Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Tome 2- Chapitre 3

Avant de commencer, svp lire le mot de la fin! Merci :)
***
C'était prévisible, songea Lune d'Aurore tout en assénant un coup de patte à la lourde femelle devant elle.
Tous les chefs avaient laissé derrière eux au moins la moitié de leurs guerriers par peur d'une attaque sur leur camp, et bien que les chats étaient quelques dizaines, ils se trouvaient en nombre bien inférieur par rapport à leurs adversaires. Évidemment, pensa la jeune lieutenante en plongeant sous le ventre de son ennemie pour le marteler de coups de pattes, les lynx ne se mettraient jamais en position de combat égal! Ils étaient si déloyaux et lâches que malgré qu'elle en avait l'habitude, une vague de colère la submergea.
Elle concentra son regard sur celle en face d'elle et fonça sans réfléchir. Ses griffes déchirèrent la chair du visage de la grosse chatte sans pitié, si profondément qu'elle aurait certainement d'horribles cicatrices. Elles marqueraient son visage pour le reste de sa vie, rouges et boursouflées et infectées, comme la perte de ses camarades  qui marquait son coeur, se targua la guerrière avec un sourire sans joie.
Elle sauta sur le dos de sa rivale et mordit la queue et les oreilles de cette dernière si fort que celle-ci poussa un rugissement de douleur tandis qu'une partie de son oreille gauche et de sa courte queue étaient arrachées.
La femelle se secoua soudain si fort qu'elle désarçonna Lune d'Aurore, l'envoyant bouler dans la poussière. Elle retroussa les babines, dévoilant des dents aussi grandes et pointues que les oreilles de la lieutenante. Celle-ci déglutit, essayant de reculer, mais elle s'était tordu la patte antérieure gauche en dérapant, et désormais elle pendait, inutile, dans un angle étrange.
Son ennemie, toujours en grognant, ce qu'il restait de ses oreilles plaqué en arrière sur son crâne, s'approcha vers elle et la plaqua violemment au sol. Lune d'Aurore gémit pitoyablement, le dos complètement paralysé par la douleur, qui se déplaçait en étoile dans tout son corps. Les pattes lourdes de la lynx la clouaient au sol comme si un rocher lui était tombé dessus. Elle eut beau se débattre, gesticuler, se tortiller, rien n'y fit, l'autre était trop lourde et trop forte. La chatte sentait ses longues griffes s'enfoncer profondément dans ses épaules, et le sang chaud commencer à couler de ces blessures, trempant son pelage, tandis que la femelle se penchait vers elle avec un sourire sadique, du sang lui coulant sur les yeux et le museau. Elle fut bientôt assez proche pour que la lieutenante perçoive son souffle nauséabond, sentait la chair à corbeaux et le sang séché.
Elle regarda autour d'elle, désemparée. Elle allait mourir là, probablement torturée par cette femelle sadique qui l'égorgerait par la suite. Son sang rougirait la terre, comme celui des dizaines de cadavres de chats ensanglantés aux blessures béantes qu'elle voyait par terre, partout dans la clairière. On n'y voyait presque rien, car la lune avait été couverte par une mer de nuages d'un gris si sombre qu'on aurait dit qu'il était noir. Le Clan des Étoiles était terriblement en colère, la trêve ayant été interrompue et le sang souillant ces terres pures où il n'avait jamais coulé, ne serait-ce qu'une seule fois au cours de l'histoire des clans. Partout, des chats et des lynx combattaient, leurs silhouettes aveugles accomplissant avec une célérité surprenante une danse macabre à l'issue sanglante, un ballet compliqué de sauts et de vrilles, d'évitements et de blocages, de coups de griffes ou de crocs. On entendait les cris d'agonie ou de tristesse de certains chats, aux notes stridentes dégoulinantes de douleur ou de désespoir. Les odeurs nauséabondes de la peur, du sang et celle, omniprésente, de la mort, envahissaient les narines de la jeune chatte terrifiée.
Alors qu'elle se préparait à la morsure fatale de la lynx, un miracle se produisit.
Tel un ange de la mort, noir et silencieux, Aile d'Ébène bondit sur l'adversaire de la guerrière et la bouscula loin de celle-ci. Avec un feulement agressif, l'ennemie se remit du choc qui lui avait fait perdre son équilibre, et sauta sur le guerrier du Vent. Soudain, d'un geste preste et précis qui les surprit les trois, Aile d'Ébène trancha la gorge de la femelle des griffes.
Fascinée, Lune d'Aurore observa intensément l'entaille, si nette que pas une seule goutte de sang n'en coulait. Sauf que rien ne dure bien longtemps. Une rivière de liquide d'un riche carmin déborda de la blessure, tels les flots d'un fleuve lors d'une crue. Il trempa le pelage auparavant crème du poitrail de la victime d'un rouge profond qui n'était pas sans beauté.
La lynx s'effondra sans un bruit, les yeux écarquillés et un air surpris encore peint sur le visage.
Le temps sembla se suspendre tandis que Lune d'Aurore regardait Aile d'Ébène dans les yeux, à la fois choquée de la facilité avec laquelle il l'avait tuée et soulagée d'être encore en vie. Une chose était sûre: elle lui en serait à jamais reconnaissante.
Puis le temps reprit son cour lorsqu'elle détourna les yeux après un hochement de tête rempli de gratitude. Elle courut en sens inverse, toujours dans le champ de bataille, mais aussi loin que possible de lui. Elle ne cessait d'être troublée par son regard, si beau et si froid, comme la beauté lointaine d'une délicate rose de glace. Elle ne cessait d'être stupéfiée par sa gentillesse, par son habileté au combat, par son courage hors de l'ordinaire. Crotte de souris, se dit-elle alors, réalisant quelque chose. Je suis amoureuse.
Cela compliquait les choses.
Soudain, elle aperçut Oeil d'Ambre, un flanc blessé, son pelage d'or hérissé et ses yeux verts brillant d'un éclat farouche, affronter deux matous ricanants qui l'acculaient dans un coin.
Vite, elle prit les pattes à son cou et bondit sur le dos de l'un d'eux, qui feula agressivement. Lorsque l'autre se retourna pour grogner vers elle, elle s'aperçut qu'ils lui paraissaient familiers... Celui sur le dos duquel elle se trouvait avait une épaisse fourrure beige et noire, et l'autre un pelage marron et noir. Leurs yeux cruels brillèrent d'une joie malsaine lorsqu'ils la reconnurent à leur tour...
- Tiens tiens, qu'avons-nous là, dit Courroux.
- Nous sommes ravis de te revoir, chatonne, dit Colère en secouant son dos pour la faire tomber au sol, gémissante à cause de sa patte foulée.
- Deux femelles juste pour nous, Colère, ajouta Courroux en se léchant les babines d'un air sournois. Surtout que celle-là, ronronna-t-il en pointant le menton en direction de la lieutenante, on attend depuis longtemps de nous venger de ses petites insultes et des blessures qu'elle nous a infligées...
Son comparse sourit froidement:
- Qu'est-ce qu'on pourrait bien lui faire?
Courroux fit mine de réfléchir en penchant la tête sur le côté.
- Que dirais-tu de...
Il n'eut pas l'occasion de finir sa phrase. Un autre feulement les interrompit.
- Courroux, Colère!
Une voix froide, sadique, avait prononcé leurs noms. Lune d'Aurore déglutit péniblement. Son plus grand cauchemar était dans le tableau, maintenant. Super. Qu'est-ce qui pouvait bien être pire que ça?
Le visage en apparence accueillant de Sang apparut dans son champ de vision, un sourire obscène aux babines.
- Comme on se retrouve, chaton!
La peur envahit la lieutenante en voyant son ennemi juré face à elle. Bousculant Courroux et Colère sans ménagement, il s'approcha d'elle d'un pas lent, un air suffisant sur le visage. Il savait qu'elle ne pouvait pas s'enfuir, qu'elle était sa prisonnière. Elle recula malgré tout jusqu'à ce que son dos soit plaqué contre l'écorce rude du large tronc d'un arbre. Son coeur, tel un oiseau prisonnier des mâchoires d'un chasseur, semblait se débattre et vouloir s'envoler de sa poitrine. Elle sentit la panique poindre et ses pupilles se dilater dans sa détresse.
Elle se rappelait de ses regards pervers, de ses remarques salaces, de la malveillance qui  avait émané de lui lorsqu'il allait la tuer dans la forêt. Elle se souvenait du sang, du sang partout, des flots de sang, et de l'odeur de la mort qui l'accompagnaient partout où il allait. Sa gorge se serra et elle retint un gémissement angoissé tandis qu'il enfouissait sa truffe dans sa fourrure et respirait un bon coup.
- Tu sens si bon, chaton... Malheureusement, je n'aurai pas le temps de te prendre aujourd'hui, mais sois sans crainte, ce jour viendra. J'ai encore des chefs à tuer et des camps à détruire pour le moment, ainsi que tout un peuple à asservir.
Ses yeux rouges, semblables à la couleur de l'écarlate qui avait coulé de la gorge de la lynx, plongèrent dans les siens et lui firent un clin d'œil espiègle, auquel elle ne répondit pas, terrifiée, pétrifiée. Impuissante, telle une proie devant sa fatale fin. Il s'éloigna enfin en ordonnant:
- Mettez-la avec les autres. Si son amie ou qui que ce soit d'autre oppose une quelconque résistance, tuez-les.
Lune d'Aurore ne s'en était pas aperçue, mais les combats s'étaient arrêtés et les chats encore vivants, bien que très mal en point, avaient été rassemblés en un petit groupe menacé par une vingtaine de lynx. Elle scruta la petite foule, catastrophée: il ne restait pas plus d'une trentaine de chats. Ç'avait été un tel massacre, une telle tragédie! Tous ces chats assassinés, dont les cadavres gisaient autour d'elle, leurs yeux vides encore ouverts, leurs blessures encore suintantes, étaient morts pour rien! Ils avaient échoué, elle avait échoué. Finalement, le Clan des Étoiles s'était trompé. Elle n'était pas l'Élue. Elle sentit les larmes couler de ses yeux, perler sur ses moustaches puis tomber au sol, rougi par le sang. Elle eut envie de crier de souffrance devant tous ces morts, de se coucher à terre et de ne pas se relever. Elle méritait de mourir, comme eux. Sa douleur la déchirait de l'intérieur, comme si un lynx s'y était glissé et prenait un malin plaisir à déchiqueter ses organes, surtout son coeur, et à racler l'intérieur de sa cage thoracique en espérant ensuite en sortir.
La lieutenante eut envie d'abandonner, de tout laisser tomber. Pourquoi elle? La douleur la dévorait comme un acide et elle supplia silencieusement le Clan des Étoiles pour que le supplice s'arrête, pour que tout s'arrête. Venez me chercher, je vous en implore!
Elle voulait s'effondrer, mourir sur-le-champ, et elle allait se laisser tomber au sol, là, pour y mourir de faim, lorsqu'elle croisa le regard d'Éclair d'Orage. Il était vivant! Une joie immense l'envahit, plus grande qu'elle l'aurait cru. Elle se souvint de toutes les fois où il l'avait encouragé, où il avait louangé ses talents de guerrière et ses techniques de chasse, de toutes les fois où, aidée par lui, elle s'était relevée de ses échecs et en était devenue meilleure. Elle se rappela de Griffe Brune, de sa fierté aveugle, même alors qu'elle avait échoué lamentablement de la tendresse dans son regard lorsqu'il qu'il l'avait visité lors de son baptême. Ses deux mentors avaient toujours cru en elle, et ses deux mentors lui avaient toujours répété la même phrase. Quelle était-elle, déjà? Ah oui. Ce qui je te tue pas te rend plus forte. Sers-t'en pour t'améliorer.
Elle se remémora son père, la fierté qui brillait dans ses yeux lorsqu'il avait assisté à ses deux baptêmes. Elle repensa à ses frères, à sa soeur, à ses neveux, qui, encore au camp, n'étaient au courant de rien. Elle songea à Pluie de Feu, à Coeur d'Aubépine, à Griffe Brune, à Griffe Blanche, à Lune de Jade et ses petits, à Graine de Pavot, à Petit Tournesol et à Petite Fleur... La liste des morts était longue, et pas seulement dans son clan. Et elle ne cesserait de s'allonger que si ces sales coeurs de renard étaient stoppés. Elle sentit la colère allumer un feu en elle, si destructeur et si chaud qu'elle faillit l'éteindre, de peur qu'il ne la brûle. Mais elle se rendit compte qu'elle s'en moquait bien, si le feu de la vengeance la consumait. Il fallait seulement qu'ils paient, que ces bâtards croisés avec des blaireaux paient pour les atrocités qu'ils avaient commises, pour les familles et les coeurs qu'ils avaient brisés, éparpillés en mille morceaux et piétinés sans pitié ni remord. Leur sang devrait couler. Elle se devait de les arrêter et de faire en sorte qu'il ne reviennent jamais.
Elle se secoua. Tout n'était pas perdu, ils pouvaient gagner. Il le fallait, sinon ils seraient tous morts. Il fallait envoyer quelqu'un prévenir les guerriers restants avant qu'ils ne se fassent attaquer, pour qu'au mieux ils puissent fuir, et qu'au pire ils puissent au moins être préparés. Peu importait si le petit bastion de chats qui subsistait ici ne survivait pas; les autres s'organiseraient et vaincraient les lynx, en s'unissant. Elle hocha la tête pour elle-même, déterminée, à la fois remplie d'espoir et de colère. Elle ne savait même pas si ces deux sentiments étaient compatibles, mais elle s'en foutait comme de sa première souris. Elle plongea ses yeux dans ceux, profonds, d'Éclair d'Orage, et lui sourit doucement. Le jeune guerrier lui rendit son sourire.
Perdant sa bonne humeur, la jeune guerrière détourna son attention vers la cause de tout ce massacre.
Sang se retourna une dernière fois vers elle, haussa les sourcils d'un air suggestif, et, accompagné d'environ deux douzaines d'autres lynx, s'enfonça dans la forêt.
Elle détourna les yeux et alors qu'elle se levait sous la menace des autres lynx, Sang réapparut à l'orée de la clairière.
- Oh, et, chaton? appela-t-il, et lorsqu'elle se retourna, saisie d'un mauvais pressentiment, il ajouta: Nous nous reverrons. C'est une promesse.
Il retourna dans la forêt et disparut pour de bon.
Lune d'Aurore avala sa salive et un frisson incontrôlable parcourut son échine. Sang tenait toujours ses promesses. Mais cette fois-ci, ce serait la dernière, elle se le jurait. Et si Lune d'Aurore était bien des choses, il y en avait une qu'elle n'était pas: parjure.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Helloooo! Vous allez bien? Ce que vous lisez en ce moment a été écrit tout juste après que j'aie publié le chapitre précédent! Je sais, je suis pas gentille de vous avoir fait attendre, mais j'ai décidé, à partir de maintenant, d'avoir toujours un chapitre d'avance et de publier aux cinq jours, ce qui, j'ai calculé, fait plus d'updates que si je publiais tous mes chapitres tous de suite après les avoir écrits! Bref, je me comprends xD
En tout cas, je voulais seulement vous dire que malgré la réalisation intérieure de Lune d'Aurore, notre chère lieutenante, tout n'est pas fini!! Je vous réserve encore des surprises... surprenantes 😈😈😈
De plus, je voulais vous informer qu'une nouvelle #team s'est rajoutée: #teamcélib, proposée par roze250
Finalement, mes questions habituelles:
- Team Ébène, Éclair ou... célib 😏
- Qu'est-ce que vous avez pensé de ce chapitre?
- Des idées pour la suite? Des théories sur ce qui va arriver peut-être?
Bref, désolée, je parle beaucoup trop mais merci encore de me lire!! A la prochaine!
lecrivaine123

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro