NDA : tous les passages entre "guillemets" proviennent des dialogues des livres Harry Potter de J.K Rowling.

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- Alors Rogue, tu t'es perdu ? lança James avec amusement en se redressant sur son lit.

Lily le foudroya du regard mais Rogue resta indifférent face à la remarque du Gryffondor.

- Je venais chercher un remède, répondit le Serpentard en montrant une brûlure sur son bras, par ta faute je te rappelle.

- Parce que je t'ai blessé ? Moi qui croyais ne pas avoir réussi mon coup...

Cette fois-là, Rogue lui lança un regard noir tandis que James souriait toujours.

- Potter ! s'indigna Lily.

Tandis que Remus se dirigeait vers son lit d'origine pour éviter d'être mêlé à une éventuelle dispute, James passa une main dans ses cheveux bruns désordonnés sous le regard accusateur de Lily Evans. Rogue, lui, venait d'apercevoir Remus. Il le regarda mal, avec méchanceté.

- Tiens, bonjour Lupin, je ne t'avais pas vu... dit-il d'un ton calme et un peu hautain. Ça fait longtemps que tu es ici ? Depuis la pleine lune, c'est ça ?

Remus, qui s'était retourné vers Rogue, pâlit. Le Serpentard était en connaissance du secret du loup et même si Dumbledore avait ordonné à Rogue de ne rien dire, Remus avait toujours très peur qu'il parle. Lily avait-elle compris ?

Elle était très intelligente et avait sûrement dût deviner. Elle regardait Rogue sans vraiment comprendre à quoi il faisait allusion mais surtout, avec exaspération face à l'obstination que Rogue avait envers les Maraudeurs et surtout, envers Remus.

Le lycanthrope sentit son cœur battre tellement vite qu'il n'arrivait même pas à ouvrir la bouche pour répondre.

- Ferme-là Servilus ! lui répondit alors James, va plutôt nettoyer tes cheveux au lieu de te mêler de choses qui ne te regardes pas !

- Ça suffit ! gronda une fois de plus la préfète-en-chef. Potter range tes affaires, il est déjà bientôt dix-huit heures et Severus – elle se tourna vers lui en faisant une pause –, Mrs Pomfresh t'as donné tes antibiotiques alors il me semble que tu devrais y aller.

Le Serpentard fixa la Gryffondor comme pour la supplier de quelque chose. Serrant et retournant une boule de pâte orangée entre ses doigts, Severus observa intensément Lily avant d'essayer de lui dire :

- Lily... Est-ce que... Est-ce que je pourrais te parler ?

Le cœur de Lily Evans se serra de plus en plus fort, se souvenant de ce qui c'était passé deux ans auparavant.

Lily avait trouvé l'épreuve de Défense contre les Forces du Mal plutôt simple. De toute façon, elle avait généralement trouvé toutes les épreuves du Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire assez faciles. La jeune fille, qui venait de rendre sa copie au professeur Flitwick, retrouva Marlène McKinnon à l'extérieur de la salle.

- Alors ? Comment tu as trouvé l'épreuve ? demanda Lily à son amie.

- Hum... Je pense l'avoir plutôt réussi, répondit Marlène avec nonchalance.

Lily sourit, replaçant une mèche rousse derrière son oreille alors que son amie soupirait.

- Pas besoin de te demander si tu as trouvé ça dur, rit Marlène qui connaissait assez bien Lily Evans, l'ayant côtoyé pendant cinq ans.

La préfète rit à son tour puis demanda ensuite :

- Où sont les filles ?

- Parties. Je crois qu'elles sont avec les garçons.

- Encore ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'elles traînent tout le temps avec la bande de Potter ? s'exaspéra Lily, en s'avançant dans le couloirs accompagnée de Marlène.

- Elles ne traînent pas avec eux. Je sais que tu n'aimes pas Potter et Black mais...

- Je les déteste ! Tu ne vois pas ce qu'ils font à Severus ? coupa Lily, s'arrêtant en plein milieu du couloir, énervée.

- Lily... soupira Marlène en s'arrêtant elle aussi de marcher.

Les deux jeunes filles entendirent plusieurs bruits de pas et bavardages qui prenaient de l'ampleur. Plusieurs groupes d'élèves se dirigèrent tous brusquement et précipitamment vers le Lac Noir, traversant la cour.

Les deux jeunes filles perçurent des acclamations un peu plus loin et décidèrent donc d'aller jeter un coup d'œil. Lily, préfète, marcha d'un pas déterminé comme elle en avait l'habitude. Marlène trottinait derrière elle.

- Lily, attends, s'essouffla cette dernière, essayant de rattraper son amie.

Mais Lily ne prêta pas attention à Marlène, traversant rapidement la cour du château avec un mauvais pressentiment. Tandis que son amie projetait ses cheveux bruns en arrière, Lily plissait les yeux. Elle aperçut au loin Mary Macdonald, dos à la foule.

- Mary, appela Lily en arrivant au niveau de cette dernière, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Lily, tu ne devrais pas...

La préfète ne voulait pas traîner une heure autour du pot. Elle se faufila donc dans la foule et découvrit ce qu'elle cachait. Marlène, qui venait enfin d'arriver devant Mary, haleta :

- Qu'est-ce... qu'est-ce qu'il y a ?

- Lily n'aurait pas dû aller voir...

Lily, qui n'aurait effectivement pas dû aller voir ce qu'il se déroulait derrière tous ces élèves, aperçut Potter et Black rigolant en projetant de la mousse sur... Severus !

« - Laissez-le TRANQUILLE ! s'écria-t-elle »

Les deux garçons se retournèrent et Potter se passa une main dans les cheveux en apercevant Lily Evans.

« - Ça va, Evans ?

- Laissez-le tranquille, répéta Lily en fusillant James du regard. »

Les deux amies de Lily arrivèrent quelques instants plus tard après que Mary ait expliqué la situation à Marlène.

Elles virent d'abord Remus, Peter et Dorcas en retrait qui paraissaient figés. Devant eux, Lily, James et Sirius avaient l'air en pleine dispute qui portait sûrement sur Rogue, se trouvant à terre, devant eux. Lily avait sa baguette en main, menaçant James qui libéra Rogue du maléfice qu'il lui avait infligé.

« - Et voilà, dit James. Tu as de la chance que qu'Evans ait été là, Servilus.

- Je n'ai pas besoin de l'aide d'une sale petite Sang-de-Bourbe comme elle ! »

Les deux jeunes filles regardèrent leur amie, choquées par les propos du Serpentard. Comment Severus, le meilleur ami de Lily, pouvait-il dire une telle chose ? Marlène voulu accourir auprès de son amie mais Mary l'en empêcha. C'était une histoire entre Lily et Severus. Ça avait toujours été seulement entre eux.

« - Très bien, dit-elle froidement. Je ne m'en mêlerai plus, à l'avenir. Et, si j'étais toi, je laverais mon caleçon, Servilus. »

Mary paru choquée tandis que Marlène était plutôt contente de la réaction de Lily. Rogue pratiquait la magie noire et Lily ne pouvait plus rester amie avec lui.

Le soir, Lily s'était cachée dans un coin de la salle commune, refusant de parler à qui que ce soit. Mary, qui sortait de la salle commune de Gryffondor pour prendre l'air, distingua Severus Rogue assis sur une marche de l'escalier, un livre – de magie noire, songea-t-elle – à la main et le regard sombre plongé entre les pages.

- Qu'est-ce que tu fais là ? interrogea Mary, agressivement.

Rogue releva la tête et ferma son livre d'un coup sec. Il se leva et dit :

- Je veux parler à Lily... Je voudrais m'excuser...

- T'excuser ? rigola la jeune Gryffondor d'un air ironique. Tu ne crois pas que c'est un peu trop tard ?

- Je voudrais juste lui parler.

- Elle ne veut pas te parler.

- J'ai tout mon temps, je pourrais rester toute la nuit ici.

Mary Macdonald soupira puis franchit à nouveau le portrait de la grosse dame. Quand il se rouvrit, une jeune fille en sortit. Ce n'était pas Mary. C'était Lily. Couverte d'une robe de chambre, elle restait assez loin de Severus tout en attendant ce qu'il allait bien pouvoir lui dire.

Un court moment de silence s'installa entre le Serpentard et la Gryffondor jusqu'à ce que Severus le brise :

« - Je suis désolé.

- Ça ne m'intéresse pas.

- Je suis désolé !

- Épargne ta salive. »

Il baissa les yeux et elle continua :

« - Je suis sortie seulement parce que Mary m'a dit que tu menaçais de dormir ici.

- C'est vrai. Je l'aurais fait. Je n'ai jamais eu l'intention de te traiter de Sang-de-Bourbe, ça m'a simplement...

- Échappé ?

Il n'y avait aucune pitié dans la voix de Lily.

- Il est trop tard. Pendant des années, je t'ai trouvé des excuses. Aucun de mes amis ne comprend pourquoi j'accepte encore de te parler. Toi et tes chers amis Mangemorts... Tu vois, tu ne le nies même pas ! Tu ne nies même pas que vous avez tous l'ambition de le devenir ! Vous avez hâte de rejoindre Tu-Sais-Qui, n'est-ce pas ?

Il ouvrit la bouche puis la referma sans avoir prononcé un mot.

- Je ne peux plus faire semblant. Tu as choisi ta voie, j'ai choisi la mienne.

- Non... Écoute, je ne voulais pas...

- ... me traiter de Sang-de-Bourbe ? Mais tu traites de Sang-de-Bourbe tous les gens qui sont de même naissance que moi, Severus. Pourquoi serais-je différente ?

Luttant avec lui-même, il était sur le point de parler. Mais avec un regard méprisant, Lily tourna les talons et se glissa par le trou du portrait... »

Lily Evans reprit ses esprits en secouant la tête.

- On n'a plus rien à se dire Severus, répondit-elle sèchement avant de retourner son attention vers James. Potter dépêches-toi !

James regarda fièrement Rogue. Remus, lui, partit vers le bureau de Mrs Pomfresh, expliquant à James qu'ils se retrouveraient dans la salle commune.

Lily tourna le dos à James et Severus pendant que le Maraudeur se relevait du lit, remettant ses lunettes rondes contre son nez. Il s'avança vers la jeune fille mais alors qu'ils s'apprêtaient à partir, la voix de Rogue glaça le sang de Lily.

- Lily ! appela-t-il, s'il te plaît, je...

Elle se figea, incapable de se retourner pour faire à nouveau face à son ancien meilleur ami.

- Elle a déjà dit qu'elle n'avait rien à te dire ! s'exclama sèchement James en se retournant vers Rogue.

La préfète-en-chef fusilla les deux garçons du regard.

- Merci Potter mais je crois être en capacité de m'exprimer toute seule. Severus, même si nous devions nous parler, ce n'est ni le moment, ni l'endroit. Et puis il me semble que nous nous sommes déjà expliqués.

Elle tira James par le bras pour le faire avancer tandis que Severus resta figé au beau milieu de l'infirmerie.

Alors qu'ils arpentaient de nombreux couloirs, les deux Gryffondor restèrent silencieux.

La jeune fille n'arrêtait pas de penser au Serpentard... non, elle ne pouvait pas lui pardonner, pas après ce qu'il lui avait dit. Severus pratiquait la magie noire et avait des amis Mangemorts, Lily ne pouvait pas rester amis avec lui. Cela faisait plus d'un an qu'elle se répétait la même chose en boucle.

Elle devait tourner la page, elle devait rester concentrer sur l'instant présent. Beaucoup trop d'attaques de né-moldus avaient été déjà commises.

Quant au Maraudeur, il se préparait au savon qu'il allait se prendre par sa directrice de maison.

- Potter, pour...

- McGo va me tuer, dit-il en même temps que Lily. Pardon, tu voulais... - se reprit-il soudainement en sortant de ses pensées - tu voulais dire quelque chose ?

Pour toute réponse, Lily émit un petit rire.

- Quoi ? interrogea James sans comprendre.

- Comme si c'était la première fois que McGonagall allait te tuer, sourit-elle (étrangement).

- J'ai fait des efforts !

- Vous en avait encore à faire, Potter.

Les deux élèves levèrent la tête pour apercevoir une femme de haute taille avec quelques petits traits ridés qui lui donnait un air sévère. Ses cheveux noirs dérivant vers le gris étaient, comme habituellement, coiffés en un chignon serré.

- Professeur McGonagall, veuillez nous excuser, nous avons eu un petit...

- Contre temps, fini James, voyant que Lily bloquait sur les mots.

Baissant ses lunettes carrées d'un air autoritaire, McGonagall observait ses deux élèves.

- Miss Evans, merci d'avoir accompagné Potter jusqu'ici, vous pouvez y aller. Je vais régler ça avec lui.

James soupira intérieurement. Qu'allait-il encore devoir subir ? Le Maraudeur avait maladroitement essayé de préparer une potion explosive pour que Rogue se la prenne en sortant de la salle commune des Serpentard. Il avait malheureusement mal dosé cette dernière dans son vieux chaudron.

En sortant du dortoir, Severus, qui se rendait à son cours de sortilège, était passé devant la bande de Mulciber, affalée sur un canapé de la salle commune verte et argent.

À l'extérieur, le sombre couloir du sous-sol était vide. Seul James se cachait derrière une imposante statue de bronze, son chaudron à côté de celle-ci, mis en évidence. Severus s'approcha donc, déplaçant ses cheveux noirs de jais qui lui tombait sur les yeux pour y voir plus clair. Qu'est-ce qu'un chaudron faisait-il ici ?

La salle des potions se trouvait non loin de la salle commune des Serpentard et Severus pensa donc qu'un élève l'avait égaré.

Brusquement, le jeune homme entendit un bouillonnement qui venait de ce dernier. Il s'approcha à petits pas. Qu'est-ce que c'était que ce chaudron ensorcelé ? Arrivé au niveau de celui-ci, il se pencha pour apercevoir un liquide bleu.

Soudainement, quelqu'un sortit de derrière une statue et lança un ingrédient dans le chaudron.

Quelqu'un qui avait un uniforme portant les couleurs rouges et or. Quelqu'un qui venait de la maison Gryffondor. Quelqu'un qui se nommait James Potter. Severus avait directement reconnu le garçon arrogant qui avait l'habitude de se pavaner dans les couloirs en compagnie de sa bande. Mais cette fois-là, Potter était seul. Étrange.

Dès que l'ingrédient (que Severus n'avait pas identifié) effleura le liquide, une mini explosion projeta James contre le sol. Severus, qui avait eu le réflexe de s'écarter, ne reçut qu'une simple brûlure. Lily, qui avait entendit un bruit sourd, était ensuite accourue auprès des deux jeunes hommes.

McGonagall fit entrer James dans son bureau. Celui-ci reconnu parfaitement l'endroit dans lequel il avait été très souvent – trop souvent – convoqué.

L'atmosphère, toujours aussi stricte et studieuse rendait la pièce plutôt froide. Les décorations écossaises ne manquaient pas et le bureau en bois de hêtre était parfaitement en ordre. Les deux fenêtres donnaient une vue assez vaste de la cour de Poudlard et trois tableaux assez espacés paraissaient poussiéreux.

- Asseyez-vous, ordonna-t-elle en présentant une vieille chaise peu confortable au jeune homme.

James s'exécuta. La directrice de Gryffondor, elle, prit place dans son grand siège. Elle ouvrit un dossier qui consernait probablement James.

Feuilletant les pages, elle le lisait en diagonale, connaissant les actes du jeune Gryffondor. D'un coup sec, elle le referma puis leva un sourcil en regardant sévèrement James. Celui-ci n'était pas tranquille. McGonagall pouvait faire peur. Très peur.

- Je vous écoute, Potter.

James la regarda avec incompréhension. Elle n'était au courant de rien ?

- Expliquez-moi ce qu'il s'est passé avec Mr Rogue, répéta-t-elle clairement.

James raconta alors toute la réalité. La potion mal dosée, sa jambe, le Serpentard et sa brûlure...

McGonagall réfléchit paisiblement.

- Bien, j'estime qu'une partie de votre punition a déjà été achevé.

- Comment ça ?

- Vous avez été blessé à la jambe. J'en ai parlé avec Pompom. Votre jambe ne se rétablira pas tout de suite.

James déglutit. Il ne pensa qu'à une seule chose : le Quidditch. Il était poursuiveur et capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Ce n'était pas sa jambe qui l'empêcherait de jouer !

- Pour le reste de votre punition, vous serez en retenue et vous ne pourrez pas accéder au village de Pré-au-Lard pour ce mois-ci. Je vous enlève aussi trente points, ne me faites pas regretter de vous avoir nommé préfet-en-chef cette année. En outre, vous ne pourrez pas jouer au Quidditch, vous allez donc devoir vous trouver un remplaçant ou une remplaçante.

- Quoi ? s'écria le Gryffondor, hors de lui.

- Vous avez très bien entendu.

- Professeur, je dois jouer au Quidditch !

Le professeur McGonagall lui accorda un petit sourire sévère.

- Croyez-moi, j'apprécie votre enthousiasme mais vous ne pourrez pas jouer dans cet état.

James savait que sa directrice de maison était extrêmement investie dans le Quidditch. Il avait même appris qu'elle avait un jour était capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor.

Mais on ne pouvait pas vaincre James Potter comme ça. Il ne pensait ni à ces retenus, ni à Pré-au-Lard. Il avait durement déglutit en apprenant qu'il venait de faire perdre trente points à sa maison... mais le pire était l'interdiction de jouer à l'une de ses seules raisons de vivre : le Quidditch .

- Ma jambe se rétablira. Je jouerais.

- Ce sera à Mrs Pomfresh d'en juger. Préparez-vous quand même au pire, choisissez un remplaçant.

James râla intérieurement et se fit la promesse de ne pas choisir de remplaçant. Personne ne pouvait le remplacer. Personne.

- Vous pouvez y aller, annonça McGonagall.

Le jeune homme se leva de la vieille chaise puis sortit du bureau de McGonagall. À présent, il se trouvait dans un couloir vide du deuxième étage et devait donc retourner tout en haut, dans la salle commune de Gryffondor.

Traversant les escaliers qui n'en faisait qu'à leur tête, il mit du temps à arriver au septième étage. Quelques fois, il sentait une étrange douleur dans sa jambe gauche, ce qui ne le rassura pas. Il devait jouer. Il jouera. Le Quidditch était beaucoup trop important, il était indispensable. Plus que n'importe quelle autre chose.

Sauf évidemment les Maraudeurs et Lily Evans, eux aussi indispensable dans la vie de James. C'est vrai, il adorait embêter Lily, lui déclarer son amour à tout bout de champs mais James Potter aimait véritablement Lily Evans. Et cette année, il s'était promis de faire des efforts pour elle. L'année avait mal commencé mais James se promit de se rattraper.

Alors qu'il traversait le dernier escalier de son ascension, James aperçut Marlène McKinnon arrivant au portrait de la grosse dame.

- Salut, dit-il simplement.

James ne connaissait pas bien Marlène McKinnon. Il savait juste que c'était une amie de Lily. La jeune fille au teint bronzé se retourna pour faire face à James. Elle tenait un livre qui avait l'air moldu. Le regard neutre mais fort qu'elle montrait déstabilisait toujours. Ses cheveux ondulés et bruns étaient un peu désordonnés et la Gryffondor paraissait ailleurs.

- Bonjour James.

- Comment ça va ? interrogea-t-il en montant les dernières marches de l'escalier pour la rattraper.

- C'est plutôt à toi qu'il faut demander ça, répondit cette dernière. Peter m'a raconté pour Rogue. Si tu veux impressionner Lily, je te conseille d'arrêter de le martyriser.

- Ne t'inquiète pas pour Evans, commença-t-il en souriant comme si il avait une idée derrière la tête. Je gère cette année.

Marlène haussa un sourcil sans lancer aucun commentaire, connaissant les capacités de James Potter.

Les deux Gryffondor s'approchèrent ensuite du portrait de la grosse dame, donnèrent le mot de passe et entrèrent.

Il n'était pas loin de dix-huit heures trente et James était épuisé. La salle commune était vide. Seul, Remus lisait sur le canapé qu'occupaient habituellement les Maraudeurs pendant que Peter finissait un devoir de défense contre les forces du mal.

- Salut les gars, dit James en s'installant sur le canapé entre les deux Maraudeurs.

Ils se retournèrent et virent James, un bout de bandage dépassait son pantalon. Marlène McKinnon, elle, posa son livre sur une table basse puis se dirigea vers la cheminée, devant le canapé des Maraudeurs. Le froid du mois de novembre était assez glacial.

- Où est Sirius ? demanda James à ses deux amis.

À l'entente de cette question, Peter devint pâle. Personne ne répondit, laissant un silence s'abattre pendant quelques instants jusqu'à ce que quelqu'un le brise :

- Il est avec son frère, lui répondit Marlène en s'invitant dans la conversation.

- Regulus ? s'écria James en se levant.

- Oui, confirma Marlène.

- Remus, Peter, vous étiez au courant ?

Peter était redevenu encore plus pâle alors que Remus haussa les épaules.

- Peter m'a dit qu'il était à Pré-au-Lard avec Marlène, expliqua ce dernier.

James se tourna alors vers Peter. Le garçon, qui avait interrompu son devoir, déglutit.

- Pete', t'étais pas censé être avec lui ? interrogea James. Et pourquoi est-ce qu'il se retrouve avec toi ? – continua-t-il en s'adressant à Marlène.

Une fois de plus, un long silence régna. Peter se cacha derrière son devoir tandis que Marlène se mordit la lèvre.

- Expliquez-vous ! s'impatienta James qui s'inquiétait pour son meilleur ami.

Il savait bien que le frère de Sirius était LE sujet tabou. Pourquoi était-il avec lui ? Sirius détestait sa famille, mais Regulus, c'était autre chose... La relation des deux frères était... extrêmement compliquée.

Peter regarda timidement Marlène qui prit encore une fois la parole.

- Il y avait la marque des ténèbres à Pré-au-Lard.