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CHAPITRE IX


Les deux chats déambulèrent entre les sapins qui se dressaient tout droit vers le ciel nuageux. Vers midi, le soleil pointa le bout de son nez, Œil du Fleuve en profita pour faire une pause. Ils venaient de quitter la pinède, de l'herbe tendre remplaça les aiguilles qui glissaient sur leurs pattes. La féline proposa d'aller chasser, Tommy approuva frénétiquement. « Je vais t'apprendre quelques positions de chasse, concentre-toi ! ».

Elle lui enseigna à ce fondre dans la végétation, à se déplacer sans bruit, à vérifier la direction du vent... Peu après, la femelle aux yeux bleus flaira un lapin, elle demanda à son demi-frère de suivre sa trace. Il le repéra assez facilement, la petite bête mangeait tranquillement des bourgeons derrière un talus. Le mâle tigré se fraya en passage entre deux buissons et s'aplatit par terre, espérant que l'herbe le camouflerait. Il observa sa proie, elle n'avait pas remarqué sa présence et continuait de grignoter en frétillant le museau. Tommy ne put se retenir plus longtemps, il bondit en dehors de sa cachette et fonça vers le lapin à la petite queue blanche. Indubitablement, le bouquet prit la fuite en se dirigeant vers de nombreux terriers. Le chat lui courut après mais s'arrêta net lorsque sa proie s'engouffra dans un trou étroit. « C'est pas juste, j'allais l'avoir ! S'écria t-il insatisfait.

- Il faut que tu t'habitues, on attrape pas toujours sa proie et puis c'est pas mal pour une première fois, répondit Œil du Fleuve en s'approchant. Lorsqu'on traque un lapin dans une plaine comme celle-ci, le travail d'équipe est important ». Le ventre vide, les deux félins repartirent. L'étendue verte se découpa pour laisser paraître des champs à perte de vue. Ils traversèrent les parcelles à l'aveugle, ne pouvant voir au loin à cause de la végétation dense, plantée en ligne droite.

En fin d'après-midi, la guerrière et son demi-frère se retrouvèrent dans une prairie, entourée d'une clôture en bois. Un arbre au milieu leur permit de faire une courte pause à l'ombre. Tommy qui ahanait dit à voix haute : « j'ai trop mal aux pattes pour continuer... ». Œil du Fleuve allait lui répondre quand elle entendit un aboiement surgir de nulle part. Un bipède venait de détacher son chien et le laissait sprinter vers les chats. « COURS ! » s'écria t-elle alors.

Ils cavalèrent, tandis que le molosse prenait de l'avance sur eux, la langue pendante. Les griffes sorties, prête à se faire dévorer, elle aperçut la clôture. Elle indiqua au matou qui patinait derrière de sauter par-dessus. Une fois de l'autre côté, alors qu'ils pensaient être en sécurité, le cabot passa la barrière. Œil du Fleuve ne pouvait plus battre en retraite, le chien montrait les crocs, on pouvait sentir son haleine fétide. Elle cracha en fulminant sauvagement, ses poils venaient de doubler de volume. Terrifié mais courageux, le chat domestique adopta la technique de défense de la guerrière. Miraculeusement, le chien prit peur, la queue entre les pattes, il s'éloigna. En reprenant son souffle, la femelle se mit à paniquer. Après leur effroyable course, elle ne savait plus où aller, l'itinéraire direct qu'elle traçait dans sa tête pour trouver le chemin argenté venait de s'effacer de sa mémoire.

Tommy lui fit reprendre ses esprits et lui montra de la patte, une sorte de nid de bipède. Œil du Fleuve le remercia et lança : « il fera bientôt nuit, allons-y, on trouvera peut-être de l'aide ». Ils sautèrent par-dessus un petit cours d'eau et tombèrent sur un chemin du tonnerre. Un tremblement annonça l'arrivée d'un monstre. De ses yeux aveuglants, il passa à toute allure, laissant une odeur âcre dans son sillage. La chatte aux rayures noires envoya son demi-frère traverser en premier, elle lui donna le signal. Un second monstre imposant passa juste après en rugissant, heureusement, le matou était arrivé de l'autre côté. Œil du Fleuve s'engagea sur la surface noire et courut. Ce fut un vrai soulagement lorsqu'elle retrouva l'herbe caresser ses coussinets. « Je dois reconnaître que tu te débrouilles par si mal pour un chat domestique, miaula t-elle ensuite.

- C'est que je sors souvent » répondit l'autre, content d'avoir reçu un compliment. Peu après, ils arrivèrent devant le territoire des bipèdes. Ils découvrirent plusieurs bâtiments, d'où sortait des exhalaisons. « Quel est cet endroit ? Se demanda la femelle.

- Bienvenue dans ma ferme ! » Répondit une voix inconnue. Un chat à la fourrure longue et noire sortit d'un hangar, il s'approcha en se dandinant et s'exclama : « Je m'appelle Félix, puis-je savoir ce qui vous amène ici ? Vous êtes des solitaires ?

- Nous voyageons, je m'appelle Œil du Fleuve et voici Tommy, nous... Elle ne put terminer sa phrase, le noiraud proposa gentiment :

- Vous pouvez passer la nuit dans ma grange, vous semblez fatigués et j'entends votre ventre gargouiller. Suivez-moi ! ».

La guerrière fut plus qu'étonnée, elle remarqua que son demi-frère partageait le même sentiment. Ils le suivirent et rentrèrent dans l'abri, de l'herbe sèche en jonchait le sol. Félix leur montra un tas de gibier et leur demanda de se servir. Le mâle ne devait pas ressentir la faim, cela se voyait à son ventre arrondi. Ils s'installèrent et prirent deux souris, Œil du Fleuve se gratta la gorge et en profita pour dire : « merci beaucoup pour ton accueil, je ne suis pas habituée à ce genre de rencontre...

- Ce n'est rien, je fais souvent ça, j'aime bien recevoir de la visite. Il y a des années, quand j'étais encore qu'un chaton, je vivais déjà ici avec Moon, ma compagne. Malheureusement, elle est morte d'une mystérieuse maladie et aujourd'hui, j'invite des chats à passer du temps avec moi.

- Je suis désolée pour toi Félix, nous te remercions en tout cas pour ton hospitalité ».

Les trois félins dégustèrent leur souris avec appétit, Tommy qui n'en avait jamais avalé semblait ravi. Ils ne se firent pas prier quand le propriétaire des lieux leur suggéra d'aller dormir. La femelle se coucha sur une botte de foin, accompagnée par le matou tigré qui s'allongea près d'elle.

Œil du Fleuve se réveilla, la lumière du jour rentrait dans la grange, des oiseaux chantaient à l'extérieur. Elle ne sentait plus la présence de son demi-frère, la paille était froide. Elle quitta alors son lit, s'étira et rejoignit le dehors. Le ciel semblait se couvrir, des nuages menaçant annonçait l'arrivée d'une averse. La guerrière flaira l'odeur de Tommy et de Félix, elle allait les rejoindre quand elle les discerna, ils revenaient en courant. Le chat domestique sauta sur sa demi-sœur et fit mine de l'attaquer en ronronnant. « Pourquoi es-tu de si bonne humeur ? Demanda t-elle.

- Je suis allé voir des vaches ! C'est des grosses créatures inoffensives mais impressionnantes.

- Oh eu... d'accord c'est super, assura la femelle gris clair.

- Est-ce qu'on peut rester un jour de plus s'il te plaît ? En plus le temps n'est pas idéal pour repartir.

- C'est vrai, mais on part demain ! » Répondit-elle, en essayant de cacher sa mauvaise humeur. Elle était contrariée de rester. Félix qui avait entendu la conversation se permit de dire : « vous devez vous rendre où ?

- Ça ne te regarde pas ! Répliqua Œil du Fleuve en plissant ses yeux bleus.

- Nous devons trouver un nouveau territoire pour nous établir, révéla Tommy en fixant la chatte.

- Je ne veux pas causer d'ennuis, répondit Félix. Et si nous allions chasser ? Il y a plein de souris dans le grenier de la grange ». Sur ce, ils suivirent le matou noir. Œil du Fleuve s'en voulut d'avoir été aussi froide, elle se mit au niveau de son demi-frère et s'excusa. Toute cette pression sur mes épaules, ça me rend désagréable...

En rentrant dans l'abri, le chat de ferme leur indiqua de monter à l'étage. Une sorte d'escalier dans le fond leur permettait d'y aller. Là-haut, des tas de foin faisaient d'excellentes cachettes pour les rongeurs. Félix donna les consignes pour les attraper : « je vais me glisser dans la paille pour les effrayer, comme ça elles iront vers vous ». Œil du Fleuve hocha la tête, elle sortit ses griffes et attendit que les souris viennent danser sous ses pattes. Le matou se faufila entre les bottes et gronda des insultes, aussitôt une dizaine de souris s'échappèrent. Tommy se jeta sur elles, il en accrocha une puis deux tandis que la guerrière les tuaient aussi facilement que si elle jouait avec des boules de mousse. Ils eurent assez de gibier pour tenir pendant des jours. Une fois que les rongeurs furent déposés pour former un nouveau tas, les trois félins en profitèrent pour manger. La femelle posa une question à Félix, cela trottait dans sa tête depuis leur arrivée : « les bipèdes qui vivent dans cette ferme, ils te nourrissent pas ?

- Les bipèdes ? Tu veux parler des sans-fourrure ? Et bien non, ils me tolèrent mais je dois me débrouiller. Je pense qu'ils m'acceptent dans cet endroit pour que je me débarrasse des souris.

- Oh d'accord... Sinon je voulais savoir, connais-tu un chemin argenté qui passerait non loin d'ici ?

- Un chemin de fer tu veux dire, oui bien-sûr ! Mais pourquoi voudrais-tu en voir un ? C'est assez dangereux, répondit-il, intrigué.

- Je dois y aller c'est tout, c'est le chemin à prendre pour que nous trouvions ce territoire, expliqua Œil du Fleuve. Elle se mit en face de lui, et lui demanda plus posément : « pourrais-tu nous y emmener demain ? Je sais que c'est un grand service, mais ça m'aiderait énormément ». Félix resta silencieux un moment avant d'accepter, ils partiraient à l'aube.

Ultérieurement, notre guerrière donna un entraînement à Tommy, dans un coin de la grange, sous le regard intéressé du chat noir. « un jour tu devras te battre ! Je vais t'apprendre deux techniques aujourd'hui, la brise-nuque et la maxi-douleur. Pour la première, il faut mordre dans la peau du coup de ton adversaire, et secouer dans tous les sens jusqu'à ce qu'il soit assez étourdi pour ne pas riposter. Surtout, ne sors pas les griffes et fait semblant de mordre, c'est qu'un exercice » lui énonça Œil du Fleuve. Le matou acquiesça et se prépara à mettre en pratique la leçon de sa demi-sœur. Il se jeta sur elle et essaya d'atteindre son cou, mais la femelle l'esquiva et l'écrasa au sol avant de dire : « tu croyais que j'allais me laisser faire ? Concentre-toi et recommence ! ». Cette fois-ci, Tommy mit plus d'intérêt, il sauta par-dessus son ennemie et revint derrière-elle pour la faire chanceler. Il l'appuya par terre et lui attrapa la peau du cou. La guerrière le félicita, et lui donna une gentille tape sur le museau en ronronnant. Ils continuèrent l'entraînement jusqu'en fin d'après-midi, même Félix voulut y participer.

Lorsque le soir arriva, les trois félins s'effondrèrent devant le tas de gibier. Ils mangèrent copieusement, firent leur toilette et se couchèrent. Œil du Fleuve ne trouva pas sommeil, le ronflement de Tommy l'agaçait. Elle quitta sa litière de foin et vit le chat noir, assis devant l'entrée de la grange, en train d'observer les étoiles. Elle l'aborda en glissant : « le ciel est beau n'est-ce pas ? ». Il sursauta et lui répondit ensuite : « oui c'est vrai. Penses-tu que Moon peut me regarder de là-haut ? Elle me manque tellement...

- J'en suis persuadée, articula t-elle. D'où je viens, nous pensons que nos ancêtres veillent sur nous.

- Mais d'où vient-tu justement ?

- De loin, il y a quelques lunes, j'étais encore une chatte domestique. Ma maison a pris feu et j'ai été accueillie dans un clan vivant dans la forêt. Ils m'ont appris beaucoup, je suis devenue une des leurs et aujourd'hui je dois chercher un nouveau territoire pour former mon propre clan ». Félix la regarda avec passion, il semblait être fasciné par son récit.

Avant que le soleil se lève, Œil du Fleuve réveilla son demi-frère, ils quittèrent la ferme. Le noiraud les mena à travers champs. Ils traversèrent un chemin du tonnerre et plongèrent dans une lande parfumée, des fleurs multicolores y poussaient à perte de vue. On ne voyait plus les félins, seulement trois petites queues indiquaient leur présence. Ils ressortirent avec plein de pollen collé au pelage. Subitement, un bruit assourdissant retenti, cela fit trembler le sol. Félix les rassura en leur disant qu'il s'agissait d'un monstre sur rail. Le matou s'arrêta et annonça : « nous sommes arrivés, le chemin de fer est ici, ils ne vous reste plus qu'à le suivre ». Œil du Fleuve discerna de la tristesse dans sa voix, elle s'approcha de lui et formula :
« je te remercie pour ta bienveillance, c'était un plaisir de passer deux nuits dans ta ferme, nous garderons un bon souvenir de toi ».

Tommy le remercia également en le couvant d'un regard affligeant. Ils se séparèrent dans un soleil levant, faisant disparaître la rosée du matin. L'ombre du chat noir disparue lorsque les deux baroudeurs se retrouvèrent sur les rails. Les pierres du chemin brillaient sous la jeune lumière du jour. La femelle gris clair préféra longer la voie, au cas où un monstre-serpent viendrait les attaquer. Le mâle marron tigré, qui trottinait en frôlant la fourrure de sa demi-sœur s'avérait être un véritable atout. Œil du Fleuve pensait qu'il lui aurait fallut des lunes avant de s'habituer à la vie sauvage. Cependant, il marchait fièrement, sans trembler de peur, tel un guerrier.

Un jour plus tard, alors que les deux félins continuait de côtoyer le chemin argenté, la chaleur étouffante de l'après-midi les retint d'avancer plus loin. Ils trouvèrent un sous-bois chargé de gibier, un endroit parfait pour se reposer. La femelle aux yeux bleus rassembla des fougères sous un marronnier, cela ferait une litière confortable à l'ombre. Tommy décida d'aller chasser seul, il voulait montrer qu'il pouvait attraper du gibier sans aide.

Œil du Fleuve en profita pour faire une sieste, elle se détendit en sentant l'odeur forestière, cela lui rappelait celle du territoire du Clan du Tonnerre. Un cri suraigu la tira de ses pensées, elle se leva en catastrophe et miaula le nom de son demi-frère. Aucune réponse lui vint, elle s'empressa alors de suivre sa trace. La guerrière le retrouva quelques longueurs plus loin, il avait le poil hérissé devant une chose allongée dans les feuilles mortes. Elle se rapprocha et compris l'épouvante de Tommy, ils échangèrent un long regard empli d'incompréhension. Nous ferions mieux de pas traîner ici plus longtemps...

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