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A due

« Et que s'est-il passé ensuite ? Pour Rose et Thomas ? Dis, maman, que leur est-il arrivé ? »

La jeune femme eut un petit rire, passant une main dans ses cheveux bruns flottant sur ses épaules, avant de contempler avec affection les mèches identiques de sa fille, dont les grands yeux bleus océan brillaient doucement, à la lumière argentée de la veilleuse en forme de petite étoile scintillante. A trois ans, la fillette était très éveillée, et entre intelligence et espièglerie, savait très bien mener son monde par le bout du nez - hormis sa mère, peut-être... La voix était douce mais ferme quand elle répondit, posément, recouchant la petite silhouette et remontant la couverture représentant des instruments, l'oreiller se faisant partition, quelques mots afin de calmer l'enfant, qui, plutôt sage, se tut, ouvrant malgré tout de grands yeux de chaton battu afin d'émouvoir pour parvenir à ses fins. La petite ensorceleuse était douée, mais l'adulte avait utilisé toutes ces techniques avant elle... Alors elle murmura simplement :

« Ils ont vécu d'autres aventures, ensemble, ont joué d'autres mélodies, ont eu d'autres concerts, d'autres courses folles au gré des saisons, d'autres soirées illuminées, d'autres couchers de soleil et d'autres nuits pleines d'étoiles qu'ils n'avaient qu'à cueillir pour les placer dans les yeux et dans le cœur l'un de l'autre, depuis leur petite salle, tout en haut du violon abritant une part du conservatoire. Ils ont eu des joies et des peines, des fous rires et des larmes. Et ensuite, ils ont grandi... »
« Comme moi ? »
« Un peu plus grands, petit ange. Ils ont du étudier, quitter le monde de l'enfance. Mais ils n'ont jamais oublié, et ne se sont jamais quittés, seulement pour se retrouver un peu plus tard. C'était une amitié, un amour et une musique tout à la fois, tu sais... »
« Raconte-moi une de leurs aventures ! Raconte-moi, s'il te plaît ! »
« Tu connais la règle, non ? » sourit la jolie silhouette très fine assise au bord du lit, passant doucement sa main dans les cheveux puis sur la joue de sa fille. « Une histoire chaque soir. Je te raconterai une de leurs aventures demain, je te le promets. »

Elle se leva alors, lissant sa robe bleue avec délicatesse, vérifia la lumière et ferma un peu la fenêtre avant de tirer délicatement les voiles de soie devant les parois de verre, se dirigeant ensuite vers la porte avec un dernier regard vers l'enfant qu'elle aimait tant, ayant accompli tous ces petits gestes qu'elle faisait chaque nuit avec la même attention, dans ses prunelles chocolat scintillant tout l'amour du monde. Les étoiles, au-dehors, brillaient, parant le ciel de cette atmosphère si féérique, les fleurs aux milles couleurs du parc voisin, sous la lumière argentée, lui en rappelant d'autres, et derrière elle, une mélodie s'élevait de la salle de musique créée dans l'appartement. La mélodie créée dix ans auparavant... Son petit ange, dans son lit, semblait prête à s'endormir, mais avait une dernière question à poser, avec toute l'innocence d'une fillette de son âge.

« Tu les as connus ? »
« Oh oui... Aussi bien que l'on puisse les connaître. » souffla la jeune femme.
« Tu me promets de me raconter demain ? »
« Promis. Essaie de dormir, maintenant, Mélodie. »

La fillette se blottit dans les draps, serrant contre elle son ours, puis la porte se referma, et Rose, car c'était bien elle, s'éloigna pour rejoindre le violon qui continuait de jouer, comme un appel, regardant en arrière une dernière fois avec affection avant de prendre elle aussi délicatement son instrument. L'archet léger, la sensation du métal des cordes contre la peau d'ivoire de ses doigts fins, le bois verni à la si belle couleur de feu... Elle ne pourrait jamais cesser d'aimer son violon, et ainsi, ressemblait à une de ces danseuses de boîte à musique, fragile poupée de porcelaine aux vêtements si joliment ouvragés. Quelques accords de piano, ensuite, la firent se tourner, et le regard bleu transmis à sa fille, les prunelles de saphir profondes comme l'océan, dans lesquelles elle se noyait, lui sourirent doucement, les mèches aile-de-corbeau encadrant le visage qu'elle connaissait par cœur, celui de Thomas, son ami depuis si longtemps, le jeune homme de qui elle était tombée amoureuse. Rose s'assit près de lui, et son violon sur les genoux, lui rendit son sourire, à la lumière de la lampe éclairant leurs visages.

« Elle a encore tenté de t'émouvoir pour que tu lui racontes la suite ? »
« Bien sûr, Thomas... Tu connais ta fille. »
« Combien de temps penses-tu qu'il lui faudra pour réaliser que tu es la Rose de l'histoire, et que tu seras pour toujours mon Ange de Musique ? Tu es encore la petite musicienne, tu sais ? A mes yeux, tu seras toujours l'Oiseau de Feu. »

Lentement, le jeune homme se remit à jouer, faisant chanter son violon, sur la mélodie de leur toute première composition. Il joua le soleil, il joua la lune et un millier d'étoiles. Il joua la pluie, il joua l'arc-en-ciel. Il joua les rires, les larmes, leurs courses folles et leurs étreintes. Il joua leurs moments côte à côte en musique et en amitié, puis la distance pour leurs études, quand ils ne se voyaient plus aussi souvent, ne pouvant se permettre d'aller chaque soir au conservatoire, mais se retrouvaient les week-ends pour étudier, jouer et composer. Parfois dans des parcs, au milieu des fleurs, des feuilles se parant de couleurs en tourbillonnant dans le vent, ou encore des flocons, parfois chez eux, entre chocolat chaud, violon et films.

Mais ce qu'ils préféraient, c'était trouver de nouvelles chansons, ensemble, assis sur des cousins doux et brodés, leurs partitions neuves ou plus anciennes éparpillées autour d'eux, ainsi que leurs plumes, l'un écrivant, l'autre jouant ou lisant parfois un passage de livre afin de les inspirer. Quand ils finissaient un morceau, souvent, ils s'installaient devant la télévision, main dans la main, pour regarder ensemble un des DVD qu'ils possédaient de grandes comédies musicales : Wicked, Cats, Les Misérables ou encore Le Fantôme de l'Opéra et Love Never Dies... Au fil du temps, les photos s'étaient mêlées aux notes, le garçon aux yeux de ciel devenant compositeur, la jeune fille au violon rejoignant l'orchestre de Broadway pour l'une de ses comédies musicales préférées, puis une autre, les crayons de cire de Mélodie rejoignant les stylos de ses parents, en un petit monde qui n'appartenait qu'à eux trois.

En écoutant Thomas, une nouvelle fois, Rose comprit ce qui la faisait tomber amoureuse du jeune homme aux cheveux noirs comme le jais et aux prunelles d'océan. Dans ses yeux, toute la passion du monde, dans son coeur toutes les notes, et sur ses lèvres un sourire qui brillait dans ses yeux. Tous deux jouaient à présent, comme ce jour-là, quand ils avaient échangé une pluie de notes et un regard pour la première fois. Le conservatoire semblant si loin de l'agitation des grandes villes, l'école et le rituel des dix-huit heures avaient disparu, mais ils étaient toujours là, ensemble, liés par la musique et par leurs coeurs. L'adolescent venu l'aider, touché par sa détresse et sa peine, avait tenu sa promesse... Comme s'il avait lu dans ses grands yeux chocolat les pensées qui l'animaient, il posa son violon, la serra dans ses bras, et souffla contre ses cheveux, avant de l'embrasser :

« Je la tiendrai toujours, petite musicienne. »

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