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Au beau milieu d'une légende

Bonjour tout le monde ! Ouiiii je saaaaiis je n'ai pas posté la semaine dernière, et ouiiii je saaaaiis je ne poste qu'aujourd'hui au lieu d'hier, mais le principal c'est que l'histoire continue non ? Je suis désolée pour le retard, j'espère que ce chapitre vous plaira quand même et que vous ne m'en voulez pas trop ;) 
Bonne lecture ! 

Ps: Voici un dessin de @lealove0 

À des centaines de kilomètres de là...

        Leeroy et Aïkida s'enfonçaient dans les bois qui encerclaient le clan Khyazgaar, appréciant la douce chaleur de la matinée. Ils marchaient en silence, n'ayant qu'une hâte, revoir leurs dragons et voler au-dessus de ce paysage qui leur était inconnu. Les arbres étaient espacés les uns des autres et la végétation au sol était assez pauvre, il n'y avait ni ronces, ni buissons épineux, seulement quelques hautes herbes vertes, parsemées de fleurs colorées.

        La Fille Gelée appréciait le moindre pas qu'elle posait au sol, sans la moindre douleur ni le moindre boitement. Durant tous ces jours, elle avait souffert plus ou moins en silence, mais cette expérience lui avait servi, notamment avec l'entraînement qu'elle avait eu avec Tarek. Elle avait réappris à se battre d'une manière différente. Elle ne se servait plus seulement de ses yeux, mais de tous ses sens, ce qui la renseignait autrement sur les combat qui se déroulaient. Si elle avait essayé de s'entraîner tous les jours avec les combattants, maintenant que sa jambe était guérie, elle pourrait reprendre du poil de la bête et s'exercer plus ardument.

        Le cœur des dragonniers se faisait de plus en plus léger au fur et à mesure qu'ils ressentaient la présence de leurs dragons, de plus en plus proche. Enfin, après quelques minutes, ils aperçurent les écailles bleues et noires refléter le soleil brillant. Leeroy et Aïkida se mirent alors à courir en riant jusqu'à leurs amis reptiles légendaires.

        La poitrine gonflée de gaieté, ils s'empressèrent de seller les dragons, non sans s'être presque jeté sur eux, ne craignant plus les écailles tranchantes.

Bonjour Kida, salua le dragon noir de sa voix grave et chaleureuse.

Des grondements sortaient des gorges d'Athkor et Luaj, et Leeroy s'amusa à comparer ce son au ronronnement d'un chat, ce qui lui valut une remarque faussement agacée de sa dragonne :

— Fais attention à ce que le chat ne dévore pas la souris.

Le jeune blond esquissa un sourire avant de monter en selle une fois celle-ci installée. Il tourna ensuite un regard brillant d'excitation vers son amie qui avait, elle aussi, prit place sur le dos d'Athkor. Les sourires qu'ils échangèrent étaient légers et heureux, impatients de décoller.

        Les deux dragons se regardèrent eux aussi et inclinèrent leur tête respectueusement. Cela fascinait toujours autant la jeune fille. Ces bêtes de légendes étaient si majestueuses qu'elle se demandait encore comment elle avait pu obtenir le privilège de pouvoir ne serait-ce que connaître leur existence et d'en approcher un.

Chaque dragonnier est digne de son dragon, souffla Athkor dans l'esprit d'Aïkida.

Celle-ci sourit avant de s'agripper fermement aux poignées prévues sur la selle.

D'un mouvement commun, les deux dragons étendirent leurs ailes avec grâce. Ils avaient en effet choisi une sorte de petite clairière au milieu des bois, de sorte à ce qu'ils aient assez de place pour décoller sans être trop gênés par les arbres et les basses branches.

        La Fille Gelée apprécia le spectacle avec bonheur. La fine membrane noire dont étaient constituées les ailes d'Athkor s'étendait avec élégance jusqu'aux extrémités sur lesquelles se trouvaient trois grosses épines. Les dragonniers sentirent les écailles de leurs compagnons se redresser sous l'impatience d'un décollage imminent.

Je suis content que ta jambe aille mieux, déclara Athkor sincèrement.

Et moi donc !

Une douce chaleur entoura son cœur alors qu'elle sentait la présence rassurante de son dragon dans son esprit. D'une voix vibrante, les yeux fermés, elle murmura la formule qu'elle connaissait par cœur : « Mi travidi vin ».

        Lorsqu'elle rouvrit les yeux, ses pupilles étaient dilatées et ses iris avaient pris une légère teinte violacée. Les paysages autour d'elle lui apparaissaient beaucoup plus nets et plus colorés.

        Les premières fois qu'elle avait utilisé ce sort, elle avait eu le tournis. En effet, sa vision était d'une telle précision qu'elle pouvait voir n'importe quels insectes de l'endroit où elle était. Et en plein vol, les plus petits rongeurs ne lui échappaient pas. La jeune fille avait dû apprendre à gérer cette nouvelle façon de voir le monde, et dorénavant, elle n'était plus gênée, seulement fascinée.

        Athkor et Luaj s'étaient relevés avec une magnifique lenteur, leurs ailes déployées. La dragonne était tout aussi majestueuse que le mâle. Ses écailles d'un bleu presque gris la rendait douce et calme, en accord avec sa personnalité sage et réfléchie. Si son cou et sa tête étaient légèrement plus petits, la puissance de son corps légendaire ne prêtait pas à confusion sur la force qu'elle renfermait.

        Les deux dragons poussèrent alors de puissants rugissements qui firent envoler tous les oiseaux alentours et fuir les animaux les plus farouches qui s'étaient approchés. Leeroy et Aïkida ressentirent des frissons le long de leur colonne vertébrale alors que la sensation était grisante.

        D'un mouvement commun, Luaj et Athkor poussèrent sur leurs puissantes pattes arrière pour s'élancer dans les airs. Les dragonniers ressentirent alors les secousses provoquées par les battements d'ailes rapides alors que les arbres étaient déjà petits et loin en dessous de leurs pieds. Les deux amis poussèrent des cris de joies en s'allongeant presque sur le dos de leur dragon, appréciant la vitesse de leur montée dans les airs.

        Les bêtes légendaires, lorsqu'elles furent assez haut, cessèrent alors tout battement d'ailes. Le cœur de Leeroy et Aïkida s'arrêtèrent presque de battre alors qu'ils redescendaient en chute libre, le cœur au fond de la gorge. Des cris de joie résonnaient dans le ciel alors qu'ils s'abandonnaient pleinement à la sensation de vol.

        Les dragons noir et bleu accentuèrent leur vitesse en rabattant leurs ailes sur les côtés, plongeant vers le sol à une vitesse grisante. Ils entamèrent alors une série de vrilles et les deux dragonniers furent obligés de saisir fermement les poignées de leur selle pour rester sur le dos de leur compagnon.

        Les pupilles de la Fille Gelée avaient pris une légère forme de fente verticale alors qu'elle résistait pour garder les yeux ouverts et observer le spectacle magnifique qui se déroulait autour d'elle, bien que la vitesse rendît les paysages flous.

        Puis, alors qu'ils se rapprochaient dangereusement des maisonnettes en toit de chaume du clan Khyazgaar, les deux dragons déployèrent leurs puissantes ailes. Les fines membranes se gonflèrent immédiatement d'air et redressèrent les voltigeurs à la verticale, seulement quelques mètres au-dessus des Khyazgaars qui avait hurlé et s'étaient aplatis contre le sol, craignant les dragons.

        Le vol de ces derniers créa deux immenses ombres au-dessus du village. Leeroy et Aïkida éclatèrent de rire, nageant en plein bonheur, observant les visages déconfits de leurs hôtes tandis que leurs compagnons reprenaient de l'altitude.

        Alors que l'adrénaline coulait dans les veines des deux amis, Athkor et Luaj calmèrent le jeu et optèrent pour un vol simple et calme, leur permettant ainsi d'observer le paysage alentours.

        Les yeux des dragonniers se mirent alors à briller d'une étrange impression. De l'émerveillement ? De la surprise ? De la stupeur ? Même eux ne savaient pas ce qu'ils ressentaient en perdant leur regard dans la verdure infinie.

        Car autour d'eux, n'étaient visibles que des arbres. Des arbres de toutes sortes et de toutes tailles. Des arbres plus ou moins verts, plus ou moins jaunes. Des arbres à perte de vue. Car au-delà de ces arbres, il n'y avait rien. Rien hormis un épais voile blanc qui les encerclait.

        L'excitation du vol retomba bien vite chez les quatre amis. Aïkida reprit sa vision humaine, et n'en fut que plus surprise, car elle se rendait mieux compte de l'immensité de ce lieu. Car non, ils n'étaient pas simplement à un autre endroit du monde, dans une autre contrée inconnue ou un autre royaume à découvrir. Non, Leeroy venait de le comprendre.

        Ils n'étaient plus dans le même monde. Ils étaient dans une sorte d'univers parallèle créé de toute pièce par de puissants mages. Ils étaient dans un dôme magique dont seuls certains privilégies connaissaient l'entrée.

        Leeroy observait cette immense forêt avec émerveillement, les yeux grands ouverts. Ce n'étaient pas simplement des légendes. Des magiciens sont bien arrivés à recréer des Dômes Parallèles. De nombreuses réponses lui vinrent alors à l'esprit. Voilà pourquoi les saisons n'avaient pas d'impact sur ce lieu, voilà pourquoi personne n'avait jamais revu de Khyazgaar depuis des centaines ou milliers d'années. Voilà pourquoi tout le monde pensait qu'ils avaient disparus et n'existaient plus.

        Les Khyazgaars vivaient ailleurs.

        Aïkida observait l'immense brouillard blanc qui formait un dôme au-dessus de leurs têtes. Les sourcils froncés, elle s'adressa à son dragon :

— Où sommes-nous réellement ?

— Je n'en n'ai pas la moindre idée.

L'excitation avait laissé place à un silence incompréhensif pour la jeune fille, et admiratif pour le jeune homme.

        La Fille Gelée avait les cheveux aux vents, elle se tenait droite sur la selle, s'accrochant aux poignées avec grâce. Elle avait la prestance d'une reine. Ce n'était pas pour rien qu'elle était l'Ilewite, la première femme dragonnier que le monde n'ait jamais porté.

        Elle se tourna vers Leeroy qui volait légèrement en arrière, et lui aussi était digne de son titre de dragonnier. Ses cheveux blonds fouettaient son visage alors que ses yeux bleus émerveillés tranchaient avec le calme qu'exprimait son visage. Serein sur sa dragonne, son attitude décontractée le rendait Grand Homme.

        Voir une telle attitude chez le jeune homme rassura quelque peu la Fille Gelée qui ne comprenait pas pourquoi l'horizon n'était qu'un voile blanc au-dessus d'une forêt qui semblait infinie.

— Leeroy ! interpella-t-elle en essayant de se faire entendre au milieu du vent.

Le dragonnier tourna la tête vers son amie, et cette dernière pu lui demander :

— Qu'est-ce que c'est que ça ? Où on est ?

Un sourire tranquille se peint sur le visage du jeune blond lorsqu'il lui répondit, la voix vibrante d'émotion :

— Nous sommes au beau milieu d'une légende.

Aïkida comprit qu'elle n'aurait pas plus de précision avant d'avoir rejoint le sol, elle se contenta alors de froncer les sourcils.

Au milieu d'une légende ? demanda-t-elle à son dragon.

Athkor s'inclina légèrement sur la gauche pour survoler de nouveau le clan Khyazgaar, en répondant :

Je crois que ce monde a encore beaucoup de choses à nous offrir.

La Fille Gelée hocha la tête et inspira profondément. Si Leeroy est serein, c'est que rien de grave n'est en train de se produire. Nous ne sommes pas au beau milieu d'un piège. On ressortira vivants.

        Car en voyant ce dôme, un sentiment de méfiance était né dans l'esprit de la jeune Ilewite. Et si tout cela n'avait été qu'un piège ? Aïkida secoua la tête pour effacer ces mauvaises pensées. Emelï est belle et bien vivante, Alex ne m'aurait pas trahi. Et puis le Masque Noir et mort, qui nous voudrait du mal ?

        À l'écoute des pensées de sa femme dragonnier, Athkor garda pour lui le souvenir de la menace qu'avait reçue Emelï sur un bout de papier, chez elle.

— On va redescendre un peu plus près du village ! s'écria la jeune fille aux cheveux blancs.

Leeroy arqua un sourcil mais ne s'y opposa pas. Athkor et Luaj entamèrent alors une légère descente vers les maisonnettes en toit de chaume tandis qu'Aïkida reprenait la vision de son dragon.

        Elle devait se concentrer et essayer de voir où ils emmenaient sa sœur, et voir ce qu'ils lui faisaient. Avec l'aide du dragon noir, elle ne mit que quelques secondes à repérer la cage de fer où Emelï s'était trouvée il y a peu de temps. Mais elle était vide.

        Sourcils froncés, yeux plissés, la jeune Ar-Feiniel scrutait les ruelles du village à la recherche de Sooney et de sa sœur. Elle reconnut Alex et Conrad qui étaient assis sur le sol, une pomme à la main, en train de discuter gaiement. Durant leur voyage, ils avaient eu le temps de s'attacher à ce petit garçon innocent, mais qui avait l'air d'avoir beaucoup souffert. Il ne s'était encore confié à personne et restait un mystère à part entière.

        Le vol des dragons ne passait pas inaperçu et le combattant ainsi que le garçon levèrent la tête, un sourire aux lèvres. Ils étaient habitués à ce spectacle, mais ne se lassaient jamais de sa beauté, contrairement aux autres Khyazgaar qui observaient les bêtes légendaires d'un mauvais œil avant de rentrer à l'intérieur de leurs petites maisons.

        Aïkida, grâce à la vision puissante de son dragon, pu également apercevoir Wanda qui scrutait le ciel à sa fenêtre, observant les reptiles ailés survoler son peuple. Mais contrairement à ses confrères, son visage était serein. La Fille Gelée crut même y apercevoir une pointe de nostalgie.

— Aïkida !

Cette dernière tourna la tête vers son ami qui chevauchait à ses côtés.

        Lui aussi avait utilisé la formule pour emprunter la vision de sa dragonne et la jeune fille fut surprise de le voir avec des pupilles verticales, elle n'y avait jamais fait attention. Ou peut-être était-ce le poison qui donnait plus de pouvoir à leur lien dragonne-dragonnier ?

        Leeroy n'avait pas eu besoin de demander ce que cherchait son amie, il l'avait deviné. Il avait alors à son tour scruté le sol à la recherche de la petite fille, lorsque Luaj lui avait fait remarqué quelque chose d'étrange.

— Regarde Alex ! annonça-t-il.

Aïkida fronça les sourcils. Athkor venait de le survolait, elle l'avait vu en compagnie de Conrad. Pourtant, Leeroy lui indiquait de regarder devant eux.

         Lorsqu'elle se pencha un peu plus dans le vide pour comprendre ce que voulait lui dire le dragonnier, elle se figea.

        Au sol, courraient Alex et Safia, tentant d'échapper au regard perçant des dragons.

— Qu'est-ce que...

Il y a deux Alex.

La voix grave d'Athkor ne rassura pas la jeune fille. Mais lorsqu'elle se redressa pour croiser le regard de son ami, un souvenir lui revint de plein fouet.

        Le soir où elle avait été empoisonnée, Tarek avait été voir Athkor pour l'aider dans cette épreuve. Mais lorsqu'elle y avait été à son tour, après avoir été plus ou moins soignée, elle n'avait pas trouvé Tarek aux côtés de son dragon, mais Alex. Avec la magie de Brusanth qui brûlait en lui, il avait été capable de prendre l'apparence du combattant, et ils n'y avaient vu que du feu.

        Aïkida tourna un regard ébahi vers Leeroy, et ce dernier hocha la tête. Tarek avait une nouvelle fois pris l'apparence d'Alex, au beau milieu du clan Khyazgaar. Il est complètement fou ! S'il se fait prendre, ou si le vrai Alex le croise, il est foutu.

        Mais comment savoir lequel des deux était le vrai ?

        Leeroy cria pour se faire entendre alors que les dragons survolaient une dernière fois le village :

— Je suis prêt à parier que Tarek est avec Safia. Il n'aurait aucun intérêt à se faire passer pour Alex en parlant simplement avec Conrad. On doit occuper le vrai Alex, il faut redescendre !

Le regard rivé sur le petit village, Aïkida acquiesça.

        Luaj et Athkor entamèrent alors une douce descente vers la clairière d'où ils avaient décollé. Ils avaient survolé le village suffisamment de fois et n'avaient pas trouvé Emelï. Ils ne pouvaient rien faire de plus, sinon aider Tarek dans son action. 

        Quelle qu'elle soit.

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