
Mon Ange de Musique
Écoute-moi, s'il te plaît. Écoute-moi, juste cette fois.
Écoute-moi, et garde ces mots que je murmure dans ton coeur.
Écoute-moi, s'il te plaît. Souris-moi, ne t'inquiètes pas.
Écoute-moi, et garde ces mots, talisman chassant la peur.
Ne te pose plus tant de questions, laisse-moi t'offrir des réponses.
Ne regarde plus en arrière, continue d'avancer, envole-toi et fonce.
Tu sais, comme chaque fillette, j'ai écouté les recommandations de mes parents.
On m'a prévenue contre l'alcool, les jeux d'argent, comme un grand nombre d'enfants.
J'ai entendu plusieurs noms de drogues à ne pas toucher, de l'héroïne à la LSD,
Mais on ne m'a jamais prévenue contre les addictions qui présentaient le plus de danger.
Personne ne m'a dit, pas une fois, de me méfier d'un sourire, d'une voix grave aux mille sons mélodieux.
Personne ne m'a avertie contre les battements de coeur d'un autre adolescent, les étoiles dans les yeux.
Personne ne m'a soufflé, ne serait-ce qu'une seconde, à l'oreille, de faire attention à ces douces chansons.
Personne ne m'a chuchoté, avant que tu ne m'emmènes au pays des merveilles, de prendre mes précautions.
Et puis tu es arrivé, avec tes doutes qui te rendaient adorable, tes confidences pour me déstresser, ton sourire.
Tu es arrivé, avec tes prunelles sombres qui scintillaient plus que les astres dans la nuit et ton air passionné.
Tu es arrivé, avec tes discours sur l'orchestre pour m'y emmener, ton amitié et parfois même tes secrets.
Tu es arrivé, simplement comme tu es, avec ta manière d'agir, et surtout ton violon, en mille mélodies de souvenirs.
Tu es arrivé, et tu m'as désarmée. Comment pouvait-on me demander de t'oublier, de faire une croix sur nos moments,
D'oublier l'orchestre parfois en guise de punition, et de ne pas pleurer ? Tu me manquais, comme nos instruments.
Alors non, je ne suis pas tombée amoureuse de toi, mais j'aime notre complicité et nos violons, nos douces critiques.
J'aime nos sourires quand ça va, et, quand je pleure, être au creux de tes bras. J'aime simplement ces moments magiques.
Comme nos discussions passionnées, nos rires, nos défis, nos morceaux, et ces mille autres petites choses qui m'ont rendue accro.
Comme ta gêne adorable, tes enregistrements, ta motivation, ta manière d'en parler, les notes qui s'élevaient, et surtout, le vibrato.
Tu m'as fait rire aux éclats, tu m'as laissée me consoler dans tes bras, tu m'as donné envie de pleurer parfois.
Mais ce n'étaient que des larmes de souvenirs, et j'ai retrouvé ma passion, mon addiction pour le violon, grâce à toi.
N'oublie jamais, s'il te plaît, et n'arrête pas de jouer. Pour toi et pour les autres, arrête de douter.
Parce qu'il est trop tard, je me suis attachée, je me suis droguée à ta façon de jouer.
Et je sais que tu n'as pas envie d'arrêter, parce que dans tes yeux, il brille cette étincelle spécifique
Celle de la passion, celle qui me pousse encore et encore à jouer des heures le soir, celle que tu as rallumée.
Je te dois beaucoup, et aucun mot ne pourra l'exprimer. Je te dois beaucoup, et tellement plus que tu peux le penser.
En un mot comme en mille, continue, ne lâche pas ton violon, parce que tu es et tu restes mon Ange de Musique.
Encore un texte comme celui de la semaine dernière - je crois ? - sur la même personne, pour la même personne, et malgré tout, je ne sais pas si je vais lui montrer. Parce que même si mes amis m'appellent l'ange de la littérature (j'ai un ange des couleurs et un ange de musique :3) je n'ai pas l'impression d'avoir su transcrire assez bien ce que je ressens. Peut-être parce que cette amitié-là, c'est une amitié de notes, de mélodies ? Enfin, je lui ferai lire... Quand j'oserai. J'espère qu'il vous plaira aussi. :P
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