Note de Nolwenn Finnigan : Coucou les amis, voici le chapitre 22. J'espère qu'il vous plaira X).

Bonne lecture à vous ;).

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   A la fin du diner, tous se préparèrent à aller dormir lorsque Surak surpris une étrange et assez violente conversation entre Niaguara et Milki.

-Je n'ai rien dit de mal ! Rugit la voix de Niaguara. Je te reproche juste le fait que tu es méchant avec moi !

-Arrête de me parler sur ce ton Niaguara, je n'aime pas ça du tout et tu le sais très bien !

-Ah ouais pourquoi ? Parce que je te dit des choses dérangeantes c'est ça ?

Tous deux se trouvaient à l'entrée de la caverne, la cheffe de la Garde des Montagnes semblait reprocher à son fiancé de se montrer plus que discourtois avec elle mais le lion blanc contrôlant le feu niait tout en bloc les reproches de la lionne blanche.

Surak décida de se cacher dans un coin pour écouter la conversation. Il savait très bien que cela ne le regardait pas et que l'espionnage était quelque chose de mal mais il avait le présentiment qu'il allait arriver quelque chose de grave à Niaguara s'il ne veiller pas au grain. Milki était capable de tout lorsqu'il était en colère et possiblement de lever la patte sur elle... Surak se jura de le démonter sur place si jamais il le voyait frapper sa belle Niaguara.

-Je ne vois pas de quoi tu parles Niaguara ! Je ne suis pas méchant avec toi, je me comporte absolument normalement ! Si tu veux mon avis c'est toi qui a un problème et ce problème je sais exactement comment il s'appelle !

-Mais enfin de quoi est-ce que tu parles ? lui dit Niaguara complétement ahuri par le comportement de Milki.

-Mais t'es vraiment stupide en plus d'être une infidèle ! Cracha Milki sans aucune pitié.

Niaguara écarquilla les yeux de stupeur, elle comprit immédiatement de quoi son fiancé était en train de parler... ou plutôt de qui il était encore en train de parler.

Toujours caché dans son coin, Surak comprit également que Milki parlait de lui, ça en devenait presque lourd sur le coup.

-Navrée, nia à son tour Niaguara, je ne vois pas de quoi tu parles.

Milki écarquilla les yeux de fureur, comme s'il était sur le point d'exploser de rage (c'était probablement le cas d'ailleurs).

-Ca suffit Niaguara, plus de mensonge ! Maintenant je veux que tu me dises la vérité à propos de toi et de Surak ! Tu l'aimes ou pas ?!

-Je...

Niaguara ne semblait pas avoir le choix, visiblement elle allait devoir dire la vérité à Milki. A vrai dire, Surak lui-même était assez pressé d'entendre la réponse de la cheffe de la Garde des Montagnes quant à la tournure de ses sentiments : est-ce qu'elle l'aimait ou pas ?

-Répond Niaguara ! Ordonna sèchement Milki. Je ne peux pas continuer comme ça ! Cette histoire a déjà bien trop duré à mon gout et j'ai besoin d'une réponse : est-ce que tu as encore des sentiments pour moi ou bien ton cœur bat-il – comme je le pense depuis un moment – pour Surak ?

Des larmes de tristesse mélangé à de la peur montèrent soudain aux yeux de Niaguara qui ne sut pas quoi répondre au début. Dire qu'elle aimait du plus profond de son cœur Surak était la vérité, elle avait flashé sur lui dès l'instant ou elle avait croisé ses beaux yeux couleur noisette, sans parler de sa crinière plus que resplendissante et de la musculature qui composait son corps... bref un lion absolument beau gosse à faire tourner les têtes de toutes les lionnes qu'il croisait, y compris Niaguara.

Oh et puis après tout, à quoi bon mentir ? Se dit Niaguara. Elle était malheureuse avec Milki, ça faisait maintenant bien un ou deux ans qu'il se comportait ainsi avec elle et tout s'était accéléré depuis l'arrivé de Surak, alors pourquoi n'aurait-elle pas le droit de riposter en lui claquant ses quatre vérités en pleine tête ?

Alors, Niaguara sécha ses larmes, prit son courage à deux mains et répondit sur un ton très assuré à celui qui allait devenir à présent son « ex » fiancé :

-Oui Milki tu as raison, j'aime Surak !

-Qu... quoi ?

Le lion blanc parut choqué même s'il s'avait que Niaguara allait pertinemment répondre ça. Un immense sentiment de rage et de trahison s'empara de son cœur et il eut une énorme envie de bondir sur Niaguara pour lui faire payer sa trahison.

Surak de son côté était littéralement aux anges, les mots de Niaguara « j'aime Surak » résonnaient encore dans sa tête, son cœur s'emballant soudain. La cheffe de la Garde des Montagnes l'aimait, elle était bien amoureuse de lui et elle venait enfin de le reconnaitre devant Milki. Quel bonheur plus intense pouvait-il exister lorsque l'on s'était rendu compte que quelqu'un vous aimez ?

-Tu as très bien entendu Milki, reprit Niaguara cette fois-ci sur un ton méchant, je n'en peux plus de la façon dont tu me traites, tu monteras sur le trône du royaume Theluji sans moi, JE TE QUITTE !

Mais personne ne quittait Milki comme ça, il était hors de question qu'il se laisse faire de la sorte.

-Alors tu préfères te mettre en couple avec ce satané lion brun plutôt que de devenir mon épouse ?!

-C'est ça Milki, tu as tout compris.

-Très bien, si c'est ce que tu veux... ESPECE DE SALE PETITE IDIOTE !!! JE TE MAUDIT ! J'ESPERE QU'UN JOUR TU VAS MOURIR DANS D'ATROCES SOUFFRANCES, SALE PETITE TRAINEE !!!!!!!

Et après avoir craché ses insultes à la tête de la pauvre Niaguara, Milki retourna à l'intérieur de la caverne, prêt à s'endormir sans même se soucier de l'état d'esprit de la cheffe de la Garde des Montagnes. Il passa devant Surak, toujours caché dans son coin, et alla s'allonger à l'écart de tous les autres, dans le fond de la caverne.

Niaguara de son côté, était resté dehors. Assise à l'entrée de la caverne, elle avait les yeux rivés sur les étoiles. Surak sortit de sa cachette et s'approcha d'elle pour voir comment elle allait et aussi pour savoir si elle pensait réellement ce qu'elle avait dit tout à l'heure.

-Niaguara ? Dit simplement l'oncle de Rani et de Baliyo en s'asseyant à côté d'elle.

S'apercevant de la présence du lion de ses rêves, Niaguara tourna la tête du côté opposé et essuya le coin de ses yeux d'un revers de patte – voulant cacher le fait qu'elle pleurait – puis, se tourna de nouveau vers Surak et se remit à sourire :

-Oh, c'est toi ? Je... je ne t'avais pas entendu approcher.

-Est-ce que tout va bien ?

Bien sûr, Surak savait très bien que Niaguara n'allait pas bien du tout vu ce qui s'était passé il y a deux secondes.

-Je... oui, pourquoi ça n'irait pas ? J'ai l'air... d'aller mal ?

-Un peu oui, répondit Surak en souriant le plus naturellement du monde, mais bon après une rupture j'imagine que c'est normal.

-Oui, tu as raison. Attend ! Tu... tu as entendu tout ce que j'ai dit à Milki il y a deux secondes ?

-Oui, absolument tout. J'étais caché derrière ce rocher, là-bas.

Niaguara se mit à rougir jusqu'aux oreilles, Surak avait-il TOUT entendu de sa conversation avec Milki dans les moindres détails ?

-Euh... tu... tu as vraiment tout entendu ?

-Hmhmm, j'ai particulièrement apprécié la partie de la conversation lorsque tu as reconnu devant cet idiot de Milki que...

Surak se pencha vers Niaguara et termina sa phrase en murmurant à son oreille :

-... tu m'aimais.

Aussitôt la cheffe de la Garde des Montagnes eut une réaction inattendue, une réaction que Surak n'avait pas prévu du tout à vrai dire. Elle se mit à pleurer.

-Je... je suis... désolée Surak, je... je... ne savais pas co... comment te le dire... pardon !

Surak fut plus que surpris par l'attitude de Niaguara, il n'avait pas l'intention de la faire pleurer lorsqu'il lui avait dit l'avoir entendu dire à Milki qu'elle l'aimait mais peut-être ses larmes étaient plutôt dû à un ras-le-bol qui avait soudainement besoin de sortir.

-Calme-toi Niaguara, lui murmura-t-il affectueusement, je ne voulais pas te faire pleurer.

L'oncle de Rani et Baliyo se rapprocha un peu plus vers la cheffe de la Garde des Montagnes et l'invita par un sourire tendre à venir se blottir contre lui. Niaguara accepta l'étreinte de Surak sans hésiter – trop heureuse de pouvoir enfin se blottir contre le lion de ses rêves – et se jeta contre lui à toute vitesse toujours en pleurant à chaudes larmes. Elle enfouit son visage dans la crinière de Surak et pleura, pleura toutes les larmes de son corps pendant de longues minutes, comme si elle se débarrassait enfin d'un poids qu'elle avait sur le cœur depuis très longtemps.

-Détend-toi Niaguara, je suis là, lui murmura Surak tout en la berçant contre son cœur.

Il lui caressait tendrement le dos avec sa patte, Niaguara calant sa respiration sur le rythme cardiaque de son nouvel amoureux pour se calmer.

-Je... je l'ai fait, bégaya-t-elle, je... je me suis débarrassée de Milki.

-J'ai vu, répondit simplement Surak, tu as été tellement courageuse Niaguara. Maintenant j'espère que tu vas retrouver un peu plus le sourire.

La lionne approuva d'un simple hochement de tête, versant toujours des tonnes de larmes dans la crinière de Surak.

-Su... Surak ?

-Oui ?

Niaguara se décolla de son nouvel amoureux et poursuivit :

-Moi j'ai dit que je t'aimais, mais... est-ce que toi tu m'aimes ?

Surak ne répondit pas tout de suite, il regarda un long moment la lionne blanche dans les yeux, réfléchissant à ce qu'il allait lui répondre. Bien sûr qu'il l'aimait, il l'aimait lui aussi depuis le début.

-Bien sûr que je t'aime Niaguara, finit par répondre Surak, je t'ai aimé dès l'instant où j'ai posé les yeux sur toi. Tu es une lionne absolument magnifique doublé d'une personnalité en or, tu es exceptionnelle Niaguara...

La cheffe de la Garde des Montagnes écouta Surak la couvrir d'éloge, il lui caressa la joue au passage avec l'une de ses pattes pour essuyer quelques larmes qui perlaient encore, avec une douceur qu'elle n'avait jamais trouvé chez Milki.

Mais Milki aussi avait déjà fait ce genre de compliment à Niaguara autrefois, lui promettant de prendre soin d'elle et cela ne l'avait pas empêché de la traiter comme une moins que rien pendant à peu près deux ans. Qu'est-ce qui lui prouver que Surak était différent ? Comment être sûr que l'oncle de Rani et de Baliyo n'était pas lui aussi un lion macho qui finirait par la maltraiter psychologiquement au bout d'un certains nombres d'années passés ensemble ?

Alors, Niaguara prit de nouveau un air triste et repoussa doucement la patte de Surak de sa joue.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Lui demanda-t-il. Tu... tu ne me crois pas c'est ça ?

Niaguara coucha encore plus ses oreilles, évitant de croiser le regard de Surak.

-Milki aussi m'avait fait ce genre de compliment, il m'avait dit aussi qu'il me trouvait jolie et intéressante et regarde ce qu'il a fait de moi. Il était très gentil au début avec moi – comme toi en ce moment – ça ne l'a pas empêché de me traiter comme une moins que rien. Qu'est-ce qui me prouve que tu es différent Surak ? Vous les mâles vous êtes tous les mêmes avec les femelles ; vous nous utilisez pour vos petites besognes personnelles, pour vous mettre en valeur et pour montrer que vous êtes puissants, vous passez votre vie à nous rabaisser.

Surak se sentit profondément blessé d'entendre Niaguara le comparer à ce genre de « mâles ». Il n'était pas comme ça, lui savait ce que le mot respect signifiait, jamais il n'avait traité une lionne comme Milki l'avait fait avec Niaguara.

-Je ne suis pas comme ça Niaguara, je ne te ferais jamais de mal moi.

La lionne se retourna un peu en colère et méfiante et dit à Surak sur un ton un peu sec :

-Ah oui vraiment ? Et comment je suis censé croire en ta parole ? Vous les mâles vous mentez comme vous...

L'oncle de Rani et de Baliyo posa sa patte sur la bouche de Niaguara pour qu'elle ne puisse pas finir sa phrase et répondit :

-Je te le jure sur ma mère et mon frère !

Rien qu'à la mention de Janna et de Sahasi, Surak sentit des larmes lui monter aux coins des yeux. Niaguara s'en rendit compte car elle dégagea doucement la patte du lion de sa bouche et regarda un long moment ses yeux noisette chargés de larmes de chagrin au seul souvenir de son frère ainé et de sa mère. Il était sérieux, cela se voyait tout de suite... il ne lui ferait jamais de mal, il venait tout de même de le jurer sur la tête des deux êtres qui lui étaient très chers.

-Niaguara écoute, reprit Surak en essuyant ses yeux d'un revers de patte, je ne prétend pas être parfait mais j'estime que je suis tout de même mieux que Milki. Si tu veux bien de moi, si tu acceptes de me donner une chance, je te promet que je prendrais bien soin de toi, tu seras heureuse avec moi, j'en fais le serment. Plus jamais tu ne seras malheureuse si tu me laisses une chance de t'aimer à la hauteur que tu le mérites.

Cette fois elle en était sûr, Surak était sérieux. Après tout, il n'avait jamais menti, elle pouvait lui faire confiance. Et puis, après tout ce que ce pauvre Surak avait vécu, pourquoi n'aurait-il pas le droit d'aimer et d'être aimé aussi ? Pourquoi ne pourrait-il pas lui aussi gouter au bonheur que procurait l'amour ? Il méritait d'être heureux lui aussi, au même titre que Niaguara.

Niaguara se remit à pleurer, cette fois-ci des larmes de joies, et se jeta de nouveau contre Surak, enfouissant pour la deuxième fois son visage inondé dans de larmes au creux de son cou, humant au passage la délicieuse odeur enivrante de sa crinière.

-Qu'est-ce qu'elle sent bon ta crinière, finit enfin par murmurer la cheffe de la Garde des Montagnes.

-Merci, répondit l'oncle de Rani et de Baliyo avec un grand sourire, c'est parce que je prends de temps en temps des bains aux fleurs à l'Arbre de Vie.

-Ca sent très bon en tout cas.

Niaguara semblait s'être enfin calmer mais elle ne semblait pas vouloir quitter les bras de Surak. Toujours blottit contre sa crinière, la lionne blanche somnolait, bercé par son nouvel ange gardien sur un véritable nuage de Paradis...