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Chapitre 34

Nous sommes dans la voiture, nous roulons en direction de sa planque, dans un quartier pauvre de la ville. On s'arrête devant un bâtiment délabré. Il me tend mon sac et on s'engouffre dans cet amas de pierre qui ne tient que par la grâce de dieu. Les escaliers sont parsemés de brique manquante. Je manque de tomber à plusieurs reprises.
Nous nous arrêtons au troisième étage. Il pousse sur une porte qui s'ouvre, l'intérieur est spartiate, mais plus propre que l'extérieur. Il referme la porte et la bloque avec une commode.

— Tu peux m'avoir des informations sur les détenus de l'hôtel de sécurité nationale?
— Ça se pourrait ! Qu'est-ce que je gagne en échange ?
— Mon respect.

Il s'écroule de rire. Il fouille dans les placards de la cuisine  et en sort plusieurs boîtes de conserve.
Il s'abaisse et en sort des ustensiles de cuisine.
Il verse le contenu des conserves dans deux casseroles et allume le feu. Il se dirige ensuite vers la pièce principale et allume le poste. Des chaînes diffusent en continu les zones touchées par les attaques. Et puis l'hymne retentit, le commandant Wert s'exprime.

Mes chers concitoyens, la guerre est là, elle tue nos frères, maris, enfants! Nous avons riposté et triompherons.

L'image grisonne et Chayton apparaît.

Cher habitant des zones occupées, je suis le commandant Chayton. Ne fuyez pas! Rester chez vous ! Ne sortez pas et il ne vous arrivera rien. J'adresse un message au commandant West! Rendez-moi, ma fille! Et les attaques cesseront!

L'image grisonne et le commandant West apparaît, le discours continue. C'est un message enregistré. Il éteint le poste, se relève et éteint le feu. Il dépose une assiette et des couverts, je mange en silence. Chayton pense que je suis capturée par l'ennemi, il veut me sauver.

— Chayton est très futé.
— Quoi ?
— Il veut t'amadouer. Ce message t'est destiné.
— Non, il pense que je suis capturée par l'ennemi.

Il pouffe de rire.

— Ce n'est qu'un prétexte pour continuer les bombardements.
— Tu dis n'importe quoi ! Chayton est un homme droit et juste.
— Tellement juste qu'il a livré ta mère à l'ennemi.

Mon corps se fige, mes mains se raidissent, je lâche la cuillère qui en tombant émet un bruit sourd.  Je suis incapable de bouger, ni de respirer. La pièce tourne, je me vois partir. Il lâche son assiette et me saisit avant que ma tête ne retombe en arrière.

Mes yeux  s'ouvrent, une couverture est posée sur moi. Je me relève et tout me revient, j'éclate en larmes. Je suis épuisée d'être contrebalancée dans les différents camps. Il m'attire à lui et me prend dans ses bras. Je resserre sa taille de toute ma force pour effacer ces pensées qui inondent ma tête.

— J'en ai marre d'être manipulé. J'aimerais pouvoir me réveiller et laisser ce cauchemar derrière moi.
— Dans quelle réalité veux-tu te réveiller?
— Celle où nous étions ensemble.

Il souffle fort.

— Tu es mien.

Ses yeux se dilatent, il ne réagit plus, plongeant dans des souvenirs effacés qu'on lui a volés.
Il se détache de moi et s'éloigne. Je le retiens et me jette sur ses lèvres, telle une assoiffée. Nos mouvements sont fébriles, imprévus, mais tellement libérateurs. Il soulève mes jambes, elles s'accrochent à sa taille. Plus rien n'a d'importance autour. On effeuille nos tissus qui empêchent nos corps de se toucher. Il me bascule sur le canapé, son collier militaire effleure mon visage, je tire dessus pour amener son visage au mien. Ses lèvres trop loin des miennes sont une douce torture. Ses mains parcourent mon corps brûlant de désir,  je l'embrasse, suffocante, haletante. Sa respiration est forte, saccadée, ses gestes sont précis, comme si nos corps avaient fait ça dans toutes nos réalités.

— Pourquoi on n'a pas couché ensemble avant ?
Je rougis.

— Je n'étais pas assez expérimentée  pour  t'apprendre des choses.
Il rit.

— C'est bien une phrase que j'aurais dite, mais avec plus d'insolence.
— Ce n'est pas drôle ! Tu te souviens de quelque chose ?
— J'ai eu une bribe de souvenir.

Je repose ma tête sur son buste. Mes yeux s'alourdissent, on s'endort, nos nues enlacées. On est réveillé par le bruit des bombardements. Chayton a mis en exécution son plan. Il ne s'arrêtera pas.
On se relève et on se rhabille en catastrophe : cette habitation ne tiendra pas longtemps. Une sirène retentit. On se saisit de nos sacs et on se rue vers les escaliers de secours. Les affrontements sont assourdissants, les escaliers de secours sont rouillés et inutilisés depuis longtemps. On saute et on atterrit sur le béton.
On monte dans la voiture, on roule en direction du centre.

— Cache-toi à l'arrière.

Je me jette à l'arrière et me cache au pied des banquettes. La voiture s'arrête.

— Allez-y !

La voiture redémarre et se stationne devant un bâtiment.

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