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La jeune fille au cœur d'or


Cette fille était la plus pure qu'on eût jamais vu. Son aura était telle que même les plus fous ne purent la faire pleurer. Cette jeune dame de seulement seize printemps portait tout le poids d'une solitude qui dure et pourtant elle savait qu'elle avait tout pour plaire. Un sourire d'ange, des cheveux aussi blonds que les lueurs du soleil, des lèvres pulpeuses et un visage sans défaut qui en fit jalouser plus d'une. Ils se l'arrachaient tous, ils la désiraient tous. Son innocence, sa sincérité, sa naïveté faisaient tourner bien des têtes.

Et je n'échappais point à la règle. Cette déesse avait un pouvoir divin sur moi. Près d'elle je me sentais Ulysse aidé par Athéna, comme sauvé des flots de la routine plongeant dans les ténèbres. Grâce à elle, moi jeune incapable, celui qu'on eût dit laid, bête, puéril et effacé de la réalité, je me sentais devenir prince d'un royaume de gaieté. Je me levais au-dessus des cieux et domptant les nuages gris je stoppais les pluies constantes de mes larmes qui jamais ne furent séchées. C'était elle, la princesse de mon royaume orageux, qui provoquait d'ailleurs des séismes dans mon cœur amoureux. Mais elle ne le savait pas. Parfois je me disais qu'un ange si sain ne pourrait survivre dans mon univers démoniaque et sombre. C'était foncer tout droit vers les enfers que de me connaître. Cela revenait à la torture mentale.

Puis me disais aussi qu'après tout, peut-être ferait elle l'effet inverse ? Peut-être transformerait elle tous ces nuages gris en un désert de bleu intense et infini ? Peut-être mes démons seraient-ils aveuglés par la trop blanche lumière de cette trop belle beauté ? Je ne le savais point. Ce que je savais, par contre, c'était qu'elle formait en mes pensées si sombres un halo de lumière blanche dont une odeur de bonheur se dégageait. Je pouvais rester des heures à la regarder en pensée. Ses yeux, sa bouche, tout chez elle me faisait respirer un air nouveau. Elle n'avait pas idée de l'effet qu'elle avait sur moi. Nous ne nous étions pas énormément parlés pourtant. Mais son regard en disait bien plus que n'importe quel Homme en eut dans sa vie parlé. Peut-être devrais-je lui dire ?

Rejoins-moi sur la colline, près du lac de Saint Georges, à dix heure demain matin, si l'envie t'en prend

Ton Ami Paul-Jean T.

Et c'était fait. J'avais glissé dans son espèce de seau le petit mot, les yeux brillants et le cœur battant. Sans doute avais-je fait une erreur en l'invitant à me rejoindre sur cette colline d'où réussir à monter était une véritable épreuve. Non pas que l'idée me vienne qu'elle n'y arrive pas ; c'était plutôt moi que je redoutais. Mais passons, car l'heure n'était pas aux regrets. Aimait-elle la poésie ? De tout cœur, je l'espérais. J'avais un jour entendu que sa plume était fort intéressante. Alors peut-être aimait-elle au moins l'écriture ?

Je ne savais cependant rien faire de mieux que la poésie, cette douce et belle mélodie qui vous chatouillait les oreilles et vous berçait de son nectar réparateur. J'osais alors lui écrire un poème. Je ne souhaitais cependant pas lui écrire quelque chose de trop romantique, je ne voulais pas qu'elle me voit trop sensible, même si c'était le cas. Me rappelant alors de ces vacances en Arles qui avaient été si chères à mon cœur, je décidais de lui parler de ces tombes qui m'avaient tant fasciné à l'époque. Cependant, je tâcherais de ne pas paraître trop passionné par ceci. Mon désir n'était point qu'elle me prenne pour un de ces noirs corbeaux qui passaient leur temps dans les cimetières.

Ne manquant pas d'inspiration lorsque je pensais à elle, je terminai mon poème en à peu près une heure, puis me relisant sans cesse, peaufinant mes écrits, j'avais enfin fini vers les minuit et quart, préférant personnellement m'abandonner à l'écriture sous l'œil protecteur de la lune.

En Arles

Dans Arles, où sont les Aliscams,

Quand l'ombre est rouge, sous les roses,

Et clair le temps,

Prends garde à la douceur des choses,

Lorsque tu sens battre sans cause

Ton cœur trop lourd,

Et que se taisent les colombes :

Parle tout bas si c'est d'amour,

Au bord des tombes.

Puis le lendemain matin je me levai vers huit heure, une appréhension que même mon frère aveugle de tout sentiment avait remarqué. J'entendai mon cœur trembler dans ma poitrine, puis provoquer des ondes sismiques à mon ventre qui lui semblait tout supporter. Goûtant pleinement à ces émotions nouvelles qui me donnèrent l'impression de planer dans les airs tel un oiseau, je me préparai, ajustai ma chevelure encore ébouriffée, mais enfilant seulement mon costume d'écolier, voulant paraître le plus naturel possible.

J'arrivai à la colline vers neuf heure et demi. En effet, j'arrivai en avance avec l'espoir qu'elle ne m'aperçoive pas peiner à monter cette colline que mon esprit avait sur le moment pris pour l'endroit le plus romantique de la ville. Quelle sottise ! Encore fallait-il y arriver, au sommet de ce tas de verdure montant. Cependant, prenant tout l'élan du monde, je m'engageai à pleine vitesse sur la colline et par je-ne-sais quelle force de la nature, j'arrivai directement en haut. J'étais fier, ma bonne étoile semblait elle aussi m'encourager.

Et alors, je commençai à préparer les phrases que j'allais lui citer, sachant fort bien qu'une fois cette déesse apparue devant moi, tout mon être se paralyserait et mon cerveau les aurait déjà oubliées. Mais peu importait. Je n'avais jamais réellement connu l'anxiété, et pourtant en ce moment, il me semblait avoir du mal à respirer. Viendrait-elle, tout d'abord ? Quelle affreuse peine si elle ne venait pas !

Puis passait le temps, si lentement, trop lentement à mon goût. Quand vint l'heure, elle n'était toujours pas arrivée. Mais je ne perdais point espoir.

Dix heure dix. Plus les minutes s'écoulaient, plus la peur se faisait ressentir.

Dix heure vingt. Devais-je rebrousser chemin ?

Alors que je ne savais plus quoi penser, j'entendai comme des bruits de pas frappant contre cette herbe mouillée. Mon cœur s'accéléra quand je m'approchai du bord de la colline et voyai cette déesse descendue du ciel tenter de grimper le tas de masse d'herbes. Lorsqu'elle fut assez proche de moi, je tendis ma main, l'aidant à gravir les petits mètres qui nous séparaient. Elle l'attrapa, puis retomba en roulant presque en bas de la colline. Mon dieu ! Je haïssais mes mains moites plus que jamais !

- Je suis si désolé ! Tu vas bien ?! lui criais-je alors d'une voix pourtant mal assurée.

Je la voyai qui doucement se relevait, en époussetant sa jupe d'écolière qui dans sa chute avait apparemment emporté quelques brins verts.

- Ne t'excuse pas, ce n'est rien, je vais bien.

Elle prit de nouveau son élan et courut à une vitesse vertigineuse vers le haut de la colline. Elle allait si vite que je n'eus le temps de m'écarter. Elle se heurta alors à moi et m'entraîna avec elle. Nous nous lançâmes dans un immense fou-rire, relâchant la pression, l'anxiété et toutes ces émotions semblables que je sentais défiler en moi. Son rire était aussi beau que ses yeux marrons dorés. J'osai enfin profiter de chaque instant passé en sa présence.

Quand nous eûmes fini de rire, nous prîmes tous deux un grand bol d'air frais en inspirant profondément, ce qui pour ma part me fit le plus grand bien. Un silence plutôt pesant s'installa ensuite et comme je l'avais deviné, toutes les phrases que j'avais préparées auparavant s'étaient comme volatilisées soudainement sitôt ses yeux rencontrés. Il me fallait pourtant commencer une discussion. C'était principalement pour lui conter mon amour que je l'avais invitée ici. Peut-être devrais-je commencer par lui offrir mon poème ?

- Je ... Je t'ai écrit un poème, lui informai-je un peu maladroitement. Je sortai alors de ma poche le poème proprement écrit sur un bout de papier plié en quatre, puis lui tendai, haïssant au passage ma timidité maladive.

- Oh il ne fallait pas ! Vraiment, tu n'aurais pas dû.

J'haussai les épaules devant ces paroles que l'on disait tous lorsqu'une personne nous offrait quelque chose, peu importe cette chose d'ailleurs, mais elle ne me vit pas, lisant ligne par ligne ce si court poème que la ville d'Arles m'avait inspiré.

- Mais ... C'est magnifique ... Je ne sais pas quoi dire, je ... Je l'adore. Il me touche beaucoup. Tu écris bien tu sais. La poésie te réussit bien, me disait-elle de sa voix de satin. J'aurais pu rester des heures assis sur une chaise à l'écouter parler.

- A chacun son art pour faire parler son âme, lui répondais-je simplement. Peut-être même trop simplement.

- Oui, c'est ce qu'on dit. Et sinon, puis-je savoir pourquoi est-ce que tu m'as fait venir ici ?

Etrangement, je ne m'étais pas vraiment attendu à ce qu'elle me pose cette question. Alors évidemment, je n'avais aucune idée de ce que je pouvais lui répondre, sinon me débarrasser du poids de la vérité, et donc tout lui avouer.

- Oui ... Bien sûr je ... Enfin je veux dire que ... Je ... Veux te dire ... Je t'aime. Tu es très belle tu sais ... Tu m'intimides, et je ne peux pas m'empêcher de penser à toi si souvent. Cela devient comme une habitude. Tu es une personne si douce, si ... Je n'arrive pas à exprimer ce que je ressens. Mais je suis profondément amoureux de toi.

J'avais lâché cela si rapidement, ces mots étaient tombés telle une lourde pierre dans de l'eau. J'appréhendai maintenant sa réaction, car s'il était vrai que nous nous étions déjà assez parlés pour nous qualifier de simples amis, le contact n'était pas non plus immédiat, et j'avais encore une trouille immense lorsque je devais m'exprimer devant elle. En général, c'était elle qui parlait.

J'avais beau la regarder intensément, je n'arrivais point à deviner ce qu'elle pensait. Cela me surprenait, et je me disais qu'elle savait très bien cacher ses émotions.

- Tu sais, commença-t-elle, attirant instantanément toute mon attention vers elle, j'aimerais tant t'aimer. Tu ne peux pas savoir à quel point j'aimerais me jeter dans tes bras, t'embrasser, sentir mon cœur s'embraser et sourire à l'infini. Je t'envie énormément, car toi, tu auras ce pouvoir, cette bénédiction de la vie, de le faire avec la prochaine fille que tu rencontreras. Mais pas moi. Il y'a quelque chose que tu ne sais pas sur moi, Paul-Jean. La vie ne m'a pas faite chanceuse. Tu as un cœur, toi. Tu es bien vivant, toi. Pas moi. Mon cœur est en or, Paul-Jean. Du vrai or, aussi pur, aussi dur qu'on n'en trouvera jamais. Et je n'ai jamais pu, ne peux pas et ne pourrai jamais aimer. Ni ressentir quelconque sentiment pour qui ou pour quoi que ce soit. Je ne ressens rien, mais je simule beaucoup. Je joue des émotions qui pour moi ne sont que poussières. Je ne suis jamais triste. Je n'ai jamais été désolée, bien que j'en dis souvent le contraire. Je n'ai jamais ressenti de joie intense, malgré tous mes rires, mes sourires, malgré tout ce que mes yeux ont pu te dicter. Même la colère m'est inconnue. Je simule sans cesse, Paul-Jean, sans cesse.

J'allais l'arrêter, n'ayant aucune envie d'en entendre davantage et trouvant ces dires plutôt absurdes, mais elle continua, débitant avec une sincérité désarmante tout ce monologue et je ne fus plus capable de l'interrompre.

- Mais l'amour ? L'amour est une émotion, un sentiment, qui se vit pleinement, qui se partage. Jamais je ne pourrai simuler l'amour. Jamais, tu entends, jamais je ne pourrai y goûter pleinement et nager dans ces vagues de bonheur infinies. Bien sûr, je ne suis pas triste, ni en colère, ni même contrariée. Que veux-tu ? J'ai passé ma vie à observer les réactions des gens, à lire des livres sur le comportement humain, dans l'espoir de devenir comme eux, de ressentir tout ce qui m'arrivait. Mais je n'ai pu que faire semblant et mentir autour de moi. Je te dis cela car je ne veux pas te mentir, à toi. Tu ne mérites pas ça, sache-le. Evidemment, je comprendrai si tu me disais que tu m'en veux, ou que tu es dégouté ou même si tu ne me crois pas. Après tout, ce ne sont que des mots et tu n'as rien pour les vérifier. Mais cependant, je m'efforce de paraître la plus sincère possible, car tout ce que je fais, c'est te raconter un fait qui pour moi est bien réel.
En bref, je te prie, ne retiens qu'une seule chose : tu as une chance si grande d'avoir tout simplement un vrai cœur, un organe pleinement fonctionnel qui te permet de ressentir les choses, de vivre pleinement et surtout d'être capable de compassion, de bonheur et d'amour. Certaines personnes se prétendent trop sensibles, mais elles n'ont aucune idée de ce que cela fait d'être simplement insensible, de regarder la vie se défiler sans sentiment aucun, dans l'indifférence la plus complète. Et les gens en souffrance, constamment encrés dans leur mal-être quotidien, ne se rendent-ils donc pas compte qu'ils gâchent tout un tas de sensations si douces et sucrées pour des sentiments qui n'ont pas lieu d'être dans le cœur d'un être humain. Ils se pensent tristes et désespérés, comme oubliés par la vie, alors qu'ils n'ont pas idée de la chance qu'ils ont de simplement pouvoir rire, de sourire, de ressentir et de vivre. Ils gâchent tout ceci pour des choses néfastes. Toi, tu as cette chance de pouvoir prendre conscience de tout cela. Alors s'il te plaît, Paul-Jean, réfléchis à tout ce que je t'ai dit aujourd'hui, et soit reconnaissant envers l'Univers. Il te regarde, de son balcon divin.

Puis alors elle s'en alla aussi rapidement qu'elle était venue, me laissant dans un état presque second. Car en effet, malgré ce qu'elle m'avait débité, je ne réussissais à penser qu'une seule et unique chose.

La fille dont j'étais amoureux avait un cœur d'or.

NDA : Coucou ! Voilà, ma première nouvelle enfin terminée. Déjà, excusez-moi pour les fautes d'orthographe (faites-les moi remarquer, ça me permet aussi d'évoluer en orthographe 😉). J'ai essayé d'écrire un texte plutôt poétique, donc mon style d'écriture ne ressemble pas vraiment à ça. Enfin, quand même un peu, mais pas trop mdr.

Bon, pour vous situer un peu, cette histoire se passe au XIXe siècle mais vers les années 1890. Et pour tout vous dire, cette mini histoire est en fait une fanfiction. Eh bein oui. Sur Wattpad, la plupart des fanfictions sont sur les One Direction ou sur Justin Bieber, alors pour changer un peu, pourquoi pas faire une fanfiction sur Paul-Jean Toulet ? (En même temps, le prénom Paul-Jean ne me serait jamais venu à l'esprit). Paul-Jean Toulet a écrit des œuvres poétiques, mais si vous souhaitez connaître un peu sa vie, allez sur Wikipédia. En réalité je ne connaissais pas du tout Paul-Jean Toulet avant le jour où j'ai reçu un recueil de poèmes et où j'ai vu le poème écrit plus haut, En Arles. En effet, ce poème n'est pas de moi mais de Mr. Toulet. Il m'a plu et j'ai réussi à l'intégrer à l'histoire que je voulais écrire. Par contre, tout ce que j'ai écrit plus haut relève de mon imagination, de mes pensées, et PJ Toulet n'a pas réellement connu de jeune fille avec un cœur fait d'or 😊.

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