Entrant dans le salon, Ibrahim trouva sa femme toujours fidèle au poste assise sur un sofa entrain de suivre une de ces innombrables séries telenovelas. Il secoua sa tête en se demandant ce que les femmes trouvent vraiment à regarder ces séries. N'ayant pas la tête à polémiquer aujourd'hui, il se dirigea vers cette dernière qui sauta de peur tellement elle était concentrée qu'elle n'avait pas remarqué la présence de son mari. Néanmoins, elle se leva pour lui faire la bise.

Son mari avait un visage refrogné, sa tête était ailleurs. Il se demanda comment je vais lui annoncer la nouvelle.

--Mon cœur que se passe-t-il ? Tu n'étais pas ainsi ce matin il t'arrive quelque chose ou? Et aussi t'etais injoignable durant toute la journée, j'ai tenté de te joindre et finalement je t'ai envoyé une quinzaine de messages. Que se passe-t-il?

Ibrahim qui gardait toujours le silence comme s’il avait perdu l'usage de la parole, finit par se ressaisir.

--j'étais chez papa il m'avait appelé ce matin pour que je le rejoigne vite.

--Ahh! D'accord il va  Bien j'espère ?

--oui oui il se porte à merveille, mais au fait, tu sais...

Comme s’il cherchait ses mots. Sa femme de toute son innocence se tenait de l'écouter.

Il se libera enfin. Ce qu'il ne fallait pas.

--Fatima je compte épouser une seconde femme sous la demande de mon père.

Cette dernière, manquant de tomber des nus, fit des cris stridents Fadilou qui était concentré sur les documents en face de lui suspend son geste, son stylo regagne le sol dur et sa bouche se mis en forme "0". Cette nouvelle, il n'en croyait pas à ses oreilles et le cri que sa mère avait effectuée tout à l'heure fait battre son pauvre cœur à tout rompre il se digest sur place.

--Ok ok je me calme je ne vais pas m'emporter c'est sûrement un mauvais rêve. Dit sa mère essayant de se convaincre.

Ouvrant ses yeux voyant son mari avec un visage impassible elle se rendit à l'évidence.

--Mon cœur pourrait-on bien parler sans nous lancer aux invectives? Mon père m'avait même défendu de t'en parler car il avait prédit ton comportement. Calme-toi s'il te plaît, nous trouverons ensemble une solution.

--solution? Tu as bien dit une solution ? Laisse-moi t'en donner : refuse cette union point.

Le père de famille resta bouche-bée comme un poisson dans l'aquarium, il essaya de parler mais les mots refusaient de sortir. Ibrahim baissa sa tête comme un enfant pris en faute. Il ne pouvait pas, il était entre le fer et l'enclume.

--Qui ne dit rien consent, conclut la maîtresse des lieux.... je croyais que tu n'étais pas du lot de ces misérables hommes sans scrupule. Avant qu'on se mari tu m'avais promis monts et merveilles mon père n'était pas d'accord pour cette union je me suis tuée, tu n'avais rien qu'une simple baraque,  tu te rappelles de la foi où tu me disais suis la femme de ta vie sans moi tu n'es rien ? tu veux que je sois la mère de tes enfants et la me voilà pour la conne du village. J'étais si naïve Ibrahim ne suis-je pas une bonne femme pour toi? N’étais-je pas dévouée?, soumise? tout Ibrahim mais le comble dans tout ça est que tu as cru que moi, Fatimatou Binte Rassoul Aidara, j'allais partagez un homme avec une autre femme? Mais rassure toi, cette fois-ci je ne vais pas me laisser rouler Ibrahim je te demande de me répudier.

Sidéré par ses derniers propos, son mari sursauta de stupeur puis se leva fit face à la dame qui ne bougeât  d'un iota il savait pertinemment que s'il ripostait ou faisait un acte de violence il allait le regretter à mort. Etant conscient des risques qu'il pouvait engendrer, il se laissa tomber sur le sofa. Fatimatou finit par sangloter comme un beau diable en le frappant.

Fadilou, toujours cloué à sa table, se leva après avoir repris ses esprits, vient pour calmer sa mère qui perdait le contrôle. N'empêche il ressentait une haine indescriptible à l'égard de son père.

--Maman lève-toi, allons dans ta chambre. Dit-il

Au même moment cheikh Ibrahim regarda son fils tristement, sa mère s'enfuit et s'enferma dans sa chambre

-- Fadilou approche toi s'il te plaît je vais t'expliquer les choses......

-- papa tu n'as pas d'explications à me fournir j'ai tout compris tu vas prendre une seconde femme fondée un foyer avec d'autres enfants et être heureux à nous abandonnant moi et ma mère, franchement j'ai tout compris. Bien vrai que tu nous as chéri, nourri, tu m'as donné l'amour paternel, tu m'as amené dans les plus grandes écoles, nous vivons dans les quartiers les plus huppés de Dakar et maintenant j'ai réussi financièrement car je gagne bien ma vie. Et tout ça c'est grâce à toi, tu as toujours été mon roi mais s'il te plaît une chose, ne gâche pas la sérénité de notre famille unie, on a toujours été une famille respectée, discrète malgré notre statut ne gâche pas ce bonheur papa.

-- Fadilou arrête de dire des bêtises, tu dois me comprendre, tu as 25ans et tu dois être en mesure de comprendre certaines choses

Il ne l'a même pas écouté terminer son charabia, il quitte le salon pour vite monter les escaliers afin de rejoindre sa mère et la calmer un peu.

Sa porte était mi - clos en voyant ainsi sa mère lui a fendu le cœur allongé sur mon lit royale en suffoquant, sa reine pleurait et son cœur saignait.

--maman?

--Fadilou sort d'ici stp je veux être seule !!!

-- Non maman tu ne vas pas bien je reste avec toi.

-- stp stp stp fadilou !!!

Ne pouvant plus continuer, il sort de la chambre la tête baissée et le cœur meurtri. Arrivé au seuil du salon il voit son père le visage endeuillé et là son cœur se serre, il se dit qu'il lui donnera  une seconde chance en le laissant s'exprimer.

--papa?

Son père se releva et lança un soupir en le voyant, il prit sa main le fit s'asseoir près de lui. Il commença à l'écouter religieusement.

--mon fils je t'en prie, écoute-moi très bien, je ne doute point que tu puisses me comprendre tout à l'heure t'étais juste aveuglé par la rage mais t'inquiète pas je vous comprends tous.

--absolument papa.

Il respira une grosse bouffée d'air de désespoir, et Fadilou s'est levé partir lui apporter de l'eau tiède qu'il boit d'un trait.

--ton grand père m'avait appelé ce matin urgemment, j'y suis allé et il me fit une grande demande assez délicate, je ne peux rien lui refuser du fait qu'il est mon père et j'ai toujours était son préféré et c'est réciproque je le révère assez c'est la première personne qui m'a tendu la main après l'accouchement de ma mère puisque cette dernière est morte suite à cela, quand mes sœurs m'ont détesté, je n'ai vu que lui il m'a amené en France afin d’assurer mon avenir. Chez sa sœur je ne manquais de rien il faisait tout pour moi. Qu’est-ce que nous serions sans lui? Après tout je ne peux rien lui refuser, je ne pense même pas le désobéir.

--Et? Il t'a demandé d'épouser une autre femme, c’est quoi le rapport. Dit-il d'un ton ferme et impassible

--c'est là où je veux en venir fiston, ma cousine Diarra a perdu son mari y a juste 6 mois, par ailleurs elle a un fils du même âge que toi ET tu dois le connaître Ousmane Mbaye nos futurs nouveaux collaborateurs c'est lui qui occupe les 40% de la part que son père lui avait légué comme héritage et il est un petit tout comme toi il sera incapable de gérer lui seul ses parts, ces moments ils vivent carrément la misère.

--et maintenant tu l'épouse?

-- en d'autres termes c'est ce que j'ai tenté d'expliquer à ta mère mais elle n'a voulu rien attendre ET m'a sorti tout propos d'aigres-doux jusqu'à même demander le divorce dit-il désolé

Il finit par tout comprendre. Il pensa à l'état de sa mère et  ne pouvait s'empêcher de ressentir une haine envers Diarra et son putain de fils quitte à ce qu'il perde tous ses parts jamais au monde il va accepter cette collaboration heureusement qu'il détient ces dossiers façon avant tout il ne lui faisait pas confiance suite à la mort subite de son père dont les médias parlent jusqu'à maintenant il se pose la question peut-on mourir comme ça du jour au lendemain sous prétexte qu'il a oublié sa pompe d'asthme sans faire d'autopsie. Et les photos que les journalistes ont eu le jour des funérailles, sa femme semblait s'en réjouir mais bon affaire à suivre

Il doit faire profil bas devant son père.

--papa, souffla-t-il , je suis parfaitement d'accord avec maman mais bon pourquoi accepter une telle proposition au nom de quoi, de ce que grand père a fait pour toi c'est beau c'est vrai mais ce n'est rien comparé à sa demande là il s’agit d'une vie d'un engagement, réfléchis bien avant d’agir quand à ma mère je ne la blâme pas sa réaction est compréhensive, maintenant c'est à toi de savoir comment parler avec elle rassure-la du mieux que tu peux, la gratitude est le secret de la vie papa et aussi.....

Avant même qu'il termine son discours on n'entend le bruit de la serrure d'une porte, sa mère y sortit, les larmes aux yeux elle lance un regard fier à son benjamin. Ignorant royalement son mari, elle s'assoit  sur le sofa cheikh Ibrahim prend son courage à deux mains pour parler avec sa femme.

--De tous les choix que j'ai faits dans la vie celui qui m'a le plus apporté de bonheur est de t'avoir épousé.... Tu es quelqu'un de si bienveillante, et quand je vois les sentiments chaleureux que tu suscites auprès des autres, je suis encore plus fière d'être ton époux, non seulement tu fais naître en moi une passion formidable mais t'aimer me rend sereine. Ta présence me rend heureux, partager avec toi mes heures, les sentiments et mes espoirs est un bonheur. De te savoir près de moi, mes déceptions perdent leur lourdeur. Je ressens  toute la passion que tu mets dans notre union l'assurance de leur soutien et de ton affection. Je te suis reconnaissant d'avoir su partager mes peurs et mes réussites. Je me sens bien avec toi comme tu le disais tout à l'heure, je suis rien sans toi  je t'aime comme un fou, les trente-deux ans de mariage passées avec toi pleins de bonheur malgré qu'on a connu des hauts et des bas mais grâce  à toi qui a su me relever, grâce à la force qui nous unit je suis heureux de t'avoir. Nos différences laissaient place à la paix de voir les efforts que tu consacre à rendre notre entente encore harmonieuse la gratitude est le secret de la vie. L'essentiel est de te remercier, tout à l'heure  ton comportement m'a affirmé ton amour envers moi mais sache qu'aucune femme ne peut te remplacer dans mon cœur, Diarra est juste un choix de mon père et je compte répondre à son désir je m'excuse. Finit le maître des lieux en quittant le salon.

Durant tout au long de son monologue sa femme qui gardait la tête haute finit par la faire baissait elle  pleurait silencieusement. Elle ne savait que faire.

Son fils aussi perdu qu'elle, quitta le salon après son père laissant ainsi seule sa mère dans ses pensées

Dans la demeure des Ly aussi leur fille a fait part de sa décision à ses parents qu'elle acceptera cette union à une condition qu'ils la laissent le temps de bien connaître son cousin avant de s'engager à la va vite. Ces derniers ont accepté sans brocher son père était aux anges ainsi que sa mère qui avait déjà commencé l'organisation dans sa tête.

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Quel conseil donnerer vous a fatima

Merci la_barhamienne✌

Vos impressions

Momochro❤

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