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2. La blessure

" Où vas-tu Yuuto ? "

La voix grave résonna dans le hall du manoir, l'écho amplifiant l'impression de supériorité qui émanait de l'homme qui venait de prononcer ces mots. L'interpellé se retourna vers lui, son cerveau fonctionnant à plein régime en tentant de trouver un mensonge plausible et efficace.

" - Je... commença-t-il d'une voix peu assuré, je pensais aller courir un peu. Après tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui, je n'ai pas vraiment sommeil.

- Tu sais bien que je déteste te savoir dehors à la nuit tombée."

Un frisson parcourut l'échine de l'adolescent à l'entente du ton sec qu'avait employé le maître de maison.

" Je sais bien père, et je m'engage à ne pas rentrer trop tard, j'ai juste prévu de faire le tour du quartier pour me défouler."

L'homme d'affaire sembla hésiter un instant avant de pousser un léger soupir, signe de capitulation.

" Il est vrai qu'il faut te maintenir en forme, d'autant plus que tu n'as pas eut football aujourd'hui. Bon, je t'autorise à sortir, mais tâche d'être de retour dans une heure, pas une minute de plus."

Le châtain acquiesça en remerciant son aïeul et sortit du manoir d'un pas rapide, avant de se mettre à courir en direction de la ruelle où il avait laissé le voleur, quelques heures au par avant. Au bout d'une trentaine de minutes, il arriva en vue du carrefour où il avait rattrapé le brun, il s'arrêta un instant afin de reprendre son souffle puis s'engagea dans la rue exigüe.

Lorsqu'il arriva devant la pile de cageots, le délinquant était toujours là, recroquevillé dans le coin de l'impasse, ses bras serrés autour de son corps frêle dans une vague tentative de réchauffement, ses épaules secouées par instant par de violents frissons, sa mâchoire claquant bruyamment.

L'héritier s'approcha précipitamment du brun, paniqué par la soudaine impression de faiblesse qui se dégageait de lui. Il se pencha, sa main se posant délicatement sur l'avant-bras du garçon frigorifié qui se redressa vivement lors du contact, un air perdu sur le visage, ses lèvres gercées tentant vaguement de formuler une phrase.

" Me touche p... "

Sa voix se brisa en une toux sonore qui le força à se courber, l'empêchant de finir sa phrase, ses poumons et sa gorge lui brûlant affreusement, Yuuto s'assit à ses côtés, les sourcils froncés par l'inquiétude. En y réfléchissant, ce gars devait avoir son âge...

" - Ca va aller ?

- Qu'est-ce que ça peut te foutre ?! Répliqua le malade avant de se remettre à tousser."

Un soupir franchit les lèvres du sportif, le dialogue allait être compliqué.

" - T'es qui à la fin... ? Reprit la voix éraillée du voleur.

- Kidou. Répondit le nommé en tendant sa main à son interlocuteur. Kidou Yuuto. Et toi, ton nom ?

- Fudou."

Ce dernier saisit la main tendue à son intention et la serra.

" Ravi de te rencontrer Fudou. "

Le brun se releva difficilement, chancelant, se tenant tant bien que mal au mur situé à ses côtés. Lorsqu'il posa son pied droit au sol, son visage se tordit en une grimace de douleur qu'il camoufla aussi rapidement qu'il put, pas assez rapidement cependant car elle n'échappa pas au châtain.

" - Comment vas-ta jambe ?

- Parce que ça t'intéresse ? Regardez moi ça, le gentil petit bourge qui s'inquiète pour son prochain ! Clama cyniquement le blessé. Non mais sérieusement, qu'est-ce qu'il t'as prit tout à l'heure ?!

- Je t'ai empêché de passer la nuit au commissariat, tu devrais être reconnaissant. "

Fudou empoigna soudain le col du manteau de l'héritier, le rammenant près de lui violemment, le toisant haineusement.

" - Ecoute moi bien le fils de riche, je sais pas ce que t'as cru tout à l'heure, mais que tu m'ai donné la possibilité de m'enfuir et de garder l'argent ne veut absolument pas dire que je te dois quelque chose. Alors quoi qui t'ai traversé la tête, tu vas rentrer chez toi, et éviter de me recroiser. "

Après cette tirade, il le rejeta contre le fond de l'impasse, et commença à s'éloigner en boitant à moitié.

" - Il y a trois secondes, tu m'as donné ton nom, c'était juste par politesse ? Provoqua Kidou alors que l'autre était presque sortie de la ruelle.

- Ecoute gars, enchaîna-t-il en se retournant, je viens de passer cinq heures dans la neige, avec la cheville niquée et pas de quoi me réchauffer, alors tu vas pas me faire chier à me demander " pourquoi ci, pourquoi ça " et tu vas rapidement rentrer chez ta mère ! "

En réalité, la question résonnait encore dans sa tête. Pourquoi lui avait-il donné son nom ? Et serré la main par dessus le marché ? Il n'avait du faire ce geste que deux ou trois fois dans sa vie, et encore... C'était la faute de ce mec, il en était sûr. Il le déstabilisait, lui embrouillait l'esprit, dès la première seconde où il l'avait aperçu, ses actions lui avait retourné le cerveau.

Le voleur ne le comprenait pas.

Et il détestait ça.

Ne pas réussir à anticiper ses actions, ses pensées, ça le mettait hors de lui. Le simple fait que cet idiot soit revenu une fois la nuit tombée était incompréhensible, plus sérieusement, qui ferait ça ? Qui retournerait à l'endroit où il avait croisé le voleur du porte-feuille de son propre père quelques heures au par avant, en pleine nuit, au milieu de l'hiver ?!

Ca n'avait juste aucun sens !

" Bon, si tu veux, j'étais parti pour t'aider mais visiblement tu n'es pas très enclin à recevoir de l'assistance. Soupira le châtain en se rapprochant de lui. Cependant, si il t'arrivait de changer d'avis, tu pourras me trouver ici. "

A ces mots, le porteur de lunette glissa un papier dans la poche déchirée du brun, puis s'éloigna d'un pas rapide, un vague signe de main en guise d'au revoir. Fudou attendit que l'adolescent ait disparue de son champ de vision avant de plonger sa main gelée dans sa poche et d'en sortir la feuille, une adresse y était tracé à l'encre noire par une écriture délicate, ainsi qu'un croquis maladroit du plan de la ville pour illustrer.

Le brun renfonça rageusement le mot dans sa poche, fulminant. A quel moment ce mec avait-il pu ne serait-ce qu'imaginer qu'un gars qu'il avait rencontré dans la rue quelques heures au par avant allait venir chez lui ?!

Il était définitivement perché.

Mais malgré ça... Le papier froissé resta dans sa poche, balotté dans la poche élimé de son jean, l'adresse du châtain restant ainsi à portée de main. En tant normal, il aurait immédiatement jeté ce chiffon, mais là, ça lui était impossible. Il tenta vaguement de se résonner :

" Ce serait bête de perdre l'adresse d'un gars pleins aux as comme le fils du directeur de Kidou Corporation, je pourrais me faire pas mal de pognon sur son dos... "

Seulement, il sentait que ce n'était que des mots, il sentait que si il s'y rendait, ce ne serait pas pour voler quelque chose... Dans un sens, c'est l'autre gars qui avait de la chance, si il avait fait la même chose avec un autre voleur des rues, le brun n'était pas sûr que sa maison sois encore intacte.

Ce mec... Il était tellement insouciant, s'en était risible ! A quel moment tu te dis que c'est une bonne idée de filer ton adresse à un gars qui vient de dévaliser le porte-feuille de ton père ?

Non, vraiment, il n'arrivait pas à le comprendre. Ses réflexions commençaient à lui rendre la tête lourde, sa jambe traînant pitoyablement sur le sol et ses mains en appuie contre les murs afin de garder un semblant d'équilibre.

Le temps qu'il mit pour retourner au squat qu'il occupait pouvait sans doute se compter en heures, chaque pas étant de plus en plus douloureux et difficile à supporter. Quand il finit par arriver, il s'écroula sur le matelas défoncé qu'il utilisait comme lit et collapsa presque immédiatement, sa jambe n'étant plus qu'une marre de douleur tandis que sa tête lui tournait abominablement.

Puis ce fut le noir.

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