L'affrontement final
Bonjour tout le monde ! J'ai besoin de vous ! Laissez moi vous expliquez rapidement Vous allez vite vous rendre compte que les trois prochains chapitres (y compris celui-ci) seront chargés en actions. Il va se passer beaucoup de choses en très peu de temps, c'est donc un exercice assez difficile pour moi. Je compte donc sur vous pour me laisser des commentaires pour me donner votre avis et me signaler s'il y a des répétitions, si cela va trop vite, si ce n'est pas assez décris, si vous n'arrivez pas à suivre ou si vous détectez des incohérences etc... La fin approche à grand pas et ce sont des chapitres très importants donc j'espère que vous en serez satisfaits ! Merci pour votre coopération, je vous souhaite maintenant une bonne lecture !!! (Ce chapitre est un peu court, je sais, mais comme les deux suivants sont déjà écrits, vous aurez la suite très bientôt !)
— Tu connais la prophétie. La magie de ma lignée doit s'éteindre, et toi seule peut le faire. Tu dois la détruire, et cela implique donc de tuer tes amis et ta sœur, j'en suis navré. Mais je suis sûr que tu comprends.
La colère monta aux joues de la jeune femme qui perdit patience. C'était trop.
Ils avaient trop attendu, trop discuté. Désormais, il fallait passer à l'action.
Le regard noir, Aïkida lui cracha au visage :
— La seule chose que j'ai compris, c'est que la Mort a du travail ce matin. Et je compte bien faire de vous son premier client.
Ce fut le signal qu'ils attendaient tous.
La Fille Gelée donna un violent coup de pied dans l'entre-jambes de Layvin qui se plia en deux en jurant. Cela laissa le temps à la jeune femme de se relever en vitesse et de se précipiter vers sa sœur.
Dans le même temps, Mihoko et Himanshu s'étaient mis à psalmodier des mots rapides dans une langue ancienne, et les pierres rassemblées entre leurs jambes se mirent à luire dune couleur verte. En une fraction de secondes, alors que Layvin était toujours courbé, la sorcière bondit et lança la première offensive. Son projectile, en plus de réussir à traverser et dissoudre sa cage de filaments noirs, atteint sa cible du premier coup.
Le père de Conrad poussa un cri douloureux alors que la roche venait de lui entailler l'extérieur de la cuisse droite.
Les munitions dHimanshu, elles, servirent à détruire les cages des autres. Aussitôt libre, Othar siffla entre ses doigts tout en dégainant sa fine épée, imité par les trois dragonniers ainsi que par Alex qui sortit sa Ducandò Majïsa.
Le regard miroitant de Layvin s'assombrit. Il vociféra soudain quelque chose que les combattants ne purent entendre à cause des rugissements des dragons, et se tourna en direction dAïkida. Il ne fallait pas qu'elle atteigne sa sœur.
Ouvrant la paume, il fit jaillir un puissant rayon magique qui propulsa la jeune femme dans les airs.
— Kida !
Il n'eut cependant pas le temps de se satisfaire de son tir et fut à son tour violemment projeté à terre, écrasé par la masse corporelle de Tarek.
Leeroy se précipita aux côtés de son amie qui était restée au sol, terrassée par la magie noire qui l'avait touchée. Il la retourna sur le dos, et la souffrance qu'il lit sur son visage le mit hors de lui. Gardant néanmoins son sang-froid pour soccuper d'elle, le dragonnier s'empressa d'enlever ses gants cuirassés et de poser ses mains contre le visage la jeune femme, seul endroit où la peau n'était plus protégée par une armure.
Le soulagement que la Fille Gelée ressentît au contact des pouvoirs de Leeroy fut immédiat, et ce répit lui donna suffisamment de force pour se battre contre la douleur et se relever.
— Merci, murmura-t-elle essoufflée.
— Attention derrière ! s'écria alors Alex.
Ils tournèrent tous la tête vers les bois et aperçurent une dizaine de silhouettes surgir de l'ombre, armées jusquaux dents. Aïkida plissa les yeux et remarqua quelque chose d'étrange chez ces nouveaux arrivants, comme s'ils n'étaient pas complètement humains, déformés. Elle distingua également de légers mouvements sur leur peau.
Des gémissements parvinrent alors à ses oreilles, et lorsqu'elle en chercha la provenance et qu'elle vit la sorcière et le magicien à genoux, se tenant le ventre et front contre terre, elle comprit. Les nouveaux arrivants étaient des métamorphes, et de ce qu'elle pouvait voir, ils n'étaient ni complètement humains, ni complètement animaux. C'étaient des chimères.
Othar, Nàmo et Alex se retournèrent et se précipitèrent devant Conrad, Mihoko et Himanshu pour les protéger, formant une barrière entre eux et leurs nouveaux opposants. Aïkida, elle, jeta un rapide coup d'œil à Layvin qui était en plein combat contre Tarek. Les deux utilisaient tantôt leur magie, tantôt leurs armes blanches, et leur concentration mutuelle acheva de convaincre la jeune femme que c'était sa chance de libérer Emelï sans être vue.
Mais à l'instant-même où elle s'apprêtait à courir vers Emelï, une forte secousse lui fit perdre léquilibre et elle s'accrocha à Leeroy pour ne pas tomber. À quelques mètres de là, cinq immenses racines surgirent brusquement du sol dans un tremblement, et encerclèrent la petite fille blonde en faisant voler la terre. Les lianes se courbèrent ensuite avec une rapidité effrayante jusquà recouvrir complètement la cage du semi-reptile, et se nouèrent entre elles pour l'opacifier complètement.
Terrorisée par cette vision, Aïkida fut incapable de bouger lorsque les racines soulevèrent brusquement la prison de sa sœur dans les airs, à une hauteur vertigineuse.
— Les dragons ! s'époumona Conrad.
La jeune femme se tourna dans sa direction et fut immédiatement soulagée en le voyant accroupi, ses mains plantées dans le sol et entourées de fleurs. C'était lui qui était à l'origine de cette manœuvre magique. C'était lui qui éloignait sa sœur du danger. Elle lui en fut infiniment reconnaissante.
— Athkor ! s'écria-t-elle alors en levant la tête vers le ciel.
— On s'en charge !
Leeroy posa une main sur son épaule et lui dit d'une voix grave et autoritaire :
— Ta sœur est en sécurité maintenant, alors va aider Tarek. Layvin ne veut pas te tuer, profite de cet avantage. Moi je me charge des métamorphes avec les autres.
Aïkida hocha la tête.
— Sois prudent.
Pour toute réponse, le blond lui offrit un sourire confiant avant de courir aider ses compagnons. Elle s'empressa alors d'aller prêter main forte au second dragonnier.
Celui-ci se trouvait dans une mauvaise posture, au sol, sur le dos, et avec Layvin au-dessus de lui. Le brun s'efforçait de tordre les poignets de son adversaire qui tentait de diriger ses paumes dans sa direction afin de lui injecter sa magie noire. Les mains de Tarek étaient rougeoyantes, littéralement enflammées, et s'occupaient de brûler la chair déjà abimée du frère du Masque Noir. Cependant, ce dernier ne se laissait pas faire et semblait insensible à la douleur du feu. Peut-être en avait-il déjà trop souffert pour que le simple feu du dragonnier ne l'affaiblisse.
Dans sa course, Aïkida fit à son tour appel à sa magie et propulsa un rideau de pieux glacés dans la direction de Layvin. Cependant, ce dernier releva la tête juste à temps pour voir les projectiles foncer droit sur lui et souffla un écran de fumée noire qui fit immédiatement fondre la glace offensive.
Cette seconde de diversion suffit néanmoins à Tarek pour pousser sur ses bras avec force et se dégager de l'emprise de son adversaire. Roulant sur le côté puis bondissant sur ses pieds, le dragonnier se retrouva en garde en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, les mains illuminées par ses propres flammes.
Ce ne fut qu'à cet instant que la Fille Gelée aperçut avec horreur qu'un trou béant s'était formé dans l'armure de Tarek au niveau de son abdomen. Cependant, déjà lancée à pleine vitesse vers son adversaire, elle resta concentrée et dégaina son bâton de combat auquel elle insuffla une partie de sa magie avant d'assener le premier coup. Un coup que Layvin esquiva majestueusement.
En revanche, il se retrouvait dorénavant entre les deux combattants, coincé. Aïkida aurait pensé qu'une telle perspective l'aurait inquiété, mais lorsqu'elle aperçut le sourire carnassier sur son visage défiguré, un sentiment d'effroi s'infiltra en elle. Ce regard dur et amusé. Ce sourcil arqué et espiègle. Ce rictus insolent.
La jeune femme écarquilla les yeux lorsqu'elle comprit qu'ils étaient exactement en train de suivre les plans du mage noir. Ils n'étaient que des marionnettes dont il tirait les fils à sa guise. Il se jouait de la situation, et se réjouissait visiblement d'être entre les deux dragonniers.
Manquant sa cible de peu, le bâton de combat dAïkida fouetta l'air avec force, entraînant sa propriétaire dans un déséquilibre dangereux. Tarek s'en aperçut et voulut faire diversion pour éviter que Layvin ne s'en prenne à elle. Il l'attaqua alors avec une dague dans chaque poing et des flammes sur chaque lame.
— Non ! COURS ! lui hurla la jeune femme.
Mais cétait déjà trop tard.
Layvin n'eut qu'un demi-tour à faire, un petit doigt à lever, et trois filaments noirs jaillirent de sa main pour s'enfoncer dans la chair du brun qui ne put réprimer un juron de douleur. Avant-même qu'il n'ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, le dragonnier se retrouva fermement ligoté par la terrible magie de son oncle qui lui rongea la peau et le fit tomber à genoux.
La colère s'empara de la jeune femme qui sentit sa magie affluer dans son sang avec puissance. Mais alors qu'elle ouvrait déjà les paumes pour lancer son attaque, un vif picotement la saisit brusquement à la cheville. Lorsqu'elle baissa furtivement les yeux pour en comprendre l'origine, elle vit qu'un très fin fils noir sétait faufilé entre les pièces de son armure pour lui mordre la peau.
Se reconcentrant sur la magie qu'elle avait accumulée dans ses paumes de main, Aïkida la fit jaillir sous la forme d'un puissant souffle bleu, brûlant et gelant à la fois tout ce qu'il touchait. Le cri du père de Conrad fit écho à celui, déchirant, de Tarek.
Le feu glacé percuta de plein fouet le bras droit du mage, le transformant instantanément en un énorme bloc de glace. Dans son élan, Aïkida ignora le filament qui serrait sa cheville et pivota sur elle-même en levant sa jambe droite pour donner un violent coup de pied dans le bras congelé de l'ennemi. Celui-ci vola en éclat comme un morceau de verre, et les débris s'éparpillèrent dans l'herbe, recouverts de sang et de chair brulée.
Le hurlement de Layvin provoqua des frissons d'effroi chez la jeune femme. Il regardait son bras droit qui avait éclaté en mille morceaux sur le sol tandis que le sang s'écoulait de son épaule à une vitesse effrayante.
Son sourire insolent avait disparu, et ses yeux étaient fous de rage.
Aïkida n'eut pas le temps de se soucier de Tarek qui semblait lutter contre une douleur dont elle ne comprit pas l'origine, car des filaments noirs venaient déjà coudre le moignon de son adversaire, stoppant presque aussitôt l'hémorragie. Elle sétait tout de même attendue à un vacillement de la part de Layvin. Elle aurait au moins espéré un vertige, même un genou à terre pourquoi pas. Mais non. Même avec un bras en moins, il restait debout.
Écartant les doigts pour préparer une seconde attaque, la jeune femme entendit alors Athkor lui crier :
— Non ! Tu ne peux pas utiliser ta magie ! Tu es reliée à Tarek !
Ne comprenant pas les propos de son dragon, Aïkida reporta son regard sur le fil noir qui lui brûlait de plus en plus la cheville et suivit son trajet. Un trajet qui la mena directement à Tarek qui faisait de son mieux pour tenir à genoux et ne pas basculer sur le côté.
Elle écarquilla les yeux, comprenant peu à peu ce que cela signifiait et d'où provenait le mal de son ami.
— Eh oui, articula Layvin d'une voix rauque. À chaque fois que tu utiliseras la magie, non seulement tu puiseras dans l'énergie de Tarek au lieu de la tienne, mais tu lui infligeras aussi une douleur proportionnelle à la puissance de tes attaques.
Il fit une courte pause puis ajouta d'une voix à la fois cruellement amusée et terriblement enragée :
— Et j'imagine que pour m'amputer d'un bras, il ta fallu beaucoup d'énergie. Alors imagine la douleur de ton ami. Moi j'ai une certaine résistance, mais lui...
Aïkida ne regardait pas le mage et fixait Tarek avec horreur. Celui-ci semblait reprendre un peu de son souffle et croisa son regard. D'une voix affaiblie et rauque, il lui rappela :
— T'occupes pas de moi et fais ce que tu as à faire. Tu as promis.
Les poils de sa nuque se hérissèrent, et elle entendit Layvin tousser un rire diabolique.
— Aïkida, l'interpella alors gravement Athkor. On ne peut pas récupérer ta sœur. Les racines de Conrad ne suffisent pas à nous protéger des filaments noirs de la cage. On ne peut pas la toucher.
La jeune femme leva alors la tête et aperçut les quatre dragons tourner autour d'Emelï mais ne pas pouvoir la saisir.
Si près du but, Aïkida refusa de se laisser abattre. Il fallait absolument qu'ils trouvent un moyen de contourner la magie noire afin de récupérer sa sœur et la mettre à l'abri.
Le père de Conrad leva la tête lui aussi, et sourit à nouveau. Reportant son attention sur la Fille Gelée, il lui dit d'un ton désolé :
— Malgré l'inventivité de mon fils, on dirait que vous êtes dans l'impasse. Ma chère, si tu avais coopéré calmement, sache je n'aurais pas été obligé de faire ça. Donc souviens-toi bien, c'est toi qui m'y as forcé.
Alerté par le ton mielleux du mage, Aïkida regarda à nouveau dans sa direction et ses pupilles se rétrécirent de terreur lorsqu'elle le vit lever sa main et dire :
— Voici ton premier choix : entre Tarek et ta sœur, qui des deux sauveras-tu ?
Un large sourire plaqué sur son visage déformé, Layvin projeta brusquement une boule de feu en direction des piliers végétaux qui maintenaient la cage dEmelï en l'air.
Sous les yeux terrifiés de la Fille Gelée, les flammes dévorèrent aussitôt les racines et se propagèrent jusqu'en haut.
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