Chapitre 17
C'est le jour du départ, je suis anxieuse. Je ne tiens plus en place. Je fais les cent pas dans la maison. Les hôtes de la maison sont enthousiastes pour les festivités de la fête nationale. Je les entends s'en aller. J'explose de rire, d'ici deux heures, elle voudra me tuer.
Une heure plus tard, c'est le moment, le stresse est à son comble, me voici si proche de ma liberté.
Il enroule sa main à la mienne, mes yeux sont posés sur nos doigts enlacés. Nous arrivons sur le lieu de rendez-vous. Il me tend ma tenue plus décontractée, il se tourne, je me change . On attend une demi-heure le guide. C'est une femme, je suis perturbée. Je m'attendais à un homme viril, plein de muscles.
— Eleanor, je te présente Tessa.
Elle me salue, j'en fais de même. Elle connaît le chemin par cœur, c'est son cinquantième voyage, je suis soulagée. Elle se met en retrait afin de nous laisser de l'intimité pour nos adieux.
Ma lèvre supérieur tremble, je ne peux plus retenir mes larmes. Le départ est encore plus dur que je ne l'avais imaginé. Il m'approche de lui et pose son front contre le mien.
— N'oublie pas ta promesse Tessa.
Je hoche positivement la tête.
— C'est la première fois que je souhaite garder auprès de moi une gouvernante.
Je souris.
Il pose ses lèvres sur les miennes une dernière fois, je saute dans ses bras. Je prends toute sa force, son énergie et je la greffe à la mienne.
J'accroche mon sac sur le dos et on se met en route , je me tourne une dernière fois sur lui. Il est dévasté par cette séparation.
Nous marchons depuis deux heures, le silence et les bruits de certains animaux me font hérisser le poil. Elle pose une machine plus évoluée que ma boussole. Elle explique qu'au-delà des frontières, ils ont des détecteurs. On arrive sur la zone, où je dois faire le chemin seule.
— Bien nos routes se séparent ici. Bon courage Tessa.
— Merci. Est-ce que tu peux remettre cette lettre à Zain. Je voulais être loin avant qu'il ne la lise.
— Bien.
Elle fait demi-tour, je sors ma boussole, je dois continuer vers le nord-est, jusqu'à une rivière. Et ensuite, je prendrai la direction du nord. J'en ai pour cinq heures de marche. Je me mets en route, je fredonne une chanson que ma mère me chantait enfant. Elle canalise mes peurs.
Au bout, de trois heures de marche, j'entends du bruit, je me cache derrière un arbre, un sanglier. Je le laisse passer et je reprends mon chemin. Pour tenir le rythme, je pense à mon objectif, marcher pour arriver le plus rapidement possible.
Je finis par arriver au bord de la rivière, je prends mes deux gourdes et je les remplis . Je me pose quelques minutes pour reprendre mon souffle, cinq heures que je marche sans m'arrêter. Je fixe ma boussole, pour chercher le nord, je repère l'axe et je poursuis mon chemin.
Au bout de deux heures, le manque de sommeil se fait ressentir. Je décide de faire une sieste de quelques heures avant de reprendre la route, j'ai bien progressé. Je repère un arbre et je grimpe sur une branche. Je me place sur la plus solide et je m'assoupis.
Je suis réveillée le matin par le bruit des rossignols et des oiseaux. Je prends un fruit et une barre de céréales pour combler ma faim. Dès que l'occasion se présentera, je chasserai du gibier pour le dîner.
Je me mets en route, je fais attention aux traces, qui pourrait ruiner mon évasion. Au bout de 5 heures de marche sans interruption, je fais une pause pour tenter de chasser. Je repère assez vite un faisan, je m'en lèche les babines d'avance. Je prends mon arc et je pointe la cible. Je ne fais aucun bruit, je bloque ma respiration , je tire, l'animal s'effondre. Je suis euphorique, j'ai réussi, j'ai mis en application ce que Zain m'a appris.
Je récupère l'animal, je le déplume à chaud, et le vide. Je rince mes mains avec l'eau de la gourde.
Je cherche des grosses pierres pour préparer un feu. Je récupère des branches et des feuilles pour créer un départ de feu. Je taille une branche et j'embroche le faisan. Au bout de quelques minutes, une odeur agréable emplit mes narines. Mon ventre gargouille d'appétit.
Je récupère mon couteau de chasse et coupe quelques bouts que je dispose sur une feuille. Je goûte et c'est l'explosion de saveur. Je n'avais jamais mangé quelque chose d'aussi goûtu. Je mange avec appétit.
Une fois fini , j'éteins le feu pour effacer toutes traces. Je vais encore progresser de nuit.
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