La forêt de Mina

Chapitre 8 | L'étrange appel d'aide

Un champ, des fleurs, du soleil et un ciel bleu, je me croirais presque dans ma forêt. Seulement, il n'y a pas un seul arbre en vu, pas même un petit sapin. Je tourne sur moi même, je chante et sautille, je me sens bien. Soudain, je m'arrête, il me semble avoir marcher sur quelque chose. Je fais marche arrière et revient sur mes pas, je scrute le sol, curieuse et légèrement angoissée. C'est alors que le pire des scénarios se met à se réaliser. Ce n'est pas quelque chose, mais bel et bien... quelqu'un ! Je hurle, pleure et halète. J'aimerais reculer, sprinter jusqu'à me réveiller mais quelque chose m'empêche de bouger. Je suis clouée sur place et je ne peux rien faire d'autre qu'observer.
Le ciel devient noir et le temps, humide. Une légère pluie se met d'abord à tomber, puis c'est un torrent d'eau qui vient ensuite s'écraser dans ce vaste champs anciennement coloré. Je panique, les gouttes de pluie viennent se mélanger à mes larmes, faisant couler mon maquillage et rendant mon visage noir. L'ambiance au début paisible et calme s'est transformée en une horrible source glauque et stressante.
Mes yeux fixent la main sur laquelle j'ai marché quelques minutes auparavant. J'aimerais détourner le regard, observer les éclairs qui s'abattent autour de moi, mais je n'arrive à rien. Et alors que je pensais être au plus bas, pire encore vint se produire. La main, que je pensais sans vie, se met à bouger les doigts un à un. Elle se redresse, prend appuie sur elle même comme pour s'aider à se relever et un corps de femme se dresse alors sous mon regard ébahit. J'ai un mouvement de recul face à la scène qui s'offre à moi. La femme est nue, ses cheveux noirs et ses yeux rouges lui donne un air terriblement menaçant. Lorsqu'elle se lève, une longue robe noire se matérialise sur son corps blanc, lui offrant alors un horrible air dominant. Je perds le peu de confiance restant, je m'affaisse sur moi même et tente même de baisser le regard.

- Pauvre enfant ... Se met-elle à ricaner. Il n'ont franchement pas été cool cette fois. Choisir une si pauvre fille, désarçonnée et chamboulée. Injustice ! Plaide t-elle.

Aussi choquant soit-il, j'arrive tout de même à trouver la force et le courage pour lui répondre.

- Que voulez-vous dire par choisir ?

Elle penche la tête sur le côté et semble presque étonnée. Ses yeux rouges virent légèrement au turquoise et une once d'empathie traverse son regard.

- Ils ne t'ont pas mis au courant ?

- Qui ça ils ?

- Tes amis Mina. Ils étaient censés te prévenir que tes nombreuses visites aux pays des rêves avaient un prix. Elle fait une pause, réfléchit, puis reprend. Oh ! Laisse moi deviner, c'était Lucy ton amie ? Quelle petite garce celle là ! Elle ne prévient jamais ses invités des conséquences par peur qu'ils ne viennent plus lui rendre visite après, elle ne pense qu'à elle cette fille...

- Je suis désolée mais je ne comprends pas bien ce que vous me dites... Lucy m'a simplement informé que j'avais fais une bêtise en parlant de la mort de ma mère lors de mon dernier voyage et que je devais dorénavant payer.

La femme se mit à rire. Diaboliquement.
Sadiquement.
Un rire terrifiant.

- C'est sa technique Mina. Ce n'est que mensonges qu'elle t'as dit là. Laisse moi t'expliquer. Au bout d'un certains temps passer au pays des rêves en tant qu'humaine, tu dois payer en rendant un service à tes amis. Un service de leur choix ! Bien souvent, ils choisissent un truc qu'ils sont censés faire d'eux même mais qu'ils n'ont pas envie de réaliser car c'est trop compliqué. Je n'ai aucune idée de ce que Lucy à pu te demander mais une chose est sûre, ce n'est pas cool à réaliser.

Ma tête me fait mal et j'ai l'impression que mon sang bouillonne et va bientôt exploser.

- Elle m'a laissé un message qui disait qu'il fallait que je trouve une entrée mais que je ne pourrais plus jamais en ressortir... Vous savez ce que ça pourrait signifier ?

Je porte mes mains a mon crâne et tente de me masser, mais rien n'y fait.

- Oh... Mina... Lucy n'a pas voulu être méchante avec toi mais elle n'a pensé qu'à elle sur ce coup là...

- Que voulez vous dire ? Et au faite, qui êtes vous ? Pourquoi ai-je rêver de vous ?

Je tombe à genoux, la douleur qui martèle ma tête me fait trop mal.
Encore un peu s'il vous plaît. Je supplie silencieusement mon rêve de ne pas s'arrêter.

- Tu m'as appelé Mina, tu avais besoin de moi.