Chapitre 28 : Le lac de la mort (Partie 1)
Note de Nolwenn Finnigan : Coucou les amis, voici le chapitre 28. J'espère qu'il vous plaira:).
Bonne lecture à vous.
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A présent que Milki avait été définitivement chassé de la Garde des Montagnes, il était temps pour les autres de reprendre leur expédition de base : atteindre la montagne Lliyopita. Mais avant ça, Surak, Niaguara, Nguvu et Uzuri avaient grandement besoin de soigner leurs blessures infligées par ce traitre de Milki.
Prenant une pause d'une heure ou deux, Niaguara s'était allongé à l'ombre d'une petite caverne, regardant son amoureux étendre de la neige bien fraiche sur son dos pour apaiser les brûlures.
-Merci mon amour, finit par lui dire Niaguara tout en frottant son museau contre celui de Surak.
-Mais de rien ma belle, il faut que tu te reposes un peu maintenant.
-Toi aussi, supplia presque la lionne blanche lorsqu'elle posa son regard sur l'énorme brûlure que Surak avait sur tout le ventre. Restes près de moi s'il te plait...
L'oncle de Rani et de Baliyo se trouva tout attendrie devant l'air suppliant qu'avait prit Niaguara pour le forcer à rester près d'elle, c'était touchant et cela lui alla droit au cœur.
-D'accord.
Il s'allongea juste à côté de Niaguara, reconnaissant que la fraicheur de la neige lui procurait un bien immense au contact de son ventre brûlée. La lionne blanche vint se blottir contre lui, avant de fermer les yeux pour entamer une bonne sieste bien méritée après les derniers événements.
-Surak ! Dit d'un seul coup Bunga. Qu'est-ce qu'on fait la du coup ? On poursuit notre route ou pas ?
-Pas pour le moment Bunga, nous avons tous besoin de nous reposer après ce qu'il s'est passé avec Milki. Laisse-nous une heure ou deux pour faire une petite sieste, vient nous réveiller plus tard d'accord ?
Bunga étouffa un bâillement et répondit à Surak :
-Je ferais bien une petite sieste moi aussi, tu me laisserais m'allonger contre toi s'il te plait ? Tu es tellement confortable Surak.
L'oncle de Rani et de Baliyo ne put retenir un petit rire amusé et invita le zorille du Cap à venir s'installer contre lui.
-Allez, viens-là Bunga.
Visiblement content, Bunga vint se blottir contre Surak et s'endormi aussitôt – tel un enfant dans les bras de sa mère. Le lion se mit à sourire lorsqu'il regarda Bunga puis Niaguara tous les deux endormis paisiblement contre lui, avant de fermer les yeux à son tour.
Deux heures plus tard, Surak décida de réveiller les autres afin de reprendre la route vers le lac noir. Nguvu avait finit par se réveiller et soigné par sa mère, il était plus ou moins opérationnel pour poursuivre le voyage. Surak lui avait pourtant dit qu'il pouvait s'arrêter là s'il le souhaitait étant donné qu'il se sentait plus ou moins faible, mais le frère ainé de Niaguara avait refusé de l'abandonner. Je vous ai donné ma parole que je vous accompagnerez jusqu'au bout de ce voyage et je tiendrais parole, avait répondu Nguvu à l'oncle de Rani et de Baliyo sur un ton déterminé. Ce sur quoi, Surak n'avait pas insisté, assez touché de voir que Nguvu avait à cœur d'achever sa mission.
-Eh ! Mais au fait comment on va faire pour remplacer Milki ? Signala soudain Bunga juste avant le départ. Personne d'autre ne peut porter ce collier et contrôler l'élément du feu à sa place.
Niaguara eut soudain une idée, elle ôta le collier de Milki de son cou qu'elle portait en même temps que le sien et vint la passer à la surprise générale de tous autour de celui de... Bunga !
-Euh... Niaguara ? Dit Surak soudain très très inquiet. Je ne crois pas que ce soit une...
-Je lui fait confiance, coupa gentiment la cheffe de la Garde des Montagnes, je suis sûr que Bunga n'est pas aussi gaffeur que tu le dis et jusqu'à nouvel ordre, il sera notre nouvel animal contrôlant l'esprit du feu.
-Oh mon Dieu, au secours, murmura Surak en se tapant le front avec le plat de sa patte.
Le zorille du Cap regarda les yeux grands ouverts de surprise le crystal de Milki étinceler autour de son cou, avant de s'écrier – fou de joie :
-Moi le nouvel animal contrôlant le feu ?! MAIS C'EST TROP COOL !!!
Il se jeta contre Niaguara pour lui faire un câlin et ajouta :
-Je te promet de faire attention.
-Je sais Bunga et je te crois.
-On cours à la catastrophe, marmonna Surak à voix basse.
Nguvu vint s'assoir à côté de lui et se mit à rire :
-Qu'en savez-vous Surak ? Si ça se trouve il va assurer.
-Mouais, c'est bien ce qui me fait peur. Bon, remettons-nous en route, le lac noir n'est plus très loin je crois.
-C'est exact, approuva Uzuri, il se trouve juste derrière cette petite forêt de sapins.
Surak regarda un long moment la forêt de sapin, avant de se tourner vers les autres pour déclarer :
-Je crois qu'à partir de là je vais continuer tout seul.
Un silence s'abattit sur les autres et Niaguara finit par dire :
-Pardon ?! Tu... tu peux répéter ? Tu... tu continues tout seul ? Quoi, genre sans nous ?
-C'est exact, je refuse de vous mettre en danger toi et les autres. Je suis le seul qui puisse traverser le lac noir et j'ai bien l'intention de le traverser seul.
En écoutant les paroles de son amoureux, une grande vague de panique gagna la totalité du cœur de Niaguara qui se précipita vers Surak, les larmes lui montant de nouveau aux yeux.
-Non, je te l'interdis...
-Niaguara, écoute nous en avons déjà discuté...
-J'M'EN FICHE SURAK ! Je... je refuse de te laisser aller TOUT SEUL traverser ce lac et... et te laisser aller au cœur de cette montagne sans personne pour veiller sur toi ou... ou pour t'empêcher d'aller trop loin pour découvrir la vérité.
-Oh Niaguara... tenta de l'interrompre Surak en avançant sa patte vers elle.
-Rappelle-toi des paroles de la chanson mise en garde ! Poursuivit la lionne blanche. Si tu vas trop loin, tu pourrais te noyer ! Tu pourrais mourir ! Je ne veux pas que tu meurs Surak, je ne veux pas que tu te sacrifies pour tout et pour tout le monde, je... j'ai besoin de toi à mes côtés, j'ai besoin de toi auprès de moi ! Je... je t'aime trop pour prendre le risque de te perdre.
Le lion fut encore plus touché par les paroles d'amours de sa lionne que tout à l'heure, ces mots lui allèrent de nouveau droit au cœur.
-Ce que je veux dire c'est que... je me sens tellement bien auprès de toi Surak, termina Niaguara en essuyant ses yeux, je me sens aimé, je sens que tu m'aimes et que tu es sincère avec moi, c'est pour ça que je ne veux pas te perdre...
-Mais tu ne me perdras pas, finit par lui répondre Surak en lui caressant la joue avec sa patte, fais-moi confiance...
-Mais j'ai confiance en toi, c'est juste que... je t'aime trop pour te laisser prendre un tel risque. Je t'en prie Surak, laisse-moi venir avec toi.
L'oncle de Rani et de Baliyo répondit à la supplication de Niaguara par un mince sourire et la prit contre lui pour lui faire un gros câlin afin de la consoler... mais sa décision était déjà prise...
-Pardonne-moi, lui murmura-t-il à l'oreille.
Niaguara ne comprit pas au départ, mais d'un seul coup elle vit Surak tenir au creux de ses coussinets une petite tornade sur laquelle il souffla, avant de l'envoyer sur la cheffe de la Garde des Montagnes, Bunga, Uzuri et sur Nguvu.
-Surak ? Dit Niaguara surprise. Mais qu'est-ce que tu...
La tornade devint plus grosse et Surak, d'un simple mouvement de patte, lui ordonna d'emporter Niaguara et les autres le plus loin possible. Il ne voulait pas que Niaguara l'accompagne – ni elle, ni les autres – il ne voulait pas qu'il leur arrive malheur, il s'en voudrait toute sa vie si c'était le cas, même pour Bunga.
-Je suis désolé Niaguara, dit tristement Surak tout en regardant la tornade s'éloigner en retenant prisonnier sa lionne, Bunga et ses nouveaux amis, sincèrement.
C'était littéralement un crève-cœur pour l'oncle de Rani et de Baliyo d'avoir fait ça, parce qu'il savait très bien que Niaguara le prendrait mal, un peu comme une trahison ou un abandon, mais il ne voulait pas la mettre en danger... il ne voulait pas la perdre, pas après être tombé si fou amoureux d'elle.
Après quoi, Surak reprit contenance et prit le chemin de la petite forêt indiquée par Uzuri quelques minutes plus tôt. Il marcha seul, en silence, le cœur serré en imaginant la tête que devait faire sa pauvre Niaguara après qu'il l'est chassé à grand coup de tornade. Si seulement il pouvait lui expliquer que c'est justement parce qu'il l'aime qu'il l'a éloigné de lui...
La petite forêt n'était pas très vaste et Surak arriva vite de l'autre côté en seulement quelques minutes. A présent, face à lui, un immense lac s'étendait sur une dizaine de kilomètres, entouré de rochers saillants par endroits et de couleur noir.
-Hum, voici certainement Ziwa Jeuzi, le lac de la mort, observa Surak en fronçant les sourcils.
Pour le moment, tout était calme. Surak fit un pas vers le lac et observa la surface, il fut étonné de ne pas y voir son reflet, signe que ce lac était effectivement anormal et dangereux. Il tapa dans un caillou avec sa patte et l'envoya dans l'eau, aussitôt la surface du lac se mit à bouillonner et le sol de la berge sous les pattes du lion se mit à trembler.
-Qu'est-ce qu'il se passe encore ? Se demanda le lion en reculant par prudence.
Dès l'instant ou il avait reculé, la surface du lac redevint lisse et calme et le sol cessa de trembler. Surak compris immédiatement que le lac « s'énervait » dès le moment ou il s'en approchait, ce qui ne faciliterait pas du tout sa traversée. Mais il était déterminé à passer, surtout lorsqu'il vit au loin de l'autre côté du lac une montagne avec une cavité brillante de milles éclat en son milieu, la montagne Lliyopita.
-Bon, se dit Surak pour se donner du courage, quand faut y aller... faut y aller.
Il prit son élan et se mit à galoper à toute vitesse vers l'eau du lac de la mort, le crystal prêt à être utilisé afin de se protéger et pour faciliter sa traversé. Aussitôt arrivé sur le bord de la berge, le sol se remit à trembler et l'eau recommença à bouillonner et plus l'oncle de Rani et de Baliyo s'en approchait, plus l'eau était agitée.
Surak sauta dans l'eau et matérialisa le quart de secondes plus tard une pacerelle faites de racines, d'algues et de gravier qu'il passa juste au-dessus du lac et grimpa dessus pour le traverser. Mais l'eau du lac était tellement agitée que des vagues d'une extrême violence – comme un océan en pleine tempête – surgir de partout et détruisirent la pacerelle, envoyant au passage Surak faire une chute de deux mètres avant de tomber dans l'eau. Quelques secondes plus tard, il atterrit tête la première dans la neige qui recouvrait la berge et une voix sinistre résonna soudain dans les airs :
-Qui ose troubler ainsi mon repos sacré ?
Surak se redressa, ébrouant sa crinière remplie d'eau et de neige et vit avec effroi une silhouette semblable à celle de l'esprit de l'eau qui avait tenté de le noyer au mariage de Baliyo, apparaitre au milieu du lac de la mort. Cette silhouette avec des yeux rouge comme du sang et une couleur très sombre, proche du noir, elle fixait sévèrement Surak.
-C'est moi ! Répondit l'oncle de Rani et de Baliyo en s'avançant un peu plus. Je m'appelle Surak et j'ai besoin de traverser le lac afin d'atteindre la montagne Lliyopita !
-Et pourquoi avez-vous besoin de vous rendre au cœur de la montagne de la vérité Surak ?
-Je dois savoir ce qu'il s'est passé au royaume Theluji pour qu'il soit ainsi frapper de cette malédiction, je veux libérer ce royaume !
La silhouette se mit à éclater de rire et répondit :
-Vous n'êtes pas sans savoir que je ne laisse JAMAIS personne me traverser ! Depuis la nuit des temps je suis le gardien de cette montagne, je la protège des curieux et lorsque ces derniers insistent malgré ma mise en garde je les tue sans aucune pitié !
-J'entends vos paroles esprit, mais il faut à tout prix que je passe !
-Vous les entendez j'en suis sûr pauvre lion stupide et naïf mais êtes-vous capable de les comprendre tel est la question. Certaines vérités ne sont pas bonnes à découvrir, certaines choses doivent restés caché... pour l'éternité !
-Si je fais demi-tour, répondit Surak en commençant à s'énerver, si je ne découvre pas la vérité, c'est tout un royaume qui sera condamné à la malédiction à vie ! De gré ou de force je vous traverserais pour atteindre l'autre côté ! Je vous aurais prévenu esprit !
-Très bien, si c'est là votre désir, je choisie la manière forte monsieur le lion ! Mais vous ne gagnerais pas, je vous tuerais avant que vous n'atteignez l'autre côté !
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