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Première manche

         Tous les membres de l'équipe bleue se réunirent et discutèrent d'une stratégie. C'était un homme d'une trentaine d'année qui menait la troupe, et sa voix était autoritaire, sûre d'elle. Ils se mirent d'accord pour que quatre joueurs partent de chaque côté pour attaquer sur les flancs tandis que les sept autres restaient à l'arrière pour défendre le drapeau. Ils firent rapidement le choix des rôles de chacun, et Aïkida ainsi que Ponghu furent placés à l'attaque, l'une à droite et l'autre à gauche. Elle observa rapidement son trajet et constata que Jayse était resté en défense, elle devrait donc se battre contre lui.

        Soudain, le gong retentit une nouvelle fois. Chaque équipe poussa alors un cri de guerre et attaqua, arme en l'air. Aïkida se mit à courir vers la droite et rasa le mur avec son autre coéquipier. L'épée en main, ils foncèrent vers leurs adversaires, et quelques secondes plus tard, les premiers combats commencèrent.

        La jeune fille se retrouva face à un homme d'une quarantaine d'année. Evaluant les avantages qu'elle avait face à lui, elle se contenta tout d'abord de se défendre et para tous les coups qu'il lui assenait. Lorsqu'il voulut l'atteindre à la tête, la Fille Gelée se protégea de son bouclier, déséquilibrant alors son adversaire, et en profita pour lui donner un violent coup de pied dans l'estomac. Le choc lui coupa le souffle et il tomba à genoux, laissant la voie libre.

        Aïkida ne se fit pas prier et repartit en courant vers le drapeau rouge. Elle jeta un rapide coup d'œil et constata avec joie que ses équipiers ne s'en sortaient pas trop mal. Mais dans sa course, elle se rendit compte à regret que son bouclier l'encombrait dans ses mouvements. Elle n'y était pas habituée et décida alors de le laisser sur le sol, préférant le risque au ralentissement.

        Tout à coup, sans même qu'elle ne voie quoi que ce soit, elle reçut un couteau de bois, de plein fouet, à l'épaule. Mais l'arme ricocha alors sur son armure qui la protégeait à merveille. La jeune fille se retourna vivement pour régler le compte à celui qui avait oser l'attaquer, et se retrouva face à un molosse. Il devait faire près de deux mètres de haut et cinq fois son épaisseur en muscles. Son crâne chauve luisait de sueur et sa longue barbe lui donnait un air barbare. Aïkida blêmit.

        Il poussa un féroce cri de guerre et fonça sur la jeune fille qui eut juste le temps de se décaler de quelques pas précipités. Le molosse se retourna et dégaina sa massue en bois, déterminé. Il ne laissa pas le temps à Aïkida de réfléchir plus et attaqua. Cette dernière eut du mal à parer les violents coups et faiblissait rapidement. Les chocs du bois résonnaient dans tout le stadium alors que les cris des joueurs se mélangeaient à ceux du public. Le cerveau de la jeune fille fonctionnait à plein régime, elle devait rapidement trouver une solution si elle voulait continuer les épreuves.

        Elle observa alors son adversaire pendant qu'il attaquait et remarqua subtilement qu'il boitait légèrement de la jambe gauche. Décidant d'attaquer à cet endroit-là et surprenant le molosse, Aïkida se mit soudainement à donner de violents coups plutôt que se défendre. Cette manœuvre permit malheureusement à son adversaire de lui donner un dernier coup à la hanche. Mais la Fille Gelée encaissa le choc et concentra sa douleur en une simple grimace. Ne jamais laisser transparaître la douleur. Elle se jeta alors sur le molosse et le roua de coups, aussi bien avec son épée en bois qu'avec son poing libre.

        Soudain, à force de persévérance, elle perçut une faille dans la défense adverse et en profita. Aïkida donna un puissant coup de pied au genou gauche de son adversaire dans un craquement terriblement dérangeant. Ce dernier hurla de douleur et s'effondra au sol en tenant sa jambe blessée, lâchant son arme de bois qui tomba au sol, levant un nuage de poussière avec lui.

        La jeune fille repartit en courant, essoufflée. Sa hanche la faisait souffrir, ainsi que ses blessures de la fête, mais elle n'en montra rien. Personne ne devait connaître ses points faibles. Elle n'était plus qu'à une vingtaine de mètres du drapeau et constata qu'elle était la plus proche de son équipe. Elle se retrouva donc face à trois adversaires, trois rouges. Ils ne se battaient contre personne et pouvaient donc se concentrer exclusivement sur la Fille Gelée qui arrivait en courant.

        Aïkida réfléchit. Trois contre un, c'était compliqué. Compliqué, mais faisable.

        Le premier qui se jeta sur elle fût Jayse. La jeune fille ne fut prise d'aucune pitié et lui donna un violent coup de poings en pleine mâchoire. Le jeune blond valsa sur la droite et tomba au sol alors que sa mâchoire devenait bleue à vue d'œil. Mais Aïkida n'eut pas le temps de le plaindre que le coéquipier de ce dernier lui lança un couteau de bois avec force. Grâce à la vitesse du lancer, la lame devint tranchante et entailla la joue gauche de la Fille Gelée, laissant une fine ligne rouge sur sa peau. Son adversaire profita alors de l'instant de surprise pour lui sauter dessus et lui donner un coup de poing à l'épaule droite.

        L'effort le plus dur qu'Aïkida eut à faire, fût de ne pas montrer sa douleur. Elle devait déstabiliser l'adversaire en lui faisant croire qu'elle était imperméable aux coups. Faire croire à une insensibilité, à une invincibilité.

        Elle avait atterri quelques mètres plus loin sur le sable, et remarqua avec urgence que le rouge qui l'avait fait valser s'apprêtait à se jeter de nouveau sur elle. Mais la Fille Gelée serra les abdos et releva ses jambes avant de lui donner un coup de pied phénoménal à la poitrine. Son adversaire échappa un soupir de douleur en portant ses mains à son torse, et s'effondra un peu plus loin, une affreuse grimace collée sur le visage.

        Aïkida se releva ensuite en se forçant à ne pas grimacer, et s'apprêtait à parer le coup du troisième rouge quand ce dernier fut soudainement plaqué au sol par Ponghu. Ce dernier indiqua à la jeune fille en criant :

— Kida ! Le drapeau !

Cette dernière hocha la tête et se mit à courir le plus vite possible vers le drapeau rouge.

        Mais au moment où elle allait se jeter dessus pour le brandir, elle fût plaquée au sol avec violence, et en échappa son épée un peu plus loin. Aïkida, qui venait de soulever un nuage de poussière, se retourna juste à temps pour bloquer un coup de poing avec son avant-bras.

        Jayse lui adressa alors un sourire sadique et sortit son poignard en bois. La jeune fille, plaquée au sol par le jeune homme qui se trouvait désormais au-dessus d'elle, ne pouvait dégainer aucune arme. Son ami, maintenant adversaire, lui bloquait les bras et s'appuyait de tout son poids sur elle.

        Il voulut lui entailler la deuxième joue mais Aïkida bougea la tête juste à temps et esquiva la lame de bois. Elle concentra alors toute sa force et réussit finalement à les faire basculer sur le côté. La Fille Gelée était maintenant au-dessus du jeune joueur, et lui sous elle. Les rôles s'étaient inversés. Ce dernier fit une deuxième tentative pour blesser la jeune fille, cette fois-ci à l'épaule. Mais Aïkida lui attrapa fermement le poignet et, avec une vitesse fulgurante, dégaina sa dague en bois et lui entailla profondément la paume de main. Jayse tira brusquement sur son bras, libérant son poignet et échappa une grimace de douleur alors que le sang coulait dans sa paume.

        Toute compassion avait disparue des yeux de la jeune fille et elle lui donna un violent coup de poing à l'épaule droite. Mais le temps que le jeune homme ne se remette de sa surprise et du choc, Aïkida était déjà debout en train de courir vers le drapeau.

        Elle l'attrapa fièrement et le brandit dans les airs, tout sourire.

        Le public était en folie, applaudissait et hurlait de joie. Certains s'étaient même levés pour féliciter la bleue. Tous les joueurs s'étaient arrêtés de combattre alors que les membres de l'équipe gagnante sautaient de joie et se précipitaient vers la jeune fille. Les rouges, eux, ramassaient leurs armes, têtes baissées.

— Et l'équipe gagnante de cette première manche est l'équipe des bleus ! s'exclama Nàmo en applaudissant, debout dans les loges. Vous vous êtes tous bien battus, vous pouvez vous rendre dans les sous-sols où vous attendent des infirmières. Les équipes jaunes et vertes, veuillez descendre sur le terrain, la partie commence dans quelques minutes.

Les deux équipes se rendirent alors dans les sous-sols où avaient été placés des lits. Aïkida y retrouva Ambre et cette dernière la félicita :

— Tu as été formidable ! Je suis sûre que tu vas gagner.

— Merci Ambre.

Les deux amies se sourirent mais la Fille Gelée fronça alors les sourcils tandis qu'un gout cuivré lui coulait dans la bouche. Elle se passa la main sur la joue et constata qu'elle était en sang.

        Ambre s'occupa alors de la jeune fille et lui nettoya la plaie. Après quelques minutes elle lui demanda si elle voulait des points.

— Non merci, répliqua Aïkida. Ça va me gêner, on les fera à la fin des jeux.

Son amie approuva et lui demanda néanmoins d'enlever son armure.

         Étant la seule fille, la Fille Gelée avait eu droit à un rideau, et se déshabilla. Ambre inspecta l'état de la jeune fille et constata qu'elle avait déjà de nombreux bleus, dont un, énorme, à la hanche et une autre plaie à la cuisse droite qu'elle s'empressa de nettoyer. La manche avait été très rapide, mais suffisamment longue pour que les joueurs soient essoufflés.

        Une fois soignée, Aïkida remercia Ambre et se dirigea vers son coéquipier Ponghu qui discutait avec Jayse. Ce dernier avait déjà la mâchoire violette et un œil au beurre noir. Ils étaient torse nu et la jeune fille remarqua qu'eux aussi, étaient couverts de bleus alors que leurs plaies venaient d'être nettoyées.

— Regarde la jolie marque que tu m'as faite, indiqua Jayse à Aïkida.

— Cette couleur te va bien au teint, rit-elle.

— Fais gaffe, il est mauvais joueur, l'avertit Ponghu.

— Je ne te parlerai pas avant d'avoir eu ma revanche, renchérit le blond. Non, sans rigoler, vous vous êtes bien battu. Même si on méritait de gagner !

Les trois amis se mirent à rire.


        Quelques minutes plus tard, lorsqu'ils se rendirent dans le stadium, ils constatèrent que la manche était déjà terminée. Effectivement, quand on est sur le terrain, le temps passe beaucoup moins vite.

— Et c'est l'équipe des jaunes qui remporte cette manche ! s'exclama le Haut-Dragonnier.

Le public était en folie et l'équipe jaune sautaient de joie sur un homme d'une trentaine d'année. C'est sûrement lui qui a dû attraper le drapeau.

— Je vous laisse quelques minutes pour vous reposer et vous faire soigner. Les équipes rouge et verte sont éliminées, les deux autres équipes se présenteront devant la loge dès qu'elles seront prêtes, ordonna alors Nàmo depuis sa loge.


Quelques minutes plus tard, les deux équipes s'étaient réunies au centre du stadium et attendaient les instructions. Ces dernières ne tardèrent pas à arriver et Nàmo se leva pour annoncer :

— Pour être un bon combattant, il faut être, rapide, tactique, efficace, agile, et bien sûr, savoir se battre. C'est pourquoi l'épreuve suivante va regrouper chacune de ces valeurs et un parcours de bois va être installé. Vous devrez franchir les obstacles le plus rapidement possible et les quatre premiers seront alors qualifiés pour l'épreuve suivante. Pendant l'installation, vous êtes priés de retourner dans les sous-sols pour qu'il n'y ait aucune tricherie et aucune préparation stratégique. Vous pouvez garder les dossards si vous en avez envie, cependant, les épreuves ne sont plus collectives. Dorénavant, vous êtes seuls.

À ces mots, tous les joueurs hochèrent la tête et ressortirent du terrain pour retourner dans les sous-sols.

         Ponghu et Aïkida était en train de discuter sur un lit d'infirmerie quand une voix appela la jeune fille :

— Aïkida ?

La Fille Gelée se retourna et se trouva face à Leeroy.

— Qu'est-ce que tu me veux ? demanda-t-elle sèchement.

Alors que le jeune homme écarquillait les yeux, surpris par la froideur de son ton, Ponghu s'écarta, les laissant seuls.

— Euh... Eh bien, je voulais te féliciter, tu t'es bien battue, annonça le jeune dragonnier.

— Merci.

Un silence pesant s'installa et le jeune blond demanda :

— Ça ne va pas ?

— Tu aurais pu me prévenir ! s'exclama Aïkida, furieuse.

— Quoi... ? Mais de quoi ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

— Ne fais pas ton innocent ! Si toi aussi tu veux me tuer, ne prend pas la peine de me faire croire qu'on est amis !

— Que... quoi ? Mais de quoi tu parles ?! Je n'ai pas l'intention de te tuer et... quoi ? Pourquoi tu viens de dire « toi aussi » ?

— Arrête de me prendre pour une imbécile ! hurla Aïkida.

Elle sauta du lit et alla s'assoir par terre, un peu plus loin, adossée contre un mur, laissant Leeroy seul, déconcerté et incompréhensif.


        Une dizaine de minutes plus tard, un coup de gong retentit. Tous les joueurs restants se levèrent et entrèrent dans l'arène dans un silence tendu. Tous, rêvaient de gagner et tous, feraient le maximum pour arriver à leur fin.

        Le terrain était maintenant jonché de poutres, de murets de bois et même d'un bac rempli d'eau. Le public était comblé et le faisait savoir grâce aux cris d'encouragements et aux applaudissements. Mais ce qui retint l'attention de tous les joueurs fut la fin du parcours. Devant eux, se trouvait un immense dragon, couleur émeraude, d'environ huit mètres de haut. Il était enchaîné au sol et son museau était muselé pour qu'il ne puisse cracher du feu. Un frisson parcourut l'échine des participants.

Nàmo prit la parole :

— Voici le parcours que vous devrez franchir. Derrière le dragon, se trouvent quatre étendards que vous devrez brandir une fois attrapés. Une seule consigne : pas de mort. Ni vos adversaires, ni le dragon. Bonne chance à vous, et que les meilleurs gagnent !

Une fois de plus, le public hurla sa joie à la fin du petit discours du Haut-Dragonnier et les joueurs se mirent en place, prêts à courir vers la victoire. Alex et Soan avaient décidés de coopérer, mais Aïkida ne s'était pas jointe à eux.

Je suis seule.

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