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"Admettons."

En espérant que cela vous remontera le moral en cette période compliquée, voici un nouveau chapitre !  Bonne lecture et prenez soin de vous ! ♥


À PLAT VENTRE !

Ressentant l'urgence de son compagnon jusque dans ses entrailles, la jeune femme s'écrasa au sol juste à temps avant qu'un puissant rugissement ne lui déchire les oreilles tant sa provenance était proche.

Le vent souleva brusquement ses cheveux et sa cape avec force, et l'air qui lui gifla le visage aurait pu lui brûler la peau tant il fut ardent. Aïkida rouvrit les yeux et redressa la tête, déboussolée. Elle eut à peine le temps de trouver Layvin du regard qu'une puissante secousse l'obligea à rester à terre. Lorsque qu'elle aperçut enfin d'où provenait ce tremblement de terre, l'horreur s'empara d'elle.

À quelques mètres de là, parmi les flammes qui dévoraient une dizaine d'arbres, gisait le corps fumant d'un dragon.


        Aïkida resta tétanisée devant cette scène. Malgré les rugissements provenant du ciel et les ordres criés derrière elle, la jeune femme était incapable de détacher ses yeux du cadavre du dragon. Elle voyait des écailles rouge sang à travers la fumée. La lumière bleutée des flammes se reflétait dans chacune des épines dorsales de la créature légendaire, comme si elle avait été transpercée de centaines de pieux glacés.

— Brusanth...

Aïkida, ce n'est pas le moment, relève-toi ! s'écria Athkor tout en grondant de rage après la mort de son compagnon.

La combattante cligna des paupières, laissant échapper une unique larme du coin de l'œil, et les souvenirs s'effacèrent pour laisser place à la réalité.

        La gueule du dragon était partiellement recouverte de la terre qui avait volé après sa chute, et deux troncs d'arbres s'étaient brisés et écrasaient désormais la dépouille. Ses écailles n'étaient rouges que parce que le sang en recouvrait une partie, mais leur couleur vert jade était désormais nettement reconnaissable. En revanche, le trou béant dans la gorge du reptile était recouvert de noir. Un noir mouvant, comme si des milliers d'insectes grouillaient déjà pour dévorer la chair encore chaude du défunt compagnon.

        Mais lorsque le regard d'Aïkida se posa sur les mains tremblantes de Layvin, et qu'elle y aperçut la même noirceur, elle comprit qu'il était l'auteur de la mort de leur allié.

        Le père de Conrad ne souriait plus. Une rage innommable semblait désormais l'habiter, et la veine encore battante de son cou témoignait de la peur qu'il avait eue. Ses réflexes étaient excellents et lui avaient très certainement sauvé la vie une fois de plus. Mais pour combien de temps encore ?

        Aïkida, qui était restée à plat ventre, profita que Layvin ne soit pas concentrée sur elle et du fait qu'elle était partiellement cachée par la table et les chaises qui la surplombaient pour se retourner et jeter un œil dans la direction de ses amis.

        Son regard fut naturellement attiré par les mouvements de Mihoko et Himanshu qui semblaient communiquer silencieusement à l'aide d'une gestuelle qui lui était inconnue. La Fille Gelée remarqua que, dans la main de l'un ou l'autre – à cette distance elle était incapable de les distinguer à cause de leur armure de même taille – se trouvaient des pierres de taille moyenne. Elle supposa que les roches avaient été éjectées après la chute du dragon, dont elle regrettait de ne pas avoir connu le nom plus tôt, et se demanda à quoi pourraient-elles bien servir contre un puissant mage noir.

        Elle n'eut cependant pas le temps d'y réfléchir plus longtemps car Layvin semblait s'être souvenu de son existence :

— Lève-toi, ordonna-t-il d'une voix froide.

Prenant une grande inspiration, Aïkida obtempéra et se prépara mentalement à toutes les éventualités.

         Pendant ce temps-là, Tarek ramassa une épaisse branche à ses pieds, et tenta de la faire passer entre les barreaux de filaments noirs qui le retenaient prisonnier. Elle se désintégra dès l'instant où la magie rentra en contact avec les fibres de bois, laissant un goût amer dans la bouche du dragonnier qui serra les mâchoires. Ses yeux se tournèrent vers leur droite, où Othar et Nàmo faisaient le même constat en jurant.

         Cependant, cet obstacle de taille ne sembla pas perturber le magicien et sa fille qui, à l'aide de discrets mouvements de pieds, rassemblaient autour d'eux tout un tas d'objets dont leur faisait don la nature. Les deux communiquaient à l'aide de discrètes mimiques, de regards insistants et de rapides gestes digitaux, tout en gardant un œil attentif dans la direction de Layvin. Celui-ci ne devait se douter de rien.

        Tout ceci se déroulait dans la plus grande discrétion, à tel point qu'Alex et Leeroy, qui étaient de l'autre côté de l'arc de cercle qu'ils formaient tous, tout à gauche, n'avaient pas remarqué l'agitation qui régnait chez leurs compagnons. Conrad en revanche, étant positionné au centre et juste à la droite de Mihoko, avait non seulement intercepté les échanges de la sorcière et de son père, mais en avait également deviné le sens. Concentré, il ne quittait pas son père des yeux et se préparait.

        Dans le ciel, des cris de lamentation et de rage arrivaient jusqu'au sol et résonnaient contre l'épais pan de falaise que les aigles avaient fui. La perte de l'un des leur avaient rendu les dragons furieux, et s'ils restaient pour le moment à une altitude sécuritaire, leurs trajectoires circulaires avaient laissé place à des descentes en flèches et des virages serrés, témoins de leur agitation.

         Aïkida sentait le chagrin d'Athkor décuplé par sa colère ainsi qu'un esprit vengeur naissant. Habituellement, c'était lui qui raisonnait la Fille Gelée. Mais ce matin-là, c'était à elle d'être présente pour son compagnon.

Concentre-toi, Athkor. On va l'avoir, mais il faut être rusés et patients. En attendant, restez en hauteur et tenez-vous prêts à intervenir.

Après un court instant d'hésitation, elle ajouta :

Ne l'attaque pas avant d'être sûr de l'atteindre. Il est hors de question que tu finisses dans le même état que...

Kahhle, compléta le dragon d'une voix vibrante. Il s'appelait Kahhle. Ne t'en fais pas. Le moment venu, je ne le louperai pas.

Faisant confiance à son compagnon, la Fille Gelée se reconcentra sur ce qui se trouvait devant elle, à savoir un Layvin dangereusement contrarié.

— Tu diras à tes chers amis ailés de rester tranquille, cracha-t-il en époussetant sa cape qui avait échappé de peu aux flammes de la défunte créature.

Il plongea une nouvelle fois ses yeux miroirs dans ceux de la jeune femme, et cette dernière ressentit à nouveau un malaise s'emparer de ses entrailles. Pourtant, elle ne détourna pas le regard, et affronta son propre reflet la tête haute.

— Comme je suis un homme d'une extrême bonté, continua-t-il sur un ton légèrement plus calme, je vais te laisser une deuxième chance d'avoir une discussion. Au cas où que le sens de ce mot te soit étranger, une discussion est un échange de paroles entre plusieurs individus, et cet échange se fait généralement de manière calme est détendue.

Alors que le sarcasme teintait ses mots acides, Layvin s'était rassit à sa place et invitait une seconde fois Aïkida à s'assoir à sa gauche. Cette dernière grinça des dents.

— En écoutant vos sages paroles, rétorqua-t-elle sur le même ton, il ne me semble pas qu'une discussion nécessite forcément de se dérouler assise à une table. Je peux tout à fait rester debout et mener une conversation calme et détendue.

Le sourire qui étira alors les lèvres du mage noir fut un signal important dans le déroulement des évènements. Ce fut le signe que Layvin perdait patience, et qu'il ne leur restait plus beaucoup de temps avant que les choses ne se compliquent sérieusement.

— Ne fais pas ton enfant gâtée, Aïkida. Il est très mal poli de refuser de s'assoir lorsque ton hôte te le demande gentiment.

La jeune femme savait qu'elle était obligée d'obtempérer. Elle savait que le temps qu'elle pourrait gagner était crucial, tout comme les informations qui lui seraient peut-être gracieusement données. Mais elle savait aussi ce qui l'attendrait dès l'instant où son corps rentrerait en contact avec les filaments noirs.

          Elle fit un pas en avant, puis un autre avant qu'Alex ne l'interpelle :

— Kida, tu n'es pas obligée d'y aller !

Oh que si malheureusement...

Elle l'ignora et s'assit.

        Aïkida ne sentit pas ses fesses toucher les filaments, comme si la chaise avait brusquement disparu sous elle. Son cœur se souleva et elle se sentit tomber en arrière, happée par un trou où toute lumière avait disparu. Elle ouvrit la bouche pour crier, mais aucun son ne sortit alors que des fils noirs vinrent lui coudre les lèvres. Et pourtant, aucune douleur. Seulement de la peur. Une peur irrationnelle, viscérale, qui venait de l'intérieur d'elle-même, broyant tout sur son passage. Ravagée par la terreur qui montait en elle, la jeune femme ne voyait plus rien et tombait toujours, avalée par sa propre angoisse. Son corps tétanisé se recouvrit d'une pellicule de sueur, et Aïkida cru même voir les gouttes flotter autour d'elle pendant que son estomac semblait vouloir s'enfuir par sa gorge.

        Et pourtant, elle ne ressentait aucune douleur.

— Kida ?

Layvin claqua des doigts deux fois de suite en regardant la combattante qui restait immobile, les yeux grands ouverts.

        Celle-ci se sentit brusquement projetée sur la chaise qu'elle occupait pourtant déjà depuis de longues secondes. Subitement revenue à elle, la jeune femme regarda autour d'elle, complètement désorientée. Un long moment lui fut nécessaire avant qu'elle ne se souvienne entièrement de sa situation et de celle de ses compagnons qui la regardaient avec inquiétude. Ce ne fut qu'à cet instant là qu'elle se rendit compte qu'elle était trempée et tremblante.

        D'une main fébrile, elle effleura ses lèvres avec appréhension mais ne constata rien d'anormal. Pas de filaments noirs l'empêchant de parler. Pas de cicatrices non plus. Rien. Juste un profond malaise face au regard satisfait de celui dont le visage avait fondu sous les flammes.

        Ce dernier croisa ses mains et s'accouda sur la table avant d'entamer la conversation qui l'intéressait :

— Alors ma chère, sur quoi t'ai-je menti ?

Il fallut un certain temps à Aïkida avant qu'elle ne réalise qu'elle avait la capacité de parler. Complètement déboussolée, elle n'était même plus sûre d'avoir correctement entendu ce qui venait de lui être demandé.

Je suis là Kida, la rassura Athkor. Concentre-toi et joue son jeu. Fais-nous gagner du temps.

La présence de son dragon finit de sortir la Fille Gelée de sa torpeur. Elle redressa le menton et soutint les yeux miroirs qui la fixaient, non sans difficulté à rester crédible après ce qu'il venait de se passer à l'intérieur d'elle-même.

        D'une voix qu'elle espérait être assez ferme, elle répondit :

— Athkor n'a jamais fui la Vallée sous vos ordres, et Brusanth n'a jamais été à votre service pour s'assurer que Tarek ne me tue pas.

Tout le monde s'était immobilisé. Les amis de la jeune femme avaient interrompu leurs manigances pour ne pas se faire remarquer.

        Layvin resta silencieux quelques secondes, appréciant l'air de défi incertain sur le visage de sa convive dont la voix n'avait pas su camoufler les tremblements. Un sourire étira sa peau brûlée.

— As-tu des preuves de ce que tu avances ? lui demanda-t-il alors.

— Pas plus que vous n'en avez pour me prouver le contraire.

Le rictus du père de Conrad s'agrandit.

— Certes, j'ai peut-être exagéré les faits pour te déstabiliser, admit-il. Mais tout n'est pas complètement faux, n'est-ce pas ? La prophétie fait de toi mon arme, et j'ai donc dû te sculpter avant de pouvoir t'utiliser. Il fallait que tu deviennes celle qui tu étais destinée à devenir, que tu sois forte.

Aïkida reprit confiance et ses épaules se redressèrent. La mauvaise sensation avait fini par quitter son estomac, et son esprit retrouvait sa vivacité.

        Profitant du culot qu'elle sentait monter en elle, la jeune femme s'adossa contre la chaise faite de magie noire, semblant ne plus craindre son contact, et croisa ses bras et ses jambes comme si elle était simplement en train de boire le thé avec un ami.

Elle sentit alors sa provocation gestuelle agir sur son ennemi dont le sourire s'effaça légèrement.

— Admettons. Admettons que vous ayez réellement réussi à rentrer dans la tête de chacun des habitants de mon village pour qu'ils me détestent et me fassent vivre un calvaire. Admettons qu'ils n'avaient aucune autre raison rationnelle de me craindre telle que le fait que mon père ait été combattant secret, ou simplement le fait que je sois pâle comme la mort et que ce soit signe de mauvais présage. Admettons également que, ayant été apparemment très proche de mes parents, vous ayez réussi à les convaincre de m'inscrire à des cours d'auto-défense. Cela serait inévitablement dû à vos talents de conseillers et n'aurait absolument aucun rapport avec le fait que mon père soit confronté à la violence dans son quotidien et qu'il ait potentiellement voulu armer sa fille contre les dangers qu'il connaissait. Admettons également que vous soyez allé jusqu'à choisir me choisir Suron comme professeur, un vaillant guerrier elfe, et que ce ne soit pas simplement parce qu'il était le seul professeur disponible sur la région. Admettons.

Aïkida vit les mâchoires de Layvin se serrer et continua avec plus d'aplomb :

— Admettons que toutes les raisons logiques qui auraient pu me pousser à devenir celle que je suis aujourd'hui ne soient qu'en fait le fruit de votre dur labeur, j'ai le regret de vous dire que c'est malheureusement le seul mérite que vous réussirez à en tirer. Le reste n'est que pure invention. Vous n'aviez aucun moyen de faire en sorte qu'Athkor s'échappe de la Vallée ce jour précis, dans cette direction précise, et que je passe par cet endroit précis au même moment. Ce n'est qu'une pure coïncidence, et vous qui croyez tant au destin, vous le savez également. De la même manière que vous n'aviez aucune assurance que Tarek ne me tue pas lorsque j'arriverais dans la Vallée. En réalité, à partir du jour où j'ai franchi les Montagnes, vous avez perdu le contrôle, perdu votre arme. Vous n'aviez aucun moyen de vous assurer que la fausse prophétie que vous aviez inventée n'allait pas causer ma perte, que Tarek n'allait pas vouloir sauver son dragon en m'éliminant. Alors certes, Brusanth m'a protégée, mais c'est parce qu'il était bon, et non pas parce qu'il était sous vos ordres.

La combattante s'arrêta enfin de parler, presque essoufflée. Elle avait haussé le ton au fur et à mesure de son discours, et elle en voyait les conséquences dans le regard brillant de Layvin. Son sourire n'était plus qu'une façade. Il n'était plus du tout amusé.

        Pendant qu'Aïkida avait démenti les arguments du mage noir, ses amis avaient repris leurs activités clandestines en silence. Himanshu et Mihoko s'étaient assis en tailleurs avec l'air de s'ennuyer, leurs mains triturant les brins d'herbe alentours avec nonchalance. Cependant, cette position leur permettait de cacher leur butin entre leurs jambes et de se préparer à ensorceler les pierres qu'ils avaient réunies. Conrad s'était assis lui aussi et avait enfoui ses mains dans la terre, ressentant toute la puissance des éléments déferler en lui. Il visualisait déjà sa magie couler dans ses veines et se répandre dans le sol.

        De son côté, Othar était resté debout, souple sur ses appuis, prêt à bondir dès que l'occasion lui serait permise. Ses oreilles pointues analysaient les moindres sons autour d'eux, autant pour identifier d'éventuels nouveaux métamorphes que pour tenter de savoir où se cachait son loup. Ce dernier attendait le signal de l'elfe, tapis dans l'ombre, quelque part.

        Les yeux de Nàmo, eux, ne cessaient de faire des allers-retours entre Leeroy et Tarek. Les deux amis d'enfance n'avaient jamais eu besoin de mots pour se comprendre, et le Haut-Dragonnier avait bien du mal à suivre leurs échanges silencieux, d'autant plus que le brun et lui-même avaient gardé leur casque. Tous trois tentaient d'élaborer une stratégie pour se sortir de là tout en communiquant avec les dragons qui volaient au-dessus de leurs têtes. Ces derniers dialoguaient également entre eux pour décider des choses à faire et à ne pas faire.

         Alex, lui, avaient les yeux rivés sur Emelï qu'il distinguait difficilement à travers sa cage magique. Concentré, il envisageait les rares possibilités de sortir la petite fille de là indemne.

        Tous, cherchaient des solutions.

        Après avoir écouté religieusement le discours de la jeune femme, Layvin prit une grande inspiration, décroisa ses mains pour les poser à plat sur la table, et déclara d'une voix détachée :

— Tu as bien le caractère de ton père.

Aïkida serra les dents, mais n'eut pas le temps de répliquer car le mage noir poursuivait :

— Je dois admettre que je suis à court d'arguments. Cependant, mes mensonges ont malgré tout réussi à te faire douter de ta propre existence, alors je m'en contenterai. Je sais reconnaître une défaite.

Il se leva alors, et tout le mobilier disparut brusquement. La jeune femme n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait avant de se retrouver les fesses sur le sol, sa chaise s'étant volatilisée, et que Layvin ne la surplombe de toute sa hauteur d'un air menaçant.

— Puisque tu as l'air si sûre de ta version, dit-il, nous n'avons plus rien d'intéressant à nous raconter. Et si nous passions plutôt aux choses sérieuses ?

La Fille Gelée esquissa un rapide mouvement pour se relever, sentant la tension monter, mais le père de Conrad ne lui en laissa pas le temps et s'accroupit en annonçant froidement :

— Tu connais la prophétie. La magie de ma lignée doit s'éteindre, et toi seule peut le faire. Tu dois la détruire, et cela implique donc de tuer tes amis et ta sœur, j'en suis navré. Mais je suis sûr que tu comprends.

La colère monta aux joues de la jeune femme qui perdit patience. C'était trop.

        Ils avaient trop attendu, trop discuté. Désormais, il fallait passer à l'action.

        Le regard noir, Aïkida lui cracha au visage :

— La seule chose que j'ai compris, c'est que la Mort a du travail ce matin. Et je compte bien faire de vous son premier client. 

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