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PROLOGUE


Œil du Fleuve dévalait une pente ardue, elle pourchassait un lapin dodu à travers une vaste étendue d'herbe tendre. La proie se dirigeait tout droit vers le piège de la chasseuse. Lorsqu'il arriva devant un bosquet pour trouver refuge dans son terrier, Tommy surgit d'un buisson et bondit sur lui. Le pauvre animal n'eut même pas le temps de se débattre, le guerrier tigré le tua en lui tordant le cou.

La femelle aux yeux bleus rejoignit son demi-frère et lui miaula : « belle prise ! Il n'a pas souffert.

- Merci sœurette !

- Rentrons au camp, Boule de poil doit mourir de faim » ajouta t-elle en lui donnant un pichenette sur le museau. Cela faisait trois lunes maintenant qu'Œil du Fleuve et ses camarades vivaient dans la vallée. Ils avaient construit un camp dans une forêt de noisetiers, non loin de la grande clairière qu'ils appelaient ; la plaine à lapins. La mauvaise saison venait d'arriver, le gibier devenait alors plus rare. Le soigneur du groupe n'avait pas voulu repartir dans son domaine, il préférait rester auprès des deux félins pour leur apporter de la compagnie et des connaissances sur les remèdes.

Un soir, alors que les deux mâles dormaient profondément, le sommeil de la guerrière fut troublé par un rêve. Des étincelles luisantes éclairèrent sa tanière et moururent aussitôt après. Désireuse de voir ce qu'il se passait à l'extérieur, la féline enjamba le corps endormi de Tommy et sortit pour se retrouver dans les ténèbres de la nuit. En levant la tête, elle s'aperçut que les branches nues des noisetiers laissaient paraître la Toison Argentée qui brillait intensément. Les étincelles revinrent successivement, elles baignèrent le bois d'une lumière pâle et se mirent à pirouetter autour d'Œil du Fleuve. Les petits points lumineux s'éloignèrent ensuite à nouveau pour tracer un chemin s'enfonçant dans les sous-bois.

Notre femelle ne put s'empêcher de suivre cette voie mystérieuse, c'était comme si une force supérieure l'obligeait à poursuivre. Elle avançait d'un pas léger à travers la forêt de noisetiers quand vent faible apporta l'odeur d'une chatte qu'elle ne reconnut pas. Œil du Fleuve sortit du bois pour aboutir dans la clairière du Grand Conifère. Le cèdre se montrait au clair de lune, ses aiguilles scintillaient d'une lumière bleue glaciale.

La guerrière traversa la plaine en passant devant le résineux, tout en observant les petites lucioles qui continuaient d'éclairer un sentier allant vers l'inconnu. En se renfonçant dans la forêt, elle tomba sur une sorte de chemin du tonnerre, mais cependant, aucune émanation de monstre parvint jusqu'à son museau. La route semblait être abandonnée depuis longtemps, des feuilles mortes recouvraient sa surface. Œil du Fleuve vit les points lumineux s'éloigner sur le sentier, alors elle les rattrapa en trottinant.

Peu après, un bruit familier chatouilla ses oreilles ; la grande rivière ne devait pas être loin. En effet, la chatte au pelage gris clair venait d'atteindre la rive du fleuve. Elle remarqua que la berge d'en face ne se trouvait plus qu'à une quinzaine de longueur de renard. Les lucioles lui montrèrent une nouvelle fois la voie à suivre, c'est à ce moment là que la guerrière se retrouva devant une étrange structure en bois. Il devait s'agir d'un pont de bipède, elle en avait déjà traversé un pendant son long périple.

Œil du Fleuve posa une patte sur les planches en bois qui laissaient paraître l'eau grouillante en dessous. Elle hésita à poser l'autre patte, mais les étincelles luisantes commençaient à disparaître. Notre femelle aux yeux bleus prit sur elle et traversa le pont en essayant de ne pas faire attention au courant d'eau froide qui passait en dessous. En retrouvant la surface du chemin de bipède abandonnée, elle se sentit soulagée et satisfaite d'avoir battu sa peur.

Œil du Fleuve rattrapa les petites lumières qui allumaient les troncs d'une lumière chaude. Au bout d'un moment, la féline remarqua que la forêt épaisse s'éclaircissait de plus en plus. Malgré l'obscurité de la nuit, elle distingua d'immenses collines qui se dessinaient au loin. En s'approchant, elle aperçut également deux pics, il s'agissait d'une montagne massive. Les lucioles semblaient se diriger vers cet endroit.

Sans s'y attendre, un souffle puissant apporta l'odeur de la chatte qu'elle avait flairé un peu plus tôt. Elle distingua une forme quasiment invisible se déplacer à toute vitesse vers les hauteurs de la montagne. Les étincelles cessèrent de briller au même instant, elles se dispersèrent dans les airs. Œil du Fleuve comprit aussitôt qu'elle devait escalader jusqu'au sommet pour retrouver l'esprit de l'inconnue. Sans trop d'efforts, elle progressa en arpentant les collines verdoyantes. Le ciel sans nuages laissait paraître la lune qui descendait doucement derrière les deux pics de la montagne.

La guerrière atteignit facilement le pied de la montagne, elle leva la tête et se rendit compte que le sommet restait encore bien haut. Déterminée à retrouver l'esprit qui ne lui facilitait pas la tâche, elle se lança dans une ascension bien trop réelle. L'herbe tendre quitta ses coussinets et fit place à des roches tranchantes. Ultérieurement, Œil du Fleuve s'aperçut que les étoiles devenaient de moins en moins visibles, l'aube s'annonçait. Épuisée, elle s'arrêta et s'appuya contre une pierre.

Sa gorge était sèche et ses pattes, endoloris. Malgré tout, voyant que le sommet n'était plus inatteignable, elle trouva la force de l'atteindre en crapahutant. C'est alors que notre femelle découvrit avec étonnement, l'entrée d'une grotte.

L'atmosphère effrayante qui y régnait ne lui donna guère envie de s'avancer davantage ; on aurait dit qu'il s'agissait d'une gueule grande ouverte aux crocs acérés. Tout à coup, l'odeur de la chatte inconnue réapparue et une ombre scintillante sortit de la grotte gracieusement. Œil du Fleuve s'efforça de camoufler le stress et la fatigue qui commençait à peser sur elle. L'esprit s'approcha et s'assit en face de celle qui depuis l'incendie tragique, mettait toute son énergie dans l'avenir.

La féline menue au pelage brun clair tigré se présenta en disant : « Je m'appelle Étoile du Vent, j'étais la première cheffe du Clan du Vent. Si je viens à toi aujourd'hui, c'est pour que tu finisses ce que tu as commencé. La vallée est magnifique n'est ce pas ? Nous avons une vue époustouflante depuis ce lieu remarquable ». L'ancienne meneuse se détourna ensuite pour se diriger vers l'intérieur de la grotte, elle invita Œil du Fleuve à la suivre. Celle-ci sentit son cœur battre fort contre sa poitrine, qu'allait-elle apprendre en s'enfonçant dans la pénombre. La faible lumière du jour disparut promptement et laissa place à l'obscurité totale. L'humidité froide qui s'accentuait au fur et à mesure qu'ils avançaient, lui donna la chair de poule.

Après une longue marche silencieuse, la guerrière retrouva la vision en voyant au loin, de petites étincelles brillantes. Étoile du Vent la fit entrer dans une grande salle, éclairée par des centaines de lucioles phosphorescentes. Une source d'eau miroitante se trouvait au centre de cette caverne. Il y avait également un trou en hauteur qui laissait entrevoir le ciel, permettant à la lune de se refléter sur le bassin. L'esprit aux yeux jaunes demanda à Œil du Fleuve de s'approcher de la source et laper quelques gorgées afin de pouvoir communiquer avec le Clan des Étoiles.

Notre femelle acquiesça et se pencha pour boire l'eau du bassin. Un courant glacé traversa son corps puis un voile blanc se mit à l'entraîner vers un nouvel endroit. Elle se retrouva au milieu d'une clairière creusée, entourée par la forêt.

Des rochers s'amassaient pour former un promontoire, Étoile du Vent s'y trouvait. Elle exclama en fixant Œil du Fleuve
: « Voici le futur camp du Clan du Fleuve, tu en seras la première cheffe. Il faut que tu conduises tes camarades ici avant la prochaine pleine lune. Après cela, tu devras revenir dans cette grotte, dans la Grotte des Esprits...

- Mais comment suis-je censée trouver le camp ? » Mendia t-elle.

Aucune réponse vint, Étoile du Vent disparaissait déjà, laissant de la poussière d'étoile s'envoler dans les airs. Œil du Fleuve se retrouva seule, le soleil commençait à se lever. Peu après, elle entendit de l'eau en mouvement. Elle convergea vers ce bruit et vit la grande rivière, le camp se trouvait sur la berge du fleuve. De l'autre côté de la rive, le Grand Conifère rayonnait dans la jeune lumière du jour. La guerrière savait maintenant comment rejoindre cet endroit.

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