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Qui es-tu Tarek ?

         La Fille Gelée ouvrit soudainement les yeux, respirant brusquement à pleins poumons. Mais lorsqu'elle reconnût le plafond de sa chambre, elle se calma aussitôt.

Athkor ?

Son dragon répondit aussitôt :

Tu es réveillée.

Encore sous le choc, le fait d'entendre la voix de son ami lui fit monter les larmes aux yeux, mais elle se ressaisit immédiatement et demanda :

Que s'est-il passé ?

— Tu as eu un choc émotionnel, tu as emprisonné un arbre dans un bloc de glace, et au passage, tu as failli blesser Leeroy. Ensuite tu as perdu connaissance.

Aïkida fronça les sourcils tandis qu'elle réfléchissait dans le noir, confortablement installée dans son lit.

— Où est Leeroy ? Comment sommes-nous revenus au château ? Quel jour on est ? Qui m'a amené ici ?

Elle entendit son dragon rire devant tant de questions, puis il lui répondit :

Je t'ai ramené sur mon dos, il ne s'est passé qu'une partie de la nuit depuis ton inconscience, nous sommes maintenant le matin. Luaj a été affaiblie par la blessure de Leeroy, ils ne devraient plus tarder maintenant, nous sommes arrivés depuis une trentaine de minutes. Ce sont tes amis qui t'ont monté, Ponghu, Alex, Jayse et les autres.

Aïkida se redressa, et constata qu'elle était courbaturée de partout. Surement à cause du voyage.

Tu as volé toute la nuit ?

— Oui, tu aurais dû voir ça, la lune était fine et brillante, c'était magnifique.

— Mais... comment tu as pu arriver ici en moins de huit heures, sans t'arrêter ?! L'aller nous a pris une journée entière en comptant les pauses !

Le dragon rit joyeusement, fier de son exploit :

Tu oublies que je suis le dragon de l'Ilewite ! Tu as des capacités extraordinaires, je pense que je dois en avoir aussi. C'est sûrement pour ça que j'ai tenu toute la nuit.

— Qu'est-ce que je ferais sans toi mon brave dragon ? demanda la jeune fille, le sourire aux lèvres.

Je penses que tu ne ferais pas grands choses !

Les deux compagnons rirent légèrement.

        Finalement, Aïkida soupira, revenant à la réalité. Assise sur son lit, elle avait pris la vision de son dragon pour mieux voir dans l'obscurité. Elle aperçut le sac de velours noir au pied de sa table de chevet. La jeune fille se pencha et le ramassa avec précaution avant de l'ouvrir sur les draps blancs. Elle y trouva ses armes, quelques vêtements et un remède pour Leeroy comme leur avait dit Hyamendacil. À cet instant, son ventre se manifesta et la Fille Gelée fronça les sourcils, se rappelant que cela faisait bien trop longtemps qu'elle n'avait rien avalé. Elle décida alors qu'elle mangerait plus tard, dès qu'elle en aurait l'occasion.

        La jeune fille déplia ensuite son bâton de combat avec douceur et l'observa, toujours dans le noir. Elle frôla le bois clair du bout de ses doigts fins, ressentant la texture polie de son arme favorite.

        Plongée dans ses pensées, elle s'adressa à son dragon :

Deux jours, c'est court...

Athkor soupira et la corrigea à contrecœur :

Les combats ont lieu demain.

Aïkida stoppa son geste et sa main resta en l'air un moment, suspendue dans l'effroi. Cette dernière luttait et refusait de céder à la panique une seconde fois. Elle prit une grande inspiration et se leva enfin.

        La jeune fille ajusta sa tunique et ne prit que sa dague sur elle, qu'elle plaça dans son brassard de cuir.

        La jeune femme dragonnier découragée de la veille n'existait plus.

        Elle devait trouver Nàmo, la guerre se préparait, et elle se battrait jusqu'à la mort.


        La Fille Gelée sortit de ses appartements avec une détermination non feinte. Ignorant le garde qui l'interpellait, elle continua son chemin d'un pas rapide vers les appartements du Haut-Dragonnier. Traversant les couloirs vides, elle aperçut par une ouverture le soleil se lever, et ressentit une certaine nostalgie. Même le soleil paraît saigner.

— Athkor, reposes toi. Demain sera peut-être notre premier et dernier combat. Je veux me battre jusqu'au bout. Nous combattrons ensemble.

— Toujours ensemble.

La jeune fille était arrivée devant les grandes portes de bois et les gardes les lui ouvrirent aussitôt.

        Debout, autour de la grande table, se tenaient Suron, Nàmo et Tarek. Ils se tournèrent vers Aïkida et les deux hommes d'âge mûr lui offrirent un sourire chaleureux tandis que le jeune brun croisait les bras.

— Aïkida ! s'exclama Suron.

Le visage de la jeune Ilewite s'illumina et elle se réfugia dans les bras tendus de son maître d'armes.

        Nàmo les interrompit poliment en se raclant la gorge, et déclara :

— Nous sommes tous très heureux de te revoir Aïkida, mais passons aux choses sérieuses. Alors ? Quand les elfes viendront-ils se joindre à nous ? Tarek m'a informé de l'urgence de la situation, les combats commençant demain.

Le regard de la Fille Gelée s'assombrit tandis qu'elle se détachait du vieil homme. Elle tourna les yeux vers le jeune dragonnier, un sourcil arqué, surprise qu'il ne leur ait pas dit lui-même. Athkor l'avait informé que Tarek était au courant pour leur échec chez les elfes, et elle avait pensé que ce dernier aurait averti le Haut-Dragonnier avant qu'elle n'arrive.

        Mais ce dernier fixait la jeune fille aux cheveux blancs avec un sourire vicieux et un regard sournois. Les yeux d'Aïkida s'assombrirent davantage lorsqu'elle comprit. Il voulait que ce soit elle qui leur annonce la terrible nouvelle.

        Une lueur d'amusement perça les yeux verts du jeune homme quand il sût à son tour que la jeune fille avait compris sa stratégie. La mâchoire de la jeune Ilewite se serra face à ce regard fourbe, et elle se tourna vers le Haut-Dragonnier pour planter ses yeux haineux dans les siens.

— Les Elfes n'ont pas accepté notre proposition, annonça-t-elle froidement.

Un silence pesant s'installa dans la grande pièce tapissée.

— Pardon ? demanda Nàmo, les yeux arrondis.

Aïkida respira un grand coup et expliqua en se tournant vers Suron :

— Je suis navrée, mais les Elfes dont vous ventiez les mérites ne sont que des lâches. Ils ont failli tué Leeroy avec l'une de leurs flèches empoisonnées et l'ont sauvé au dernier moment, sous la torture. Le Roi Aldaron a rejeté le mariage d'un revers de manche, accompagné de son fils, Elendë. Ils n'ont rien voulu entendre, ils ne veulent pas briser leur équilibre de paix, et en plus de cela, n'acceptent pas tellement les mariages interraciaux. Je leur ai parlé de vous, mais ils étaient inflexibles et nous ont jetés dehors comme de vulgaires sacs d'avoine. Je crains que nous ne puissions pas compter sur eux pour cette guerre.

Nàmo avait froncé les sourcils et se grattait la barbe en réfléchissant à toute allure tandis que Suron fixait son élève, bouchée bée.

        Tarek prit la parole, un soupçon de moquerie dans sa voix grave :

— Si seulement madame avait accepté le seul homme qui voulait d'elle, à savoir Scar, nous n'en serions pas là.

Aïkida serra les poings tandis qu'elle lui offrait un sourire carnassier, l'air de dire « attends de voir de quoi je suis capable quand ce sera finit ».

        Le jeune brun lui rendit son sourire tandis qu'elle répondait froidement :

— Je suppose qu'on omettra le fait que toi, personne ne t'apprécie ?

Le regard de Tarek s'intensifia alors qu'il affichait un sourire en coin.

— Vraiment ?

Nàmo les coupa sèchement alors qu'il s'exclamait, perdu dans ses sombres pensées :

— Aldaron ! Quel traître ! Il oublie que s'il a enfin un équilibre de paix dans son royaume, nous n'y sommes pas pour rien ! Et comment il nous remercie ? En nous abandonnant à notre perte !

Suron prit la parole, toujours sous le choc :

— Je ne comprends pas plus que vous cette décision, mais je suppose que nous n'avons plus le temps de nous morfondre.

Il ajouta ensuite :

— Plus aucune Alliance n'est possible à cette heure-ci, même Scar est retourné dans son royaume. Nous devrons faire face à l'ennemi. Seuls.

Nàmo inspira longuement, puis son regard empli de détermination reparût sur son visage. D'une voix ferme, il déclara :

— Attendons Leeroy pour façonner les combats.

Les deux dragonniers s'inclinèrent légèrement, saluant le Haut-Dragonnier, et se retirèrent des appartements de ce dernier tandis que Suron restait discuter.

        Aussitôt qu'ils furent dans le couloir, assez éloignés des gardes pour qu'ils ne puissent les voir, Aïkida exécuta un vif geste du poignet, dégainant sa dague avec souplesse. En une fraction de seconde, elle tenait Tarek par le col et le plaquait contre le mur de pierre, posant la fine lame sur sa gorge.

— Que sais-tu ? demanda-t-elle d'un ton menaçant.

Le jeune brun sourit sombrement, se laissant faire.

— Ça dépend de ce que tu veux savoir.

Les dents serrées, Aïkida enfonça légèrement la pointe de sa dague sous le menton du jeune dragonnier, l'obligeant à lever la tête.

— Ne joues pas au plus malin avec moi. Où sont ma mère et ma sœur ?!

Le sourire sournois disparu des lèvres de Tarek tandis qu'il répondit difficilement, voulant éviter d'enfoncer la lame dans sa chair :

— Elles n'étaient pas à Maskitaj. Le Masque Noir les retient avec lui, je ne sais où, il veut s'en servir comme appât pour t'amener à lui.

La voix d'Aïkida se fit plus froide tandis qu'elle répliqua :

— Je ne t'ai pas demandé pourquoi il les retenait, mais ? Je ne te conseille pas de me cacher quoi que ce soit, je le saurais et je te tuerais sans aucune hésitation.

Tarek sourit faiblement et répondit :

— Je sais juste qu'elles seront sur les lieux de la bataille demain. Maintenant, si tu pouvais enlever ta dague ça m'arrangerait.

La jeune fille plissa les yeux, méfiante, et demanda :

— Où est ma gourmette ?

Elle desserra légèrement son emprise sur le cou du jeune brun pour qu'il puisse la regarder dans les yeux. Son cœur se serra quand elle aperçut son regard blessé. Une grimace d'agacement fendait son visage tandis qu'il répondit sèchement :

— Tu ne me fais toujours pas confiance hein ? rit-il jaune. Si je vous avais trahis, je serais mort à l'heure qu'il est. Ta gourmette est là, dit-il en la sortant de son brassard de cuir.

La voix de la jeune fille se fit plus basse tandis qu'elle lui murmura à l'oreille :

— D'abord, tu me dis que tu connais ton père, mais Leeroy n'est à priori pas au courant. Tu voulais me tuer sans m'informer de la raison. Tu as déjà eu contact avec le Masque Noir, vous avez parlé d'une prophétie. Laquelle ? C'est lui qui a tué ta mère, je suppose qu'il a également tué ton père, mais pourquoi ne nous avoir rien dit ? Et puis il y a cette magie noire qui te ronge, que seule ma magie peut repousser.

Le regard du jeune dragonnier s'était assombrit alors qu'Aïkida plantait des yeux froids dans les siens.

— Qui es-tu Tarek ? Tu caches beaucoup trop de choses pour que j'ai la moindre confiance en toi. Je découvrirai la vérité, tôt ou tard. Alors tant que je n'aurais pas mes réponses, non, je ne te ferais pas confiance.

La jeune fille vit la mâchoire du jeune brun se serrer avec violence et elle recula en rangeant sa dague, la tête haute, le regard assassin.

        Un éclair argenté traversa vivement les pupilles des yeux de Tarek et ce dernier planta un regard sombre dans celui de la Fille Gelée. La voix grave, il déclara :

— Quelques fois, il vaut mieux laisser la vérité enfouie dans le passé p'tite gelée. La réalité est bien plus violente et difficile à accepter qu'elle n'y paraisse. N'essaie pas de découvrir la vérité sur moi, ni sur ton passé. Tu n'en souffrirais que plus.

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