Bienvenue à la maison
Finalement, après de longues minutes pendant lesquelles Tarek avait patiemment attendu, Aïkida retrouva quelques peu ses esprits. Elle prit une grande inspiration et cracha d'une traite :
— La prophétie était fausse. Je n'étais jamais destinée à tuer Brusanth. La vraie prophétie dit que je dois tuer Layvin, Conrad, et que je dois te tuer toi.
Tarek cligna plusieurs fois des yeux, incertain d'avoir bien entendu.
— Pardon ?
La jeune femme ne sentit aucun soulagement à s'être délivrée de ses derniers secrets. Au contraire, son mal-être s'accentua terriblement au fur et à mesure que les mots faisaient leur effet chez le dragonnier. Elle observait ses yeux et voyait la vérité qui déchirait tout sur son passage. La flamme qui était apparue lors de leurs retrouvailles s'éteignit brusquement, soufflée par la puissance de ces révélations.
Le cœur de Tarek s'était mis à battre plus fort et plus rapidement sans qu'il n'y puisse rien. Il lui sembla que le temps s'était arrêté, que tout autour de lui n'était plus que brouillard et néant. Seule Aïkida persistait devant lui, brillante dans l'obscurité de son esprit, éclatant d'une blancheur immaculée. Mais soudain, une fissure fractura son visage dans un bruit strident et sépara son corps en deux parties inégale. S'ensuivit alors une autre fissure, puis une troisième, et finalement, l'image de son amie se brisa en mille morceaux, éclatant comme un miroir qu'on aurait frappé de plein fouet.
Avec elle, s'effondra le temps. Les jours, les semaines et les mois passés depuis la mort de Brusanth éclatèrent eux-aussi en morceaux. Tout le travail de deuil et d'acceptation effectué depuis cette date tragique s'écroula dans un fracas qui fit grincer les dents du jeune brun. Il avait bâti la mort de son dragon sur les fondations solides qu'étaient la prophétie et le destin.
Mais Layvin était arrivé, et il venait de tout détruire avec de simples mots.
Tarek n'avait pas quitté Aïkida du regard, qui elle, détournait les yeux. Anéanti, il n'avait même pas songé à nier ses propos, ni même à espérer qu'ils soient faux. Les paroles de la sorcière qu'il avait croisée dans une forêt lui revinrent très nettement à l'esprit : « Il a retrouvé son arme blanche. Fuis, ne la cherche pas. ».
Voyant que le dragonnier ne disait rien, Aïkida commença alors son récit, complet cette fois-ci. Elle lui expliqua la fausse et la vraie prophétie, le fait qu'elle avait été manipulée avant même qu'elle n'apprenne à marcher, le fait qu'il y avait très probablement des hommes à la solde de Layvin dans l'enceinte même de la Vallée des Dragonniers, tout.
Un silence pesant retomba alors sur les deux combattants. L'absence de réaction chez Tarek angoissa la jeune femme. Allait-il se lever d'un bond pour la tuer ? Allait-il hurler ? Il était impossible de prédire son comportement. Mais ses poings serrés et tremblants n'indiquaient rien de bon.
La gorge serrée, Aïkida se mordit la lèvre inférieure pour s'empêcher de pleurer encore une fois. Elle savait que dorénavant, elle avait perdu Tarek à tout jamais. Il ne lui pardonnerait jamais d'avoir tué son dragon alors qu'elle n'était finalement sous aucune emprise mystique du destin.
Elle haïssait Layvin. Elle se haïssait.
Mais alors qu'elle s'enfonçait dans des pensées noires, les poings de Tarek s'arrêtèrent de trembler. Il détourna le regard de celle qui était à l'origine de ses malheurs mais s'adressa à elle d'une voix étonnamment calme et posée :
— Une sorcière m'a tenu des propos similaires. Il est donc peu probable que ce soit du mensonge. Tu devras sûrement nous tuer Conrad et moi, un jour ou l'autre.
La Fille Gelée tourna tristement ses yeux vers le combattant qui la regardait à nouveaux.
— Mais avant que ce jour n'arrive, tâchons de sauver ta sœur et de tuer Layvin.
Son ton devint grave et il termina en la foudroyant du regard :
— Dès lors, tu n'auras plus une seule seconde de répit. Je te tuerai d'épuisement bien avant que tu n'aies le temps de faire de mal à Conrad. Et si tu réussi à me tuer avant, tu fuiras la Vallée pour laisser assez de temps à Conrad pour grandir, vivre et apprendre à se défendre. Si tu es réellement destinée à tous nous tuer, toi qui as sauvé le monde du Masque Noir, ta malédiction sera de vivre avec ce fardeau jusqu'à la fin de tes jours.
Le regard perçant de son ami et ses paroles eurent l'effet d'un coup de poignard dans le cœur de la jeune femme. Celle-ci baissa les yeux après avoir hoché la tête. Elle n'en était que trop consciente.
Elle était maudite.
Le lendemain, alors que le coucher de soleil s'effaçait derrière les hauts sommets des Montagnes qui entouraient la Vallée des Dragonnier, de nombreux rugissement résonnèrent sur la roche. Leeroy referma vivement le grimoire plein de poussière sur lequel il s'esquintait les yeux depuis plus de trois heures, et se leva en faisant crisser sa chaise sur le plancher. Galdor leva un regard interrogateur vers le jeune homme en arquant un sourcil, se demandant quelle était la raison de ce sourire si radieux.
Mais avant même qu'il ne lui pose la question, les yeux bleus pétillants du jeune blond se posèrent sur lui alors qu'il s'exclamait :
— Ils sont de retour !
L'oncle ne mit pas longtemps à comprendre de qui il parlait, et un même sourire éclatant vint illuminer son visage tandis qu'il se levait à son tour.
— Ils sont de retour ! s'exclamèrent-ils alors en chœur.
Sans plus attendre ils se précipitèrent hors de la bibliothèque pour se rendre à l'extérieur.
Lorsqu'ils arrivèrent sur les marches du perron, ils constatèrent que tout le monde était déjà réuni pour le retour de la Fille Gelée. Plus tôt dans la matinée, Athkor avait retrouvé son contact télépathique avec Aïkida. N'étant cependant pas en état de voler pour aller les rejoindre, ce fut Luaj qui se porta volontaire pour ramener les deux dragonniers manquants au château. Othar, lui, avait décidé de terminer le voyage sur le dos de son loup, suivi de près par Zeko qui avait finalement préféré la compagnie du canidé plutôt que celle de la dragonne.
Tout le monde était présent. Nàmo se tenait droit et fier aux côtés de Jayse, Soan, et Luuis. Ambre était au bras de son futur époux, une main posée sur son ventre de plus en plus volumineux et Conrad s'était empressé de rejoindre Leeroy après avoir passé la journée aux écuries comme apprenti-palefrenier. Athkor s'était également rapproché du château, rassemblant ses forces pour voir arriver sa moitié de ses propres yeux. Toutes les têtes étaient rivées vers le ciel orangé, dans l'attente d'une ombre, d'un bruissement d'aile.
Soudain, un rugissement victorieux retentit dans le ciel au même moment que Luaj traversait un épais nuage, se dévoilant aux yeux de tous. Des cris de joie et de soulagement retentirent dans la Vallée, accompagnés en cœur par les nombreux reptiles ailés qui régnaient en ces lieux. Les combattants étaient également sortis accueillir leur Fille Gelée, leur héroïne, et leurs cris gutturaux et enjoués provoquèrent des frissons chez la jeune femme qui attendait de devenir maman. Les cloches du château se mirent même à sonner, et tout le monde s'en émerveilla puisque leur mélodie n'avait pas retenti depuis de longs mois.
Les silhouettes d'Aïkida et de Tarek furent de plus en plus visibles, jusqu'à ce que les immenses ailes bleutées s'étendent pour amorcer l'atterrissage. Les deux dragonniers avaient le sourire jusqu'aux oreilles, le cœur rempli de chaleur. Le bonheur de rentrer à la maison était si intense qu'ils en oublièrent tout le reste. Voir tous ces visages familiers, entendre à nouveaux les voix de leurs camarades, et apprécier la compagnie des dizaines de dragons qui survolaient à présent le château leur provoquait un sentiment indescriptible.
C'était un tout. Leur tout. Ils étaient chez eux.
Lorsqu'Aïkida posa un pied sur la terre ferme, elle se sentit entière. C'était comme si l'énergie de cet endroit traversait ses chaussures pour s'infiltrer dans son corps et se mêler à son sang et à sa magie, devenant l'un de ses éléments vitaux. Elle remplit ses poumons de l'air pur de la Vallée et poussa un soupir.
Bien qu'elle eût envie de serrer tout le monde dans ses bras en même temps, son cœur l'emporta et ses pieds se mirent à courir vers le dragon noir. Ce dernier baissa sa tête et s'étira en poussant un grondement semblable à un ronronnement de chat. Aïkida se jeta au cou de son dragon, ignorant les écailles tranchantes qui ne manquèrent pas de la saluer elles aussi, et ferma les yeux en sentant la chaleur réconfortante d'Athkor.
— Tu m'as tellement manqué !
— Toi aussi Kida, je me suis fait beaucoup de soucis.
— Je ne te sentais plus, c'était comme si...
Mais le dragon noir lui envoya une douce vague de magie réconfortante, faisant taire les mauvais souvenirs. Le silence prit place entre eux, comblé par tout l'amour qu'ils portaient l'un pour l'autre.
Tarek ressentit lui aussi l'énergie de la terre se répandre dans tout son corps. Ce phénomène ne lui était arrivé qu'une seule fois, lorsque Leeroy et lui étaient parti en excursion pendant deux mois à l'étranger. Le retour au château avait été magique, comme à cet instant.
Il tapota doucement le flanc de Luaj pour la remercier, et fit face au château et à ses habitants. Son regard se posa tout d'abord sur Nàmo qui lui offrait un grand sourire en hochant la tête. Il s'avança vers le Haut-Dragonnier et lui serra fermement l'avant-bras, heureux de retrouver des visages familiers.
Une troupe de combattants arriva alors en courant vers Tarek et en criant de joie. Celui-ci reconnut ses compagnons d'entraînements et de beuverie, et fut heureux de se sentir à nouveau entouré. Tandis qu'il riait avec eux, il sentit soudainement une paire de bras lui enlacer la taille et baissa les yeux. Il vit alors une touffe rousse collée contre son ventre qui n'était autre que Conrad qui le serrait fort dans ses bras.
Tarek n'aurait pas imaginé s'attacher autant à cet enfant, mais lorsqu'il revit ses grands yeux vert émeraude et ses tâches de rousseurs, il ne put s'empêcher de rire et de le soulever pour le prendre dans ses bras. Il le serra fort contre sa poitrine, luttant à tout prix pour que ses pensées sombres restent à l'écart ne serait-ce que quelques minutes. Il voulait profiter de ses retrouvailles et ne pas penser au fait qu'ils étaient tous les deux destinés à mourir de la main de la Fille Gelée.
Le jeune brun finit par lâcher le garçonnet au sol et se redressa pour continuer de saluer ceux qui l'entouraient. Il se figea alors lorsqu'il se retrouva en face de Leeroy.
Les deux frères d'armes s'étaient quittés sur un combat violent qui aurait pu finir en bain de sang si Conrad n'était pas intervenu. Ils se fixèrent un long moment, les yeux dans les yeux, en silence. Mais leur affection l'un pour l'autre fut plus forte, et ce fut Leeroy qui ouvrit ses bras en premier, un grand sourire sur les lèvres.
— Allez viens là imbécile.
Un immense poids disparut des épaules de Tarek, et il s'avança pour enlacer son ami de toujours. Leur étreinte fut intense, et ils n'eurent pas besoin de mots pour tout arranger. Ils finirent par éclater de rire et se chamailler comme ils l'avaient toujours fait.
Une fois son cœur rempli de la présence rassurante de son dragon, Aïkida se détacha de ses écailles coupantes et se dirigea enfin vers ceux qui l'attendaient patiemment. Mais elle s'arrêta net lorsqu'elle reconnut un visage en particulier.
— Oncle Galdor ?
Celui-ci n'avait cessé de pleurer depuis qu'il avait aperçu Luaj dans le ciel, et il se précipita pour prendre sa nièce dans ses bras.
Plus surprise qu'autre chose, elle enlaça son oncle avec joie, mais ne put s'empêcher de lui demander :
— Qu'est-ce que tu fais ici ?
— Je n'en pouvait plus de rester là-bas tout seul. Ma place est avec vous.
Aïkida n'eut même pas le temps d'écouter sa réponse qu'elle se sentit brusquement soulevée de terre. Elle poussa un cri de surprise et tourna la tête pour voir que Jayse, Luuis et Soan s'étaient jetés sur elle pour la porter et la faire sauter dans les airs.
Son bonheur était complet, son cœur était comblé. Elle riait avec tant d'honnêteté qu'elle en oublia tout le reste.
Une fois que les garçons acceptèrent de la reposer au sol, elle les enlaça tous avec force, ne cessant d'apprécier la chaleur de toutes ces étreintes.
— Kida ?
La voix tremblante d'Ambre fit pivoter Aïkida dans sa direction, et la combattante sentit immédiatement les larmes monter.
Son amie était resplendissante, vêtue d'une longue robe beige qui lui arrivait aux chevilles, coiffée d'un bandeau écru dans sa chevelure bouclée et rassemblée en un magnifique chignon orné de fleurs. Mais surtout, son ventre rond et plein de vie firent fondre en larmes la Fille Gelée.
Les deux amies se jetèrent dans les bras l'une de l'autre, pleurant sans pouvoir s'arrêter.
— Mais Ambre, tu es énorme ! s'exclama Aïkida
Elles éclatèrent alors de rire en séchant leurs joues rougies.
— C'est pour bientôt annonça-t-elle d'une voix pleine d'amour maternel.
— Qui est l'heureux élu ?
La jeune femme regarda alors par-dessus l'épaule de son amie. Aïkida se retourna en fronçant les sourcils, pour tomber nez à nez avec Jayse.
— Non... ne me dites pas que vous... que tu... bégaya-t-elle sous le choc.
— Eh oui ! s'exclama le jeune blond. Tu m'imagine ? Moi ? Papa ? C'est incroyable.
La Fille Gelée étreignit alors les deux futurs parents, n'en croyant pas ses oreilles.
— Je suis si heureuse pour vous ! Toutes mes félicitations. Vous ferez de très bons parents.
Tout le monde se mit alors à discuter dans la bonne humeur, et les garçons s'empressèrent de raconter dans les moindres détails le nombre de mesquineries qu'ils avaient fait depuis son départ, sept mois plus tôt.
Alors qu'ils riaient tous de bon cœur, Aïkida sentit une main se poser sur son épaule et se retourna. Le crâne dégarni et la barbe fournie de Nàmo lui avaient manqués, elle ne refusa alors pas l'étreinte que lui proposa le vieil homme. La fierté se lisait dans ses yeux, et s'il n'avait jamais eu d'enfant, pour lui, chacun des habitants du château faisait partie de sa progéniture. Il aimait tout le monde comme il aurait aimé ses propres héritiers. Mais il devait se l'avouer, les dragonniers restaient ses préférés. Le contact qu'ils entretenaient était beaucoup plus étroit que celui qu'il avait avec n'importe quel autre combattant ou membre du personnel.
— Content de te voir saine et sauve, Aïkida.
Celle-ci hocha la tête en souriant.
— Kidaaaa !
La petite voix fluette de Conrad retentit devant le château, et la jeune femme eut à peine le temps de se tourner que le garçonnet lui sautait dans les bras. Manquant de peu de tomber, elle l'attrapa en plein vol le rouquin qui la serrait déjà fort dans ses bras.
— Conrad ! Comme tu as grandi ! Tu n'étais pas aussi lourd avant !
L'enfant se mit à rire, et il lui fit un bisou sur la joue avant de s'échapper et de repartir en courant dans l'autre direction.
Aïkida soupira de bonheur et mit ses mains sur ses hanches, observant tous les visages familiers qui l'entouraient. Elle leva la tête pour observer l'étendard des dragonniers qui flottait au vent au-dessus des tours du château. Après de longs mois, elle était enfin de retour. Et si elle ne l'avait pas encore vue, Luaj l'avait informée que sa sœur était également ici, avec elle. Avec tout le monde.
Mais alors qu'elle observait la foule en souriant, elle aperçut enfin le visage qu'elle cherchait. Une tignasse blonde, des yeux bleu clair, un sourire tranquille. Il ne manquait plus que lui pour qu'elle soit enfin apaisée. Elle s'avança alors parmi les combattants qui entouraient Tarek et Leeroy, et se faufila pour lui attraper le bras.
Ce dernier tourna alors un regard vers la main froide qui lui touchait la peau, et releva ses yeux pour en connaître le propriétaire. Lorsqu'il la reconnut, ses yeux se mirent à étinceler. Il se libéra aussitôt de l'étreinte de son frère d'arme et se précipita dans les bras de la jeune femme.
Les deux amis éclatèrent de rire et se serrèrent fort l'un contre l'autre savourant leurs retrouvailles. Leeroy enfouit sa tête dans le cou de son amie alors qu'elle peinait à poser son menton sur son épaule musclée.
— J'ai eu si peur pour toi, murmura-t-il dans le creux de son oreille.
Aïkida frissonna et raffermit son étreinte.
— Tu m'as tellement manqué.
Les deux amis finirent par se reculer, le cœur battant et le sourire jusqu'aux oreilles.
— Bienvenue à la maison, lui déclara-t-il d'une voix apaisée.
Elle hocha la tête.
Ça y est, je suis rentrée.
Ils restèrent tous dehors pendant de longues minutes encore, à discuter et à rire alors que le soleil disparaissait derrière les montagnes et que la lune récupérait son territoire. Un grand feu de camp fut allumé pour l'occasion, et Nàmo décréta qu'ils feraient la fête jusqu'au matin. Le personnel s'afférait déjà pour amener de quoi boire et manger alors que des musiciens prenaient place autour des flammes.
Aïkida se retrouva aux côtés d'Ambre, et cette dernière lui raconta les derniers ragots. Les deux jeunes femmes gloussaient, espiègles. Cependant, lorsque Jayse et ses deux autres amis les rejoignirent, la Fille Gelée fronça les sourcils. Il manquait quelque chose. Ou plutôt, il manquait quelqu'un.
— Ponghu n'est pas ici ? Je ne l'ai pas vu tout à l'heure non plus, demanda-t-elle en se remémorant son arrivée.
Un voile noir passa alors sur les yeux des trois jeunes hommes. La gorge d'Ambre se serra et elle baissa les yeux.
Ne comprenant pas le comportement étrange de ses compagnons, Aïkida sentit les battements de son cœur s'accélérer.
— Ponghu est mort pendant la Bataille Finale contre les elfes royaux.
La nouvelle tomba comme une massue.
— ... Quoi ? Mais que... comment... Ponghu ?
Jayse hocha tristement la tête alors qu'une douleur perfora la cage thoracique de la jeune femme. Une douleur qu'elle ne connaissait que trop bien désormais, mais à laquelle elle ne s'habituerait jamais.
— Non...
Elle s'effondra alors en pleurs dans les bras d'Ambre.
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