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La bohémienne

Bonjour ! J'espère que vous passez tous de joyeuses fêtes ! Voici le nouveau chapitre, plus court qu'habituellement, mais c'est volontaire de ma part, alors bonne lecture ! :)

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Leeroy tourna la tête vers son frère d'armes, surpris du ton calme qu'il avait employé et de la manière dont il avait ignoré cette triste nouvelle. Tarek ne laissa rien transparaître, ses yeux froids étaient rivés sur Szef. C'était comme s'il n'avait pas entendu, ou pas compris ce qu'on venait de lui annoncer.

Mais le jeune blond remarqua que les poings du dragonnier étaient serrés et tremblants.


        Les trois étrangers furent conduits dans une petite maison peu différente de ses voisines, en pierre grise, surmontée d'un toit en chaume et composée d'un étage. Dukun n'avait pas eu besoin de demander à son ami qui étaient les nouveaux-venus, il avait lui aussi immédiatement reconnu les deux dragonniers. Ils étaient tous les cinq autour d'une table en bois recouverte de toutes sortes de bibelots, de grimoires et de fioles au contenu douteux.

        Conrad demanda l'autorisation au maître de maison s'il pouvait s'assoir sur le sol que recouvrait un tapis poussiéreux, puisqu'il n'y avait que quatre chaises. Avant que le chaman ne puisse lui répondre, Leeroy le reprit sévèrement d'un regard. Il se sentait désormais entièrement responsable de cet enfant, et tant qu'ils n'étaient pas rentrés à la Vallée, il devait s'occuper de son éducation. Le rouquin comprit le message et resta debout, penaud, alors que les adultes entamaient leur conversation.

— Comment va la jeune fille qui était avec vous la dernière fois, l'Ilewite ?

— C'est justement à son sujet que nous sommes venus vous demander de l'aide, déclara Leeroy.

Les deux vieux hommes arquèrent un sourcil, curieux d'entendre la suite qui ne tarda pas :

— Aïkida a été enlevée par un puissant mage noir dont nous ne savons pas grand-chose. La seule information que nous avons à notre disposition, c'est que notre amie est retenue dans une grotte. C'est notre seule piste, mais si nous devions fouiller toutes les grottes qui existent, Aïkida aurait le temps d'être tuée trois fois. Tarek disait qu'Ekzek connaissait les Royaumes de l'Est comme sa poche, c'est pour cette raison que nous sommes venus ici. Nous aurions eu besoin de ses connaissances pour procéder par élimination et noter les différents endroits qui pourraient correspondre à une planque.

Un silence accueillit ces nouvelles, et le jeune blond enchaîna :

— Nous sommes navrés de ce qui est arrivé à Ekzek et nous sommes désolés de remuer cette histoire. Mais nous avons réellement besoin de votre aide. Connaîtriez-vous quelqu'un d'autre qui pourrait nous aider ?

Szef soupira en se grattant le front, puis répondu d'une voix lasse :

— Je ne connais pas aussi bien les terres que notre cher garçon, mais je pense qu'en tant que chef, je suis le mieux placé pour vous aider, à moins que vous ne trouviez quelqu'un de plus renseigné dans d'autres villages. Cela risque de me prendre un peu de temps, il faut que je me replonge dans certains manuscrits pour trouver le plus d'informations possible et essayer de ne rien manquer de crucial. Je ne pense pas pouvoir vous donner de renseignements précis avant demain matin.

— On attendra, trancha sèchement Tarek sans regarder qui que ce soit.

Sans plus de manière, il se leva et sortit de la maison.

        Leeroy l'excusa auprès des deux aïeuls et proposa son aide à Szef pour accélérer les recherches. Mais alors qu'ils allaient sortir de la maison du chaman, le jeune blond se souvint de la raison initiale de leur souhait de voir Dukun. Il se tourna vers le vieil homme et lui demanda :

— La dernière fois, vous aviez concocté une sorte de potion miracle qui avait remis Aïkida sur pieds en un rien de temps. Elle risque d'en avoir besoin lorsque nous la retrouverons, pouvez-vous nous en préparer une gourde ? Je n'ai pas d'argent sur moi, mais je promets de vous payer une fois que nous serons rentrés à la Vallée des Dragonniers.

Le chaman sourit, dévoilant ses petites dents légèrement jaunies.

— Ne vous en faîtes pas mon garçon, vous n'aurez qu'à dire à votre amie que c'est un cadeau pour la remercier de nous avoir tous sauvés du Masque Noir. Je vais vous préparer le nécessaire, ce sera prêt dans la nuit.

Leeroy joignit ses deux mains et remercia Dunkun avant de sortir à la suite de Szef, talonné par Conrad qui fit un timide signe de main au chaman.


        Tarek pénétra dans la taverne sans se soucier de n'avoir aucun argent pour payer les consommations qui se promettaient nombreuses. Les effluves d'alcool ne le firent pas froncer du nez alors qu'il s'avançait vers le comptoir, ignorant le silence qu'avait provoqué son entrée et les regards mauvais qui lui étaient adressés. Il s'assit sur un haut tabouret et fit un signe au tavernier. Celui-ci n'avait pas d'opinion particulière à propos du dragonnier et s'occupa de prendre sa commande sans faire attention aux remarques qui fusèrent.

        Il fallut que Tarek descende deux chopes de bière pour que les commérages cessent et que l'attention se détourne de lui.

        Le dragonnier soupira, accoudé au comptoir. Ekzek avait été son ami d'enfance. Et bien qu'ils ne s'étaient que peu fréquentés depuis qu'il avait été accepté au château, ils avaient été de très bons amis. Il se souvenait parfaitement des après-midis qu'ils avaient passés à faire peur au bétail et à se faire punir par le fermier du village.

        Un feu brûlant prit place dans sa cage thoracique alors qu'il apportait une troisième chope à sa bouche, d'une main tremblante. Une rage l'envahit brusquement et il dut se faire violence pour ne pas se lever et briser le tabouret sur lequel il était assis. Il savait qu'Ekzek avait eu des mauvaises fréquentations depuis son départ, et il se doutait qu'il avait été plongé dans des activités peu élogieuses, mais il n'aurait jamais imaginé que cela puisse lui coûter la vie. Tarek se fit la promesse qu'une fois qu'Aïkida serait retrouvée et hors de danger, il mènerait son enquête et retrouverait les coupables qui avaient tué son ami.

        Des sifflements provocateurs sortirent le dragonnier de ses sombres pensées et le firent se retourner vers l'entrée de la taverne. Il s'attendait presque à voir la Fille Gelée, pleine d'assurance, pénétrer dans ce milieu majoritairement masculin. Il se souvenait de leur dernier passage à Dogum, lorsque celle-ci avait eu l'intention de venir à la taverne, mais qu'elle avait rebroussé chemin en l'apercevant, lui.

        Malheureusement, la femme qui s'avançait vers lui en déhanchant de manière exagérée était brune et avait le teint hâlé. Il ne manquait plus qu'elle...

— Bonjour Tarek ! s'exclama-t-elle d'un ton faussement enjoué.

— Joahana... soupira-t-il en se retournant vers sa chope de nouveau vide.

Il fit un signe au tavernier tandis que la jeune femme s'accoudait au comptoir à côté de lui.

— Tu as vieilli mon beau, dit-elle en lui caressant le visage d'une main ornée de bijoux.

Le dragonnier se dégagea et fit grincer son tabouret sur le sol en pierre pour mettre plus de distance entre la bohémienne et lui.

        Cette dernière arqua un sourcil alors que son sourire s'agrandissait. Ses fines lèvres étaient recouvertes d'une vive couleur rouge, assortie aux anneaux qui lui servaient de boucles d'oreilles et au voile translucide qui couvrait ses épaules dénudées. Ses yeux verts, maquillés au charbon, étaient d'une clarté qui tranchait avec la sombre couleur noire de ses cheveux longs et bouclés qui descendaient en cascade dans son dos. Ses vêtements amples étaient colorés de différentes couleurs chaudes. Sa longue jupe descendait jusqu'à ses chevilles et était fendue du côté gauche, laissant entrevoir la peau tannée de sa jambe.

        Tarek se demanda comment Joahana supportait le froid ainsi vêtue, et surtout comment elle avait bien pu se payer de tels vêtements. Le voile rouge qui couvrait ses épaules ainsi que ses avant-bras était d'une finesse impressionnante, et le combattant crut même y distinguer quelques broderies dorées. Les nombreux bijoux qu'elle portaient brillaient de richesse, et la pierre qui descendait bas dans son décolleté reflétait mille fois la lumière des fenêtres environnantes.

        Mais il n'eut qu'à jeter un regard à tous les hommes présents dans la taverne pour comprendre quel était le gagne-pain de la femme qui avait autrefois été plus que son amie. Il se sentit presque triste pour elle. Presque. À vrai dire, cela ne l'étonnait pas plus que cela.

        Tarek s'empressa de descendre la chope que le tavernier venait à peine de lui remplir.

— Toujours plongé dans l'alcool ? soupira Joahana.

— Tu ne sais rien de moi, répliqua-t-il.

— Elle t'as quitté c'est ça ?

Le dragonnier arqua un sourcil et daigna enfin regarder son ancienne amie dans les yeux.

— Je t'avais dit que ce n'était qu'une putain aux cheveux clairs, ajouta-t-elle en haussant les épaules. Mais comme d'habitude, tu craques pour la première venue.

Il fallut un moment à Tarek pour comprendre de quoi elle parlait.

        Lorsqu'ils étaient venus à Dogum, il avait quelques peu forcé Aïkida à l'embrasser sous les yeux de Joahana pour se débarrasser de cette dernière. Un rictus naquit sur son visage à ce souvenir.

— Si je me souviens bien, la première pour qui j'ai « craqué » c'était toi. Je ne suis pas sûr que tu te fasses un compliment.

La bohémienne sourit à son tour.

— Je repars demain sur les routes. Mais si tu veux de la compagnie pour cette nuit, tu sais où me trouver, lui murmura-t-elle d'une voix suave au creux de l'oreille.

Sans se retourner, elle s'en alla, frôlant au passage la cuisse de Tarek. Ce dernier la suivit du regard et détailla sa démarche avant qu'elle ne disparaisse derrière les portes à double-battants.

        Le dragonnier voulut prendre une autre gorgée mais constata que sa chope était vide. Il fit alors un dernier geste au tavernier et lui demanda ce qu'il avait de plus fort. Une fois servi, il but cul-sec et sortit à la suite de Joahana, ignorant les cris qui exigeaient d'être payés.

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