Chapitre 15
Coucou
La suite...
♥️♥️♥️
—————————
La semaine s'écoule à une vitesse folle, intensive. Il m'entraîne jour et nuit et je constate des progrès. Ma maîtrise de l'orientation est excellente, mon endurance en nette amélioration. Je touche ma cible aussi bien à l'arc qu'aux armes. Il me dit que je suis très douée. Rien que d'imaginer que je devrais me séparer de lui est une déchirure. Mes sentiments s'accroissent au gré de nos rapprochements. C'est la personne qui donne un sens à ma vie.
Je suis dans les bois, je suis en séance d'orientation, je reste sur mes gardes. Je fixe la boussole, je dois me diriger vers le nord-est. La carte m'indique que je suis dans la bonne direction. Je me déplace en limitant mon impact sur mon environnement, je dois rester intraçable. J'avance, quand j'entends des branches craquer, je me redresse et tente de localiser sa provenance. J'avance en feignant de ne pas avoir entendu. Je retourne le saisit et le déséquilibre.
— Excellent Tessa.
— J'ai eu un très bon professeur.
— Tu es presque prête.
— Est-ce qu'on se reverra?
Il se relève et pose ses mains sur sa tête. J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas dire. On évite tout contact depuis notre dernier baiser, une façon de se protéger.
— Ça n'aurait jamais dû se passer comme ça!
— Tu as aussi embrassé Louise?
Il pose ses yeux sur moi, énervé que j'ose prononcer ces mots.
— Tu es la première qui produit cet effet sur moi.
Mon cœur s'apaise, je suis son unicité, son exception.
— Et toi?
— Tu es mon premier maître.
— Arrête avec ces mots répugnants!
— Tu es le premier oui.
On franchit la barrière qui nous sépare et on brise nos chaînes. Nos lèvres se rejoignent à nouveau, un baiser plein de promesses et d'espoirs. Mon cœur palpite, mon œil droit tressaute, ça ne peut être qu'un bon présage. Ses mains se posent sur mes fesses et me soulèvent. Mes jambes entourent naturellement sa taille. Nos corps pressés l'un contre l'autre sont une invitation à l'ivresse. On finit par se détacher l'un de l'autre, un retour froid à notre réalité.
On reprend notre entraînement, avec une douleur qui ne cessera de me hanter. Il fait partie de moi, de mon âme.
Le soir, je prépare la table de réception, ils reçoivent la fiancée de Zain. Sa mère est euphorique. Je me prépare non sans mal avec ses menaces. Les noces sont prévues dans six mois, je serai heureusement loin pour ne pas assister à cette cérémonie.
— Petite sotte, ne crois pas que je n'ai pas vu clair dans tes manigances.
— Je ne comprends pas Madame.
— Tu ne seras que le vide-couille de mon fils.
Ce mot est dévastateur, elle me réduit à la condition d'une fille de joie des bordels. Les gouvernantes sont plus représentatives dans ce système. Envisage-t-elle de me revendre à une maison close? J'en suis persuadée.
— Si madame a une chose de plus d'intéressante à me signifier.
Elle se décompose, ce sera ma première révolte pour lui, pour ce qu'il fait pour moi.
Elle me gifle tellement fort, que ma tête part violemment sur le côté. Mais je me repositionne et la fixe avec provocation. Elle accourt vers la cravache et m'ordonne de me mettre à genoux, je refuse. Elle me pousse au sol et s'en suit des coups de fouet au dos. Je ne ressens rien, je suis loin de ce salon. Elle continue avec rage mais, je ne craque pas, je reste digne pour mes semblables.
— Stop maman!
On tourne la tête vers Zain qui semble horrifié.
— Elle m'a manqué de respect cette ingrate!
— Ne t'avise plus de la toucher ou tu en paieras le prix.
— Tu menaces ta mère pour ce déchet.
— Utilise encore un mot de ce genre et je ferais de ta vie un cauchemar.
Elle quitte le salon en rouspétant, ses larmes de crocodiles ne convainquent personne. Il m'aide à me relever . La douleur est insupportable, elle me coupe la respiration, mais je fais bonne figure.
Il me porte et rejoint l'escalier. On franchit le pas de la porte de ma chambre.
— Enlève ta chemise et allonge-toi, je reviens.
Je fais ce qu'il me dit, la porte s'ouvre . Il s'approche du lit, s'assoit et manipule du coton. Il me désinfecte les plaies. J'émets des râles de douleurs. Je sens ses mains dégrafer mon soutien-gorge. L'ambiance change, l'atmosphère se charge d'électricité. Il dépose du baume froid qui apaise ma douleur. Il s'applique à la tâche quand je sens ses lèvres se poser sur la base de mon cou. Je ferme les yeux pour en apprécier les sensations. Sa langue tangue sur ma peau, je gémis.
— Personne n'a le droit de te blesser.
Il se redresse, cette tension disparaît quand il claque la porte de ma chambre. Je me redresse rapidement en omettant mes blessures. Cette attirance est des plus primitives. On se désire au point d'en souffrir. Puis l'évidence m'apparaît, il est celui pour qui mon cœur émet des battements, mon essence.
Je demande à Rosa de poser des pansements pour éviter de tacher mon uniforme. Elle est révoltée, je le sens mais, elle ne laisse paraître aucune émotion.
Je finis de préparer la table et je rejoins la cuisine. Je ferai aussi le service, les hôtes ont invité d'autres personnes influentes. Je me dirige vers la salle à manger et je pose les assiettes. Mes yeux se posent sur Zain assis au côté de sa fiancée. Son regard est sur moi. Je quitte la pièce pour éviter d'en voir davantage. De la cuisine, j'entends leurs rires, j'essaye d'occulter toute cette comédie qui se joue dans l'autre pièce.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro