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Chapitre 8

Ryan : Je ne comprends toujours pas tes copies remplies de fautes, mais sache qu'elles ne me feront pas renoncer à l'idée de t'aider.

Il reposa son portable, satisfait. Il pensait ce qu'il venait d'écrire. A présent qu'il s'était engagé auprès de Tristan, il ne l'abandonnerait pas. L'adolescent avait des capacités, il le sentait. Mais il ne pouvait pas l'aider à distance et, si Tristan ne revenait pas, il serait forcé de le voir abandonner la Grande Dictée. Il s'était fait la promesse de ne plus se sentir concerné par ce concours. Il s'était promis de refuser l'offre du directeur. Il avait finalement accepté d'aider Tristan, même s'il avait dû pour cela passer par des cauchemars et des crises d'angoisse. Et maintenant, Tristan l'abandonnait ? Il secoua la tête, exaspéré. Il en avait assez de subir des injustices.

Poussant un soupir, il relut le message qui accompagnait les copies, celui où Tristan lui disait qu'il n'arrivait plus à écrire. Aucune erreur n'était présente. Ses soupçons se confirmaient : l'adolescent n'en était pas l'auteur direct. On avait dû le forcer à écrire ce mot et à mettre des fautes. Il serra les dents de colère à cette pensée, mais reprit son portable.

Ryan : Ces erreurs ne sont pas de ton fait, Tristan, je le sais, alors explique-moi, s'il-te-plaît.

Il hésita, puis lui envoya un troisième message.

Ryan : N'attends pas que je reçoive ton prénom sur une troisième feuille, je sais très bien que c'est ce qui va se passer.

Cette pensée le hantait et le faisait trembler. Lui avait-on fait du mal ? Etait-ce pour cette raison qu'il ne répondait pas ? Il déglutit. En acceptant de l'aider, il avait également accepté, sans le vouloir, de le prendre sous sa responsabilité. S'il lui était arrivé quelque chose...Si on lui avait fait du mal...Il serra les poings. Son silence était en train de le rendre fou. Il se força à souffler. Il devait se détendre. L'inquiétude et la colère ne mèneraient à rien. Il reposa son téléphone et se servit un verre d'alcool. La sensation de fraîcheur dans sa gorge lui fit du bien. La chaleur qui se répandait ensuite dans son estomac apaisa pour un temps les tourments de son esprit. Alors qu'il commençait à se détendre, des coups frappés à sa porte vinrent soudain le tirer de ses pensées. Surpris, il se leva et s'avança vers l'entrée. Devant la porte, il vérifia l'identité du visiteur par l'œil-de-bœuf. Le visiteur était une visiteuse. C'était Aurore Alban, sa collègue et l'enseignante de Tristan. Professeure de français, elle enseignait dans plusieurs lycées. Ryan lui ouvrit et l'invita à entrer. Agée de trente ans, elle avait de longs cheveux brun-roux et des yeux marron. Elle portait, comme à son habitude, une robe jaune et un manteau rouge – ses deux couleurs favorites. Depuis qu'il la connaissait, Ryan ne l'avait jamais vue vêtue autrement qu'en robe et elle avait toujours des chaussures à talons. Il lui offrit à boire et ils s'installèrent au salon.

-Sais-tu où est Tristan ?lui demanda-t-il sans préambule.

L'inquiétude refaisait surface. Mais il vit la surprise se peindre sur le visage d'Aurore.

-Il est chez lui, je pense. Il n'a jamais quitté sa maison ni cessé de venir au lycée.

Son propre visage dut s'assombrir, parce qu'il la vit froncer les sourcils.

-Tu veux dire qu'il ne vient plus chez toi ?

-Il est parti en claquant la porte, dimanche, et je ne l'ai pas revu depuis.

Le silence se réinstalla. Ryan sentait que sa collègue voulait savoir ce qui s'était passé, mais il n'avait pas envie de parler de Tom et elle eut le bon goût de garder sa curiosité pour elle.

-Que voulais-tu me dire à son propos ?reprit-il finalement.

-Je voulais te parler de son orthographe.

Ryan se raidit à ces mots.

-Toi aussi, tu l'as remarqué ?

Il la vit hocher la tête.

-Il a été sélectionné pour la Grande Dictée parce que j'avais constaté la qualité de son style et de son orthographe. Or, son niveau a considérablement baissé, depuis quelque temps. Je m'inquiète.

Ryan sentit son sang se glacer en entendant ces propos. Alors, ces erreurs étaient bien faites par Tristan...Si son niveau diminuait même en classe, il y avait effectivement de quoi s'inquiéter. Mais les mots menaçants qu'il avait reçus l'empêchaient de croire que le niveau de Tristan avait simplement baissé. Il y avait autre chose, quelque chose de plus sombre contenu dans ces mots. Ryan entendait bien découvrir quoi...

-Sais-tu s'il a...des ennemis au lycée ou ailleurs ?demanda-t-il.

Sa collègue fronça les sourcils.

-Des ennemis ? Non, pas que je sache. Pourquoi ?

Il haussa les épaules. Il ne dirait rien de plus tant qu'il n'aurait pas revu l'adolescent.

-Pour rien. Contacte-le, dis-lui de revenir chez moi. Je dois lui parler et nous devons continuer les entraînements. Dis-lui que je lui expliquerai ce qu'il veut savoir.

Aurore le regarda, visiblement perplexe.

-Très bien, je lui dirai. Je suppose que tu n'éclairciras pas tes propos ?

Ryan secoua la tête.

-C'est entre lui et moi.

Sa collègue acquiesça et ils prirent congé. Après son départ, Ryan s'assit, le souffle court. Que s'était-il passé pour que Tristan le fuît ainsi et que son orthographe se fût à ce point dégradée ?

Le mercredi 12 janvier, il faillit s'effondrer lorsqu'il reçut, comme il le redoutait, une nouvelle copie accompagnée d'une feuille sur laquelle était inscrit le mot « Tristan ». Il fut pris de vertiges et de nausées pendant deux jours entiers. Il se déplaçait à quatre pattes, voire en rampant, ne dormait plus et tremblait de tout son corps. La sueur coulait sur son visage et la phrase menaçante ne cessait de résonner à son oreille, le plongeant dans une panique sans précédent. Il n'osait plus contacter Tristan. Il craignait de voir la menace s'appliquer sitôt qu'il lui enverrait un message. Les élèves allaient lui faire du mal, il le savait. Il ignorait pourquoi Tristan se mettait soudainement à faire des fautes, mais il était certain que la phrase morcelée en trois avait été écrite par un ou des élèves du lycée de Tristan. Il se sentait impuissant et ce sentiment le rongeait. Il ne voulait pas d'un deuxième procès pour non-assistance à personne en danger. Il ne savait plus quoi faire pour l'aider. Il savait que la seule manière pour Tristan de s'en sortir serait de participer à la Grande Dictée malgré les menaces. Parce qu'ainsi, il leur montrerait que leurs attaques ne l'atteignaient pas et ne l'empêchaient pas de réaliser son rêve. Mais s'il y participait et qu'ils l'attaquaient...Ryan ne savait plus quoi penser.

Alors qu'il continuait de se torturer l'esprit, il reçut soudain un message.

Tristan : Je viens demain soir.

Il demeura bouche-bée face à son portable, tandis que le poids qui lui écrasait l'estomac s'envolait brusquement. Puis, il se mit soudain à rire, sans pouvoir se contrôler. Tout son corps fut secoué de ce rire qui s'envolait dans son appartement. Un rire qui lui permettait d'évacuer l'angoisse qu'il avait accumulée ces derniers jours. Un rire qui exprimait son soulagement de revoir Tristan. Un rire comme un poing levé face à la défaite de leurs ennemis.

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