V
Bonjour à tous, je vous informe qu'après deux jours de parutions, on est arrivés à la fin de la première partie.
Oui, déjà ( je suis un robot ).
Après ce chapitre, je rédigerai un résumé de tous les événements que se sont déroulés jusqu'alors, ce sera comme un mémo pour avoir la mémoire bien fraîche et reprendre l'histoire.
Bonne lecture ! ( Attention, ce chapitre est très loin de ce que je fais d'habitude. Dans cette histoire j'attaque des sujets que je n'ai jamais écris, alors j'essaie de faire au mieux. )
Lyrna suivait Caleb, l'arme de ce dernier entre ses mains, pointée sur lui. Il se retourna une dernière fois et poussa un soupir agacé.
- Quand vas-tu arrêter de me menacer ?
- Jamais. Tu es mon ennemi, hors de question que je te laisse gambader à ta guise.
Il grogna et continua malgré tout d'avancer. Lyrna, quand à elle, se demandait toujours pourquoi elle avait sauvé cet irritant ennemi. Qu'il la conduise au siège de Teikoku n'était qu'une excuse, certes bien trouvée, mais une excuse quand même. Elle aurait pu se débrouiller seule, comme elle le faisait si bien depuis le début. Avoir un compagnon de route qui risquait de se retourner contre elle à chaque seconde était plus dangereux qu'utile.
- C'est quoi, ton vrai nom ? Demanda-t-il tout à coup.
- Comment tu sais que je t'ai donné un faux nom ? Répondit-elle d'un ton surpris.
- Je ne le savais pas, j'avais des soupçons. Tu viens de me les confirmer, d'ailleurs.
Il émit un petit rire arrogant qui agaça Lyrna au plus au point. Sérieusement, qu'est-ce qui lui avait prit de sauver cet énergumène ? En plus d'être agaçant et arrogant, Caleb était intelligent, et comme si ça ne suffisait pas, c'était un ennemi.
Elle ne pouvait définitivement pas arrêter de le menacer avec l'arme. Car ça signifierait lui faire confiance, et c'était décidément une mauvaise idée.
- Donc, c'est quoi ton vrai nom ? La relança-t-il.
- Je te rappelle que c'est moi qui tient l'arme, rétorqua-t-elle avec humeur.
- Oh, t'es pas drôle.
Elle ne répondit rien et soupira. Le trajet se fit en silence à partir de cet instant, et Lyrna sentit une étrange exaltation naître en elle. Elle n'avait jamais été si proche de son but ! Au fond, peu importe qu'elle se soit fait mal au genou, peu importe qu'elle ait mangé des chenilles, peu importe qu'elle ait sauvé Caleb Stonewall, tant que...
- On est arrivés, dit-il.
Effectivement, ils étaient au pied de l'immense bâtiment, de cette énorme forteresse où elle allait devoir entrer. C'était là qu'elle se rendit compte de l'utilité de son « otage ».
- Fais-moi entrer par une porte arrière, ou un passage secret, ou n'importe quoi d'autre de discret. Et si tu fais quelque chose pour révéler notre présence, je te tire une balle dans la tête, c'est clair ? Fais gaffe, je sais viser.
- Pff. Je me demande bien ce que tu veux faire dans le siège de Teikoku. Tuer le roi ? Sache que c'est l'homme le plus protégé du continent.
- Je me fiche du roi.
En plus, d'autres personnes sont venues pour lui, pensa-t-elle en se rappelant le tireur qui portait le blason d'Orphée. Je sens que tout cela va donner une jolie pagaille, et se terminer en bain de sang. Résultat, il faut que je me dépêche avant que ça ne dégénère.
Elle se rapprocha de Stonewall et le poussa légèrement dans le dos pour qu'il aille plus vite. Le jeune homme lui jeta un regard meurtrier qu'elle ignora, et il accéléra à peine le pas.
Il ouvrit une porte sur le côté, loin de l'entrée principale qu'il avait volontairement ignorée. Il ne tenait pas à mourir aussi stupidement, par la main de cette fille qui l'avait sauvé précédemment. En ouvrant la porte, il repensa avec curiosité à ce qui l'avait menée à s'introduire clandestinement au siège de Teikoku. Allait-elle voler des documents ? Assassiner un haut gradé ? Elle ne s'y prenait pas très discrètement, dans ce cas.
Lyrna sentait son cœur commencer à battre plus vite, sous le coup de l'adrénaline qui se diffusait peu à peu dans ses veines. Elle sentait qu'elle pouvait y arriver, non, qu'elle allait y arriver. Après tant d'épreuves, ce qu'elle cherchait était enfin tout proche d'elle. Elle n'avait plus qu'à tendre la main et...
Le regard intrigué et méfiant que lui jeta Caleb la fit revenir sur terre.
Pas de précipitation, ni d'égarement. Il va falloir jouer serrer. Je suis au cœur de Teikoku, je le foule de mes pieds, et le mien s'accorde à leur rythme. Une note fausse, un pas de travers, et c'en est terminé de moi.
Sur cette pensée, elle entra à la suite de Caleb dans le siège de Teikoku. Bien sûr, étant entrés par une porte de derrière, ils se retrouvèrent seulement dans un couloir lugubre et peu grandiose. Mais la sensation de toucher au but était pareille pour Lyrna que si on lui avait déroulé un tapis rouge.
Il avancèrent sans dire un mot. Le couloir était faiblement éclairé par des néons rouges accrochés au plafond, et qui donnait l'impression que l'air était fait de brouillard rouge.
Ils entendirent soudain des éclats de voix et s'arrêtèrent tous deux de marcher. Deux soldats de Teikoku marchaient dans leur direction. Lyrna se demanda ce qu'elle devait faire. L'adrénaline lui donnait un immense sang-froid et lui enlevait tous scrupules, aussi elle pensa qu'en cas de dérapage, elle les tuera tous les trois.
Les deux autres continuaient d'avancer, jusqu'à ce qu'ils distinguent les silhouettes de Caleb, puis de Lyrna. Le jeune homme la regardait en se demandant ce qu'il allait faire, si elle ne le tuait pas sur-le-champ.
Il sentit la tension devenir insupportable quand David et Joe arrivèrent juste en face d'eux. David, un jeune homme ayant les cheveux blancs, les yeux rouges, le droit d'eux à demi-recouvert par un cache-oeil, dévoilant un sclérotique noir, lui donnant un air lugubre, fit une grimace. L'autre, Joe, plus grand que son camarade, avait les cheveux bruns en pointes, les yeux bleus-gris et des cicatrices sur le visage, qui lui donnaient l'air féroce, se contenta de fixer Lyrna avec agressivité. Autrement dit, ils ne semblaient pas extrêmement sympathiques.
Lyrna, quand à elle, pensait à toute vitesse.
Il faut que je me débarrasse de ces trois fichus soldats...devrais-je les tuer ? Je crains qu'il ne me le pardonnes pas, car j'ai reconnu ses anciens amis, David Samford et Joe King. Alors que dois-je faire ? Les maîtriser ? Je risque fort de ne pas y arriver. Car il y a aussi Caleb. Je ne lui fais pas conf...
Ses pensées qui défilaient à toute vitesse furent interrompues par Caleb. Effectivement, il s'approcha de David et, sans que personne ne s'y attendes, il lui donna un coup de poing.
- Caleb ?! Qu'est-ce que...
Joe ne put terminer sa phrase, car Lyrna, profitant de ce moment d'incompréhension générale, attrapa le crâne du jeune homme et lui fracassa contre le mur, puis se tourna vers Caleb, les yeux ronds de surprise :
- Pourquoi tu as fait ça ?
- J'avais une dette envers toi, répondit-il en ricanant, car c'était exactement la phrase qu'il lui avait dite plus tôt, quand elle lui avait sauvé la vie.
Lyrna secoua la tête et fixa les deux soldats de Teikoku à terre. Elle devait reprendre sa mission en main, et plus vite que ça.
Je n'aurais pas mangé des chenilles crues pour rien, foi de Lyrna !
- Bon, tu compte attendre qu'il pleuve dans le couloir avant de partir ? Demanda Caleb, qui semblait être franchement agacé.
- Oh, ça va toi, répondit Lyrna. Cela dit, tu as raison...il faut qu'on se dépêche de continuer.
- Attends, quoi ? "Continuer" ? Il faut fuir avant que ces fichus imbéciles ne se réveillent ! Fit-il en désignant les deux soldats de Teikoku.
- Je dois terminer ma mission. Pars, toi. Mais je n'abandonnerais pas.
En voyant la détermination de la jeune femme, Caleb eut deux envies très différentes au même moment: la première était de récupérer les armes de David et Joe avant de s'enfuir, et la deuxième était de suivre l'autre dans sa quête.
Mais comme cela nécessitait, dans les deux cas, les armes de David et Joe, Caleb gagna du temps sur son propre cerveau et alla ramasser les revolver.
Lyrna ne fit rien pour l'en empêcher. S'il avait voulu la trahir, il l'aurait fait avant.
- Je viens avec toi, annonça-t-il en vérifiant le chargeur des armes, si tu me dit ton nom et en quoi consiste ta mission.
La jeune femme sourit. Finalement, elle voulait bien d'un compagnon de route. Même s'ils n'étaient plus vraiment sur la route.
- Je m'appelle Lyrna. Et ma mission est de sauver...
Elle fut interrompue par une immense explosion, et le plafond s'écroula. Lyrna n'eut qu'une seule pensée avant que quelque chose ne lui heurte la tête et que tout devienne noir.
Si près du but...
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- Alizée...ça ne sert plus à rien.
La jeune femme ne répondit pas et continua le mouvement qu'elle avait entamé il y a une vingtaine de minutes de cela.
Non...non...non...
- Alizée, répéta Luna, il est mort. Ton massage cardiaque ne sert plus à rien.
Elle essaya de prendre son ancienne élève par le bras pour l'éloigner du cadavres, mais la jeune femme la repoussa violemment, avant de se tourner vers elle, les larmes dévalant ses joues.
- Tais-toi...c'est possible...je peux le sauver...
- Non, répondit la femme. Tu ne peux pas battre la mort. Elle est plus forte que nous tous.
- C'est...faux...
Pourtant, Alizée le savait, que Luna avait raison. La mort était trop forte. Mais elle avait perdu tant de ses camarades, elle refusait d'en laisser partir encore un. Surtout que celui-ci avait une fiancée, une de ses amies, gentille comme personne. Mais Silvia ne reverrait jamais Erik passer le pas de sa porte.
Car ça faisait vingt-cinq minutes qu'Alizée effectuait un massage cardiaque sur son cadavre.
Elle pensait à Claude Beacons.
Je l'ai soigné, et il a tué Erik. Grâce à moi, il a tué Erik. À cause de moi, Erik est mort.
Les yeux brouillés par les larmes de rage et de désespoir, elle ne vit pas le jeune homme qui s'approcha d'elle.
- Alizée...
En entendant la voix de Shawn, elle s'arrêta. Le cœur d'Erik Eagle ne battrait plus jamais. Quelqu'un se mit à sangloter, sûrement Bobby Shearer, le meilleur ami d'Erik. La jeune femme releva la tête et vit le visage de Shawn, ses grands yeux gris embués de larmes, tout comme les siens.
- Tu as fait de ton mieux. Je te le promet.
Non, je refuse de te croire. Si faire de mon mieux est regarder mourir mes amis, alors ma vie n'a aucun sens. Ce ne doit pas être ça, mon mieux. Je ne le supporterai pas.
- Les amis...lança Mark, la voix triste. La commandante Schiller a dit qu'on levait le camp. Nos alliés d'Orphée ont lancé une gigantesque offensive sur Teikoku, il faut qu'on aille les aider. Les Alius vont, eux, tenir main forte à Teikoku, comme ceux de l'Olympe.
Ils se regardèrent tous, l'air sombre. Il étaient bien moins nombreux que leurs ennemis. Ils n'avaient qu'un si faible espoir de réussite...
À la surprise générale, Alizée se releva en première. Elle essuya ses larmes de sa manche tachée de sang, se retourna face au brasier qu'était devenu leur camp.
- Tant que la guerre continuera, je ne trouverai pas le repos. Allons à Teikoku et gagnons...ou redevenons tous poussière. Il n'y a pas d'alternative. Car si la mort est forte, n'oublions pas que la vie l'est tout autant.
Sur ces paroles, elle se retourna et commença à marcher vers la commandante Schiller pour recevoir des ordres. Luna la regarda de loin, alors qu'un mince sourire triste étira ses lèvres.
Alizée...je ne sais pas si le feu qui brûle dans tes pupilles est de bonne augure, mais je sais que, peu importe les obstacles, tu ne t'avoueras jamais vaincue.
Elle observa le sang qui commençait à tâcher son abdomen, venant de l'intérieur de son propre corps.
Une balle perdue, sûrement.
Et elle s'écroula sur le sol, sans un cri, libérant un petit nuage de poussière.
Ne t'avoue jamais vaincue, Alizée. Ne fais pas comme moi.
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Aurélie faisait ses bagages.
Elle regarda les photos de sa famille, les photos de son chien, les photos de ses amies.
Une larme roula sur sa joue. Car oui, ils étaient morts.
Il y a tellement de morts en ce monde...si seulement je n'aimais pas autant les gens, je n'aurai pas de chagrin à leur mort.
Une autre larme rejoignit la première. Aurélie sentit que son cœur était sur le point d'exploser sous la pression que la peine exerçait sur lui.
Tant de visages...que je ne reverrai jamais...tant de voix que j'ai oubliées pour toujours...
Elle finit par éclater en sanglot, reniflant, criant et braillant, se fichant de savoir si elle restait jolie ou si elle était pitoyable. Tel une éponge gorgée d'eau, son cœur se vidait. Mais il se remplissait encore de larmes à chaque fois que son regard s'attardait sur les photos.
Les photos...mes souvenirs...
Même sa tête n'était plus un refuge de la douleur qui comprimait son âme. Aurélie se savait faible et sans défense face à elle. Plus aucun barrage n'empêchait ses larmes de couler.
Son ami vêtu de orange entra alors dans la pièce. Il la regarda d'un air triste, puis s'approcha doucement d'elle avant de la prendre dans ses bras pour la consoler. Aurélie renifla et pleura dans sa tenue, ne comprenant même plus ce qu'il lui arrivait.
Le jeune homme retira son capuchon. Axel Blaze, le guerrier légendaire, en avait assez de se cacher.
- Je vais à Teikoku. Le sort des continents va se jouer là. Je vais me venger. Ils mourront tous, et ne te causeront plus de malheurs, je te le promet.
Aurélie releva la tête vers lui.
- Je t'accompagne.
Elle ne pleurait plus.
Et voilà !
Comment ça, c'est mélodramatique ?
Allez, j'écris la suite. À bientôt !
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