Chapitre 10 : Bienvenu au royaume Theluji
Coucou les amis, je vous met le chapitre 10 en ligne. Faites comme d'habitude X).
____________________________________________________________________
Surak continuait de tourner en rond autour de cette statut de glace, les yeux toujours rivés sur ses parents qui avaient l'air de tellement s'aimer. Qu'avait-il bien pu leur arriver pour qu'ils soient séparé si brutalement ? L'oncle de Rani et de Baliyo ne savait pas trop mais il avait le présentiment que la malédiction du royaume Theluji n'était pas la seule raison qui avait provoqué la séparation de ses parents...
-Ils avaient l'air tellement heureux vos parents à l'époque, dit soudain Niaguara dans le dos de Surak, le sortant ainsi de ses pensées.
-Oui, reconnut le lion, vous avez raison.
Niaguara vint s'assoir à côté de Surak, sous l'œil profondément jaloux de Milki qui les observait un peu plus loin, et le regarda un long moment en souriant.
-Vous savez, je l'ai su tout de suite que vous étiez le fils d'Huzuni, vous n'êtes peut-être pas un lion blanc mais vous lui ressemblez tellement.
-Vous connaissiez mon père ? S'étonna Surak en dévisageant Niaguara.
-Oui, je connais votre père. Il est toujours en vie d'ailleurs si vous voulez tout savoir, il est le roi du royaume Theluji.
A cette réponse, Surak écarquilla encore plus les yeux. Non seulement son père était toujours en vie, mais en plus il était le roi de ce royaume mystique !
-Bonté divine, répéta-t-il.
-Si je peux me permettre une indiscrétion, qu'êtes-vous venu faire chez-nous ? Demanda une nouvelle fois Niaguara. Seriez-vous venu pour nous libérer de cette malédiction comme nous l'avait prédit notre Mjuzi Royal il y a quelques années ?
Surak, de nouveau perdu dans ses pensées, secoua légèrement la tête et regarda de nouveau Niaguara dans le blanc des yeux, son cœur se remettant à battre très fort. Décidemment, cette lionne me fait vraiment un drôle d'effet, pensa-t-il dans un coin de sa tête.
-Les quatre esprits fondamentaux de notre monde sont venu me chercher à l'Arbre de Vie le jour du mariage de mon neveu, finit par répondre Surak, et l'esprit de la Terre a laissé derrière lui votre marque dessinée dans le sol avant de disparaitre, après avoir détruis la moitié du royaume et déraciné l'Arbre de Vie. J'ignore si je suis celui qui pourrait vous libérer de cette malédiction, mais une chose est sûr : je ne repartirais pas d'ici tant que « l'erreur du passé » dont m'a parlé la Mjuzi Royal de mon royaume n'aura pas été réparé. Il parait que l'Arbre de Vie ne sera pas en sécurité tant que cette erreur n'aura pas été réparé et ce n'est pas avec les nombreux dégâts commis par les Quatre Esprits que ma famille et notre peuple pourront retrouver une vie normale.
-Vraiment ? J'en suis désolée, j'espère que les dégâts ne sont pas trop importants.
-J'espère surtout qu'on va réussir à tous reconstruire à temps.
Un silence s'installa entre Surak et Niaguara, l'un perdu dans le regard de l'autre, mais une pensée traversa soudain l'esprit du lion :
-Au fait Niaguara, vous et votre garde vous ne contrôlerez pas par hasard les éléments ? Je sais que votre grand-frère contrôle l'air, votre fiancé contrôle le feu, mais vous et votre mère je ne sais pas.
-Moi je contrôle l'eau, répondit Niaguara en posant sa patte sur son collier, c'est d'ailleurs moi qui vous ai sorti du lac gelé tout à l'heure et ma mère contrôle la terre. Pourquoi cette question Surak ? Vous n'imaginez tout de même pas que ma garde et moi sommes responsable du bazard que les Quatre Esprits ont mis dans votre royaume ?
Pour toutes réponses, Surak se contenta de regarder Niaguara en fronçant les sourcils. La lionne se défendit aussitôt et répondit :
-Je vous jure que nous n'y sommes pour rien, ce n'est pas nous qui avons envoyé les Quatre Esprits sur votre royaume pour tout saccager.
-Très bien, mais dans ce cas qui est-ce ? J'ai très envie de lui passer un sacré savon pour lui faire payer les dégâts qu'ont causés ces maudits esprits sur ma terre natale !
-Je l'ignore, répondit Niaguara, mais nous devrions aller au palais Barafu (Glace en Swahili) pour parler au roi, il faut que je l'informe de votre venu.
Surak écouta attentivement les dernières paroles de Niaguara avec attention, ainsi il allait enfin rencontrer son père. Curieusement, il n'en avait pas très envie, comme s'il avait soudain peur de rencontrer ce père pour qui il s'était toujours posé des tas de questions déjà lorsqu'il était lionceau et encore maintenant, même devenu un lion adulte. Et si la raison pour laquelle Huzuni avait abandonné Janna, Surak et Sahasi alors qu'ils étaient encore tout les deux bébés n'avait rien à voir avec la malédiction du royaume Theluji en fait ? Et si, comme il le pense depuis un petit moment maintenant, Huzuni avait abandonné ses deux fils et sa lionne par lâcheté parce qu'il ne voulait pas d'eux ?
-Surak ? Dis Niaguara en se levant. Vous venez ?
Le lion secoua une nouvelle fois la tête pour sortir de ses pensées et répondit à la lionne blanche par un sourire, avant de se lever pour rejoindre les autres.
-On va vraiment visiter le royaume Theluji ? S'écria d'un seul coup Bunga en pleine discussion avec Nguvu et Uzuri.
-C'est exact, répondit le grand-frère de Niaguara, il faudrait d'ailleurs que je te présente mes deux meilleurs amis Fahamu (Inconscient en Swahili) et sa sœur Hatari (Dangereuse en Swahili), ce sont des zorilles du Cap des montagnes, tu verras ils sont trop marrants.
En entendant les paroles de Nguvu, Surak pâlit. D'autres zorilles du Cap, oh non...
-Il y a des zorilles du Cap des montagnes ?! Dit Bunga soudain tout excité.
-Oui malheureusement, répondit Niaguara, et ils font tout le temps des bêtises.
Bunga ne tenait plus en place à présent, il n'avait qu'une seule hâte : rencontrer Fahamu et Hatari.
-Venez, reprit Niaguara en s'adressant à Bunga et à Surak, suivez-nous. Nous allons vous conduire au palais.
La Garde des Montagnes escorta donc Bunga et Surak dans les profondeurs du royaume Theluji, à la rencontre du roi Huzuni. Ils traversèrent en premier une étrange forêt ou tous les arbres et les buissons étaient fait de glace. Niaguara expliqua aux deux nouveaux que cette forêt se nommait la « Forêt Baridi (Givre en Swahili) », elle était le point d'entrée au royaume Theluji et un véritable terrain de jeux pour les enfants.
-Cette forêt est magnifique, dit Surak en regardant les hauts arbres fait entièrement de glace qui brillaient de mille couleurs arc-en-ciel.
Bunga passa à côté de lui à toute vitesse, glissant sur la glace comme un fou :
-J'adore ce royaume, c'est trop cool ! Ça me rappelle le lac gelé la première fois que je suis venu à l'Arbre de Vie avec Kion et les autres !
Nguvu passa à son tour en dérapant sur la glace, juste après Bunga, riant comme un véritable enfant.
-Eh Bunga ! S'écria le lion blanc. On fait la course ?
-Bonne idée ! Le dernier arrivé au bout de la forêt Baridi est un œuf pourri !
Et Bunga et Nguvu patinèrent sur la glace à toute vitesse, l'un ayant espoir de battre l'autre dans cette course.
-Mais quel gamin celui-là, marmonna Milki en parlant de Nguvu, je n'arrive pas à croire qu'il soit de la même famille que toi et qu'en plus, de base, il soit ton grand-frère.
Niaguara se mit à rire et répondit :
-C'est vrai qu'il fait beaucoup plus jeune pour son âge avec ses bêtises, mais c'est mon frère et je l'aime comme ça.
En écoutant Niaguara parler ainsi de son grand-frère, Surak ne put s'empêcher de penser que Sahasi était autrefois un peu comme ça lorsqu'il était lionceau.
Trop perdu dans ses souvenirs, Surak se prit les pattes dans une racine gelé et glissa sur la glace à toute vitesse, sans parvenir à s'arrêter. Il percuta Niaguara qui marchait en tête du cortège et tout deux terminèrent leur course aux pieds d'un arbre de glace, à la sortie de la forêt Baridi.
-Aïe, se plaignit Surak qui s'était pris le tronc en pleine tête, ça fait mal !
-Ca je ne vous le fais pas dire, dit Niaguara littéralement écrasé sous le lion et à moitié morte de rire.
Surak, s'apercevant qu'il était allongé sur Niaguara, se sentit très gêné et rougit jusqu'aux oreilles.
-Je... je suis désolée Niaguara, pardonnez-moi ! Dit-il en se retirant rapidement de la lionne blanche. Je ne vous ai pas fait mal j'espère ?
-Ce n'est pas grave je n'ai rien, répondit la lionne en se relevant, un accident ça peut arriver à tout le monde.
Visiblement, Niaguara n'en voulait pas le moins du monde à Surak, car elle se mit à rire d'un rire absolument pur et cristallin, qui sonnait très doux aux oreilles du lion, qui ne put retenir un sourire profondément heureux apparaitre sur son visage.
Milki arriva soudain, en dérapant sur la glace de façon bien plus classe et maitrisée, et s'approcha de Niaguara d'un air très inquiet :
-Niaguara ! Tu vas bien ?
-Oui, oui, ça va ne t'inquiète pas.
La lionne blanche eut à peine terminé sa phrase que son fiancé se tourna vers Surak et lui dit sur un ton soudainement très agressif :
-Espèce d'idiot ! Vous auriez pu la blesser !
Milki poussa assez violement Surak au niveau du torse, l'envoyant glisser un mètre plus loin sur la glace de la forêt Baridi, et ajouta très méchamment :
-Ne vous approchez plus jamais d'elle !
-Calme-toi Milki, tenta Niaguara pour le calmer, je n'ai rien et puis je te rappelle que Surak n'est pas habitué à la glace et à la neige, il n'est pas un lion blanc. C'est normal qu'il ne soit pas à l'aise sur la glace, un accident peut arriver à tout le monde.
-C'est justement pour ça que je ne l'aime pas, répondit-il sans jamais quitter Surak des yeux, je n'ai pas confiance en ce lion venant de l'Arbre de Vie !
-Milki je n'avais nullement l'intention de bousculer votre fiancée et de lui faire du mal, se défendit Surak en se massant le côté de son torse ou le lion blanc l'avait frappé pour le repousser. C'était involontaire, je ne suis pas très à l'aise sur la glace.
Milki s'avança vers Surak en prenant un air menaçant et lui répondit à voix basse pour que personne d'autre que Surak ne l'entende :
-Ecoutez moi bien Surak, les autres vous apprécient peut-être mais en ce qui me concerne...
Le lion blanc se stoppa et baissa le regard sur la marque de l'Arbre de Vie que Surak portait sur son épaule.
-... je n'ai pas du tout confiance en vous « fils de la reine Janna », termina Milki en appuyant bien sur chaque cyclables de ses derniers mots, comme si avoir Janna comme mère était le pire crime qui puisse exister.
Surak ne se laissa pas du tout impressionner et demeura totalement impassible. Il se mit à froncer les sourcils et répondit sans aucune peur à Milki :
-Rassurez-vous Milki, cela ne fait même pas 24h00 que je vous connais, mais sachez que le sentiment est partagé : je ne vous apprécie pas non plus. Je n'ai pas du tout aimé la façon dont vous vous êtes permis de parler à Niaguara tout à l'heure...
-Qu'est-ce que cela peut vous faire ?! Rétorqua très méchamment Milki. Niaguara est MA fiancée, je lui parle comme je veux ! Un conseil Surak, si vous ne voulez pas avoir d'ennui avec moi, mêlez-vous de vos affaires et restez loin de Niaguara !
Milki finit pas s'en aller, rejoignant les autres visiblement satisfait du petit effet qu'il avait procuré à Surak. L'oncle de Rani et de Baliyo le regarda s'éloigner en fronçant de plus en plus les sourcils puis, finit par reprendre la route tout en continuant de penser que Milki n'était rien d'autre qu'un lion malveillant qui ne voulait que du mal à Niaguara.
La Garde des Montagnes et Surak finirent par atteindre enfin l'autre côté de la forêt Baridi et tous virent Nguvu complétement essoufflé et allongé sur le sol, face à un Bunga qui sautait et dansait sur place, visiblement content d'avoir battu le lion blanc à la course.
-J'ai gagné ! J'ai gagné ! C'est toi l'œuf pourri Nguvu ! Je t'ai battu à plats de couture !
Nguvu, en lion très bon joueur, esquiça un sourire amusé et répondit au zorille du Cap en se redressant :
-Oui, félicitation Bunga, bravo à toi.
Visiblement, Bunga et Nguvu avait beau se connaitre que depuis peu, ils s'entendaient à merveille, comme les deux meilleurs amis du monde.
Tous arrivèrent au milieu d'une immense clairière recouverte de neige et entouré de massif brumeux et tout blanc. Au loin, une immense bâtisse toute de glace surplombait la vallée de toute sa majesté, elle était incrusté de plusieurs joyaux différents, brillant de mille éclats multicolores, le tout était absolument magnifique.
-Surak, Bunga ! Commença Niaguara. Je vous souhaite la bienvenue au royaume Theluji.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro