Chapitre 29 : téléphone
Sans aucune hésitation, je la pris dans mes bras, soulagée de la retrouver saine et sauve. Ses poignets étaient rouges à cause de la corde trop serrée et elle avait du mal à marcher. Je l'obligeai à se rassoir pour qu'elle évite de se faire encore plus mal. Elle obéi et se réinstalla sur la petite chaise en bois sur laquelle elle avait été attachée. Après m'être assurée que tout allait bien pour elle, je me retournai vers le père de Nicolas qui ne s'était apparemment pas remis de mon innocent coup de pied. Je m'approchai doucement, le fixant. Il n'avait plus rien du père adorable qui nous accueillait bras ouverts le samedi après-midi. Il me regardait avec haine, pensant sûrement que je n'aurais jamais osé lever la main sur lui après tout ces moments passés en sa compagnie, toutes les fois où il nous avait amené au parc. Et il avait raison. Alors, j'avais utilisé mon pied. J'avais beau savoir que ce n'était pas -ou plus- le gentil monsieur qui m'avait accompagnée tant de fois acheter des gâteaux avec son fils en rentrant de l'école, je ne pouvais pas le frapper, en tout cas pas en voyant son visage. Je me concentrais pour oublier son visage, en vain. Je ne comprenais pas ce qui s'était passé, ce qui l'avait poussé à nous faire du mal à Clémence et moi.
Soudain, je sentis mon téléphone vibrer contre ma cuisse, dans ma poche. Je le sortis rapidement et jetai un coup d'œil au nom qui venait de s'afficher... C'était ma mère.
J'hésitai entre répondre ou rester face au danger. Je regardais l'heure, il était presque une heure du matin. Je ne savais pas quoi faire. Clémence s'approcha doucement de moi, prit mon portable et répondit à ma place.
- Allo ?
- ...
- Oui, elle est là, mais elle s'est endormie.
- ...
- Oui, c'est ma faute, j'ai oublié de vous prévenir.
- ...
- Pas de problème, elle ne rentrera pas trop tard, je lui dirais.
- ...
- De rien, elle était fatiguée et je lui ai tout naturellement proposé de venir dormir à la maison.
- ...
- D'accord. Au revoir.
Elle raccrocha et retourna s'asseoir sur sa chaise comme si il ne s'était rien passé.
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