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Chapitre 13 : Léo

Avachi sur le canapé, je m'étais perdu dans la contemplation de l'une de ces émissions humoristiques dont seuls les humains avaient le secret.

Les ricanements forcés en arrière-plan ne me faisaient absolument rien et je me demandais si ça avait déjà faire rire réellement quelqu'un.

Fatigué de l'ennui, j'éteignis la télévision et décidais d'aller prendre l'air.

Dans l'armoire de l'entrée, je récupérais mon casque de moto ainsi que ma veste en cuir, avide d' adrénaline et de m'occuper l'esprit.

J'aurais pu retourner dans le monde des dieux et fuir ce monde qui me donne la nausée, mais étant donné qu'Eden avait des obligations, je me retrouvais à faire la nounou de la forgeronne.

Je cite "l'un de nous deux doit rester sur Terre au cas où", avait-il dit avant de partir. Bien entendu, il avait omis de préciser combien de temps il resterait là-bas et je commençais à perdre patience. Alors il fallait que je sorte et que je me vide l'esprit.

Dehors, la température de la nuit était agréable pour faire un tour en bécane. Je devais avouer que les humains avaient réussi à toucher mon intérêt avec ce passe-temps.

Je ne pouvais mourir, mais dans cette forme, je pouvais ressentir le danger qu'ils éprouvaient. C'était bien la seule émotion que j'aimais provoquer volontairement.

Sur le parking du Campus, ma moto sportive patientait fièrement à côté des scooters vétustes des étudiants. Dans les tons noirs avec certaines pièces rouges, elle m'avait tapé dans l'œil dès l'instant où je l'avais vu la première fois. C'était d'ailleurs à ce moment-là que j'avais décidé de tester cette activité. C'était un petit bijou dont j'aimais particulièrement prendre soin.

Je l'enfourchais, heureux de retrouver les sensations du siège froid, de l'assise confortable et de la peinture si brillante qu'elle reflétait le ciel de la nuit.

L'adrénaline commençait à rendre mes membres flageolants. Des picotements dans mes doigts tatoués n'attendaient qu'une chose, ressentir la vitesse.

Alors, je cédais à cette envie dévorante et je fis rugir le moteur. Plusieurs regards se posèrent sur moi, mais je n'en avais que faire, je savourais ces retrouvailles. Que c'était bon d'entendre son ronronnement.

Je ne pouvais plus patienter une seule seconde de plus et aussitôt je démarrais en direction des routes vides où je pouvais pousser le moteur.

La traversée de la ville, elle, devrait se faire au pas, surtout ce soir.

Comme je m'y attendais, les rues étaient bondées de personnes alcoolisées, d'enfants avec leurs parents et de touristes.

Alors que la frontière de la ville ne se trouvait plus qu'à quelques kilomètres, un premier feu fut tiré et éclaira le ciel de plusieurs points lumineux dorés.

La foule, heureuse que le spectacle commence, poussa des cris euphoriques.

Tout cela me dépassait et je ne comprenais pas comment on pouvait admirer avec tant de passion les feux d'artifice. Après tout, ce n'était que de la poudre qui explosait.

Un deuxième fut allumé et rejoignit le ciel nocturne, la détonation pulsa au même rythme que le sceau.

Puis un troisième.

Un quatrième.

À chaque nouveau feu d'artifice, le sceau réagissait de plus en plus et propageait une sensation de chaleur sur ma peau. Je me garais sur le côté pour observer mon avant-bras. La magie répondait à la détresse de la forgeronne.

Elle avait bien choisi son moment. J'hésitais entre l'ignorer ou m'assurer que tout allait bien.

Mais je savais que si je la laissais ainsi, Eden prendrait un malin plaisir à me sermonner.

Résigné, je redémarrais en libérant légèrement mes pouvoirs divins afin de ressentir son âme dans ma chair et dans mon esprit.

Progressivement, sa respiration saccadée résonnait dans mes oreilles. D'abord similaire à une voix étouffée dans un coussin, elle devenait plus limpide à mesure que je m'approchais d'elle.

Mon cœur s'aligna à son rythme cardiaque affolé. Ma peau se recouvrit d'une couche de transpiration moite et mes jambes se faisaient plus tendues.

Arrivé à un croisement, le son fut clair comme de l'eau de roche et les sensations plus présentes et étouffantes. J'éteignis le moteur et observais les ruelles désertes. Mais où était-elle bon sang ?

Les rues étaient vides, désertées par les gens pour admirer le spectacle du centre de la ville. Seul un couple de personnes âgées se promenait tranquillement, pourtant je ressentais la forgeronne trop clairement, elle était forcément ici.

Soudain, mon regard fut attiré par une paire de baskets qui dépassait de derrière une poubelle, dans une ruelle sombre et étroite.

Je reconnaissais ces chaussures trop grandes qui lui avaient été confiées à la sortie de l'hôpital.

Dans un souffle d'agacement, je la rejoignis.

Là, par terre, recroquevillée sur elle-même. Aélys se tenait fermement les oreilles. Elle ne m'avait même pas remarqué malgré mon aura. À chaque feu d'artifice, elle sursautait et quelques sanglots lui échappèrent, seule preuve qu'elle pleurait.

— Qu'est-ce qui t'arrive ? demandais-je.

Terrée dans son silence, elle ne semblait plus discerner le monde qui l'entourait.

— Ho ! Tu m'écoutes ?

Je tentais de lui arracher les mains de ses oreilles, mais elle résista et je devais avouer que sa force me surprenait. Elle n'égalait pas la mienne, mais je craignais de la blesser si j'utilisais ma puissance divine.

Irrité par ce comportement puéril, je lui donnais un léger coup de pied dans le tibia pour la voir réagir, mais elle resta immobile.

Elle jouait clairement avec ma patience.

Mes sentiments humains mélangés aux siens commençaient à reprendre place dans ce cœur de chair trop fragile. Lentement, je sentais une sensation opprimante prendre le dessus. Une sensation que je n'arrivais pas à gérer.

J'avais besoin de les extérioriser. Pour autant, je n'avais pas le cœur à corrompre une âme meurtrie. Seule l'adrénaline provoquée par la vitesse me tentait.

Je regardais ma moto, hésitant à l'abandonner là. Après tout, elle ne craignait rien et une fois les feux d'artifice passés, tout rentrerait dans l'ordre.

Je ne comprenais pas ce qui pouvait l'effrayer autant, mais je n'étais pas non plus désireux de le savoir. J'étais simplement en colère qu'elle ait réussi à gâcher ce moment qui m'attendait.

À travers la vitre teintée de mon casque, j'observais ses soubresauts. Les jointures de ses mains étaient livides tellement elle appuyait sur ses oreilles pour empêcher le son de les atteindre.

Malgré le casque qui faisait office de barrière, sa voix continuait de résonner comme si elle se trouvait directement à côté de mes tympans.

Je ne pouvais pas l'abandonner là, sinon Eden allait me tuer.

Lui aussi devait percevoir sa détresse à travers le lien qui nous unissait. Et même s'il ne pouvait débarquer à cause de ses obligations qui le retenaient, il finirait par apprendre si je laissais la forgeronne ici.

Il ne m'effrayait pas, mais là n'était pas le combat que je menais actuellement. Seul le pari m'importait et je ne voulais pas contrarier mon frère.

Dans un ultime essai, je lui assénais un dernier coup de pied plus violent qui aurait fait réagir n'importe qui, mais elle resta en sourdine.

Sa peau brûlée était rougie par la force de mon coup et je me doutais qu'un bleu prendrait place de gré ou de force.

Énervé par son mutisme, je rejoignis ma moto. Si elle voulait se terrer dans son silence. Qu'il en soit ainsi. 

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Etant donné que ce chapitre est plus court, je me suis permise de publier un chapitre de plus cette semaine ^^ je vous laisse donc découvrir la suite ;)

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