chapitre 8 : Désespoir , incompréhension
Le ciel était nuageux, le vent soufflait violemment et faisait danser feuilles et branches frêles au son de sa musique.
Le temps n'était certes pas favorable à une avancée dans les bois mais la situation actuelle obligeait nos aventuriers à se montrer téméraire.
Voilà à présent plus de trois semaines que Sïana, Vlad et Mayeul c'étaient engouffrés dans cette forêt; voilà aussi trois semaines qu'ils étaient totalement égarés.
Cette forêt était comme un labyrinthe qui changeait constamment de disposition afin de les éloignés de la sortie à chaque fois qu'ils s'en approchaient.
Tous les arbres se ressemblaient et ils avaient cette impression constante de tourner en rond .
La situation paraissait désespérée, mais les trois amis refusaient catégoriquement de baisser les bras; abandonner n'était pas une option envisageable.
Ils étaient déterminés, oui! mais sans aucune idée pour se sortir de là, l'optimisme ne suffirait pas.
Ils avançaient à l'aveugle en espérant que la chance leur sourisse, et en priant pour que les dieux leurs viennent en aide.
Les chevaux épuisés par les semaines de marche et la déshydratation avaient fini par rendre l'âme, laissant sïana et ses amis sans monture et contraints à porter eux même les bagages qu'ils avaient du réduire au contenus de trois sacs à dos.
La pluie se mise à tomber violemment sans s'encombrer de l'évolution croissante qu'on lui connaissait. Était-ce une bénédiction pour sïana et ses amis qui n'avait pas pris de douche depuis longtemps et à qui l'eau commençait par cruellement manquer ? Ou au contraire une malédiction de plus car elle rendait encore plus dure l'avancée et le repérage dans cette forêt déjà suffisamment joueuse.
La pluie se transforma rapidement en une averse torrentielle qui réduisait considérablement jusqu'à supprimer la visibilité.
Le froid n'avait de cesse de fouetter la peau de sïana et de ses compagnons jusqu'à leur donner l'impression que le froid transperçait leur chairs jusqu'à toucher les os.
Ils ne sentaient plus leurs muscles ni leur visage. Leur corps tout entier était paralysé. Il n'était plus possible d'avancer et le seul fait de rester debout relevait d'un effort surhumain.
Étant, totalement humain, ils ne pouvaient plus rester debout et tombèrent l'un après l'autre lourdement au sol à bout de force.
Tout espoir semblait perdu en tout cas ils le pensaient en fermant les yeux d'épuisement et de résignation.
Yeux qu'ils n'ouvriront peut-être plus jamais.
Vlad fut le premier à se réveiller; il ouvrit les yeux et une migraine épouvantable lui prit la tête. Il entreprit de se redresser le plus doucement du monde pour ne pas aggraver sa douleur à la tête. Ses yeux se mirent à faire une inspection complète et très attentive de l'endroit où il se trouvait. La chambre était plutôt petite et presque vide d'objets. Il n'y avait que le lit en paille très peu confortable sur lequel il était, une table sur laquelle reposait un plateau d'herbes sans doute médécinal et une serpillière devant la porte fermée.
Vlad se souvenu rapidement des dernières images qu'il avait entrevu alors qu'il sentait son corps céder et ses esprits le quitter.
Il n'avait aperçu que des pieds, des pieds humains.
Il se demandait donc où il se trouvait réellement, qui étaient ces personnes qui leur avaient sans aucun doute sauvé la vie. Et où était donc ses amis? Allaient-ils bien? Étaient-ils au même endroit que lui?
Ces questions ne faisaient
qu'accentuer sa migraine.
Alors qu'il pensait encore, la porte s'ouvrit et une jeune fille passa le Seuil de celle ci .
La fille était d'une étonnante et rare beauté; elle ne ressemblait à aucune et aucune ne lui ressemblait. Son corps était svelte dans l'ensemble mais s'élargissait magniquement au niveau de ses hanches. Sa poitrine n'avait rien de provoquant au contraire elle était discrète et belle. Sa peau était matte, d'une splendeur unique; elle ne laissait remarquer aucun défaut. Ses cheveux noir, long et crépu venait se déposer de part et d'autre de son visage reposant fièrement sur ses épaules. Les yeux de la fille tout aussi atypique que le reste ressemblait à deux grandes améthystes qui semblait laisser une traînée de lumière à chaque mouvement d'œil; ce violet créait un contraste saisissant avec la couleur de sa peau; de long cils ornait ses yeux et d'adorables tâches de rousseurs était parsemée sur son nez et le haut de ses joues. Ses lèvres pulpeuses étaient tout aussi agréable à regarder avec sa lèvre inférieure rose et l'autre moins colorée.
La jeune jeune femme portait une robe blanche simple qui lui arrivait à hauteur de ses genoux; une ceinture de feuilles verte marquait splendidement sa taille fine.
La jeune femme était l'incarnation même de la beauté; une beauté atypique et rafraîchissante.
La fille marcha de la porte jusqu'au lit où était couché Vlad et déposa une de ses mains sur le front de celui-ci. Elle la retira ensuite toujours sous le regard indécis de Vlad qui avait perdu ses repères.
Le jeune se décida finalement à parler pour poser les questions qui le préoccupait. Il ouvrit la bouche et demanda à la fille devant lui où il était; celle ci le regarda de ses yeux éblouissant mais ne dit mot. Il tenta a nouveau de lancer une discussion mais sans succès. La fille continuait imperturbablement à le regarder sans délier une seule fois ses lèvres comme ci elle essayait de lire en lui.
Cette situation devenait frustrante pour Vlad qui désirait desesperement avoir des nouvelles de ses amis.
La porte s'ouvrit à nouveau et cette fois, ce fut un vieil homme qui fit son entré. Petite taille, cheveux grisonnant, peau foncée et ridée. Le vieil homme avait une apparence tout à fait ordinaire pour un homme de son âge.
Le nouvel arrivant s'approcha du lit de Vlad et dit quelques mots à la fille que Vlad ne comprirent pas; suite à cela, la belle hocha la tête et sortie de la pièce qui commençait par se faire encore trop petite pour ce petit monde.
Le vieil homme posa enfin son regard sur l'individu assis sur le lit.
– «comment vous sentez-vous mon enfant?»Demanda t-il d'une voix remplie de bienveillance.
– «Où suis-je?» s'empressa de demander Vlad .
– Vous êtes dans le village de tsir .
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1037 mots .
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