse moi je...je t'ai vu hier soir mais tu... Tu es parti très vite... Je n'ai pas pu te parler... Tu habite sur le mont ?

Elle se contente de me faire un léger sourire et descend de son rocher avant de se poster devant moi. Elle est un peu plus petite que moi, certes.

-Je m'appelle Makomo. Et toi ?

-Sabito. Enchanté.

Son sourire se ravit encore plus.

-Que fais-tu par ici ?

Soudain son regard se porte sur mon masque, et elle ouvre de grand yeux.

-Tu es un élève d'Urokodaki je me trompe?

Alors elle le connaissais bien !

-Non mais... Tu le connais ?

Je vois son regard se perdre dans le vague, un peu triste.

-Je le connaissais bien oui mais je...

Elle se tait, ses yeux se portent vers le ciel.

-Rentre vite, l'aube va arriver. L'entraînement est strict.

Comment connaît-elle tout ça ? Mais oui, le ciel commence déjà à s'éclaircir, alors elle retourna en haut de son rocher et moi je commence à partir, un peu perdu. Mais avant...

-Est-ce que si je reviens demain tu sera là ? criais-je.

Elle se tourne vers moi avec un air surpris. Puis une fois de plus sourti.

-Peut être bien. Cela ne te coûte rien de passer.

Mon visage s'illumine.

-Alors à demain !

Puis je pars en courant.

Le lendemain tout en descendant le flan de la montagne, Giyu me fit un clin d'œil complice, me faisant comprendre qu'il me laisserais le temps. Donc je re passa voir Makomo. Cette fille avait provoqué en moi quelque chose que je ne saurais décrire...

Une sorte de chaleur, comme une torche qui se serait allumée en moi. Elle avait l'ai sympathique, douce...

Je me rendit donc au pied du rocher ou je voyais sa petite silhouette assise sous la lumière de la lune.

-Makomo ?

Elle se retourna.

-Tiens Sabito ? Tu es vraiment repassé ?

-Je te l'avais dis non ? répondis-je dans un sourire.

Elle m'en renvoie un tellement mignon... Peut être que Giyu avait ra... Euh... Non ! Mais qu'est-ce que je dis moi ?!

On commence à parler, je lui raconte que je suis orphelin que Urokodaki San a recueillis, et que je m'entraîne pour devenir pourfendeur. Les nuits passent, je lui rend visite à chaque fois. Durant quelques mois, elle m'apprend même une technique de combat.

-Le souffle perpétuel de concentration intégrale.

-Qu'est ce que c'est ?

-Une technique de respiration que maîtrisent les pourfendeurs. Ça leur permet d'être plus résistants, plus réactif, de développer leurs capacités physiques et accélère la régénération. Tu n'as qu'une infime chance de devenir pourfendeurs sans la maîtriser, voir aucune.

Je commença alors à venir de jour, et elle m'enseigna la manière de maîtriser cette technique. Elle me précisa qu'il me faudrait de l'entraînement pour la maîtriser.

Au fil du temps maîtrisais de mieux en mieux  le souffle, rivalisant avec Giyu lors de nos descentes de la montagne. Et un jour j'arrivai
même avant lui.

Makomo me félicita et me dit ceci :

-Je n'ai plus rien à t'apprendre, mais tu peux passer me rendre visite quand tu veux.

Alors un jour je passe en tant que simple ami et lui pose enfin cette question qui me tourmente :

-Et toi alors ? Tu habites dans le coin ? lui demandais-je.

Elle regarde un vide, prenant un air nostalgique, et me répond simplement :

-Je dois beaucoup à maître Urokodaki...

Je ne comprend pas...

-D'accord mais... Es-tu une élève d'Urokodaki San ? Tu porte un masque similaire au miens... C'est lui qui les fabrique.

-Tu devrais y aller Sabito, me répond-t-elle sans prêter attention à ma question.

En effet le ciel commence déjà à s'éclaircir.
Je commence à m'éloigner, un peu triste.

-Je t'attendrais, me dit-elle.

Mes joues s'emflamment. Encore cette sensation... Je ne sais vraiment pas ce que c'est... Ses paroles au moins me redonnent le sourire... Mais bon, pas le moment.

Je commence à courir, me rendant chez le maître.

Giyu est déjà arrivé, le maître est dedans.

-Ça été avec la mystérieuse fille ? demande mon ami avec un rictus.

-Giyu ! criais-je en sentant mes joues me brûler.

-Roh ça va mais... Tiens... Tu rougis toi maintenant ?

Rougir ? Moi ? Nooon il rigole la ! Je cours jusqu'à un point d'eau et me regarde.

Je suis rouge comme une écrevisse écarlate -c'est beaucoup oui.

-Alors tu vois ? dit sa voix en arrivant derrière moi.

Je dois l'admettre.

-Makomo n'est qu'une amie ! répondis-je pour cacher ma gêne.

-Alors comme ça elle s'appelle Makomo ?

-Oui...

-Elle est comment ? Tu m'en a jamais parlé.

-Bah... Cheveux noirs en pics, un peu comme toi, yeux turquoises, kimono rose avec des fleurs blanches...

-Non mais en caractère !

-Ah ! Euh... Gentille... Rêveuse... Et euh... Mignonne...

En tournant la tête je le vois me fixer avec de grands yeux.

-Quoi ?

Me revient alors en mémoire ce que je viens de dire.

-Non je... Giyu...

-T'es amoureeeuux ! crie-t-il avec des étoiles pleins les yeux.

-Mais arrête avec ça !

-Bah dis moi ce que tu ressens quand tu pense à elle et on verra bien, me dit-il.

Je l'imagine très fort dans ma tête. Je songe à son visage, son doux sourire... Elle est vraiment mignonne... Je rougit encore... J'ai des crampes au ventre... Mon cœur s'emballe...

Je décris ses symptômes à mon ami qui arbore un grand sourire.

-Je confirme, tu es amoureux !

Oh... Ouah... C'est donc ça que l'on ressent... L'amour...

Soudain une voix nous interpelle.

-Les garçons où êtes vous ? Le jour se lève ! crie le maître.

Ah oui, c'est déjà presque l'aube.

-Ici maître !

On cours le voir.

-Pardon, on parlait.

-De quoi ?

Oh oh... Le maître ne doit pas savoir que je suis retourné voir Makomo mais Giyu ne le sait pas...

-D'une fille qu'a rencontré Sab...

-Chut !!! tentais-je de le rattraper.

Trop tard. Je sens déjà le regard du maître braqué sur moi.

-Giyu rentre donc. J'ai deux mots à dire à Sabito.

Je déglutis en voyant mon ami partir en m'adressant un regard désolé.

-Sabito.

Sa voix me donne des sueurs froides. Je ne préfère pas répondre.

-Que t'avais-je dis au sujet de cette fille ? C'est peut être un dem...

-Non maître elle est humaine ! J'ai parlé avec elle ! Elle est... Gentille...

Il regarde ailleurs un instant.

-Dans ce cas j'ai bien peur que...

-Que quoi ?

Un silence s'installe.

-Comment elle s'appelle ? reprend t-il.

-Elle... Elle s'appelle Makomo.

Le maître se retourne immédiatement vers moi.

-M... Makomo ? bégaye t-il.

-Oui, Makomo.

Il soupire en allant s'asseoir sur un tronc, se tenant la tête entre les mains.

-Viens t'asseoir mon garçon...

Je m'exécute. Il a l'air abbatu... C'est rare... Quasiment inexistant chez lui.

-Ce que tu vas entendre va sûrement te faire un choc... Mais... Tu dois savoir.

-Quoi donc maître ?

-Eh bien...

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Je cours, l'air brûlant les poumons.

Je n'en reviens pas. Ça ne peut être vrai... C'est impossible !

<<Cette fille... >>

Je me rappelle les paroles du maître. J'ai peur. Pourvu que ce soit faux, qu'il est confondu...

J'arrive devant les rochers de Makomo, essoufflé, haletant. Je la cherche du regard. Elle se tient toujours sur l'un d'eux.

-Makomo !

-Sabito ?

<<...Elle est... >>

J'ai peur de lui poser la question, peur de sa réponse.

-Est-ce que tu es...

<<... Morte...? >>

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Bonjour bonjour !

Le second chapitre apparaît !

Eh bien eh bien eh bien... Vous êtes curieux de la suite hein (pas la peine de nier je le sais) ?

En tout cas j'espère que ce second chapitre vous aura plus, il fait environ 1400 mots, bref.

Pour une fois pas grand chose à ajouter...

Sur ce, à la prochaine !