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Le cimetière de la Vallée

        Bonjour tout le monde ! Dans ce chapitre vous trouverez l'Hymne aux Dragonniers qui a été écrit par Camille. Donc voilà je voulais la remercier parce qu'elle m'aide dans les moments où je ne trouve pas de solutions pour la suite. Si La Fille Gelée est telle qu'elle est, c'est aussi grâce à elle donc je voulais la remercier dans ce petit chapeau ;) 
J'espère que le chapitre vous plaira, bonne lecture ! Que la Vallée soit toujours dans vos cœurs!

        La fin de la journée et celle du lendemain s'étaient passées lentement. Aïkida n'avait voulu voir personne et avait passé le plus clair de son temps au ruisseau, avec Athkor. La pluie l'avait trempée jusqu'aux os, mais cela lui avait paru si futile en comparaison avec sa situation. Même lors des repas, elle s'était arrangée pour ne croiser personne et avait évité ses amis Alex, Soan, Jayse, Luuis et Ponghu. Elle avait eu vent que ce dernier s'était sérieusement blessé lors des combats, mais ses jours n'étant pas en danger, elle avait préféré se tenir éloignée de l'infirmerie. La jeune fille ne souriait plus que très rarement, et uniquement en compagnie de son dragon. Ambre s'était inquiétée de son état, et la Fille Gelée s'en été voulue d'inquiéter son amie, mais elle avait été incapable de la rassurer.

        Adossée à son dragon, assise sur l'herbe mouillée, Aïkida avait les cheveux trempés. Ces derniers gouttaient et l'eau ruisselait sur le visage pâle de la jeune fille. C'était l'après-midi, mais les nuages noirs assombrissaient la Vallée, laissant croire à une nuit prématurée. Le tonnerre grondait au loin alors qu'Aïkida était en position fœtale, la tête posée sur ses bras eux-mêmes entourés autour de ses genoux ramenés vers sa poitrine. Elle n'avait pas pris la peine d'enfiler sa cape noire, le tissu mouillé l'aurait plus refroidi qu'autre chose. La jeune fille avait le regard vide, fixant un horizon lointain et invisible, caché par les arbres devant elle. Athkor et elle n'échangeaient pas un mot. Leur seule proximité les rassurait et leur lien leur permettait de comprendre l'autre instantanément. Seules les gouttes d'eau s'écrasant sur les feuilles des arbres apportaient une douce mélodie à ce décor qui pourrait paraître sinistre. Il n'y avait pas de vent, juste le ruisseau qui coulait contre les galets qui formaient son lit. Ce mauvais temps pourtant, n'avait rien d'effrayant, juste apaisant, tranquille.

        Ce soir, ils vont enterrer maman. Comment était-elle ? Avait-elle gardé son sourire apaisant et rassurant ? Avait-elle gardé la petite ride qui plissait son front lorsqu'elle feignait de fâcher ses filles ? Avait-elle souffert ? Aïkida se torturait l'esprit. Elle voulait voir sa mère, mais voulait-elle voir son cadavre ? Elle voulait la serrer dans ses bras, mais voulait-elle sentir la froideur de son corps inanimé ? Elle voulait observer son beau visage paisible, mais voulait-elle voir ses traites déchirées par la douleur ? La jeune fille voulait garder la plus belle image de sa mère dans son esprit. Était-elle capable de garder l'image d'un cadavre certainement détruit par la magie ? Voulait-elle se souvenir d'Elea de cette manière ?

        Non. Aïkida qui réfléchissait sans cesse depuis deux jours, venait de comprendre. Elle n'assisterait pas à l'enterrement de sa mère. Elle en était incapable.

        Le soir même, tous les combattants étaient réunis à l'extérieur, au même endroit qu'avant le grand combat final. Les elfes étaient également présents mais ne s'étaient pas mêlés à la foule. Il ne pleuvait plus et un silence pesant régnait parmi les combattants. Nàmo sortit finalement sur le balcon, mais cette fois, il était seul.

        Un air grave sur le visage, il posa ses grandes mains sur la rambarde de pierre mouillée et s'adressa à la foule d'un ton solennel :

— Chers combattants et combattante, de longues années de souffrance, de haine et de guerres sont maintenant révolues. Le Masque Noir est tombé. Mais certains de nos amis sont également tombés. Des pères, frères et fils, des cousins ou oncles, tous avaient une famille, une famille à laquelle il manque désormais un membre. Chers combattants et combattante, vous avez été forts, et il faudra le rester. Le Masque Noir est certes tombé, mais la paix n'est pas assurée. Un jour, quelqu'un prendra la relève, comme la Couleuvre a cédé sa violence au Masque Noir il y a de cela quelques années. Nous ne devons en rien épuiser nos efforts et nous devons continuer de nous battre pour la paix.

Il fit une courte pause, tout le monde était suspendu à ses lèvre, suffoquant des souvenirs douloureux des années passées.

— Chers combattants et combattante, nos amis sont morts pour la Vallée. Chacun a été dignement enterré dans notre cimetière durant ces deux journées de deuil. En raison du manque de place, nous leur rendons hommage ici même, face à notre château. Vous serrez libre d'aller vous recueillir sur les tombes autant de fois que vous le voudrez. Mais, chers combattants et combattante, lors des combats, ne sont pas tombé uniquement des hommes. Les elfes qui nous ont prêté main forte durant cet affront ont également perdus certains de leurs amis. Je vous demanderai donc d'avoir également une pensée pour eux, car sans leur intervention, nos morts auraient très certainement été plus nombreux. À la demande de leur représentant ici présent, Othar, les elfes ayant perdu la vie ont également été enterrés parmi nos combattants, leur Royaume étant trop loin pour rapatrier les défunts dans de bonnes conditions. Aussi vous serez priés de respecter leur présence, ainsi que celle des familles qui viendront certainement se recueillir ici même.

Le Haut-Dragonnier effectua une autre pause solennelle avant de reprendre :

— Pendant les combats, nos magnifiques dragons nous sont également venus en aide, et nous devons leur en être reconnaissants. L'un d'eux a également perdu la vie durant la bataille, et il sera fièrement honoré par chacun d'entre nous. Les dragons sont nos piliers, notre vie. Brusanth s'est battu comme il l'a pu et a perdu la vie sous l'influence de la Magie Noire.

Le regard de Nàmo se fit plus triste.

— Ainsi mes amis, je vous demande de lever le poing en l'honneur de tous nos morts. Je vous demande de chanter l'Hymne aux Dragonniers. Je vous demande d'honorer leur mémoire et de ne jamais oublier. Toujours se souvenir.

        Et sans un mot, chaque combattant répondit au discours en levant le poing, un à un, serré autour d'un poignard. Les elfes se joignirent également à eux, solennels, tandis que de tristes grondements résonnèrent dans la vallée. Les dragons s'unissaient avec eux.

        Quelques voix s'élevèrent alors parmi la foule et le chant s'enflamma comme une trainée de poudre, triste.

Nous sommes les Combattants

Habitués aux combats sanglants,

N'ayons aucune pitié

Face aux briseurs de liberté.

Nous venons des grandes Montagnes,

Des profondeurs des campagnes,

Nous sommes taillés dans la pierre,

Prêt à tout pour croiser le fer.

Nos sens sont aiguisés

Autant que nos épées,

Nous n'avons qu'une patrie,

Défendons-la au prix de nos vies.

Nous sommes tous nés

Pour défendre la Vallée,

Combattants, soyons loyaux !

Ou périssons de leurs couteaux !

Face à l'artillerie ennemie,

Développons force et stratégie,

Nous ne sommes pas des félons,

Et avons le soutient des dragons,

Bêtes légendaires

Prêtes à défendre leurs terres.

Notre bras jamais ne faiblit

Face à l'ennemi.

Aux armes, vaillants soldats !

La justice triomphera !

        Aïkida, qui ne connaissait pas l'hymne, écoutait avec émerveillement. Chaque combattant, poing levé, chantait avec le cœur, vibrant d'émotion et de sincérité. Les paroles lourdes de sens provoquèrent des frissons chez la jeune fille qui avait elle aussi le poing levé.

        Alors que l'écho triste et solennel du chant guerrier s'effaçait peu à peu contre les Montagnes, les bras se baissèrent et les yeux devinrent plus sereins, soulagés d'un poids énorme. Ils venaient de rendre un hommage, digne de leurs morts tombés pour la liberté.

— Je vous remercie mes chers amis. Que la Vallée soit toujours dans vos cœurs !

Sur ses derniers mots solennels, Nàmo disparut de leur vision et un calme respectueux s'étendit sur la foule de combattants.

        Alors que chacun commençait à partir son côté, une main se posa doucement sur l'épaule de la jeune fille. Cette dernière se retourna pour se retrouver face à Leeroy. Une expression triste et grave peignait le visage de ce dernier d'un malaise certain. Un sourire hésitant étirait ses lèvres tandis qu'il se passait une main dans les cheveux.

        Aïkida n'avait pas la force de le renvoyer balader, ni même de le foudroyer du regard. Elle lui demanda simplement en soupirant :

— Qu'est-ce que tu me veux ?

— J'aimerai te montrer quelque chose.

Son regard paraissait mal à l'aise, bien que déterminé à enfin accomplir ce qu'il aurait dut faire depuis longtemps.

— Je te suis.

Leeroy parut soulagé et tourna les talons, la jeune fille à sa suite.

        Le jeune blond les emmena dans les profondeurs de la Vallée alors que seule la lune éclairait leur chemin. Certains combattants allaient dans la même direction qu'eux et la Fille Gelée se demanda où ils pouvaient bien se rendre.

        Ils traversèrent un bois, et ils ressentirent tous deux des regards posés sur eux. En tant que dragonniers, ils savaient pertinemment que ce n'étaient rien d'autres que les dragons habitant dans les parages, tapis dans l'ombre. Les immenses arbres cachaient quasiment la lune et ils durent se fier à leur vision nocturne améliorée par leurs compagnons pour avancer dans le noir. Les racines rampantes leur demandaient le double d'attention s'ils ne voulaient pas trébucher alors que les basses branches se repliaient sur leur passage, les obligeant à se courber.

        Finalement, ils arrivèrent sur une immense étendue dégagée, une plaine entière, éclairée de nouveau par l'obscur clarté de l'astre blanc. Aïkida fut tout d'abord surprise qu'un tel terrain loge dans l'enceinte de la Vallée, mais elle fut prise de frissons lorsque ses yeux se posèrent sur les centaines de tombes. Sur chacune d'elles s'élevaient une tablette de marbre sur laquelle était gravé le nom des défunts.

        Leeroy posa doucement une main dans le dos de la jeune fille aux cheveux blancs et l'invita à s'avancer dans les nombreuses allées. Certains combattants pleuraient leurs morts, à genoux devant les tombes fraîchement construites. Aïkida se demanda comment autant de personnes avaient pu être enterrées de cette façon aussi rapidement, mais se reprit rapidement en se souvenant que les dragonniers possédaient et contrôlaient la magie.

        Le jeune blond la fit traverser ce champ funéraire pendant de longues minutes silencieuses, respectueuses et pesantes. Les plaintes des amis, frères et pères qui avaient perdu l'un des leurs sonnaient comme un cor, un appel au-delà de la mort.

        Soudain, la jeune fille s'arrêta net et se figea. Devant elle, se trouvait la tombe de sa mère. Aussi sobre que les autres, le marbre blanc reflétait une apaisante lumière lunaire. « Elea Ar-Feiniel, épouse du Combattant Lomìon Ar-Feiniel ». Le cœur d'Aïkida se serra devant cette pierre tombale qu'elle aurait préféré ne jamais avoir à regarder.

         Alors que les larmes commençaient à monter, elle détourna les yeux, mais son sang se glaça aussitôt. Sur la tombe voisine était inscrit « Lomìon Ar-Feiniel, un héro parti trop tôt. » Aïkida se retourna brusquement vers Leeroy, les yeux brillants de douleur :

— Pourquoi y a-t-il une tombe sur laquelle est inscrit le nom de mon père ?

La jeune fille effectua une courte pause, le regard embué de tristesse avant d'ajouter, la voix tremblante :

— Lomiòn a été enterré à Oribana, dans le cimetière de mon village. 

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