Chapitre 32 : Retrouvailles
Note de Nolwenn Finnigan : Coucou les amis, je vous met en ligne le chapitre 32, j'espère qu'il vous plaira^^. Après celui là, il y en aura encore un ou deux suivie d'un épilogue et le tome 4 sera officiellement terminé ;).
Bonne lecture à vous X).
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Cela faisait presque deux heures que Niaguara et Bunga cheminaient à travers le tunnel, torche à la main, cherchant la sortie de ce dernier.
-A ton avis, tu crois qu'on va réussir à sortir bientôt ? Lui demanda Bunga.
-Oui, j'en suis sûr, répondit Niaguara, tous les souterrains du royaume Theluji mènent tous vers l'extérieur, il y aura forcément une sortie au bout de celui-ci.
Bunga ne répondit rien tout de suite, se sentant toujours coupable d'avoir causé l'effondrement de la caverne à cause de sa maladresse.
-Niaguara, je suis vraiment désolé pour tout à l'heure. C'est de ma faute si nous sommes coincés là.
-Non Bunga ce n'est pas de ta faute, dit la cheffe de la Garde des Montagnes en fronçant les sourcils, je ne t'en veux même pas d'ailleurs... ce n'est pas après toi que je suis en colère en ce moment !
Le zorille du Cap ne releva pas la remarque de la lionne blanche, il savait très bien que c'était à Surak qu'elle en voulait à mort pour ce qu'il avait fait.
Tout deux se stoppèrent soudain, devant eux un grand précipice de plusieurs mètres de profondeurs leur barrait la route.
-Comment on va faire pour traverser ?
Niaguara se mit à réfléchir.
-J'ai une idée, dit-elle, Bunga grimpe sur mon dos !
-Euh... ok !
Bunga obéit et grimpa sur le dos de Niaguara. La lionne recula de quelques mètres pour prendre son élan et sauta au-dessus du précipice avec grâce et prestance, avant d'atterrir de l'autre côté sur ses quatre pattes, sans encombre.
-T'es trop forte Niaguara ! La félicita Bunga en descendant de son dos.
-Merci, répondit la lionne.
Ils reprirent leur route, toujours en allant droit devant eux et au bout d'une heure ou deux de marche supplémentaire, ils finirent par sentir un courant d'air.
-T'as senti ? Demanda le zorille du Cap. Il y a un courant d'air.
Niaguara retrouva d'un coup le sourire et répondit :
-Oui j'ai senti, s'il y a un courant d'air ça veut dire qu'il y a une sortie tout près d'ici !
-Je crois qu'elle est par là d'ailleurs !
Bunga se mit à courir dans la direction d'où il sentait le courant d'air, écartant sur son passage toutes les pierres qui lui barraient la route (en tout cas celles qu'il arrivait à bouger tout seul). Niaguara le suivait de près pour ne pas perdre sa trace, galopant à toute vitesse lorsque soudain, de la lumière se présenta à eux via une ouverture qui se trouvait au plafond de la caverne.
-Oh non ! Râla Bunga. C'est une blague ! Comment on va faire pour sortir maintenant ?
La cheffe de la Garde des Montagnes le rejoignit quelques minutes après, la respiration haletante d'avoir tant couru et leva à son tour les yeux vers l'ouverture qui se trouvait au plafond.
-Hum, je ne crois pas que nous pourrons l'atteindre en escaladant les parois, elles m'ont l'air trop raides.
-Alors comment on va faire ?
Niaguara ne répondit pas tout de suite, trop occupée à réfléchir quant à la façon dont elle et Bunga allaient sortir d'ici.
-Je vais utiliser mon crystal ! S'exclama-t-elle soudain.
-Hein ? Comment veux-tu faire pour nous transporter là-haut avec juste ton crystal ?
La cheffe de la Garde des Montagnes regarda Bunga avec un sourire en coin et répondit :
-Et bien... comme ceci !
La lionne caressa son crystal du bout des doigts et fit apparaitre une trombe d'eau gigantesque sur laquelle elle invita Bunga à la rejoindre. Une fois sur le haut de la trombe d'eau, Niaguara lui ordonna via son crystal de les transporter vers l'ouverture qui se trouvait au plafond et en moins de temps qu'il n'en fallu pour le dire, ils se retrouvèrent dehors.
-Génial ! S'écria Bunga. C'était Bunghallucinant, on recommence ça quand tu veux Niaguara !
-Si tu veux Bunga, je serais ravi de passer du temps avec toi mais peut-être pas tout de suite, nous devons encore rentrer à la montagne du nord afin que je puisse avertir rapidement le roi Huzuni de tous ce qu'il s'est passé dernièrement.
Bunga approuva l'ordre de la lionne blanche par un simple hochement de tête, remarquant soudain en regardant les alentours qu'ils avaient débouché tous les deux aux pieds de la montagne du nord.
-Ben en tout cas quand on parle de la montagne du nord, on se trouve en plein dessus ! Il ne nous reste plus qu'à la gravir à nouveau pour retrouver le roi et les autres, approuva le zorille du Cap.
-Oui, tu as tout à fait raison Bunga, en route !
Nos deux amis reprirent une nouvelle fois le chemin de la montagne du Nord, Niaguara tournant plusieurs fois dans sa tête tout ce qu'elle allait raconter à Huzuni lorsqu'elle le verrait. Elle se rappela soudain de la dernière fois qu'elle avait gravit cette montagne lors de l'évacuation du royaume, aux côtés de Surak avec qui elle s'entendait déjà très bien... Lorsqu'elle allait raconter au roi ce qu'il avait fait, elle était sûr à ce moment là que même lui n'y croirait pas.
Au détour d'un virage soudain, Bunga et Niaguara percutèrent Nguvu, Uzuri, Huzuni, Fahamu et Hatari qui arrivaient en sens inverse en courant comme des fous.
-Maman ? Nguvu ? Fahamu ? Hatari ? Votre majesté ? Mais... qu'est-ce que vous faites-là ?
-Ta mère et ton frère sont revenus ici en courant m'avertir que toi et Bunga vous étiez tombé dans une crevasse et que vous aviez besoin d'aide pour sortir, répondit Huzuni, mais... ou sont passé Milki ? Et mon fils, pourquoi n'est-il pas revenu avec vous ?
Niaguara raconta au roi tous ce qu'il s'était passé depuis leur départ de la montagne du Nord jusqu'au territoire des Géants des Glaces, en passant par la trahison de Milki, le machindano assez violent qui avait eu lieu entre lui et Surak, jusqu'au moment ou l'oncle de Rani et de Baliyo les avait tous chassé loin de lui à grand coup de tornade en pleine tête.
A la fin du discours de la cheffe de la Garde des Montagnes, le visage de Huzuni s'était littéralement décomposé, il n'en revenait pas de tout ce qu'il venait d'entendre.
-Alors non seulement mon filleul est un traitre et à tenter de vous tuer mais en plus, vous n'avez aucunes nouvelles de mon fils ?
Niaguara, Nguvu, Uzuri et Bunga baissèrent les yeux et la jeune lionne blanche répondit aussitôt en prenant un air triste :
-C'est ça, je suis désolé votre majesté.
Huzuni sentit des larmes lui monter aux yeux, il baissa à son tour la tête pour se mettre à fixer le sol avec tristesse et se mit à pleurer. Savoir Surak seul là-bas, sans même savoir s'il était vivant ou non, s'il avait découvert la vérité quant à la malédiction serraient le cœur du vieux roi de chagrin. A ce moment précis, il en était sûr : il venait de perdre son deuxième fils...
Surak rouvrit les yeux difficilement après avoir passé près de trois heures sous formes de statut de glace, il avait horriblement mal partout et se sentait assez faible, il peinait à se relever sur ses quatre pattes.
-Prince Surak ? Est-ce que tout va bien ?
L'oncle de Rani et de Baliyo remua légèrement et entendit très vaguement la voix qui lui parlait, il rouvrit les yeux au maximum et après quelques minutes passées ou il voyait flou, sa vision redevint net et il vit devant lui le lac de la mort redevenu calme, la berge sur laquelle il était allongé et l'esprit de ce dernier qui se dressait face à lui, un air inquiet sur le visage.
-Es... esprit ? Ce... c'est bien vous ?
-Oui mon prince, comment vous sentez-vous ?
Surak ne répondit pas tout de suite à la question de l'esprit du lac de la mort, trop occupé à rassembler ses esprits.
-Que... ? Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ?
-Vous êtes allé trop loin mon prince, la montagne de la vérité vous a transformé en statut de glace parce que vous n'avez pas su mettre un frein à votre curiosité. Je vous avais prévenu pourtant.
Surak se releva et se massa la tête avec l'une de ses pattes, se rappelant soudain de tous ce qu'il s'était passé et de ce qu'il avait découvert, notamment sur son grand-père paternel.
-C'est... vous qui m'avez sorti de là Esprit ?
-Oui mon prince, ne vous voyant pas sortir de la montagne je me suis aussitôt dit qu'il avait dû vous arriver quelque chose de grave. Je me suis aussitôt rendu à l'intérieur pour vous porter secours lorsque je vous ai vu transformé en statut de glace. J'ai immédiatement compris que vous aviez été trop loin et ai pris la décision de vous sortir de là afin d'annuler la punition de la montagne Lliyopita.
-Et bien... merci de l'avoir fait esprit.
-Vous êtes mon maitre à présent prince Surak, vous êtes le premier à m'avoir vaincu et le premier à avoir réussi à entrer à l'intérieur de la montagne de la vérité, il me paraissait donc normal de vous porter secours.
Surak adressa un mince sourire à l'esprit et décida de se passer un peu d'eau sur le visage, afin de se réveiller un peu. Lorsqu'il vit son reflet dans l'eau du lac, il poussa un cri de stupeur en constatant que l'une des mèches de sa crinière était toute blanche.
-Mais... ? Mais... comment est-ce possible ? Et qu'est-ce que c'est que cette mèche blanche ? Pourquoi... ? Je... je ne comprends pas ! Esprit, pourquoi l'une des mèches de ma crinière est entièrement blanche ?
L'oncle de Rani et de Baliyo saisit aussitôt la mèche blanche avec l'une de ses pattes à la suite de ses paroles et la regarda longuement dans l'eau du lac, avec incompréhension et les yeux exorbités de stupeur. Sans compter que son œil au beurre noir et ses autres blessures dû au machindano contre Milki précédemment avaient disparu également, comme s'il avait été miraculeusement soigné d'une quelconque façon...
-Je l'ignore mon prince, je ne sais pas pourquoi une mèche de votre crinière est devenu blanche ni même si cela signifie quelque chose.
Surak était quelque peu effrayé par ce phénomène étrange qui venait de frapper sa légendaire et belle crinière bouffante mais il finit par se dire que la seule personne qui pourrait lui apporter une réponse quant à cet étrange coloration blanchâtre n'était rien d'autre que son père, le roi Huzuni. Par conséquent, il fallait vite qu'il retourne au royaume Theluji et plus précisément à la montagne du Nord, là ou Huzuni et les autres Watus se cachaient.
-J'imagine cependant que vous avez pu découvrir la vérité sur cette effroyable malédiction, n'est-ce pas mon prince ? Finit par reprendre l'esprit. Qu'allez-vous faire à présent ?
-A présent il faut impérativement que je retourne au plus vite au royaume Theluji, je sais comment faire maintenant pour les libérer de cette malédiction.
L'esprit de lac de la mort approuva les paroles de son maitre par un simple hochement de tête, avant de déclarer soudain :
-Permettez-moi de vous escorter là-bas mon prince. Je suis capable de m'élever dans les airs et de voler à toute vitesse, vous aurez tôt fait d'atteindre votre but avec mon aide.
Surak réfléchis quelques instants, se disant que retourner au royaume à pattes serait trop long et une perte de temps. Plus tôt il serait arrivé, plus tôt il pourrait libérer le royaume Theluji de cette malédiction qui le frappe depuis plusieurs années maintenant.
-D'accord esprit, conduisez-moi au royaume Theluji et plus précisément à la montagne du Nord s'il vous plait ! Finit par répondre Surak.
-Parfait, accrochez-vous mon prince, nous allons aller très vite !
L'esprit s'éleva deux ou trois mètres au-dessus de l'eau du lac et saisit l'oncle de Rani et de Baliyo pour ensuite foncer à toute vitesse vers le royaume. Tandis qu'il fonçait vers le royaume, Surak était en train de réfléchir à ce qu'il allait dire à Niaguara lorsqu'il la reverrait. Comment justifierait-il son geste auprès d'elle après ce que Milki lui avait fait la veille ? Elle risquait d'être certainement très en colère et de ne pas vouloir lui pardonner...
Surak voyait au-dessous de lui les paysages qu'il avait vu à l'allé défiler sous ses yeux à une telle vitesse qu'elle paraissaient toutes flous et au bout de quelques minutes à peine de vol, l'esprit du lac de la mort déposa le lion aux pieds de la montagne du Nord.
-Je vous souhaite bonne chance mon prince, puisse le grand Cycle de la Vie vous être favorable dans le choix que vous ferez.
-Merci beaucoup esprit, je vous suis très reconnaissant de l'aide que vous venez de m'apporter.
L'esprit inclina la tête en guise de réponse puis, disparut aussitôt. Surak se tourna ensuite vers le chemin qu'il avait déjà emprunter deux fois depuis son arrivée au sain du royaume Theluji et le gravit en courant à toute vitesse en direction de la cachette où se trouvait son père et les autres.
Du côté des Watus justement, l'heure était au chagrin. Huzuni était blottit dans un coin, pleurant son dernier enfant qu'il venait de perdre, les membres de la Garde des Montagnes n'étaient guère mieux surtout Niaguara qui continuait de pleurer et d'être en colère après Surak. Même Bunga, Hatari et Fahamu ne disaient rien, on pouvait donc bien dire que l'ambiance était plus que morause.
Un bruissement de branche et quelques craquements résonnèrent soudain dans l'air, faisant sursauter tout le monde.
-C'était quoi ça ? S'écria Tumbili en resserrant l'étreinte de ses mains sur son bâton Bakora.
-Pourvu que ce ne soit pas un géant, dit Bunga.
-Un géant ? Répéta Nguvu. Ça m'étonnerait, vu leur poids on l'aurait entendu arriver à des kilomètres.
Niaguara, Huzuni et tous les autres se mirent immédiatement au garde à vous, prêt à en découdre avec ce nouvel ennemi quand soudain...
-Du calme, c'est moi !
Surak surgit au détour d'un buisson, affichant un sourire mi gêné – mi heureux.
Tous les autres et plus particulièrement Niaguara le regardèrent avec des yeux sortant presque de leurs orbites et un silence s'installa parmi la foule. Huzuni, les larmes dégoulinant ses joues, s'avança en premier vers son fils et le prit aussitôt contre lui, pleurant dans plus belle au cœur de sa crinière.
-Je t'ai cru mort mon fils, murmura-t-il entres deux sanglots, je... je suis tellement soulagé de voir que tu n'as rien.
-Je vais bien père, le rassura Surak, je vais bien.
Huzuni resta quelques minutes dans les bras de son fils, pleurant toutes les larmes de son corps afin de se soulager et lorsqu'il s'en décolla, ses yeux se posèrent sur la mèche blanche qu'il portait dans sa crinière :
-Ca par exemple Surak ! Est-ce que... est-ce que c'est bien ce que je crois ?!
En entendant l'exclamation de leur roi, Uzuri, Niaguara, Nguvu et les trois zorilles du Cap s'approchèrent des deux lions pour voir ce qu'il se passait.
-Je ne sais pas ce que c'est père, j'ai eu ça juste après avoir été transformé en statut de glace à la montagne de la vérité.
-Pardon ? S'exclama Huzuni. Tu... tu... QUOI ?!!!!
Les autres eurent la même réaction que Huzuni et Surak réalisa qu'il ne leur avait pas encore raconté ce qu'il lui était arrivé à l'intérieur de la montagne de la vérité, ni même ce qu'il avait découvert. Alors il se lança dans ses explications et raconta tous ce qu'il avait découvert et les mésaventures qu'il lui était arrivé...
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