chapitre 4
MAIMOUNA
Plus qu'un jour avant que Birame et Amina ne rentrent à Londres, ils me manquent déjà alors qu'ils ne sont même pas encore partis. Les enfants sont en train de jouer à côté de moi et de mon côté j'essaye de lire mais impossible avec tout ce bruit autour. Mais heureusement que j'adore le bruit des enfants, j'adore me réveiller et les voir. J'ai pris l'habitude de voir ma fille Astou et sa cousine Amina, je sais que les débuts seront difficiles pour nous et pour ma fille en particulier.
Je remarque que le IPhone que j'avais prêté à Amina pour qu'elle fasse des enregistrements vocaux est éteint alors je lui propose mon aide.
-Amina tu veux que je te branche le portable ?
-Oui merci.
Je pris le portable de ses mains pour le mettre en charge lorsqu'elle me dit tout à coup :
-Merci ma... euh Tata est ce que je peux t'appeler maman dès fois ?
Mon cœur s'est serré dans ma poitrine. Cette fille avait besoin d'une figure maternelle, elle en a vraiment besoin. Il va falloir que j'en parle à son père, il est vraiment temps qu'il refasse sa vie. Certes ce n'est pas facile pour lui mais pour le bien de la petite, il va falloir qu'il se ressaisisse.
Perdue dans mes pensées, j'en avais oublié Amina qui visiblement attendait une réponse de ma part.
-Bien-sûr mon cœur, tonton Papy est ton deuxième papa alors moi je suis ta deuxième maman. Tu peux m'appeler maman autant de fois que tu le veux ma
belle. D'accord ? Je t'aime très fort.
-D'accord, je t'aime aussi maman.
Elle me prit dans ses bras, j'en avais les larmes aux yeux. Je suis une personne très sensible face aux enfants, pour un rien, ils peuvent me faire pleurer. Il faut aussi avouer que je suis une vraie madeleine en passant.
La matinée se passa sans encombre. Je préparai les enfants parce que mon beau-père a invité toutes les belles filles de la famille avec époux et enfants chez lui. J'affectionnais ces moments où on se retrouvait tous devisant et riant.
Je m'active pour arriver tôt car mon beau-père est très à cheval sur la ponctualité et mon mari n'en parlons même pas.
-Si tu veux qu'on soit à l'heure, il faudrait qu'on parte tout de suite. Je n'aime pas être en retard et tu sais bien que papa a horreur de cela aussi.
-D'accord mon cœur, donne-moi juste cinq petites minutes ok. Il ne me reste qu'à mettre mes chaussures et on y va.
Qu'est-ce que je vous disais? Aucune patience cet homme ! Il vaut mieux que je sorte, parce que l'ambiance risquerait d'être gâchée si je tarde encore plus.
Quand on arriva, presque tout le monde était là. Heureusement qu'on était encore dans les temps, il y avait une bonne ambiance. J'étais contente de retrouver ma famille, oui je peux les appeler telle quelle parce qu'ils m'ont accueilli à bras ouvert sans préjugés. Une personne de l'extérieur croirait même que je suis une fille de la famille et non une belle-fille.
Les cris des enfants venaient troubler la quiétude qui régnait dans la maison.
On passa à table, ma belle-mère, l'actuelle épouse de mon beau-père n'a pas blagué hein. Au menu, elle a fait du méchoui avec des crudités et de la sauce blanche et comme dessert des gâteaux à l'ananas ; il y avait aussi de la boisson à volonté.
Après on passa à la séance photo, mon beau-père voulait avoir une photo avec tous ses petits-enfants.
La journée fut belle, j'ai adoré ces moments passés avec ma belle-famille.
Vers les coups de 18h, les gens commençaient à prendre congés. Avec Papy, nous avons décidé de rester un peu car les filles devaient passer la nuit à Keur Massar, surtout pour Amina car c'était sa dernière nuit au Sénégal. Cette pensée m'ôta
toute ma bonne humeur, mon cœur se comprima dans ma poitrine. Je me surprenais moi-même de l'amour que je ressentais pour cette fille, je ressentais le besoin de la protéger, de prendre soin d'elle, de la cajoler. Peut-être que c'est dû au fait que moi aussi j'avais perdu ma mère étant jeune. Au moins moi j'ai eu la chance de connaître ma mère et de passer du temps avec elle mais elle, elle n'a pas eu cette chance, elle était trop petite pour se souvenir de quelque chose. A son âge on ne doit pas forcément avoir des souvenirs, ou elle a dû oublier les quelques souvenirs qu'elle avait d'elle.
Je me fis une promesse à moi-même qu'à partir d'aujourd'hui, je considérerais la petite Amina comme ma propre fille, et je la traiterai telle quelle.
*****************
PAPE BIRAME FAYE
Ce soir nous embarquons pour Londres, on fera une escale de 5 heures au Maroc comme à l'arrivée. A vrai dire je n'ai aucune envie de rentrer, je voudrais encore profiter de ma famille mais le devoir m'appelle. En plus Amina doit reprendre les cours dans exactement 5 jours donc il lui faut du repos, elle ne veut pas rentrer, mais on n'a pas le choix. Notre vie est ailleurs peut-être qu'un jour on viendra s'installer définitivement au Sénégal.
En ce moment, je me prépare pour aller la récupérer avec Astou, la fille de Papy, elles ont passé la nuit à Keur Massar, chez les parents de ma défunte femme. Je ne pouvais pas refuser cela, et je ne savais pas non plus quand est-ce qu'on allait revenir. Si le temps me le permettait, peut être que je reviendrais durant les vacances, au pire des cas j'enverrai ma fille car je sais qu'elle sera bien entourée, je n'ai aucun souci à me faire là-dessus.
Sur le chemin, j'ai appelé Souadou pour lui dire au revoir. C'était gentil de sa part de m'avoir accordé de son temps pour me donner des cours.
-Allô Soudaou, ça va ? C'est Birame.
-Oui bonjour Birame. Ça va ?
-Ça va bien merci. En fait je t'appelais pour te remercier pour les cours mais aussi pour te dire au revoir, nous rentrons ce soir.
-Ah oui ! Ce soir ? C'est court vos vacances ! Ne me remercie pas, je l'ai fait avec plaisir. Je vous souhaite un très bon voyage, des bisous à ta fille Amina, dommage que je n'eus pas l'occasion de la rencontrer.
-Merci beaucoup, je n'y manquerais pas. Oui dommage, bon je te laisse à plus.
-A plus ! Au revoir Birame.
Nous étions arrivés à Keur Massar, le chauffeur et moi. Les grands-parents d'Amina avaient du mal à se séparer d'elle. Je les comprenais, ça fait tellement longtemps qu'ils ne l'avaient pas vue, donc je mis beaucoup de temps avant de rentrer.
Au retour, on passa chez ma belle-sœur et mon frère et on dirait qu'il y avait un enterrement. Les mines étaient tristes et ma belle-sœur fidèle à son cœur d'artichaut était prête à pleurer. Je ne savais pas d'ailleurs ce qui la retenait toujours, une vraie madeleine cette fille. (Je ne vous ai rien dit, elle est capable de me faire des histoires).
On se prépara pour aller chez mon père. Les enfants de mon frère étaient là aussi, elles étaient venues dire au revoir à leur cousine. Ce geste me touchait beaucoup, ma fille par contre n'avait pas l'air à l'aise, elle collait Mounass comme une seconde peau. J'appréhendais le moment où elles allaient craquer. Ma fille ne tarda pas d'ailleurs, elle pleurait dans les bras de Mounass. Quant à cette dernière, elle essayait de se retenir du mieux qu'elle pouvait mais je voyais ses yeux briller à cause des larmes.
L'heure de rentrer approchait et je devais appeler Ciré avant l'embarquement. Elle décrocha à la troisième sonnerie, j'ai cru déceler de la tristesse dans sa voix, je ne sais pas, peut-être que je me faisais des idées.
-Allô Cire ça va ?
-Allô Pape Birame, ça va et toi ? Alors prêt pour le départ ?
-Pas prêt du tout, pas envie de rentrer. Si je pouvais on resterait là mais malheureusement on a des obligations en Angleterre.
-Oui je sais, ce n'est pas facile de quitter ceux qu'on aime mais heureusement que la technologie s'est améliorée. Alors ne soyez pas triste, vous allez aussi nous manquer grave. Mine de rien on s'était habitué à votre présence, vous allez nous laisser un grand vide.
Ces mots avaient réussis à me calmer un peu, je passais le téléphone à Amina pour qu'elle dise au revoir à Ciré.
Après qu'elle ait fini de parler à Amina, je passais le téléphone à ma belle-sœur afin qu'elles se parlent mais je voyais bien que le cœur n'y était pas. Elle était trop triste pour parler. Elle me remit le téléphone et je continuais de parler avec Ciré jusqu'à ce que je finisse de boucler ma valise. Je remis les vêtements que j'avais amenés pour Astou à sa maman. Et nous prîmes la direction de l'aéroport après les au revoir.
*******************
CIRE BAH
Je me sens trop triste depuis ce matin, je ressens un grand vide comme si on venait de m'arracher une partie de moi. Je sais que c'est exagéré et que je ne suis rien pour Pape Birame, mais c'est comme ça et je n'y peux rien. J'aurais tellement aimé qu'il reste encore mais il a sa vie en Angleterre et il ne va pas rester parce que moi simple fille je le veux. Il m'avait demandé de l'accompagner à l'aéroport mais j'ai dit non, je n'aime pas les adieux et j'ai peur de craquer devant lui. Il me manque alors qu'il n'est pas encore parti. Pourquoi devons-nous nous séparer des personnes qu'on aime ? Pourquoi devrais-je vivre loin de la personne que j'aime ? Attendez ! J'ai dit que "j'aime"? L'information prit un peu de temps avant d'atteindre mon cerveau. Mon cœur venait d'accepter ce que ma raison
ignorait ou plutôt refusait d'admettre. Oui j'étais éprise de cet homme. Je l'aime et je l'aime plus qu'il ne le faut et ça me fait mal. Comment ai-je pu en arriver là ? Moi qui me suis promise de ne plus jamais tomber amoureuse. Non je me devais d'étouffer ses sentiments, je n'ai pas le droit de tomber amoureuse de Pape Birame. Je ne le pouvais pas car de un parce que c'est le beau-frère de ma meilleure-amie et je n'aimerai pas manquer de respect à cette dernière et de deux parce que ....euh grhh...Je ne pouvais pas tout simplement l'aimer, ne me demandez pas pourquoi...Ça se passe de commentaire.
Après tout c'est un homme et il est éligible comme le serait un autre. Il fallait que j'arrête cette tirade entre mon cœur et ma raison. Je vais appeler Mounass pour papoter un peu.
A la première sonnerie, elle décrocha. On dirait qu'elle était scotchée sur son téléphone.
-Tu ne pouvais pas attendre que ça sonne deux fois au moins ?
-Lol bonjour à toi jumelle, tu as bien dormi ? Moi oui merci.
-Tu es trop bête Mounass tchipp. Ça va tout le monde va bien ? Et les montons et les chèvres aussi ? Espèce de folle ! Ça va la forme ?
-Lol Folle toi-même ! Ce n'est pas pour rien qu'on est jumelle. Ça va un peu triste et abattue mais ça va.
-Awn j'imagine ! Ce n'est pas facile de se dire au revoir, je sais que Pape Birame te manquera mais Amina encore plus.
-Je te promets. Dis-moi ? Il se passe quoi entre Birame et toi ? Parce qu'à chacune de ses conversations, on atterrit sur ton sujet et c'est pareil pour toi.
-Il ne se passe rien, on est juste amis et c'est tout.
-Oui, oui et moi je suis la Reine Angleterre j'imagine.
-Je te jure.
-C'est ça prend-moi pour une idiote aussi. Allez ! Balance la sauce, je te connais assez pour savoir quand tu mens et quand tu dis la vérité. En plus tu me caches des choses maintenant, je croyais qu'on se disait tout mais apparemment je me suis trompée.
-Arrête de me faire culpabiliser et de me prendre par les sentiments. Ce n'est pas ça, juste que...je...Non laisse tomber c'est rien.
-Juste que quoi Ciré ? Tu as commencé alors tu termines.
-Rhooo ! Je te déteste toi. C'est juste que je n'ai pas envie qu'il rentre, en plus il me manque et...
-Et ?
-Je crois que .....Enfin je...Enfin je...
-Tchipp depuis quand bégayes-tu toi hein ?
-Je suis amoureuse de ton beau-frère. Voilà je te l'ai dit.
C'était le silence à l'autre bout du fil. Zéro réaction on dirait que le temps s'était figé. Je regrettais déjà les paroles que je venais de sortir. Il est clair que Mounass ne serait pas contente du tout.
A peine je venais de l'aimer que je devais faire une croix sur lui. Il n'est pas fait pour moi. Je me décidais à rompre le silence dans lequel on était plongé.
-Dis quelque chose, n'importe quoi ! Je préfère tout sauf ce silence.
-Tu es sûre de que tu avances ?
-Oui j'en suis sûre !
-Je m'en doutais bien, je t'encourage ma belle. Fonce si tu penses qu'il est fait pour toi et qu'il fera ton bonheur alors ne le laisse pas partir.
-Donc tu n'es pas fâchée ?
-Hein ???? Pourquoi le serais-je ?
-Je ne sais pas moi, peut-être que tu trouveras déplacée que je m'amourache de ton beau-frère et j'en passe.
-Oui...Qui suis-je pour te juger ma belle ? Tu n'as pas choisi délibérément de tomber amoureuse de Birame alors ça se comprend
-Il me manque déjà.
-Ah ma pauvre chérie, tu verras tout va s'arranger. Vous vous parlerez presque tous les jours, tu verras le temps passe vite.
-Oui tu as souvent raison.
-Tu as vu, il faut voir le bon côté des choses, Birame sera tien sois en sûre. Ce combat est mien et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu sois heureuse car tu le mérites.
-Merci ma belle, merci pour ton soutien infaillible comme toujours, je t'aime.
-Je t'aime aussi ma belle. Tu as toujours été là pour moi donc je ne peux que te rendre la pareille.
Bizarrement les mots de Mounass m'avaient en quelque sorte rassurée, je me sentais plus en paix et moins triste. Ça fait du bien d'avoir quelqu'un avec qui parler dans ces genres de moments. Elle a toujours été à l'écoute avec moi, tellement protectrice que des fois elle m'étouffe avec son trop plein d'amour.
On Continua à discuter encore, elle me dit que je pouvais venir à l'aéroport pour les accompagner, mais je lui ai encore répété que je n'aimais pas les au revoir et que je le regarderai s'affairer de gauche à droite et je me sentirai impuissante face à cette situation. Donc finalement elle a lâché l'affaire.
Néanmoins je lui ai dit d'écrire un mot pour Pape Birame de ma part, comme vous la connaissait elle a exagéré alors je l'ai recadré et j'ai validé le texte avant de raccrocher.
Quelques heures plus tard
Mon téléphone sonna tandis qu'on était en famille, je ne voulais pas répondre mais dès que je vis le nom de Pape Birame mon cœur commença à battre cent à l'heure. C'est fou comme cet homme me faisait de l'effet même à distance. Je me réfugiais en haut dans ma chambre pour pouvoir lui parler au calme loin des oreilles indiscrètes.
Je décrochai enfin et entendis cette douce voix. Il m'avait l'air triste tout comme moi d'ailleurs mais j'essayais de le cacher comme je pouvais. Ce n'est pas le moment de penser à moi, c'est lui qui allait partir loin de sa famille et non le contraire. On papota quelques minutes et il passa le téléphone à sa fille. Cette dernière me proposa de venir en Angleterre avec eux mais j'ai esquivé la réponse, si seulement cette petite savait.
Ensuite j'ai reparlé à Mounass mais le cœur n'y était pas, elle répondait par monosyllabe j'avais comme l'impression qu'elle allait pleurer.
Je repris ma conversation avec Pape Birame jusqu'à ce qu'il boucle ses affaires, on se dit au revoir et je lui souhaitais bon voyage avant de raccrocher.
Une larme roula sur ma joue, une autre la suivie, et tout à coup mon visage était inondé de larmes, impossible de me retenir. Je ne savais même pas pourquoi je
pleurais, tout ce que je savais c'est que j'aimais cet homme et il me manquait grave. Ne me demandez pas d'explications car je ne saurai vous en fournir.
Après m'être calmée je me lavai mon visage dans ma salle de bain avant de redescendre vers les miens. Je les trouvais en train de se charrier comme toujours, j'adore ma famille. J'essayais de participer à la discussion mais je ne pouvais pas, en ce moment il pleut dans mon cœur et toutes mes pensées étaient dirigées vers mon bel homme au regard ténébreux.
******************
MAIMOUNA
On était actuellement en direction de l'aéroport, il régnait un silence total dans la voiture. J'avais l'impression que si je parlais ne serait-ce qu'un peu, mon cœur allait tomber mais je ne devais surtout pas craquer. D'un côté pour Amina, elle n'a cessé de dire à son père qu'elle voudrait rester avec moi, que son père pouvait repartir sans elle, qu'elle se sentait en famille et bien avec nous, donc je n'avais pas le droit de craquer devant elle. Si je craque qui allait la rassurer ? Qui allait lui faire entendre raison ? Donc je décidais de garder mon calme. Et d'un autre coté il y'avait ma fille Astou, elle disait qu'elle allait partir en Angleterre avec sa sœur, c'était un cas à gérer aussi donc je me refusais de laisser transparaître ma tristesse.
Je remis le mot de Ciré à Birame, si elle savait ce que j'ai fait elle allait me tuer.
Pour elle dans le mot il est écrit :
" Tu prendras connaissance de mon message, une fois dans l'avion ou en Angleterre. Je voulais juste te souhaiter un bon voyage. J'aurais aimé t'accompagner à l'aéroport mais malheureusement je n'ai pas pu. Prenez soin de vous et prends surtout soin de la petite princesse. Bon retour en Angleterre."
Et moi j'ai rajouté :
" Tu me manqueras, surtout tes bras. Ça fait du bien de se retrouver dans tes bras."
Et au dos j'ai inscrit :
" Quand j'ai vu tes yeux verts
J'ai voulu faire des vers
Ne sachant pas rimer
J'ai préféré t'aimer."
Voilà ce que j'ai fait en gros (Je sais que tu me lis Ciré, il ne faut pas m'en vouloir ma belle. Je voulais juste aider, pardonne-moi, ta jumelle qui t'aime).
On se s'attarda même pas à l'aéroport, on ne descendit même pas de la voiture. On a dû expliquer à Astou qu'Amina allait venir la chercher durant les grandes vacances. C'était soit ça, soit un scandale à l'aéroport. Arrivés à la maison elle s'endormit aussitôt. Quelques instants après je reçus un appel de Birame qui nous demandait de revenir.
A peine arrivés à l'aéroport, Amina se jeta dans mes bras en pleurs, et là je ne pouvais plus me retenir. Toute la tristesse que j'avais emmagasinée ces dernières 24h a refait surface,
Je me suis laissée allée, il n'y avait pas de honte à pleurer. Amina demanda encore à son père de le laisser avec moi mais ce n'était pas possible. Elle devait reprendre les cours et on ne se sépare pas de son enfant du jour au lendemain sans préparation.
Finalement ils sont partis au bout de 2h laissant un grand vide dans mon cœur.
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