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Un bois fait de dentelle

 Je n'ai pas réussi à copier la même police d'écriture, donc ce qui sera écrit en gras et en italique sera sensés être les runes Elfique que je joint en multimédia. 

Voilà! Bonne lecture ;)

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         La flèche siffla dans l'air et traversa violemment la main qui tenait l'épée.

        Le jeune dragonnier écarquilla les yeux en regardant sa main qui baignait déjà dans le sang et lâcha son arme qui tomba bruyamment au sol. Dans un hoquet de douleur, le jeune blond poussa un juron et ramena fermement sa main ensanglantée contre son torse, tremblant. Il tomba à genoux, incapable de lutter contre la terrible souffrance qui traversait son membre. Une affreuse grimace déformait les traits de son visage crispé tandis qu'il serrait les dents, résistant à l'envie et le besoin d'hurler. Le sang imbibait déjà le tissu de la cape alors que d'horribles spasmes de douleurs secouaient les doigts rouges du jeune blond.

        La fine flèche avait complètement traversé la main du jeune dragonnier. La pointe ressortait de sa paume tandis que le bois solidement poli était de l'autre côté du membre. Le sang coulait abondement, se répandant sur la terre recouverte de ronces et de lianes tombées.

— Leeroy !

Sortant de sa stupeur, Aïkida se leva, non sans difficulté, et s'élança vers son ami, le cœur battant la chamade. Elle dégaina son épée avec vivacité et se préparait à trancher la tête du serpent quand soudainement une voix grave retentit :

— Arrête de suite Besaadï !

Les jeunes dragonniers ne connaissaient pas cette langue mais surent, au ton employé, que c'était un ordre sec.

        En effet, le serpent se stoppa net dans son élan, visiblement frustré. Il siffla de façon menaçante et, non sans avoir une dernière fois ouvert sa gueule agressive, retourna dans l'obscurité, laissant une trainée de terre sur le sol humide.

        Immédiatement, les deux amis se retournèrent, l'un à genoux, l'autre debout, pour faire face aux trois immenses loups qui se tenaient devant eux. Leurs yeux bleus les scrutaient avec agressivité, mais la jeune fille fut surprise d'y détecter une certaine sagesse. Les bêtes étaient beaucoup plus grandes que la moyenne et leur pelage plus fournis. Les loups grondaient de façon menaçante et montraient leurs crocs acérés.

        Maintenant éclairées par la seule torche restante que Leeroy tenait faiblement, Aïkida distingua les formes qu'elle avait aperçues quelques secondes plus tôt. Son cœur battait la chamade tandis qu'elle observait les trois hommes qui chevauchaient les bêtes féroces sans aucune crainte.

        Ils étaient quasiment identiques. Blonds aux yeux bleus, élancés et athlétiques, un certain charisme s'échappait de ces trois êtres. Leurs longs cheveux lisses étaient attachés pour celui de gauche tandis que les deux autres ne portaient qu'une sorte de serre-tête fait de végétations. Leurs yeux à eux aussi, scrutaient les deux jeunes dragonniers. Ils avaient les sourcils froncés et le regard sévère, attendant le moindre faux pas pour les anéantir.

        L'homme de droite tenait toujours son arc, ayant déjà tendu la corde avec une deuxième flèche, tandis que les deux autres avaient le leur accroché dans le dos. Ils étaient tous les trois assez jeunes, une trentaine d'année environ. Cependant, un détail attira l'attention de la Fille Gelée, leurs oreilles étaient plus longues que la moyenne, plus pointues.

        Les yeux de la jeune fille s'agrandirent tandis qu'elle les fixait, bouche bée. Ce ne sont pas des hommes. Ce sont les Elfes de la Forêt. La Fille Gelée se plaça alors devant son ami qui chancelait dangereusement, même à genoux.

— Qui êtes-vous étrangers ?!

L'elfe du milieu avait parlé d'une voix froide et autoritaire, mais les deux jeunes amis ne comprenaient pas un mot de ce qu'il venait de dire.

        L'elfe de droite répondit à son coéquipier, tout en pointant son arme vers les deux dragonniers :

— Ils ne parlent pas Elfique, Hyamendacil.

L'Elfe qui se prénommait donc Hyamendacil leva les yeux au ciel et répéta dans la langue des humains, d'un air dédaigneux :

— Qui êtes-vous étrangers ?!

Leeroy était devenu pâle tandis que sa main se vidait de son sang et noircissait à vue d'œil. Aïkida, quant à elle, fixait l'elfe qui venait de parler avec audace. Ne montre pas ta peur, ne montre pas ta peur. Sois forte et éloquente ! La jeune fille fixa les yeux bleus d'Hyamendacil et répondit d'une voix contrôlée :

— Nous sommes des dragonniers, voici Leeroy, et je suis Aïkida Ar-Feiniel.

La jeune fille se rendit alors compte qu'elle ne connaissait pas la plupart des noms de familles de ses amis ou coéquipiers. Elle ne savait même pas s'ils en avaient à vrai dire.

        Un silence suivit les présentations puis, l'elfe de gauche répliqua d'une voix sévère :

— Vous mentez, les dragonniers sont des hommes, et vous êtes une femme. Personne ne pénètre dans la Forêt sans autorisation. Repartez, ou vous mourrez.

Aïkida fronça les sourcils et jeta un coup d'œil inquiet à la main de son ami. Celle-ci avait fortement noircie et cela alarma la jeune fille. Elle comprit alors que la flèche était empoisonnée et sa colère grandit.

         Elle répondit alors d'un ton sec et assuré :

— Nous ne partirons pas, car si vous ne faîtes rien, Leeroy va mourir empoisonné. Je suis la première femme dragonnier de l'histoire. Si vous avez entendu parler de moi, vous me connaissez peut-être sous le nom d'Ilewite ou de Fille Gelée.

Les yeux des trois elfes s'arrondirent sensiblement à l'évocation de ces différents noms. Ils étaient visiblement également surpris que la jeune fille ait comprit que la flèche était mortelle, bien qu'elle ne tuât qu'à petit feu. Mais très vite, Hyamendacil se ressaisit, plissa les yeux et demanda froidement en ignorant la remarque concernant le jeune homme :

— Si vous êtes vraiment des dragonniers, alors où sont vos dragons ?

La jeune fille hésita à révéler la position de leurs compagnons.

Dis leur, ils ne te croiront pas sinon. Nous ne risquons rien, la rassura Athkor par l'intermédiaire de la pensée.

Aïkida répondit alors durement :

— À l'orée de la forêt au Nord-Ouest.

Une nouvelle fois, six paires d'yeux les scrutèrent tandis que les énormes loups se mirent à grogner. Le cœur de la jeune fille battait la chamade et elle espérait que les bêtes ne le sentent pas. Elle qui s'appliquait à cacher ses émotions, ce serait idiot d'être trahie par des loups.

        Un bruit sourd retentit derrière Aïkida, et, quand elle se retourna, elle constata avec effroi que Leeroy était désormais inconscient. Ok, ce n'est pas le moment de flancher ma vieille, tu es face à trois énormes loups sur lesquels il y a trois elfes qui n'ont pas l'air très commode. Tu es seule.

        Dans sa chute, Leeroy avait fait tomber la torche et la jeune fille se dépêcha de la ramasser avant que le feu ne brûle toute la forêt. Quand elle redressa la tête, elle fut prise d'une étrange impression.

        Aïkida fixait les yeux bleus d'Hyamendacil et une sensation de vertige s'empara d'elle. Il n'y avait plus que ses yeux, tout le reste avait disparu dans l'obscurité. Elle eut soudain la désagréable impression d'être épiée, que quelqu'un fouillait dans ses souvenirs. Une impression de corps étranger dans sa tête.

        Comprenant que l'elfe du milieu essayait de pénétrer dans son esprit, la jeune fille se braqua aussitôt. Elle ne savait pas trop comment s'y prendre et se contenta d'imaginer un mur de brique entre lui et elle. Aïkida sentit alors une puissance s'attaquer à sa fondation. C'est bien ce qu'elle craignait, il voulait accéder à ses pensées. Elle se concentra alors sur ce mur imaginaire qui lui servait de barrière, et s'appliqua à repousser la magie d'Hyamendacil. Se souvenant qu'elle se représentait sa magie sous forme de froid, la Fille Gelée se mit alors à visualiser un mur de glace.

        Soudainement, tout réapparut. Elle se trouvait de nouveau devant les six paires d'yeux bleus et se rendit compte qu'elle n'avait pas cessé de fixer l'elfe du milieu. L'impression désagréable disparut immédiatement et la jeune fille soupira de soulagement. Cependant, une deuxième sensation l'intrigua au niveau de sa main.

        Aïkida baissa les yeux vers sa main gauche dans laquelle elle tenait la torche, et aperçut avec surprise que le bout de bois était désormais recouverts de gel. Des cristaux s'étaient dessinés le long de la torche, donnant un aspect de dentelle glacée au bois.

        La jeune fille redressa alors les yeux vers les loups et les elfes, et vit que ces derniers la regardaient, ébahis.

— C'est elle.

— C'est bien l'Ilewite.

— Nous devons l'amener au roi.

Aïkida comprit au ton qu'ils employaient qu'ils étaient en train de décider de son sort et de celui de son ami.

        Avec un grand soulagement, elle observa l'elfe de droite ranger son arc et les deux autres descendre de leurs montures féroces. La jeune fille se retourna alors vivement, s'accroupit auprès de Leeroy et posa sa main gelée sur le front brûlant du jeune blond.

        Son teint était livide tandis qu'il était complètement inconscient. Sans qu'elle n'ait le temps d'intervenir, les deux elfes saisirent le jeune dragonnier, l'un par les jambes, l'autre par les aisselles, et le posèrent sur un des deux loups, celui du milieu. Ce dernier ne réagit même pas, acceptant la situation.

        Aïkida frissonna en constatant à quel point ces loups étaient dressés.

        L'elfe à la queue de cheval se tourna ensuite vers la jeune fille et lui ordonna sèchement :

— Monte sur mon deuxième loup.

La Fille Gelée serra la mâchoire, détestant qu'on lui donne des ordres, et répliqua :

— Je vous suivrai à pieds, je ne monte pas sur ces bêtes.

L'elfe ricana et demanda :

— Tu crois vraiment pouvoir suivre des loups en courant ?

La jeune fille se souvint alors de son entraînement avec Tarek et de la vitesse surnaturelle dont elle avait fait preuve. Elle devrait en être capable.

        Mais l'elfe ne l'entendait pas de cette oreille. Il n'attendit même pas sa réponse et la saisit fermement par les bras avant de l'assoir sur le loup en une fraction de seconde.

— Eh !

— Tais-toi et accroche-toi à moi si tu ne veux pas tomber ma jolie, ordonna-t-il en s'asseyant devant elle sur l'animal.

La Fille Gelée serra les dents et préféra reporter son attention à son ami.

        Leeroy était attaché au loup avec des cordes tandis qu'Hyamendacil montait devant lui. Sa main était entièrement noire désormais et Aïkida serra la mâchoire, sentant les larmes lui monter aux yeux. Tiens bon Leeroy.

— Comment vas Luaj ? demanda-t-elle à son dragon.

Elle est très faible et ne peut plus trop bouger.

La gorge de la jeune fille se serra.

Ils vont survivre n'est-ce pas ?

Un silence pesant suivit la question. Au bout de quelques secondes, le dragon noir répondit gravement :

— Je l'espère Kida. Je l'espère.

Alors, Hyamendacil donna un ordre en Elfique : Aller ! Au repaire !

Et les trois loups poussèrent un hurlement avant de s'élancer en sens inverse, au cœur de la forêt.

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