Chapitre 20
Coucou
La suite...
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La vue est époustouflante, je regarde dans tous les sens et j'en redemande. Je suis émerveillée comme à l'orphelinat quand sœur Catherine nous faisait des cours de sciences. Mes yeux se posent sur une ville surplombée d'un bâtiment en forme de dôme. L'engin volant descend en altitude, on va atterrir. Une troupe de personnes est sur le tarmac, je ne comprends pas bien leur présence. Ils accueillent comme ça chaque nouvel arrivant, les rumeurs étaient donc fondées. L'engin se pose, je me détache à la hâte, pour respirer cet air de liberté. Il est encore mieux que je l'imaginais, frais et libérateur. Le militaire descend sous les applaudissements de la foule.
— Mes citoyens, je vous présente Tessa, ma fille.
Et la tout bascule, le temps semble comme figé, je me tourne vers sa direction. Mon souffle est court, mon cœur bat à tout rompre. Je suis à deux doigts de fuir le plus loin possible. Comment est-ce possible? Je n'ai pas connu mon père.
Les terriens libres s'approchent plus près pour admirer la fille de leur commandant. Ils sourient chaleureusement, certains enfants me touchent. Je suis la nouvelle attraction.
Mon père présumé m'invite à entrer dans le dôme. Quand j'y pénètre, je suis fascinée par la structure,il baigne de lumière naturelle. Des militaires, femmes et hommes se déplacent en saluant le commandant.
— Jay accompagne la dans ses appartements.
— Bien.
On déambule dans les couloirs, je n'avais jamais vu une architecture aussi similaire. J'avance sans regarder droit devant. Je rentre dans Jay, il pouffe de rire.
— On y est, tes appartements.
Il ouvre la porte sur une grande chambre, je la parcours des yeux. Elle est plus chaleureuse que toutes les chambres réunies jusqu'à présent. J'entends ma porte se refermer. Je visite la salle de bain, il y a tout le nécessaire pour tondre une douche. Je me regarde dans le miroir, j'ai un mouvement de recul. Mes yeux sont ternes, j'ai de gros cernes, mes cheveux sont gras et sales. Je me déshabille, enclenche l'eau et me glisse sous le jet d'eau.
L'eau chaude détend tous mes muscles endoloris par ces cinq jours de marche. Je me saisis d'un gel lavant , il sent tellement bon, j'en applique sur mon corps sale. La crasse s'évacue dans la grille d'évacuation. Je me sèche et me regarde de nouveau dans le miroir , mon apparence est de nouveau humaine.
Je rejoins la pièce principale, j'ouvre le dressing, et je me saisis d'une tenue, un t-shirt blanc et un jogging bleu. Je ne veux plus porter de noir. Mes yeux se posent sur mon sac, ils me l'ont ramené pendant que je me douchais. Je le vide. Les deux parfums ne sont pas cassés, je souffle. Je me parfume du parfum que Zain m'a offert et j'asperge mon oreille de son parfum. Je me glisse sous les couvertures. Je m'endors paisiblement avec l'odeur de Zain à mes côtés.
Je me réveille, je n'ai jamais aussi bien dormi depuis des semaines, peut-être depuis toujours. Il fait jour, j'ai dû dormir toute la nuit étant donné ma faim. Je sors de ma pièce, j'essaye de m'orienter. Je demande mon chemin, une militaire me reconnait et me conduit vers le commandant. Il est au réfectoire en train de petit-déjeuner. Il se lève et me rejoint. Je ne sais pas comment me comporter.
— Viens t'asseoir chérie.
Ce mot si affectueux, personnel me désarme. J'ai tant rêvé d'avoir un foyer aimant, qu'être en face de celui qui m'a donné la vie est déboussolant.
Je m'assois, il tape dans les mains et ma table se remplit des plats les plus exquis que je n'ai jamais goûté. Des viennoiseries à l'odeur alléchante me font de l'œil. Il m'invite à me servir, ni une ni deux je plonge dans ce repas délicieux. Je mange jusqu'à satiété.
— Nous allons te faire passer des tests médicaux. Jay m'a dit que tu étais blessée.
— Ma jambe va mieux grâce au baume que Zain m'a fourni.
— Baume?
— Oui, un baume miraculeux.
— Peux-tu me le remettre pour que les scientifiques l'examinent de plus près?
— Oui.
Jay m'emmène dans le département médical, je n'attends pas longtemps, être la fille du commandant fait de moi une privilégiée. C'est déconcertant, hier j'étais de l'autre côté de la barrière, une sous-femme et aujourd'hui je fais partie de l'élite.
On me fait passer une multitude de tests, on me prélève mon sang pour l'examiner. Je n'ai pas l'habitude d'accaparer l'attention. Tout ce remue-ménage autour de moi me gêne. Les examens se terminent, je suis en parfaite santé mise à part quelques carences en fer, on me prescrit des compléments alimentaires à prendre jusqu'au prochain bilan. Jay m'attend devant, il me conduit au bureau de mon père biologique.
Je frappe, Jay s'éclipse.
— Entre ma fille.
J'entre et m'assois de l'autre côté du bureau.
La question qui me brûle les lèvres depuis des heures est sur le point d'en sortir.
— Où est maman?
Il souffle fort, il s'attendait à ce que je réclame des explications.. Treize ans, à perdre tout espoir de la retrouver. J'ai attendu que chaque année se finisse avec l'espoir de la revoir. Mais d'années en années, l'espoir s'amenuisait.
— D'après nos dernières informations, elle est enfermée à l'hôtel de surveillance de Minneapolis.
La ville d'où je viens, elle était si près de moi, je suis dévastée. Nous n'étions qu'à quelques rues l'une de l'autre. Cette réponse me frustre, j'ai envie de crier, de hurler ma rage.
— On doit la sortir de là.
Il hoche la tête en souriant.
— Tu as beaucoup à faire avant !
— Je veux rejoindre la rébellion.
— Voilà ma fille que j'attends depuis des années.
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