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CHAPITRE XIII

Les deux solitaires longeaient le chemin argenté sous un ciel gris menaçant. Ils avaient retrouvés la voie ferrée il y a trois nuits. Œil du Fleuve était bien contente d’avoir quitté la ville des bipèdes. Les feuilles des arbres commençaient à changer de couleur, signe de l’arrivée de la saison des feuilles mortes. De temps en temps, ils devaient se cacher quand les monstres-serpents empruntaient à toute allure le chemin de fer, ils étaient plus nombreux qu’avant.

Comme tous les soirs, Tommy et sa demi-sœur installèrent un bivouac pour la nuit avec des plumes et de la mousse pour faire une litière confortable. Une forêt bordait la voie ferrée, ce qui permettait de trouver facilement un abri et de chasser du gibier sans trop chercher. Après avoir dévoré un écureuil dodu, Œil du Fleuve se coucha sous des fougères sans attendre son demi-frère. La fatigue l’emporta brutalement dans un épais brouillard. Elle se retrouva dans un bois, des chuchotements inaudibles résonnaient.

Un craquement résonna soudainement, elle tourna la tête brusquement et vit une fourrure blanche disparaître derrière un tronc. Intriguée, notre femelle accourut vers l’étranger mais remarqua qu’il n’y avait personne au dos de l’arbre. Un nouveau craquement retenti dans une autre direction, elle vit une queue s’effacer dans un fossé. « Qui es-tu ? » demanda t-elle d’une voix portante, mais aucune réponse vint. Un énième bruit attira son attention, Œil du Fleuve aperçut le félin blanc avancer tranquillement en direction d’une clairière. La guerrière le suivit discrètement jusqu’à sentir l’herbe sous ses coussinets. Le chat rejoignait un nid de bipède abandonné, envahi par des lierres. « Où est-ce que tu vas ?

- Il ne peut pas t’entendre, clama un matou qui venait d’apparaître derrière elle.

- Appartiens-tu au Clan des Étoiles ? Se hâta de dire la femelle gris clair en se retournant. Elle voyait son pelage étinceler, il s’agissait d’une grande et élégante chatte noire aux yeux verts foncés.

- Oui effectivement, j’étais même la première cheffe du Clan de l’Ombre. Si je viens à toi cette nuit c’est pour que tu saches que le matou blanc que tu suivais est important pour la suite de ton périple.

- Mais comment je peux le trouver ?

- En longeant le fleuve à contre-courant, comme prévu. Tu es à la moitié de ton voyage… »

Les paroles d’Étoile de l’Ombre résonnaient dans la tête d’Œil du Fleuve tandis qu’un nouveau brouillard fit disparaître la clairière. Elle se réveilla juste après, allongée dans sa litière. Il faisait encore nuit et Tommy dormait profondément. Ne pouvant replonger dans le sommeil, elle attendit de voir les premières lueurs de l’aube apparaître entre les arbres.

En début de matinée, la chasseuse revint avec un merle et un écureuil qu’elle déposa aux pattes de Tommy qui faisait sa toilette. Elle s’installa près de lui et dit : « mangeons, il faut qu’on reparte !

- Rien ne presse si ? Répliqua t-il, en baillant.

- Si justement… J’ai fait un rêve cette nuit, nous devons continuer d’avancer pour trouver un chat blanc. Apparemment il est important, c’est une ancêtre du Clan des Étoiles qui me l’a dit.

- Dans ce cas, je me dépêche » ajouta le matou tigré aux yeux verts en éviscérant son merle.

Un jour plus tard, en milieu d’après-midi, sous une pluie battante, Œil du Fleuve et Tommy continuaient de suivre le chemin argenté. Le pelage détrempé de la guerrière lui collait à la peau et ses pattes boueuses la menaçait de glisser. C’est alors que son demi-frère s’écria :
« REGARDE ! ».

La chatte plissa ses yeux et discerna une structure de bipède, la voie ferrée passait dessus. C’est le pont ! Assura t-elle intérieurement. Ils se dépêchèrent de le rejoindre – c’était un viaduc en pierre. Le fleuve affluait en contrebas, la rive opposée semblait être tellement loin.
« Dans ma vision, je crois que je devais traverser le pont. Allons-y ! » déclara Œil du Fleuve. Les deux félins s’élancèrent alors sur le chemin de fer, la pluie tombait toujours et le tonnerre grondait. Ils firent attention de poser leurs pattes sur les planches en bois car les cailloux étaient tranchants. Lorsqu’ils arrivèrent à la moitié du pont, un bruit effrayant leur glaça le sang. Les prunelles de la femelle s’écarquillèrent quand elle vit un monstre-serpent foncer droit sur eux.
« Cours ! » piaula t-elle.

Tommy et sa demi-sœur se mirent à cavaler vers la sortie du viaduc, en ne se méfiant même plus des cailloux qui entaillaient leurs coussinets. La bête féroce gagnait du terrain et lâchait des bruits assourdissants comme pour annoncer la mort. Œil du Fleuve comprit bien vite qu’ils n’arriveraient pas attend de l’autre côté. Elle s’accrocha à son camarade et lui ordonna de se mettre en boule par terre en espérant qu’ils survivraient. Le monstre-serpent leur passa dessus juste après, un souffle brutal assomma les deux matous qui se cramponnèrent l’un à l’autre. Lorsque le corps puant de la bête disparut au loin, la guerrière rouvrit les yeux en tremblant. Elle remarqua avec effroi que
Tommy gisait sur le chemin argenté, les pattes ensanglantées. Œil du Fleuve le secoua et massa sa poitrine en fondant en larme. Tu n’as pas le droit de me quitter ! Pas maintenant ! Une grande inspiration lui redonna espoir, Tommy rouvrit les yeux et murmura : « nous sommes morts ?

- Non tu n’es pas mort, répondit la chatte gris clair en ronronnant.

- Tu as perdu ma confiance Œil du Fleuve…

- Comment ça ? Je ne comprend pas.

- Tu voulais me tuer, répondit-il en lui lançant un regard intense.

- C’est faux ! Qu’est-ce que tu racontes ? Je ne voulais pas… » Elle s’interrompit, j’ai étranglé mon demi-frère sans m’en rendre compte. Comment est-ce possible ?

La femelle aux rayures noires aida Tommy à se relever en l’appuyant contre-elle. Il fallait quitter le viaduc au plus vite avant qu’un autre monstre-serpent débarque. Quand Œil du Fleuve arriva sur la rive opposée de la grande rivière, elle déposa son camarade en claudiquant sous un chêne. Ses pattes écorchées lui faisaient horriblement mal, il fallait trouver un abri au plus vite. La guerrière s’aventura dans l’épaisse forêt et trouva un terrier vide, assez grand pour accueillir deux chats.

Elle revint chercher Tommy pour l’aider à rejoindre l’abri. Celui-ci s’allongea dans la terre poussiéreuse du terrier, sans même demander une litière confortable. Œil du Fleuve s’aventura de plus belle dans les sous-bois pour trouver de la mousse et des feuilles mortes, elle voulait que son demi-frère se repose dans un lit douillet. La pluie ne tombait plus mais le ciel restait gris, l’humidité de la forêt chatouilla le museau de notre femelle. Elle repéra facilement des tapis de mousse sur plusieurs rochers. De retour dans le terrier, elle façonna une litière convenable pour Tommy, il pourrait dormir paisiblement. La chatte aux yeux bleus s’assit en face du matou et l’observa en train de dormir. Je suis tellement stupide ! C’est de ma faute si tu as failli mourir… J’ai eu tellement peur que je ne contrôlais plus ma force, dit-elle en son for-intérieur. Œil du Fleuve repensa soudainement à Croc Jaune en léchant ses coussinets douloureux. La guérisseuse lui avait parlé d’un remède qui soulage les irritations, il s’agissait de feuilles de patience. Elle décida d’aller en chercher à l’extérieur.

Le soir approcha lorsqu’elle revint dans l’abri, Tommy ne dormait plus. Il regarda sa demi-sœur rentrer dans le terrier, la gueule remplie de remèdes. Il demanda : « tu rapportes quoi ?

- Je voulais ramener des feuilles de patience mais il n’y en avait pas. Mais j’ai trouvé des graines de pavot et du cerfeuil, répondit la soigneuse en lâchant son paquet par terre.

- Tu comptes faire quoi avec ? Je vais très bien ! Répliqua t-il en grognant.

- Je veux simplement désinfecter tes pattes, fais moi confiance, s’il te plaît.

- Te faire confiance après ce que tu m’as fait ? Mais bien-sûr…

- Je suis sincèrement désolé Tommy. Je pensais que le monstre-serpent allait nous tuer et j’étais terrifiée. Je me suis agrippée à toi mais je ne contrôlais plus ma force ».

Son demi-frère n’ajouta pas un mot, il se détourna et se roula en boule. Œil du Fleuve s’en voulait terriblement, elle ne supportait pas l’idée de perdre un membre de sa famille. Le ventre vide, elle se coucha en s’appliquant la pulpe d’une feuille de cerfeuil sur les coussinets. Le lendemain matin, la guerrière se réveilla en entendant le gazouillis des oiseaux. La lumière du jour rentrait à travers l’ouverture du terrier. Elle se tourna vers Tommy et découvrit avec effroi qu’il n’était plus là. Il ne restait plus que quelques poils collés dans sa litière froide. Œil du Fleuve se dépêcha de sortir de l’abri, le cœur battant. Une musaraigne avait été déposée soigneusement devant l’entrée. Il est parti dans la nuit, sans moi… Je le mérite de toute façon ! Se dit-elle intérieurement. 

La chatte engloutit le rongeur et quitta le campement pour retrouver son demi-frère. Elle repéra aisément la trace de Tommy qui allait droit vers le fleuve. La journée s’annonçait être clémente, il n’y avait plus de nuages menaçants dans le ciel. Notre femelle gris clair longea la grande rivière, l’eau n’était pas transparente mais plutôt boueuse. Il y avait également beaucoup de courant, il ne valait mieux ne pas tomber dedans. L’odeur de Tommy côtoyait la berge du cours d’eau, signe qu’il prenait la bonne direction à suivre. Œil du Fleuve se demanda pourquoi son camarade l’avait délaissé en lui laissant du gibier. Il voulait sûrement être un peu seul, le temps de digérer l’incident...

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