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CHAPITRE 24

[média: PlumePlume et LionLion]
(vous êtes autorisé.es à chatouiller l'auteur pour ces surnoms stupides)

☆☆☆

Lion Argenté avait une grosse, grosse impression de déjà-vu, et ça le mettait franchement mal à l'aise. La scène qu'il avait depuis une éternité sous les yeux s'était déjà déroulée auparavant, dans des circonstances à peine différentes. Beauté Glaciale et une reine faible au supplice dans la pouponnière, la première rassurant et encourageant la seconde, et la guérisseuse stupide qui se tenait à l'extérieur, les pattes ballantes. Sauf que si la première fois, la mère était Jolie Perle et le père Araignée Grise, cette fois là, la mère était Pluie de Neige et le père Lion Argenté lui-même. On comprend donc le fait que le niveau de son malaise soit encore plus élevé qu'à la première mise bas d'une chatte paniquée. Puis les autres membres du Clan étaient presque tous rassemblés autour de la tanière d'où s'échappaient les cris, parce qu'ils n'avaient pas grand-chose d'autre à faire que de se demander distraitement si Pluie de Neige allait s'en sortir vivante, et ce devint rapidement insupportable pour le futur père. Celui-ci s'éloigna bientôt de son impression de déjà-vu pour filer en direction du Saule Pleureur.

Étoile d'Ivoire, allongé en dessous, était le seul qui n'était pas dans la clairière, malgré la chaleur étouffante. Il léchait lascivement des os de reptile, et tourna ses yeux ambre et bleu vers son guerrier lorsqu'il perçut sa présence, sa langue parcourant toujours la céramique blanchâtre en équilibre entre ses griffes et ses crocs. Cela ne remua pas les boyaux du mâle gris comme cela avait pu autrefois le faire; il commençait à se lasser du charme élégant et nonchalant du meneur à la fourrure immaculée. Il put donc lui décocher un regard glacial sans être troublé par sa langue, son regard, même si... Oh là là, quelle langue.

- Oui ?

- Pourquoi tout le monde est affalé dans l'herbe en attendant que Pluie de Neige crache ses chatons hors de son gros ventre flasque au lieu de chasser ou patrouiller ?

Étoile d'Ivoire lui adressa un regard tellement blasé et désintéressé qu'il eut envie de l'attraper et de le secouer comme un prunier.

- Je sais pas, moi, c'est à mon lieutenant de s'occuper de ça.

- Même Nuit d'Hiver spécule sur son sort.

Un haussement d'épaule gracieux fit bouffer sa fourrure blanche.

- Pars en patrouille, puisque tu y tiens tant.

Quel meneur abominable il fait, parfois, pensa Lion Argenté, exaspéré, les oreilles aplaties en arrière. Vivement que je le remplace et que je redresse ce Clan d'abrutis.

Il se disait ça tous les quart d'heure et n'en pensait pas plus d'un mot.

- Il fait chaud, se défendit le chef aux yeux vairons, prenant conscience du courroux de son guerrier et s'en trouvant vaguement coupable. Tu ne peux pas en vouloir à tes camarades de préférer s'allonger dans l'herbe plutôt que de suer sang et eau pour attraper du gibier, alors que le trou est plein à ras bord.

- Nous sommes des guerriers, feula le matou gris foncé, une décharge d'impatience lui traversant les vertèbres. Et voilà pourtant des lunes et des lunes qu'il ne nous est rien arrivé ! La bataille contre le Clan Bleu et cette enflure d'Étoile Verte remonte déjà à six lunes !

- Tu exagères, il y a eu la disparition mystérieuse de Flèche de Givre, la lune dernière, argua suavement Étoile d'Ivoire en recrachant un petit os.

Lion Argenté eut une très forte envie d'écraser lassement sa patte sur son propre visage.

- Tu ne vas pas me dire que tu es en manque de conflit ? reprit soudain son aîné d'un ton plus sévère. Tu n'es quand même pas jaloux du Clan Rouge et du Clan Bleu qui se sont récemment escarmouchés pour leurs stupides Rochers ?

- Ben si, rétorqua le combattant, la moue boudeuse. Mes griffes me démangent et j'ai envie de me battre. Et tu ne trouves pas qu'en ce moment, ces sales bouffeurs d'écureuils du Clan Rouge s'approchent un peu trop près de notre frontière ? Notre réputation s'affaiblit ! Il est temps de s'en forger une nouvelle !

Les chasseurs des bois respectaient parfaitement les frontières et tous deux le savaint bien, mais le meneur blanc commençait à s'agacer de l'insistance de son congénère, aussi soupira t-il :

- Bien ! Emmène des guerriers près de la frontière du Clan Rouge, et donne une correction à ceux qui s'avisent de la franchir - mais seulement s'ils la franchissent, vu ? Oh, ne me fais pas ces yeux-là, mon cœur, je sais que tu serais assez prompt à engager un combat si un apprenti se tenait à un poil de moustache de...

- Alors là, n'importe quoi, je suis pas du tout du genre à me montrer agressif sans raison.

Il entendit parfaitement le reniflement dubitatif du mâle au pelage immaculé alors qu'il quittait le Saule Pleureur. À peine avait-il le nez dehors que ses yeux tombèrent sur Améthyste, tout près, qui écoutait manifestement leur conversation. Elle sembla trop ahurie par ce qu'elle venait d'entendre pour prendre la peine de se justifier et ne réussit qu'à articuler :

- Je rêve où il vient de t'appeler "mon cœur"?

Lion Argenté fit brusquement volte-face, la truffe chatouillée par son air narquois, et murmura doucement, sans aucune trace d'agressivité, plus aimable et prévenant que jamais :

- Et toi, sale espionne, tu l'appelais comment, ta Pluie de Neige débile, avant qu'elle crève misérablement à cause de ses chatons minables ?!

Il n'eut pas le temps de voir sa réaction - déjà parce qu'il lui avait postillonné au visage et qu'il lui fallait se débarrasser des débris de salive sur ses moustaches - mais surtout parce que Beauté Glaciale était sortie de nulle part pour lui bondir dessus et l'entraîner avec elle au milieu de la clairière.

- Aïe. Lâche-moi. Parle moins vite, je ne comprends rien. Par ma queue, Beauté Glaciale, calme-toi et arrête de me marcher sur les pattes.

- Oh, mon amour, c'est magnifique ! Tu ne vas pas le croire : Pluie de Neige a survécu ! Et elle est mère de trois beaux chatons, vigoureux et en bonne santé ! Le Clan des Étoiles soit loué, j'ai eu tellement peur...!

Lion Argenté se dégagea de son étreinte d'un mouvement brusque et la toisa sèchement.

- C'est trois ridicules boules de poils qui te mettent dans cet état-là...? Eh bien, si tu savais qui était le père, tu arrêterais de courir partout et de sautiller comme une...

Le visage ému et radieux de la belle reine au pelage pâle perdit instantanément sa fraîcheur et sa gaieté pour se décomposer dès qu'il prononça le mot "père". Le guerrier gris se mordit férocement la langue et le sang glissa lentement dans sa gorge, mais il était trop tard. Sa compagne reculait peu à peu, ses yeux vifs le scrutant gravement, et un masque horrible de froideur et de chagrin revêtit son superbe visage qui faisait sa popularité.

- Maintenant, je comprends pourquoi Arc-En-Ciel ne venait jamais voir Petite Ronce et Petit Soleil, les rejetonnes de Brume des Neiges, susurra une voix qui n'était pas sa voix ordinaire et qui gelait de terreur le sang du matou dans ses veines. Et je comprends aussi pourquoi Jolie Perle s'est mise à s'arrondir à peine Nuage de Rose et Nuage de Tronc furent-ils nés. À vrai dire, je ne sais même pas pourquoi je ne m'en suis pas doutée. Non, en fait, je sais pourquoi : parce que j'avais confiance en le mâle que j'aimais et que mon amour pour lui m'empêchait de craindre une infidélité de sa part ou de douter de ses promesses.

Ses paroles meurtrissaient plus le cœur de Lion Argenté que si elle s'était jetée sur lui pour le sortir de sa poitrine éventrée et le broyer entre ses crocs. Jamais la reine gris clair n'avait mieux porté son nom. Elle était là, droite, superbe dans le jour qui déclinait et qui ourlait sa fourrure sembable à du givre à l'ombre de poussière d'or, pas une larme sur le museau mais des torrents de sanglots déchaînés dans les abysses de sa poitrine tendre. Elle ne lui était jamais parue plus distante, plus glaciale, plus terrible. Il avait la certitude redoutable que s'il la touchait d'un poil, son corps entier s'en retrouverait gelé tant la froideur de ses sentiments actuels à son égard était intense. Ce n'était plus une beauté aguicheuse, farouche et insolente qui habillait ses traits, désormais. C'était une splendeur terrifiante de dédain et de douleur. Beauté Glaciale possédait à présent un charme acéré parce qu'indifférent. Parce que bien que brisé, déçu et enragé, avant tout désintéressé. Parce que les sentiments qui la liaient jusque là au grand chat gris venaient d'être rompus de son côté, si brutalement qu'elle en saignait encore à l'intérieur.

Et Lion Argenté lui, avait la bouche en sang des mots qu'il lacérait trop tard.

- Attends... Ne me laisse pas... C'est toi que j'ai choisi, ma précieuse, toi et moi, nous serons les maîtres de la forêt ! Exactement comme tu le souhaitais ! Je t'aime, je t'aime, reste avec moi, je...

Il s'étranglait avec le ruisseau d'hémoglobine qui dévalait son corps jusqu'à ses tripes et pailletait de rouge son pelage gris brut. Et le regard de mépris désinvolte qu'il reçut en guise de réponse déclencha un haut-le-corps si violent qu'il crachota pitoyablement sur l'herbe, les épaules voûtées, et que lorsque la chatte gris perle tourna soudain les talons pour fuir les regards des curieux et s'engouffrer dans la pinède, il mit quelques instants pour réagir, tant sa vue se brouillait de toute cette pluie qui cascadait du ciel - ou pas un nuage ne subsistait.

Dès que la queue touffue de Beauté Glaciale disparut entre les buissons, les pattes de Lion Argenté se dressèrent sous lui et cavalèrent à la poursuite de la femelle, le bruit des pattes de cette dernière sur le tapis d'aiguilles de pin se mêlant aux à-coups de son souffle rauque étant son seul repère pour la suivre, tant ses quatre autres sens étaient rendus confus par la pluie inexistante, le sang amer, son cœur emballé lancé au triple galop, et les relents de sa propre peur. Sa seule ouïe le guida donc à travers les pins, sur les pas de la reine grise qui redoublait encore de l'allure. Ses pattes foulaient presque le sol de la pinède d'elles-mêmes, de la même façon qu'il n'avait pas été conscient de se lancer à sa suite non plus, comme si son enveloppe corporelle s'était détachée de son esprit. Il fut bientôt troublé par un mugissement curieux qui dressa ses poils sur son poitrail sans pourtant le faire ralentir. Le soir dégringolait sur le territoire, projetant son ombre en bas des arbres. S'il faisait encore chaud, la saison des feuilles mortes s'installait progressivement et ombrait le ciel de plus en plus tôt. Bien que Lion Argenté puisse voir clairement dans la pénombre, vertu féline, il trébucha plusieurs fois, et d'après un bruit sourd devant lui, sa bien-aimée fit elle aussi un faux pas, immédiatement après un second vrombissement qui fit trembler les aiguilles des pins aux alentours. Malgré la tempête qui hurlait dans son crâne en lui vrillant les tympans, le mâle gris reconnut le bruit cette fois-là.

Le Chemin du Tonnerre.

Il s'en rapprochait dangereusement, à présent, les éclats lumineux des yeux froids des monstres lui apparaissaient par intermittence entre les troncs. Le bruit de la course de Beauté Glaciale quant à lui s'était brusquement interrompu. Le sang agitant tous les nerfs de son visage, le guerrier courut de plus en plus vite, avec au ventre une peur comme il n'en avait jamais connue. Un vent brusque, chaud et poussiéreux lui balaya le visage alors qu'il jaillissait des taillis et il dut plisser les paupières pour préciser sa vision.
Quoiqu'il aurait préféré ne jamais voir la scène qu'il avait sous les yeux.

En travers de la surface d'un noir d'encre du Chemin maudit était étendue une silhouette pâle comme une aube hivernale. Immobile, les longs poils la parsemant se soulevant avec l'air qu'avait bruyamment déplacé le monstre en passant à toute vitesse.

- Beauté Glaciale...!

Les oreilles irrépréssiblement suragitées, le mâle gris rejoignit le corps d'un bond et le retourna d'un coup de patte horrifié, en manquant de s'écarter d'un autre bond en découvrant les dégâts infligés à la chatte par la créature. Il fut retenu par un second mugissement palpable, qui était pour l'instant lointain mais qui gagnait du terrain. Le cœur si affolé qu'il menaçait de lâcher, Lion Argenté saisit sa compagne ou celle qui l'avait été par la peau du cou et la poussa devant lui quelques longueurs de queues plus loin jusqu'à quitter l'asphalte et dégringoler dans l'herbe, peu de temps avant qu'un monstre sombre passe en rugissant et crachant de la fumée, ses yeux lançant des éclairs dans l'ombre du soir.

Lion Argenté se retrouva la truffe dans les feuilles et, sonné, ne réagit pas immédiatement, se remettant lentement sur pattes. Mais aussitôt que son regard tomba sur la reine grise étalée près de lui, son sang et son angoisse repartirent à mille à l'heure, l'un dans ses veines et l'autre dans son crâne et son cœur. Bouleversé, il se pencha doucement sur elle, le corps entier secoué de tremblements.

- Beauté Glaciale...

Sauf que pour toujours dès ce soir-là, la femelle à poil long avait brusquement perdu sa beauté, et gagné à la place une laideur à vous dresser les poils sur la nuque. Le flanc du monstre avait heurté son précieux visage, pas de plein fouet, certes, mais assez violemment pour lui briser le museau et lui défoncer la mâchoire. Sa truffe pendait bizarrement le long de sa joue, et sa bouche s'était trouvée  basculée juste en-dessous, l'empêchant d'ouvrir la gueule. Le sang qui inondait son menton plaquait ses moustaches en travers de ses joues. Une de ses épaules avait été également percutée et un angle douloureux rien qu'à regarder la tordait au-dessus de son flanc.
Quoiqu'en vie, elle ne pouvait faire un geste, trop abasourdie par le choc et la douleur. Ses yeux verts à la pupille presque invisible cillaient à peine au fond de leurs orbites. Seule sa poitrine, se soulevant plus vite qu'il ne faut de temps pour le dire, faisant sortir des sifflements rauques de sa gorge, la différenciait d'un cadavre.

- Voilà ce qui arrive quand on ne regarde pas de chaque côté du Chemin avant de traverser, murmura le matou ardoise d'une voix étranglée qu'il essayait de rendre rassurante, en écartant une feuille de son visage qui se mêlait au sang. Telle mère, telle fille. Tu n'es pas un exemple pour Nuage du Matin, amour.

Elle essayait à présent de lui dire quelque chose : sa gueule tordue gargouillait des sons inintelligibles et sa tête dodelinait dans l'herbe. Il tenta de la calmer en caressant ses oreilles de sa queue, mais la chatte était manifestement décidée à l'insulter, et frustrée de ne pas y parvenir, une de ses pattes heurta son museau qui s'en trouva stupéfait.

- Ah ! dis donc, ça suffit, je peux tout aussi bien retourner au camp en te laissant là toute seule toute la nuit !

Un grognement aigu lui répondit, mais elle cessa de se débattre sitôt qu'un mouvement trop brusque la fit se tordre de douleur. Elle s'immobilisa alors, ferma les yeux, et malgré le désastre qu'était à présent son visage, son compagnon perçut la tristesse qu'il éprouvait et complètement désemparé, il lécha son pauvre museau pour le nettoyer de son sang, le plus tendrement du monde, oubliant un instant le moment, les circonstances et l'endroit où ils étaient. Pourtant, des miaulements venus de face à lui eurent tôt fait de lui faire dresser les oreilles et sortir les griffes.

- Mais si, je t'assure, Étoile de Suie, j'ai entendu une voix par ici !

- Détends-toi, Orage d'Été, le Clan Noir a lui aussi le droit de patrouiller sur sa frontière !

Le Clan Rouge !! Leur chef en personne participe à la patrouille du crépuscule ! Quand je pense que j'étais censé emmener une patrouille ici avant que...

Mais l'irruption soudaine de trois félins lui fit perdre le fil de ses pensées. Étoile de Suie, la meneuse, une grande chatte noire aimable et dégourdie, était au centre, et deux de ses guerriers, Orage d'Été, une rouquine, et Lumière Polaire, un superbe mâle, l'encadraient. Lion Argenté retint un hoquet en reconnaissant le troisième. Il y avait quelques lunes, le matou moucheté et lui avaient partagé un moment d'intimité bref et impromptu, mais pas déplaisant - au contraire. Il l'avait presque oublié ces derniers temps, mais en recroisant ses yeux perçants, il fut saisi du même trouble brûlant que la première fois. N'ayant d'yeux que pour le guerrier des bois, il sursauta presque lorsqu'Étoile de Suie s'exclama :

- Par le Clan des Étoiles, mais que s'est-il passé ?

D'abord sur la défensive car craignant un reproche sur sa queue presque posée sur la frontière, Lion Argenté ne tarda pas à se laisser complètement aller et à raconter, la gorge nouée, à la reine noire, que sa compagne trahie et furieuse avait filé à travers la pinède sans regarder où elle allait, qu'un monstre était passé au moment où elle s'élançait imprudemment sur le Chemin du Tonnerre, que son visage avait subi la conséquence de sa négligence, et qu'un second monstre s'étant annoncé presque immédiatement après, il s'était jeté sur le bas-côté comme il avait pu en traînant la blessée avec lui. Étoile de Suie, qui avait eu plusieurs enfants à la vie - et au corps - sectionnée par des pattes de monstre, ne put contenir en elle sa compassion et appuya tristement sa tête sur son épaule, à l'étonnement des trois autres chats. Mais celui de Lion Argenté ne dura pas et il se blottit bientôt contre la grande femelle, apaisé par son parfum boisé. Lumière Polaire et Orage d'Été se regardèrent, interdits, mais une certaine émotion flotta néanmoins dans leur cœur, et la chatte s'écria bientôt :

- Il faut la ramener dans notre camp, elle peut encore être sauvée ! Aile de Velours saura quoi faire. Nous ne pouvons pas laisser ce pauvre couple ici !

Étoile de Suie lâcha le mâle gris et sourit à sa guerrière.

- Voilà ce que j'aime entendre dans ta bouche, Orage d'Été, plutôt que tes âneries habituelles sur ta passion des mâles. Bien entendu, nous allons vous garder dans notre camp cette nuit, le temps que vous vous remettiez. Ce serait ignoble de laisser en plan des chats qui ont besoin de soins et d'aide. Elle n'est pas en état de marcher, pas vrai ? Aide-moi, Lion Argenté, nous la porterons à deux. Ne perds pas de temps à marquer la frontière, Lumière Polaire, ça n'a plus d'importance !

Gueule bée devant tant de bonté et d'insouciance de la part de ces drôles de chasseurs d'écureuil, le matou au pelage gris sombre obtempéra et souleva délicatement Beauté Glaciale pour la charger sur leurs dos. Un glapissement de douleur lui échappa alors mais elle ne dit plus rien d'autre de tout le trajet depuis le Chemin jusqu'au camp Rouge. Aucun d'entre eux ne parla, à vrai dire. La chef et la guerrière rousse n'avait rien à dire, et Lion Argenté était trop occupé à essayer de se persuader qu'il croyait en la survie de sa bien-aimée et à s'efforcer d'ignorer la douceur de la fourrure de Lumière Polaire qui se pressait de temps à autre - accidentellement ? - contre lui pour dire quoi que ce soit. Il n'ouvrit pas davantage la gueule lorsqu'il pénétra dans le tunnel puis dans la clairière douce qui constituait le camp, et qu'une multitude de félins le contempla avec intérêt et curiosité. Le Clan Rouge est un ramassis de cervelles de lézards; pas un ne se méfie. Ou alors, mon Clan n'inspire plus aucune crainte aux autres tribus, et ça c'est vraiment...

Il n'arrivait même plus à penser clairement : la fatigue alourdissait muscles et cerveau, et il n'eut pas d'autre réaction quand on l'amena à un nid que de s'y jeter pour rêver immédiatement.

☆☆☆

Le guerrier gris sortit de son sommeil dans un état d'esprit tout à fait différent de celui de la veille. Il se sentait vif, alerte, reposé - il fallait dire qu'il avait dormi comme un chaton sous le regard étonné d'Aile de Velours, le guérisseur. Aussitôt qu'il sentit la lumière du jour taquiner ses paupières, il se dressa sur ses pattes, la queue à la verticale. Le chat soigneur était toujours assis près de lui, mais le regard ailleurs. Il le dirigea sur lui lorsqu'il l'entendit remuer.

- Où suis-je ? rugit Lion Arthur en se dépêtrant agreßivement des brins de mousse qui jonchaient son pelage. Qui es-tu ?

- Tu te trouves dans ma tanière et je suis Aile de Velours, le guérisseur du Clan Rouge.

Le mâle examina scrupuleusement son interlocuteur. Un jeune matou, au pelage court d'un gris presque noir, ou d'un noir presque gris. Ses yeux étaient limpides et sa voix douce. Bien qu'il ne fasse guère attention aux guérisseurs, et encore moins ceux d'autres Clans, il ne se souvenait pas de l'avoir déjà vu,

- Ou est Beauté Glaciale ? murmura t-il, soudain très abattu, en abaissant la queue.

Appréciant son changement d'attitude, Aile de Velours se mit sur ses pattes et l'emmena jusqu'à l'autre extrémité de l'antre de pierre.

- Beauté Glaciale, c'est son nom, à cette chatte ? Eh ben, c'est ironique.

- Tais-toi, Bulle Noire, les prisonniers n'ont pas à faire de commentaires.

Lion Argenté sursauta fébrilement en reconnaissant la voix gaie qui s'était exprimée, et alors qu'il se disait que cela ne pouvait pas être possible, il entendit l'apostrophe du guérisseur. Bulle Noire ! Sa chère connaissance du Clan Vert, avec qui il avait plus que sympathisé ! Il y avait si longtemps qu'ils ne s'étaient vus, se manquant aux Assemblées car l'un venait, l'autre non, et vice-versa... Mais qu'a dit Aile de Velours ? Elle est leur prisonnière ?!

Il ne repérait pas la chatte gris foncé dans la pénombre qui régnait, mais devina son sourire sur sa gauche. Décidant de l'ignorer pour l'instant, il se pencha sur la reine allongée pour observer son état.
Le matou ardoise s'efforça de trouver du positif au spectacle affreux de son corps mutilé dont il avait oublié l'étendue des dégâts, aussi remarqua t-il en premier qu'il n'y avait plus de sang sur son visage, que son épaule était pliée dans un angle normal et que la victime dormait profondément. Mais il eut cependant bien du mal à négliger la déformation de sa gueule et de son museau, qui lui sembla si brusque et cruelle dans la lumière du jour que son cœur échoua au bord de ses lèvres.  Pourtant, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'était pas sa magnificence perdue qui lui causait tant de peine et de remords. C'était l'handicap qu'elle présentait désormais : la femelle ne pouvait plus s'exprimer que par grognements ou sifflements, l'angle affreux de sa mâchoire l'empêchant d'ouvrir sa gueule assez pour miauler. La voix et la beauté de sa compagne s'étaient envolées ensemble. Et que n'eût-il pas donné pour rattraper la première. Le commentaire de Bulle Noire lui revint soudain en mémoire et agressa son esprit. Il se sentir bouillir tellement intensément qu'il finit par cracher à l'ombre de la guerrière :

- Ce n'est plus son nom ! Ma compagne se nomme Silence Glacial et il en sera ainsi jusqu'à sa mort.

Il tremblait jusqu'au bout des griffes. Ce n'était pas une décision à prendre à la légère - ni à vrai dire, une décision qui lui revenait - et pourtant, il était catégorique, transperçant sans le voir le regard honteux de Bulle Noire. Si la reine blessée conservait son nom, elle serait bien plus sujette aux moqueries que si elle en adoptait un qui, certes cruellement, reflétait sa personne.

Lion Argenté fut bientôt dérangé par le regard insistant que le guérisseur gris-noir posait sur lui, et s'enquit d'un ton brusque :

- Vivra t-elle ?

- En principe, oui, assurément, miaula le jeune mâle en enroulant sa queue autour de ses pattes, aucun organe vital n'est touché. Mais si son corps, lui, vivra, je ne peux en dire autant de son esprit. Vois-tu, guerrier, elle a subi un grand choc et les séquelles, aussi morales que physiques seront terribles et éternelles. Elle va souffrir en se déplaçant - son épaule a été froissée de façon irrémédiable - souffrir en se nourrissant - elle ne pourra d'ailleurs manger seule - souffrir en respirant - c'est à dire chaque seconde de sa vie - alors si elle ne se laisse pas mourir, trop épuisée pour braver la souffrance encor, le choc post-traumatique aura raison d'elle. Elle va faire des cauchemars, toutes les nuits, pendant une longue période, cela peut ne mettre qu'un temps, ou durer toute sa vie, elle va dépérir en restant allongée toute la journée pendant que ses camarades chassent et se battent, et puisque d'après son nom d'origine, elle était belle, elle pourrait être tellement perturbée et horrifiée par sa nouvelle apparence que le simple fait de se regarder dans une flaque pourrait la tuer . En somme, tout repose sur elle, sur sa détermination, son désir de rester en vie et sa résistance au martyr.

La voix du jeune mâle était toujours empreinte de douceur, malgré ses paroles terribles; et pourtant, aucune émotion ne se devinait sur son visage arrondi. Il faisait son diagnostic et au fond, se moquait bien du sort de celle qu'il soignait. Même Bulle Noire parut choquée par son détachement. Le bruit que fit sa fourrure en se hérissant sous l'effet d'un frisson résonna tout près du guerrier. Ce dernier sentait une sueur froide suinter le long de ses tempes et se fit violence pour ne pas laisser des images de la reine confinée au fond d'une tanière, les yeux terriblement tristes, lui traverser l'esprit. Silence Glacial se battra, je le sais. Elle se battra pour rester en vie, ce n'est pas ses cicatrices qui lui en en enlèveraient l'envie. Bien qu'elle eût conscience de sa beauté et qu'il lui arriva d'en jouer, ce n'était pas quelque chose de très important pour elle et il lui arrivait même de me confier qu'être à ce point magnifique lui pesait. Toujours des regards insistants, toujours des compliments sur son museau et uniquement son museau, toujours valorisée pour sa beauté, alors qu'elle était et est beaucoup plus que ça. Elle était une superbe guerrière habile au combat et à la chasse. Et si elle n'est plus superbe, elle est restée sensée et avisée - du moins je l'espère. J'ai vraiment peur que le Clan perde l'estime qu'il a pour elle, maintenant que la seule chose pour laquelle on l'appréciait n'est plus. Et puis, la beauté, qu'est ce que c'est, finalement ? Des traits délicats et harmonieux ? Ou les balafres que la vie a infligées, qui laissent entrevoir une immense force intérieure et un courage hors du commun ?

Il y avait fort longtemps que Lion Argenté n'avait pas eu de pensées plus profondes et pertinentes. Et pour une fois, il croyait à ce qu'il disait, de toutes les forces de son cœur abîmé.

- Vous allez pouvoir quitter le camp aujourd'hui, ajouta Aile de Velours en scrutant avec curiosité le visage rigide du matou gris. Je vais m'adresser à Étoile de Suie.

Il disparut poliment. Au même moment, un petit apprenti effronté tacheté comme l'aube entra dans l'antre, de la mousse à la gueule.

- Bouge-toi, la prisonnière, on m'a dit de faire ton nid.

- Tu pourrais être aimable, Nuage de Genêt. Je te signale que je suis une dangereuse guerrière qui pourrait te dévorer tout cru si tu lui manques de respect.

Le chaton tressaillit puis la fusilla du regard. Le ronronnement moqueur de Bulle Noire attisa la curiosité de Lion Argenté. Manifestement, l'avorton au pelage tacheté était responsable de s'occuper de la femelle, et ils avaient pour habitude de se taquiner. Mais depuis combien de temps est-elle là ?

- Pourquoi elle est prisonnière ? miaula t-il tranquillement, peu sûr d'avoir une réponse mais décidé à tenter le coup.

La minuscule chose, qui jusque-là ne lui prêtait aucune attention, trop occupée à assembler mousse et feuillage, le toisa brusquement de ses yeux clairs comme le ciel.

- Toi, la ferme, d'abord t'es qu'un profiteur et personne veut de toi ici.

Bulle Noire ne put s'empêcher de pouffer dans son coin d'ombre et Lion Argenté enchaîna presque immédiatement, la gorge chatouillée par le ton méprisant combiné à la voix adorable et fluette du novice. Quelle âge avait ce Nuage de Gênet ? Il faisait à peine quatre lunes ! Et il avait un air tellement sérieux ! Lorsque, vexé et courroucé par leurs attitudes, il  leur décocha un regard qui se voulait noir cela n'eut pour effet que de faire redoubler leurs rires.

- Arrête de jouer les rebelles, petite, même ce nigaud, tu ne le duperais pas, finit par haleter Bulle Noire en se tenant les côtes. (Elle sortit alors de son coin sombre pour aller se poster dans le rai de lumière et sourit suavement à l'adresse dudit nigaud.) Elle est mignonne, hein ? Elle me fait le même cirque tous les jours.

Tiens, c'est une femelle ? Il faut dire qu'elle est tellement jeune qu'elle n'a pas encore développé l'odeur caractéristique. Quoiqu'il en soit, c'est vrai qu'elle est mignonne, mais je doute pouvoir la supporter longtemps, Bulle Noire doit être sacrément patiente. Il ne releva pas l'appelation "nigaud". En fait, il la savoura.

- Je suis pas mignonne ! Et n'essaie pas de t'enfuir, je te rattraperai.

- Oh oui, bien sûr, avec tes immenses pattes, tu dois bien pouvoir courser une guerrière de la lande... Aïe !

Hilare, la chatte gris-noir rendit à l'apprentie son coup de patte, puis se tourna à nouveau vers Lion Argenté.

- Pour te répondre, mon petit lapin, les chats du Rouge sont teeeellement méfiants que quand ils m'ont trouvée près de leur combe nulle, là, ils ont cru que je les espionnais et depuis, ils me gardent prisonnière dans leur camp.

- Mon petit lapin, répéta la novice avec un reniflement écœuré.

Le ton de la guerrière au poil sombre était léger, mais dans la lumière du matin, le matou remarqua ses traits tirés et son œil terne, ainsi que le tremblement nerveux de son arcade sourcilière. De toute évidence, son détachement était feint et elle devenait folle, confinée à l'étroit dans ce camp inconnu, incapable de dormir, de se sentir en sécurité et sans pouvoir mettre le nez dehors, rien qu'un instant, elle qui avait vécu toute sa vie avec les étoiles pour seul toit. Lion Argenté fronça pensivement les sourcils. Outre son inquiétude à l'égard de son amie, il y avait autre chose. Autre chose qui lui semblait étrange, incongru, un détail qu'il avait sur le bout de la langue et qu'il ne parvenait pas à définir. Mais cette impression fut oubliée dès que la petite Nuage de Gênet, dont la couleur des taches du pelage rappelait son nom, reprit la parole.

- En fin de compte, ça va bientôt faire cinq lunes qu'elle est là, et c'est un sacré poids pour le Clan, parce qu'elle mange comme quatre et qu'elle parle sans arrêt, et qu'elle...

La gamine laissa sa phrase en suspens, radoucie, sans quitter des yeux son labeur.

- Mais pourquoi vous ne la laissez pas rentrer chez elle ? s'exclama Lion Argenté, ahuri par tant de manque de compassion. Vous comptez la garder toute sa vie prisonnière chez vous ?

Nuage de Gênet, totalement abandonnée par son air voyou à présent, parut troublée et fit mine de se concentrer sur la formation du nid, muette. Il avisa Bulle Noire. La chatte avait penché la tête, ce qui faisait qu'une partie de son visage était retournée dans l'ombre tandis que l'autre restait éclairée. L'odeur de sa peur ne tarda pas à rendre l'atmosphère étouffante. Au bout d'un moment, les griffes crispées, elle murmura :

- Étoile de Suie a demandé à Étoile du Hibou notre chef pourquoi je traînais dans sa forêt et si il les espionnait. Il a refusé d'admettre quoique ce soit, même pas sous-entendu que oui j'espionnais ou que non j'espionnais pas, elle lui a dit que s'il jurait que non, je serais libre, mais il ne s'est pas prononcé plus. Sur ce sujet, néanmoins. Parce que sinon, il a dit... Il a dit que j'étais amoureuse d'un guerrier rival et que de toute façon, il ne voulait pas d'une traîtresse chez lui.

- Mais Étoile du Hibou est ton frère ! s'insurgea le mâle gris sombre sans pouvoir s'en empêcher. Personne, pas même Lueur Bleue, ton autre frère, lieutenant, n'a protesté ?

- Je ne sais pas ! répondit Bulle Noire, sa voix se brisant dans sa gorge. Ça fait cinq lunes que je pourris enfermée, et je n'ai pas eu de nouvelles autres que celle-ci.

Lion Argenté ne savait pas s'il avait plus envie de tabasser Étoile du Hibou ou le Clan Rouge d'abord. Il ne comprenait rien à cette histoire et ne voulait pas y être mêlé, mais tant d'absurdité le sidérait. Espionnait-elle réellement ? Avait-elle effectivement un amour ennemi ?
Quelles que soient les réponses à ces questions, il éprouvait une immense pitié pour la chasseuse de lapins, qu'il voulait tirer de cet enfer à tout prix. Nuage de Genêt semblait très mal à l'aise et termina vite fait d'arranger la mousse avant de filer comme une souris, les laissant tous les deux face à face avec Silence Glacial toujours endormie entre eux.

- Je vais t'aider à t'enfuir, chuchota prestement le grand guerrier ardoise, la queue agitée. Je ferais diversion, et...

- Mon petit lapin, il m'est impossible et inutile de m'enfuir.

Malgré son sourire, son chagrin vous piquetait le cœur d'épines.
Et de nouveau, il eut sur le bout de la langue ce truc qui le perturbait sans savoir ce que c'était exactement.

- Ne t'inquiète pas, tu n'es pas obligée de rentrer au camp Vert, mon Clan et moi pouvons...

- Cela ne me servirait à rien.

- Mais pourquoi refuses-tu ? s'écria t-il, froissé par sa résignation. Tu te plais, ici ? D'abord - et voilà le détail qui le gênait sur lequel il venait de parvenir à mettre des mots ! - qu'est ce que tu fiches chez le guérisseur, si tu es censée être prisonnière ? Tu comptes crever dans cette grotte ?

- Sachant que je n'ai plus que quelques jours à vivre, annonça froidement Bulle Noire, les yeux réduits à deux fentes, oui.

C'est alors qu'elle s'avança complètement à la lumière et que Lion Argenté découvrit avec horreur le moignon déchiqueté et suintant qui terminait sa patte avant droite.

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c'était très long ikr - et encore je me suis retenu de continuer - mais c'était surtout très difficile à écrire, parce que c'est un chapitre vraiment particulier tout de même (que j'avais en tête depuis un bon moment) [quoi, lou se met à planifier ses plot twist??] non du tout juste j'avais dès le départ l'idée de bouleverser la perfection qu'était Beauté Glaciale pour creuser creuser creuser son personnage, lui faire prendre un tour tout à fait inattendu (j'espère que l'effet était réussi tout du moins kfkhkkggl) parce que quand je vous ai demandé votre avis sur le personnage, c'était quitte ou double, soit "je l'adore" soit "urgh tuez-la moi" et c'est cool parce que je voulais qu'il y en ait à qui sa quasi-perfection plaise et qu'il y en ait d'autres qu'elle insupporte.

puis j'avais très très envie de la faire symboliquement changer de nom ! j'ai mis le temps à trouver et je trouve toujours Silence Glacial bof mais bon.....

mon idée n'était pas de faire un personnage idéal, plat et ennuyeux - d'ailleurs BG a un mauvais caractère et est assez chelou dans son genre en dépit de sa bonté - parce que justement, c'est pas intéressant. je voulais transformer le perso et voir si après, les avis sur elle restaient tels quels.

alors ?

vous avez arrêté de l'aimer vu qu'elle est devenue hideuse - plastiquement parlant - comme LionLion redoute que le Clan le fasse ?

vous avez commencé à l'apprécier parce que oh la pauvre quand même ?

vous trouvez que son accident c'était bien fait et que ça change rien à sa personnalité et à votre haine ?

vous avez été conquis par le monologue intérieur de LionLion (mdr rêve lou) et découvert par ce biais une facette que vous ignorez d'elle et qui vous a plu ?

vous ne l'aimez que davantage, surtout depuis qu'elle a secoué les cloches à son mâle ? (pas d'arrière-pensée c'est juré)

vous êtes totalement indifférent à elle et à son sort parce que merde, je préfère Bulle Noire/Plume d'Ébène/Brume des Neiges/Étoile d'Ivoire que sais-je encore ?

vous pensez autre chose et pourriez vous s'il vous plaît m'en faire part ?

chaque commentaire me fait énormément plaisir, ne vous excusez jamais de faire des pavés, merci d'avance pour vos avis que j'espère avoir, merci de tout cœur de lire cette histoire ça rime et ça fait 6000 mots

pardon c'était trop beau

*se racle la gorge*

bref, je prends énormément de plaisir à écrire cette histoire, sur laquelle j'ai énormément de libertés, pas comme sur mes autres histoires, je n'ai pas à me soucier ni du nombre de chapitres, ni de la cohérence avec les autres récits - vu que ça se passe très très très très longtemps avant Le Destin d'Étoile de Jade - donc je peux faire littéralement CE QUE JE VEUX et ça me plaît beaucoup ! (non je sous entend pas que je passe un temps de malade à vérifier que tout est bien logique chronologiquement parlant et etc pour la trilogie et EDJ, du tout)

bisous !!

~ lou

(qui shippe LionLion avec tout ce qui bouge - comment ça c'est flagrant ?)

( tiens et vous vous le voyez mieux avec qui LionLion ?)

rebisous et joyeux mois de septembre !! c'est pas encore septembre mais osef !!

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