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Chapitre 22 :

Dévastée, j'avais l'impression que mon esprit avait quitté mon corps pour se blottir dans un cocon de coton. Mon enveloppe charnelle me semblait étrangère, inconnue. Je ne reconnaissais presque plus mes cicatrices qui m'étaient si familières d'ordinaire. Je ne reconnaissais pas ma peau caramel recouverte de ce sang qui n'était pas le mien.

Mon odeur métallique me répugnait et me procurait des haut-le-cœur de façon régulière.

J'étais épuisée et je ne me rappelais pas comment j'avais atterri sur le canapé de l'appartement.

En fond, les voix des deux dieux résonnaient, mais je ne savais pas de quoi ils parlaient. Le son était comme étouffé et impossible de déduire les syllabes qu'ils prononçaient.

Un fouillis de souvenirs se mélangeait dans ma tête. Moi qui allait chercher du gruyère à la supérette du coin, Léo qui me retenait par les poignets, les pièces qui tombèrent dans un tintement désordonné sur le bitume, la flaque de sang qui se répandait, le fracas de la voiture sur ce corps désormais sans vie, mes genoux qui heurtaient le sol dur, le plat de pâtes ratées, l'odeur du sang, la couleur du sang... le sang partout.

Ce souvenir commençait à tourner en boucle dans ma tête, écrasant tous les autres avec une facilité déconcertante. Le dégoût et l'angoisse s'entremêlèrent et la bile remonta lentement le long de ma gorge.

Mon repas du midi et le chocolat chaud que Marie m'avait offert se retrouvèrent étalés sur le parquet impeccable des lieux.

Les larmes se mélangeaient à ce chaos dont mon corps n'était plus le maître. Il convulsait sans que je ne puisse rien contrôler.

Jamais de ma vie je ne m'étais retrouvée dans un état aussi déplorable. Mon accident à côté semblait être une promenade de santé à cet instant.

Je venais de croiser la mort en face. Elle m'avait littéralement glissé entre les mains et me donnait l'impression qu'elle m'avait ri au nez. Moi, l'unique forgeronne qui créait l'essence des Hommes. Je me sentais immonde, horrible de n'avoir rien pu faire.

Une sensation de froid se diffusa sur mes joues inondées et força mon attention à se focaliser dessus.

Léo s'était accroupi en face de moi évitant la flaque qui s'était formée, les paumes plaquées de part et d'autre de mon visage et avait plongé son regard bleu océan dans mes yeux gris.

À sa vue, je sanglotais encore plus et comme simple réponse il remua lentement son pouce pour me calmer. C'était comme une légère brise un soir d'été, fraîche et agréable.

— Elle a besoin de se laver, annonça Eden calmement.

Léo quitta mes yeux pour toiser son frère. Je fermais les paupières, à bout, mais je regrettais tout de suite cette décision, car je ne vis que du rouge partout qui me faisait convulser davantage.

— Aélys ?

La voix de Léo me semblait lointaine, mais je faisais de mon mieux pour rester présente dans cette pièce, d'être présente avec eux deux, même si l'envie ne manquait pas de me pousser à disparaître.

— Aélys, répétait-il étonnamment patient.

La main chaleureuse d'Eden se posa sur mon dos et ce fut ce qui me manquait pour parvenir à retrouver ces deux billes océans.

Léo paraissait rassurant avec ces traits adoucis. Sa beauté était davantage envoutante. Torse nu et a genou devant moi, je repérais une tapisserie de tatouage sur sa peau immaculée.

— Il faut que tu prennes une douche, ça va te faire du bien.

Il n'avait pas retiré ses mains de mes joues et sa phrase me poussa à observer mes mains recouvertes de sang séché.

Nouveau retour à la réalité.

— J'ai... essayais-je de prononcer. J'a... J'ai r.. rien pu fai.. faire.

Il détacha l'une de ses mains, ce qui me laissa un vide immense à cet endroit-là. Mais il prit possession de mon menton pour me forcer à rester concentrée sur son visage et non sur mes mains.

— Rien de tout ça n'est de ta faute, articula-t-il.

Je peinais à le croire alors je me terrais dans le silence. Mes pleurs s'atténuaient lentement, laissant place à un ruisseau de larmes, mais je restais toujours comme mal à l'aise avec mon corps et dégoûté.

— Je ve.... veux... je n.... ne veux... t... t.. tout ça...

Tout était incohérent, je n'arrivais pas à exprimer le simple fait que j'avais besoin de me doucher et de me changer. Pourtant, Léo et Eden semblaient parfaitement le comprendre.

— Viens, annonça Eden.

Léo m'aida à me lever, mais mon corps était flageolant et épuisé, alors sans me prévenir, il me souleva dans ses bras musclés, certainement parce que sa patience commençait à s'effriter. Ma tête reposa lourdement sur son épaule et je fermai les yeux pour tenter de retrouver mes esprits.

J'entendis le jet d'eau couler l'instant d'après et ouvrit les yeux pour voir Eden sortir de la salle de bain.

— C'est bon, indiqua-t-il à son frère.

— Il faut que je me rende au monde des morts, annonça Léo. Je dois accueillir cette âme.

Sa voix semblait être remplie de remords et je ne savais pas s'il s'en rendait compte, mais la pression de ces bras se fit plus insistante à la prononciation de cette affirmation.

Sa froideur si opposée à la chaleur dont j'étais habituée aurait dû m'être trop étrangère. Pour autant, je me sentais plus apaisée entre ses bras musclés.

Son odeur boisée m'aidait à oublier un peu l'odeur de la mort qui me recouvrait. Chose assez ironique quand on y réfléchissait. Alors telle une ancre qui me permettait de ne pas dériver, je m'accrochais à son cou, à cette sensation qui apaisait mon cœur.

Eden resta silencieux quelques minutes et le temps paraissait figé. Ses pupilles jonglaient entre son frère et moi.

— Je vais m'en occuper, ne t'inquiète pas.

Il disparut de l'appartement au moment où Léo me posa dans la baignoire. Il retira mes chaussures et mon short. Pour préserver ma nudité, il me laissa son t-shirt. Une part de moi l'en remerciait.

La chaleur de l'eau qui avait commencé à imbiber mes vêtements me réchauffa aussitôt et me procura une sensation familière, la sensation d'être de retour chez soi.

L'eau qui s'écoulait sur le blanc de la baignoire prenait des teintes rouge vives. Mes mains tremblaient malgré la chaleur.

— Plus chaud, demandais-je timidement.

Le dieu de la mort s'exécuta, mais ce n'était toujours pas assez.

— Plus chaud, réclamais-je avec plus de force.

Il augmenta une nouvelle fois.

Pour une personne normale, cette chaleur devait être insupportable, mais pour moi elle me rappelait l'endroit que j'avais toujours connu. Ma forge. Ce lieu où jadis j'étais préservée de tout. Ce lieu qui tout à coup me manquait horriblement.

Malgré son épiderme rougi, Léo ne se plaignait pas de la douleur provoquée par la température et entreprit de me laver les bras dans un premier temps.

Un pincement au cœur se créa dans ma poitrine à l'idée qu'il souffre de cette température si opposée à la sienne. Mais j'étais tellement épuisée que je ne parvenais pas à penser à autre chose qu'à ce jet brûlant sur ma peau meurtrie.

Recroquevillée sur moi-même, je l'observais caresser mes cicatrices que je détestais tant. Sa peau blanche mixée au noir de l'encre détonnait étrangement par rapport à la mienne rosée de marques indélébiles.

Il prit soin d'y aller doucement et de savonner chaque trace de sang. Peu à peu, le tremblement de mes mains disparut et il enchaîna avec le nettoyage de mes jambes et de mes genoux écorchés.

Les picotements de la blessure fraîche étaient désagréables, mais à chaque trace de sang en moins c'était un véritable soulagement.

Exténuée, je fermais les yeux en lui laissant mon entière confiance pour cette tâche que je n'étais pas apte à réaliser à cet instant.


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Annonce : 

Je me dois d'être honnête ^^' 

Je viens de vivre une panne d'écriture monstrueuse et je suis venue à me demander si c'était à cause de mon histoire. 

"Ai-je fais les bons choix ? Est-ce que cette histoire qui est importante pour moi me parle encore ? Est-ce que je n'ai pas fait quelque chose de travers ?" 

Je pense qu'effectivement j'ai fait des erreurs. Une part de moi aime ce que j'ai produit, mais une autre me souffle que j'ai été trop rapide, trop pressée d'arriver aux éléments essentiels et surtout trop loin de ma personnalité qui m'est propre. 

Je  me suis lancée dans une histoire qui mêle fantasy et monde réel et je crois que ça ne convient pas à mon cœur de rêveuse. Il se fane de son amour pour les univers magique et je n'aime pas cette sensation de vide qui m'empêche la poursuite de mon roman. 

J'aurais pu abandonner, mais ce n'est pas mon genre. Alors, j'ai décider de réécrire le début pour que ce que j'ai en tête soit plus à mon image ^^ 

J'espère ne pas trop décevoir ce qui me suivent. 

Si l'envie vous tente, vous pourrez relire les débuts qui seront plus travaillés ou bien passer votre chemin, je ne vous en voudrais pas. 

Je ne sais pas encore comment je vais procéder pour la suite ^^ si je vais publier dès que j'aurais quelques chapitres ou si j'attendrais d'avoir une base solide pour éviter de reproduire cette erreur. 

Mais ce que je sais, c'est que je ferais tout pour aller au bout de cette aventure ! 

Merci de votre compréhension et de vos encouragements à tous ^^ 

J'espère vous retrouver bientôt pour la suite de la Forgeuse d'âmes ;) 

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