Comme convenu, Anne attendait son futur élève si elle acceptait de le prendre. Elle regarda sa montre, il était 12h45. Elle s'apprêtait à partir en se disant qu'il ne viendrait sûrement pas. Mais la porte de la salle s'ouvrit. Lorsqu'elle vit de qui il sagissait, elle n'en revint pas.

-Bon, bonjour, dit-elle un peu honteuse.

-Bonjour, répondit Andrew. Tu dois être Anne.

-Heu, oui. Elle le fixa un instant, puis reprit : comment connais-tu mon nom ?

-Heu, c'est avec moi que tu as rendez-vous. Désolé pour le retard. Puis il s'avança vers elle.

Anne se rassit. Elle était toute chamboulée et n'osait le regarder dans les yeux. Elle avait l'impression que son coeur allait sortir de sa poitrine tellement elle le sentait cogner. Elle pensait rêver. Kim ne lui avait pas dit la personne qui souhaitait prendre des cours avec elle.

Andrew regardait Anne. Elle était plutôt charmante, pensa-t-il. Elle avait ses cheveux crépus attachés dans un chignon, des yeux marrons qu'il n'avait que brièvement vus car elle avait baissé très vite son regard. Il avait l'impression de l'avoir déjà vu, mais où, il ne le savait pas. Peut-être dans les couloirs du lycée se dit-il.

Après qu'ils se furent assis tous les deux, Anne décida de parler afin de briser le silence qui s'était installé :

-Heu, pourquoi veux-tu que je te donne des cours ? demanda-t-elle le regard baissé en essayant de paraître moins stressée qu'elle ne l'était.

-Pourquoi les gens te demandent de leur donner des cours ? lui dit-il avec un sourire qui pourrait faire tomber plus d'une.

Il ne cessait de la fixer et elle le sentait, ce qui la mettait encore plus mal à l'aise.

-Oh, désolée, c'était une question stupide, dit-elle en le regardant, ce qu'elle regretta aussitôt car son regard bleu profond l'hypnotisa, comme la première fois où ils s'étaient vus.

-Non, ce n'est pas stupide, je te taquinais, dit-il en souriant. Elle se mit également à sourire.

-Tu as un beau sourire, lui dit-il.

-Heu, hm hum, Anne se racla la gorge pour essayer de reprendre contenance. Si elle n'était pas métisse, elle aurait été à ce moment rouge comme une tomate.

-Alors, je n'ai que deux créneaux de libre : mercredi en après-midi, 2h et samedi en après-midi, 4h. ça te va ? lui dit-elle.

-Oui, c'est parfait pour mon emploi du temps.

Ils se fixèrent encore un moment.

-Alors, tu ne vas pas me demander dans quelles manières je suis médiocre ? demanda-t-il avec humour.

-Oh, heu, bien sûr, j'allais te demander, dit-elle honteuse de l'avoir regardé à en oublier l'essentiel.

Ils se mirent à rirent tous les deux. Puis, ils pofinèrent ensemble les détails pour les séances avant de se séparer.